« Octobre à Paris »: enfin dans les salles.

 Comme le rappelle le magazine « L’Histoire  » de ce mois ( N° 368), le 17 octobre 1961, à l’appel de la Fédération de France du FLN ( Front de Libération Nationale Algérien), une manifestation est organisée dans les rues de Paris: Près de 300 000 Algériens, hommes, femmes et enfants manifestent pacifiquement pour rappeler leur « droit à l’égalité »,  demander l’indépendance de leur pays et surtout protester contre le couvre-feu discriminatoire qui leur est imposé.

  La manifestation est violemment réprimée par les forces de l’ordre. 11 500 manifestants sont arrêtés, on torture dans les commissariats, des manifestants sont jetés dans la Seine, beaucoup meurent noyés. On estime au total  qu’il y a eu entre 50 et 100 victimes ».

  Un silence assourdissant va peser sur cette manifestation et surtout sur sa répression que l’on tente de dissimuler à l’opinion publique. Malgré cette chappe de plomb qui s’est abattue sur cette journée, dès la fin du mois d’octobre 1961 et pendant près de 6 mois, un film est réalisé sur ces événements. Le film est achevé au printemps 1962 et a pour titre  » Octobre à Paris ».

 Ce film conçu comme une tragédie, dixit  Antoine de Baecque dans son article du Magazine « L’Histoire », comporte trois actes: avant, pendant et après la manifestation. Ont été reconstitués l’organisation et le départ depuis les bidonvilles de la banlieue parisienne des manifestants, la répression et la torture, puis les témoignages soit  le récit de ceux qui ont réussi à s’en sortir.

 Ce film  est censuré jusqu’en 1973 et ce n’est qu’en 1997, après le procès Papon, préfet de police de la ville de Paris en 1961 lors de la répression, qu’il trouve un distributeur. Mais le réalisateur Jacques Panijel exige de tourner une sorte de préface au film. Il ne trouve pas l’argent et le film continue à dormir dans les placards.

 Le décès de Jacques Panijel l’an passé ( 12 09 2010) et l’accord de sa famille « permettent » ,enfin, plus de 49 ans après sa réalisation de voir ce film  à l’affiche. « La puissance d’indignation » ( Antoine de Baecque) du film malgré ce demi-siècle reste intact.

Quelques images tournées lors de cette journée et des témoignages.[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=JnH3dtlCcZc[/youtube]

 A lire:

« Enquête sur le 17 octobre 1961 », les Collections de l’Histoire N° 15, avril 2002.

A voir:

Le film « Octobre à Paris » de Jacques Panijel mais aussi celui  de Yasmina Adi  » Ici on noie les Algériens » en salle le 17 octobre . Sur Saintes ?

Le site du Monde: animation A voir absolument.

Le Mémorial de la Shoah, Drancy et M. Berkover.

 

Mercredi 21 septembre les élèves des  classes de Term Es 1 et L2 se sont rendus à Paris en compagnie de leurs enseignants Mme Clavel, M. Cadoret et M. Sarrazin, pour visiter le Mémorial de la Shoah et plus particulièrement l’exposition consacrée au procès Eichmann dont c’est le 50e anniversaire et la cité de la Muette de Drancy.

  Cette cité a servi de camp de transit lors de la Seconde Guerre mondiale pour la déportation des Juifs de France vers les camps de la mort et surtout Auschwitz.

  Nous avons été accueillis de nouveau  à Drancy par M. Tinader  responsable de l’AFMA ( Association Fonds Mémoire d’Auschwitz) qui nous a permis de rencontrer M. Berkover survivant d’Auschwitz.

Le témoignage de M. Berkover a été émouvant et cela a été pour tous et pour toutes un moment très fort.

Une vie avec Oradour.

  Le 10 Juin 1944 à Oradour-sur-Glane, Robert Hébras échappe à la mort alors qu’un régiment Waffen SS massacre la population. 642 personnes sont tuées lors cette  terrible journée.

« Une vie avec Oradour », sorti sur les écrans le 21 septembre ( passera-t-il à Saintes ?) retrace son histoire, avec le récit minutieux de cette journée, filmé dans les ruines du village-martyr. Comme l’écrit le Centre de la Mémoire d’Oradour il s’agit d’un drame ancré dans notre mémoire collective et qui reste le plus important massacre de civils en France sous occupation allemande. C’est aussi l’exemple d’une vie déterminée par le désir de témoigner inlassablement pour que l’Histoire ne se répète plus. Elle porte l’empreinte du souvenir et du désir de vivre, une empreinte qui transcende une vie.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xk281d_bande-annonce-une-vie-avec-oradour_creation[/dailymotion]

Pour en savoir davantage sur le drame d’Oradour:

http://www.oradour.org/

Le procès Eichman

Du 8 avril au 28 septembre le Mémorial de la Shoah organise une exposition sur le procès Eichman. Ci-dessous l’article conscré à ce procès que vous pouvez retrouver sur le site du Mémorial.

