La France en relief au Grand Palais.

Dans la Nef du Grand Palais, la France s’expose en relief du 18 janvier au 17 février.

  Autour d’une carte de France de 650 m2, seize plans-reliefs conçus du XVIIe au XIXe siècle investissent le prestigieux monument des Champs-Élysées. Des dispositifs interactifs et multimédias alliés à une scénographie originale permettent d’explorer en détail ces maquettes extraordinaires.

   Le magazine Télérama en date du 6 janvier y consacre un article très élogieux: « Cette exposition dévoile une quinzaine de fleurons de la collection du musée des plans reliefs. Les plans reliefs, maquettes de villes fortifiées, ont été fabriqués à des fins militaires, depuis le règne de Louis XIV jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ces objets, spectaculaires par leur qualité et leurs dimensions, parlent de sujets d’histoire aussi variés que l’évolution et la fixation des frontières, la guerre de siège et de fortification etc.»

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 Le mensuel « L’Histoire   » du mois de janvier  consacre un dossier de 9 pages à l’exposition. Il revient sur les points clefs de celle-ci : de la genèse des plans reliefs à des focus sur certains plans à exposés en passant par un « contrepoint » sur les secrets de fabrication des plans. A propos de la composition des plans :           « Comme nous l’explique Irène Skoryk, conférencière au musée des Plans-Reliefs, chaque plan est constitué de planches de bois posées sur des tables numérotées, elles-mêmes assemblées comme un puzzle lorsque le plan est terminé. Le plan de Cherbourg – le plus grand : 160 m2 – compte 49 tables. A partir de 1793, les cahiers de développement contiennent des indications qui aident au démontage et au remontage des plansreliefs ainsi qu’aux interventions de réactualisation de ceux-ci. Car, souci d’exactitude oblige, les plans sont régulièrement actualisés, intégrant les nouvelles routes, les ponts, les bâtisses… »   Rendre visible l’invisible :   « Cette mise en image de la construction spatiale du royaume, identifiée à la décision royale, était aussi en étroite correspondance avec l’ubiquité du pouvoir du prince : participant à la définition territoriale de la souveraineté, aussi importante que la définition juridique entreprise depuis longtemps par les juristes et les légistes, tout à la fois archive et mémoire vive et palpable des zones stratégiques de la frontière, les plans-reliefs permettaient de restituer ce que les techniques modernes de la photographie aérienne nous dispensent aujourd’hui si facilement, à savoir une connaissance exacte et minutieuse de ce que les contemporains ne pouvaient pas voir. Rendre visible ce qui alors ne l’était pour personne, c’était là une nouveauté extraordinaire, une véritable révolution, dont il est difficile de mesurer l’ampleur si on ne la replace pas dans la réalité des techniques cartographiques de l’époque. »   L’irremplaçable archive d’un monde disparu :   « Ces deux siècles d’histoire des plans-reliefs, des années 1680 à l’aube de la IIP République, nous offrent l’extraordinaire témoignage d’une France en miniature : en une soixantaine d’instantanés, nous pouvons mesurer et apprécier, sur une longue durée, les très lentes transformations des villes, de la cité médiévale corsetée dans ses remparts à la ville moderne et ouverte, et les mutations des campagnes, depuis le grand royaume paysan au temps de Louis XIV jusqu’à la révolution industrielle qui marqua l’époque de Napoléon III. Appartenant au « secret du roi » au temps du Roi- Soleil, les plans-reliefs sont pour nous aujourd’hui tout à la fois de véritables objets d’art, par la précision et la beauté de leur réalisation, et l’irremplaçable archive d’un monde disparu. »

                                                                                                                     A aller sur le site absolument faute de pouvoir visiter l’exposition !