« Chairs noires et pierres blanches: la traite négrière à La Rochelle et Rochefort au XVIII ème siècle ».

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Jusqu’au 24 avril, vous pouvez trouver au CDI de l’établissement une exposition consacrée à la traite négrière et à l’esclavage conçue et prêtée par les Archives Départementales de Charente maritime. Le titre de l’exposition est « chairs noires et pierres blanches: la traite négrière à La Rochelle et Rochefort au XVIIIe siècle ». Que représente la traite négrière depuis La Rochelle et Rochefort au XVIIIe siècle ?

  La traite négrière occidentale débute dès le XVIe siècle et elle va concerner jusqu’au XIXe siècle 11 millions d’Africains déportés massivement vers l’Amérique ( 10 Millions). La France s’engage dans ce « commerce » à compter du XVII e siècle.

   La Rochelle va faire partie avec Nantes, Bordeaux, Lorient, Le Havre et Boulogne des grands ports négriers en France. Entre 1730 et 1770 ce sont 206 expéditions négrières qui sont organisées depuis La Rochelle, cette période est celle où la traite est la plus importante.

  Des armateurs rochelais investissent dans le « commerce triangulaire » comme la famille Garesche ou encore la famille Fleuriau qui vont s’enrichir grâce à celui-ci. Les navires, une fois l’équipage constitué, au départ de La Rochelle transportent dans les cales leurs « pacotilles » , produits fabriqués tant en Aunis qu’en Saintonge,nom qui ne convient pas réellement quant à la valeur réelle des objets qui sont échangés  contre les esclaves achetés en Afrique. Au retour d’Amérique ( Haïti, Antilles), une fois vendus les esclaves, ils ramènent avec eux de la canne à sucre. On compte au milieu du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle une quinzaine de raffineries. C’est donc toute une économie qui se met en place et qui permet à la ville de La Rochelle et dans une moindre mesure Rochefort de s’enrichir grâce à la traite négrière. Les armateurs se font édifier de vastes hôtels particuliers dont les  » hôtel Garesché » ou  » hôtel Fleuriau » marques de leur réussite sociale.

 Le dernier navire négrier quitte La Rochelle le 26 avril 1792 mais il faut attendre 1818 et l’ordonnance de Louis XVIII pour que la traite négrière soit interdite et l’année 1848 pour l’abolition définitive de l’esclavage.

  Aujourd’hui La Rochelle tente d’assumer ce passé. Le 10 mai 2012 , le 10 mai est la date de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, a été inaugurée la promenade Toussaint Louverture et toute une série de manifestations dans plusieurs quartiers de La Rochelle avaient eu lieu.

Abolition de l'esclavage : « la ville de La Rochelle assume son passé »

Inauguration de la plaque et de la promenade Toussaint Louverture 10 mai 2012. Photo Sud – Ouest.

Pour en savoir davantage:

http://www.ville-larochelle.fr/culture-sports-et-loisirs/musees-de-la-rochelle/musee-du-nouveau-monde.html

http://memorial.nantes.fr/#

http://www.slateafrique.com/84079/traite-mabanckou-tabou-africain-esclave

http://www.memorialdegoree.org/

http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2014/05/02/la-memoire-de-la-traite-1

Une réflexion sur « « Chairs noires et pierres blanches: la traite négrière à La Rochelle et Rochefort au XVIII ème siècle ». »

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