Exposition temporaire
8 avril – 28 septembre 2011

Un procès historique:

Le 11 avril 1961 débutait à Jérusalem, l’un des procès les plus spectaculaires de l’histoire contemporaine : celui d’Adolf Eichmann. Alors que la plupart des pays européens cherchaient tant bien que mal à refouler les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, l’annonce inopinée de la capture puis du jugement d’un homme présenté, non sans exagération, comme l’un des principaux architectes de la « Solution finale », rouvrait un dossier resté en suspens depuis Nuremberg.

Événement total, entièrement filmé, le procès d’Adolf Eichmann, l’un des coordinateurs de la politique nazie d’extermination des Juifs, a connu un retentissement considérable. Il constitue le premier grand procès individuel des crimes commis dans le cadre de la Shoah par une juridiction nationale.

Il soulève la question de savoir comment juger, malgré le temps écoulé, des crimes d’une nature et d’une ampleur sans précédent tout en évitant les écueils d’une justice d’exception, contraire aux principes démocratiques. Il n’est pas le premier procès à donner la parole aux survivants de la Shoah, mais il constitue une tribune exceptionnelle pour les témoins, en Israël, pays qui n’existait pas au moment des faits. Le procès Eichmann déclenchera ainsi un débat jamais réellement clos sur l’identité israélienne.

Héritier de Nuremberg: Enfin, héritier de Nuremberg et précurseur des procès plus récents, le procès Eichmann propose la première interprétation officielle, discutée de manière contradictoire en présence d’un de ses acteurs de premier plan, du processus qui a conduit à l’extermination de cinq à six millions de personnes en quelques années à peine. Rarement un procès a montré avec une telle intensité les relations à la fois étroites et conflictuelles entre la justice, la mémoire et l’histoire, un trinôme devenu l’une des composantes essentielles de la manière dont les sociétés contemporaines abordent le passé.

Des documents exceptionnels.

A l’occasion du cinquantième anniversaire de cet événement, le Mémorial de la Shoah présente une exposition exceptionnelle comprenant des originaux issus des archives du Mémorial (Centre de documentation juive contemporaine – CDJC) et qui furent fournies à l’accusation pour le procès, mais surtout de nombreux documents et films originaux rendus disponibles dans le cadre d’un partenariat avec les Archives de l’État d’Israël qui conservent l’intégralité de ces sources : extraits de l’interrogatoire préliminaire et des journaux tenus par Adolf Eichmann en prison, enregistrements sonores, photographies ou réactions au procès.

Ces archives sont complétées par d’autres dont des extraits de la correspondance de Hannah Arendt ou de David Ben Gourion, alors Premier Ministre, et des documents prêtés par le gouvernement argentin.

Enfin dans le cadre de ce partenariat, l’intégralité des images du procès, filmées par Leo Hurwitz (environ 250 heures) seront consultables dès l’ouverture de l’exposition au Mémorial de la Shoah, seul dépositaire de la totalité de ces films en Europe.

Crédits:

Cette exposition a été réalisée par le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec les Archives de l’État d’Israël et avec le soutien de l’Ambassade d’Israël à Paris

Commissariat scientifique : Henry Rousso, historien.

Pour aller plus loin: aller sur le site « sonderkommando »

Demain, c’est la rentrée !

Bon courage à tous et à toutes pour cette rentrée 2011.

  Bienvenue aux Secondes qui vont découvrir le lycée. Bienvenue aux 1ères, cela va être une année importante avec plusieurs épreuves du baccalauréat antcipées et bien évidemment bon courage aux Terminales qui verront en juin 2012  leurs trois années passées avec nous être récompensées… enfin nous l’espérons tous !

  Sur le blog très vite de nouveaux articles en lien avec vos cours ou tout simplement des coups de coeur !

                                             Bonne année scolaire à tous et à toutes. L’équipe d’histoire et géographie du lycée Bellevue !

Le procès Barbie en DVD.

 En 1987, du 11 mai au 4 juillet, l’officier SS Klaus Barbie était jugé pour crime contre l’humanité. Des extraits de son procès sortent en DVD.

 

Arte et l’INA viennent de coéditer en coffret de six DVD le procès Barbie. Composé à partir des 145 heures de débats qui se tinrent à Lyon au palais de justice, l’ensemble constitue d’après pierre Jérôme Biscarat, responsable pédagogique de la Maison d’Izieu, « un filon aussi inépuisable qu’indispensable à ceux qui questionnent ou enseignent l’histoire » ( article Télérama N° 3206).

 Pour Jérome Biscarat, un professeur d’histoire peut s’en servir pour évoquer les camps d’internement, mais aussi la notion de crime contre l’humanité, la politique du régime de Vichy ou la traque de l’accusé.

