Voici le 2d article des TL1 sur l’ex RDA. Bravo aux jeunes journalistes en herbe ! 

La Stasi était la police politique du ministère pour la sécurité de l’Etat de l’ex RDA. C’était 100.000 emplois et 200.000 informateurs et un seul objectif: tout savoir.  La Stasi est voit le jour le 8 Février 1950, le premier Dierecteur est Wilhelm Zaisser, secondé par Erich Mielke.

La Stasi était souvent désignée par l’expression « Bouclier et épée du parti » par la propagande du régime.

  (Blason de la Stasie)

En tant que police politique, la Stasie avait pour principal objectif de traquer les opposants au régime. Pour cela, lorsqu’elle connaissait l’opinion de quelqu’un, elle préférait utiliser les pressions discrètes en forçant un homme a démissionner, un étudiant à arréter ses études, la torture étant très exceptionnelle.Lorsqu’elle utilisait ces sortes de pression, la Stasi « pardonnait » à la personne concernée et l’intégrait dans son systéme en la forçant à devenir informateur à son tour.

  Un document daté du 1er Octobre 1973 et retrouvé dans les archives de la Stasi en 2007, atteste que les soldats étaient autorisés à ouvrir le feu sur toute personne essayant de franchir le mur de Berlin, y compris les femmes et les enfants, « N’hésitez pas à faire usage de votre arme à feu,même en cas de violation des frontiéres par des femmes et des enfants, souvent utilisés par les traitres » (Traduction du texte original de la Stasi). Dailleurs, entre la construction du Mur de Berlin commencée le 13 août 1961 et l’unification de l’Allemagne en 1990, plus d’un millier de personnes on été tuées en essayant de passer à l’Ouest, dont plus de 125 en tentant de franchir le Mur.

  Le quartier Général était localisé au 103 de la Ruschestrasse à Berlin-Est et était structuré sur le modèle du NKVD Soviétique (ancêtre du KGB).Entre 1950 et 1989, la Stasie comptait 17 prisons préventives où étaient internés les détenus. De plus, la Stasi possédait un réseau opérationnel d’appareils de surveillance, de caméras, et de détecteurs.

 C’est avec la chute du Mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne en 1989, que la Stasie fut dissoute laissant derrière elle un lourd héritage: ses archives, qui contiennent les noms des suspects mais egalement des agents et de leurs informateurs.

Manuella et Anaïs Tl1.

Pour en savoir davantage:

Si l’on se rend à Berlin visiter le musée de la Stasi, créé le 15 Juillet 2006, dans l’ancien quartier général du siège de la Stasi, se situant au cœur de Berlin-Est.

A voir, le film « la vie des autres » de Florian Henckel von Donnersmarck de 2006 qui nous permet de suivre au quotidien le travail d’un agent de la Stasie.

A lire: le dernier numéro de la revue « L’Histoire  » consacré au mur de Berlin et à l’ex RDA.

Le 9 novembre sera célébré le 20 e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. A cette occasion 4 élèves de TL1 ont rédigé deux articles sur le Mur et l’ex RDA. Voici le 1er.

  La division de l’Europe en deux blocs opposés apparaît dès 1947, avec la mise en place du «rideau de fer» courant de Lubeck en Allemagne jusqu’en Tchécoslovaquie et au-delà.

Avant la construction du Mur de Berlin, l’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupation, soviétique, américaine, britannique et  française suite à l’accord signé à la Conférence de Yalta en février 1945.

Pourquoi le Mur ?

Depuis sa création, la RDA subit un flot d’émigration croissant vers la RFA, tout particulièrement vers Berlin, ville située au cœur de la RDA.

Comme l’émigration concerne particulièrement les jeunes actifs bien instruits, elle pose un problème économique majeur et menace l’existence même de la RDA qui, en 1961 se retrouve au bord de l’effondrement économique et social.

Le mur et sa construction.

 Le Mur de Berlin appelé aussi « le mur de la honte » est construit pendant la nuit du 12 au 13 Août 1961. Il s’étend sur 155 km (43 km à Berlin même et 112 km en dehors), et mesure 3,6 m de haut. C’est un double mur, avec chemin de ronde et compte 302 miradors et dispositifs d’alarme. Il est surveillé par 14000 gardes, 600 chiens et est composé de barbelés dressés vers le ciel. Toutes personnes tentant de franchir ce mur seront fusillés par les gardes frontière Est-allemands et soldats soviétiques. Le mur est abattu le 9 novembre 1989.

Quelles en sont les conséquences ?

 Le mur, sa destruction et ses conséquences.

La destruction du mur conduit à la réunification allemande une année plus tard. Les télévisions du monde décrivent cet événement comme un symbole de paix, de retour à la liberté et de communion du peuple allemand.

Les responsables politiques français ne croient pas que l’URSS laissera la RDA s’unir à  la RFA.Les dirigeants Ouest-allemands sont déçus de l’attitude de la France. La réaction américaine est différente. L’ambassadeur américain Vernon Walters, convainc George Bush que l’intérêt des Etats-Unis est d’accompagner le mouvement pour obtenir des conditions qui leur conviennent plutôt que de s’opposer à la réunification allemande. Quant à la zone d’influence soviétique la révolution de velours (17-18 novembre 1989) à Prague, met fin au communisme et les Etats Baltes proclament leur indépendance en mars et mai 1990.

La destruction du Mur signifie donc la fin d’une Europe coupée en deux et la fin de l’URSS qui disparaît en 1991.

Jessica & Jenna TL1

 En 1949, à Paris ,Victor Kravchenko, dignitaire soviétique passé à l’Ouest et auteur du best seller « j’ai choisi la liberté » attaque en diffamation le journal communiste « les lettres françaises » qui dans un article en date du 13 novembre 1947 intitulé  » comment fut fabriqué Kravchenko » l’accusait d’être un agent des services secrets américains. Pourquoi cette accusation? que révèle ce procès?

  Dans son livre qui connaît un succès retentissant, plus de 500 000 exemplaires vendus en France, Kravchenko critique ouvertement le régime stalinien. Il y décrit la misère généralisée, il dénonce l’existence des goulags,et cela 25 ans avant « l’Archipel du Goulag » d’Alexandre Soljenitsine. Il s’agit donc d’un réquistoire implacable contre le régime soviétique.

  Pour les communistes, dans un contexte de Guerre froide, ce livre ne peut être qu’un tissu de mensonges, l’auteur qu’un simple agent des Etats-Unis. La grande majorté des intellectuels communistes français, Vercors, Pierre Cot, Frédéric Joliot – Curie condamnent lors du procès l’ourage de Kravchenko et évoquent leur propre expérience de la « patrie du socialisme » et cela malgré les témoignages d’anciens détenus, les zeks, des goulags dont Margaret Buber-Neumann dont le mari avait été incarcéré par Staline dans un camp et ensuite livré aux SS en 1940.

 Ce procès qui sera qualifié de »procès du siècle »  montre ainsi le soutien inconditionnel, malgré les crimes commis par Staline, des intellectuels communistes français au régime soviétique. De plus, si Kravchenko remporte son procès sa victoire ne permet pas de faire éclater au grand jour toute l’horreur du régime stalinien.

En 1966, Kravchenko est retrouvé mort dans son appartement, une balle dans la tête. Si la thèse du suicide semble la plus probable son fils continue de croire qu’il fut assassiné par le KGB.

Pour en savoir davantage:

ce soir sur Arte à 20h45: le procès Kravchenko « nier l’évidence ».