29 octobre 2016: L’hommage attendu aux Tsiganes.

François Hollande se rend aujourd’hui, samedi 29 octobre, dans la commune de Montreuil – Bellay (Maine-et-Loire).

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  Cette commune avait sur son territoire le camp d’internement principal des Tsiganes ( il y avait 31 camps tsiganes à travers la France) mis en place sous le régime de Vichy du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945. Ce sont entre 6000 et 6500 hommes, femmes et enfants qui ont été entassés dans ce camp dans des conditions épouvantables.Les internés étaient sous la surveillance permanente des gendarmes français jusqu’en janvier 1943 puis de gendarmes et de jeunes de la région qui échappaient ainsi au STO. L’hygiène était inexistante, les internés mourraient de faim et de froid et les corps étaient dévorés par la vermine.

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Camp de Montreuil-Bellay

  C’est la première fois qu’un chef d’Etat se rend à Montreuil-Bellay malgré les soixante dix années qui sont passées depuis  la Libération des derniers internés. Les rares anciens internés encore vivants, les descendants, les membres des associations espèrent que la France va enfin reconnaître sa responsabilité dans le sort des populations des Tsiganes sous le régime de Vichy.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YxWc2oehp9I[/youtube]

Un ancien interné confie dans le journal « Vingt minutes » avoir été marqué à vie par l’enfermement, la faim et la crasse » . Toujours dans le même média, le secrétaire de l’association Les Amis de la Mémoire du camp tsigane de Montreuil- Bellay ( AMCT) considère cet hommage comme un « aboutissement après beaucoup de fausses joies et de désespoir ».

Il faut aussi rappeler que si les derniers internés quittent le camp en 1945, les camps de Jargeau et d’Angoulème ne sont fermés que seulement en 1946 soit plusieurs mois après la fin de la guerre.

Pour en savoir davantage:

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/camp-dinternement-pour-les-tsiganes-montreuil-bellay-49

Site de l’AMCT:http://www.memoireducamp.com/

« Un village français »: l’ultime saison.

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Mardi soir seront diffusés sur France 3 deux des six premiers épisodes de la dernière saison d »un village français ». La saison 7, l’ultime saison, diffusée en deux parties, viendra clôturer cette série démarrée il y a 7 ans ( 1ère diffusion 4 juin 2009)  et qui a nous a permis de suivre les destin d’un village et d’une multitude de personnages  lors de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation.

De nombreux sujets ont été abordés: Résistance, collaboration, déportations, antisémitisme des Nazis et de Vichy, les rafles, la milice… Ces questions ont été abordées par les auteurs de la série avec une grande rigueur et c’est ce qui a contribué au succès de la série.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FWdXRiSaABo[/youtube]

« Un village français » devait, comme le rappelle le magazine « TV hebdo », dans un premier temps s’achever après la saison 6 sur les notes triomphales de la Libération. Mais France 3 et les producteurs ont mesuré l’attachement du public à cette série de grande qualité, dont le casting est prestigieux ( Robin Renucci, Audrey Fleurot, Constance Dollé…), et ont décidé de suivre le destin de ces personnages après le départ des Allemands. C’est donc dans une France en plein chaos que nous retrouvons les personnages. Procès,  règlements de compte, comité d’épuration… ponctuent ces derniers épisodes.

Deux épisodes sont diffusés chaque mardi soir. A la fin du deuxième épisode, un éclairage historique est apporté par l’historien Jean Pierre Azéma accompagné d’un documentaire.

A voir !

Le ciel attendra: un film engagé et citoyen.

 « Le ciel attendra  » un film à voir !

Après « les héritiers » dont on retrouve de nombreux acteurs ( Noémie Merlant, Naomi Armarger, Arioan Aascaride…),  Marie-Castille Mention-Schaar réalise un nouveau film majeur.

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Dans « les héritiers »  on suivait le parcours d’une enseignante dans une classe d’un lycée de la banlieue parisienne. Elle amènera ses élèves à prendre confiance en eux et les accompagnera vers la réussite en les faisant participer au Concours National de la Résistance et de la Déportation.

  Dans « Le ciel attendra » on suit la descente aux enfers de deux familles.Deux jeunes filles sont tombées entre les griffes d’un recruteur de »l’Etat islamique » qui les endoctrine jusqu’à les pousser à tourner le dos à leur famille et à partir pour la Syrie.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4UN9ba53qqg[/youtube]

  La réalisatrice propose un film entier, avec un montage qui rappelle celui des documentaires ( comme « les Héritiers »). C’est un film profond qui n’est pas qu’une simple caricature de l’endoctrinement dont ces jeunes filles sont victimes, on en saisit toute la perversité qui explique ensuite la difficulté pour ces jeunes pour s’en sortir. Marie-Castille Mention-Schaar ne laisse rien au hasard. Le problème est traité en profondeur avec les analyses de Dounia Bouzar, spécialiste des questions de radicalisation chez les jeunes, qui nous permettent de saisir « l’insoutenable », la perte de liberté chez ces jeunes et la souffrance des parents.

Un film à voir  et qui invite à réfléchir.

Mort de l’un des deux derniers survivants du massacre d’Oradour.

Jean Michel Darthout était l’un des deux derniers survivants du massacre de la population du village d’Oradour sur Glâne. Il est décédé mardi 4 octobre à l’âge de 92 ans.

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Robert Hébras à gauche et Jean Michel Darthout à droite devant les ruines d’Oradour.

Le 10 juin 1944, la division SS « Das Reich » s’arrêtait dans ce village du Limousin et commettait l’un des massacres les plus terribles de ce conflit. Après avoir rassemblé les habitants du village sur la place centrale, les femmes et les enfants étaient conduits dans l’église et les hommes étaient répartis dans différents hangars ou granges. Plus de 450 femmes et enfants étaient brûlés vifs dans l’église, les hommes quant à eux étaient mitraillés. C’est dans l’une de ces granges, la grange Laudy, que deux hommes s’échappent, Robert Hébras et Jean Michel Darthout. Ce dernier, comme le rappelle Le site de France info, blessé aux jambes et grièvement brûlé, avec son ami Robert Hébras ont réussi à se cacher, après avoir été laissés pour mort, toute la journée, attendant que les SS quittent le village.

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Les ruines de l’église et la place du village

Au soir de cette terrible journée, ce sont 642 enfants, femmes et hommes qui avaient été massacrés.

  Aujourd’hui,  M Hébras est le dernier témoin direct  de ce massacre. Une femme encore en vie, Camille Senon, est une survivante indirecte de celui-ci. Elle était, comme le rappelle le magazine Le Point,dans le tramway parti de Limoges, et stoppé à l’approche du village en flammes par les SS. Elle a perdu dans ce massacre toute sa famille.

Pour en savoir davantage:

http://www.oradour.org/fr/content/recit-du-massacre

http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/haute-vienne/deces-de-jean-marcel-darthout-les-premiers-hommages-1101523.html