Alexandre Bande, professeur d’histoire au lycée Chaptal à Paris,considère que  l’exploitation d’une telle matière supppose néanmoins un important travail préparatoire: « cela demande un gros investissement, si l’on veut faire les choses correctement. Mais cela va dans le sens des nouveaux programmes, qui seront appliqués en 2012 et qui intègrent tout un questionnement sur la distinction entre histoire et mémoire. L’exploitation scolaire du procès Barbie peut contribuer efficacement à cette réflexion. »

  Nous avons fait l’acquisition de ce coffret, nous souhaitons l’utiliser dès la rentrée en classe de Terminales.

Le BAC J – 3

( Illustration de Roxane P. Merci à elle !)

  Dans moins de 3 jours débutent les épreuves du baccalauréat session juin 2011. Il est encore temps de relire quelques chapitres d’histoire et de géographie en particulier ceux que l’on a délaissé ces dernières semaines. Il vaut mieux éviter de faire des impasses. De plus il ne faut pas hésiter à reprendre les croquis et à les mémoriser, il y a des points à prendre.

Allez dans quelques heures l’épreuve de philo et le lendemain l’histoire – géographie.  Bon courage !

Un criminel contre l’humanité sous les verrous: Ratko Mladic.

 Le 26 mai dernier l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a été arrêté sur le territoire serbe par la police après 16 années de cavale. Il va devoir répondre devant le Tribunal Pénal International de 15 chefs d’inculpation dont ceux de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide notamment pour son rôle dans le massacre de Srebenica.

 L’arrestation de Mladic clôt comme l’écrit le site « Libération.fr » un chapitre sanglant de l’histoire des Balkans qui ont été ravagés par toutes une série de conflits au moment où l’ex Yougoslavie explosait. La guerre de Bosnie a été particulièrement meutrière après les actes criminels commis par les Serbes de Bosnie à l’encontre des Musulmans de Bosnie.

  Au mois de juillet  1995 après avoir encerclé l’enclave musulmane ou bosniaque de Srebenica en territoire serbe, Ratko Mladic ainsi que le chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadži? font assassiner 6 à 8000 hommes en l’espace de quelques jours. De nombreuses fosses seront retrouvées par la suite. Au total la guerre de Bosnie a entraîné la mort de 200 000 morts.

  Après les arrestations de L’ex colonel Stanko Ristic, du président serbe Karadzic en 2008  (mort au cours de son procès) c’est donc un responsable majeur des crimes commis en Bosnie dans les années 90 qui est arrête et qui va devoir répondre de ses crimes devant le TPI Y (Tribunal International de l’Ex Yougoslavie) de La Haye. 

10 mai 1981: l’élection de François Mitterrand.

  

Le 10 mai 1981, pour la première fois, après 23 ans de pouvoir exercé par la doite depuis les débuts de la Ve République, François Mitterrand, candidat socialiste, est élu président de la République au second tour des élections présidentielles.   A quoi ressemblait la France d’il y a trente ans ? Et que reste-t-il de cette période ?

  La France de 1981 est celle du début des nouvelles technologies qui aujourd’hui appartiennent à notre quotidien: premiers micro-ordinateurs, premiers portables, premiers walkman qui eux ont disparu remplacé par les lecteurs MP3 . 1981, c’est aussi le temps des premières radios libres, de Bashung et de son tube « Gaby » ou encore  » vertige de l’amour ». Au cinéma on peut voir  » Diva  » de Beinex ou encore « Elephant man » de David Lynch.

   Mais 1981, c’est surtout l’année de tous les excès après la victoire de F Mitterrand. Certains imaginent que le monde va changer, sera meilleur  ( un peu comme la victoire il y a trois ans de Barck Obama aux Etats-Unis) ou au moins la France, avec l’élection de François Mitterrand. D’autres que les chars de l’Armée Rouge vont défiler à Paris sous l’Arc de Triomphe. la victoire d’un  candidat socialiste, la présence de 4 ministres communistes dans le premier gouvernement Mauroy conduisent à des exégérations d’un côté comme de l’autre.

  30 ans après que reste-t-il de cette période ? Certainement un moment d’élan populaire, comme l’écrit le sociologue Jean Pierre Le Goff dans le journal Sud Ouest d’aujourd’hui, une illusion pour les électeurs de gauche celle de pouvoir changer la vie, une nostalgie celle d’un temps où tout semblait possible, d’ailleurs la peine de mort n’a -t-elle pas été abolie ?

  Les années qui suivront seront très différentes une fois « l’état de grâce » passé: chômage, affaires, cohabitations,usure du pouvoir rattrapent le chef de l’Etat… Lorsque F Mitterrand se retire de la vie politique en 1995, c’est un homme fatigué et malade. Quelques mois plus tard il décède.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CNNRhfF4LQQ[/youtube]