La bibliothèque numérique mondiale: réduire la fracture Nord-Sud.

Sous l’égide de l’UNESCO avec le soutien des Etats-Unis et de la bibliothèque nationale américaine (bibliothèque du Congrès) s’est ouverte le 21 avril dernier la Bibliothèque numérique mondiale qui doit permettre à l’avenir d’accéder à des milliers d’ouvrages et de réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud. Ce site est gratuit et accessible sur www.wdl.org en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe).

  Pour le moment, seulement 1250 documents en provenance de 9 régions géographiques peuvent être consultés dont 31 proviennent d’Océanie et 380 d’Europe. Des documents très rares sont ainsi mis en ligne.   On peut trouver le premier enregistrement sonore, il date de 1898, de « La Marseillaise » ou encore la première version imprimée de la Déclaration d’Indépendance américaine. Ce manuscrit date du 7 juin 1776 soit avant sa proclamation qui a eu lieu le 4 juillet de la même année.

  Bien évidemment le nombre de documents actuellement présents sur la BNM est appelé à croître comme l’écrit le journal « 20 minutes » afin de remplir pleinement sa dimension de Bibliothèque mondiale. De plus ce projet vient en complément et non en concurrence des autres projets qui existent déjà comme la bibliothèque en ligne européenne « Europeana » , projet auquel la France collabore, ou Google Book search.

Rappel: La BNM

Le génocide arménien.

 Ce vendredi est célébré le 94 e anniversaire du génocide arménien. En 1915, ce sont entre  650 000  (chiffre donné dans le  numéro 341 de la revue « L’histoire ») et 1.2 million Arméniens ( chiffre sur le site  Hérodote), qui ont été victimes du premier génocide du XXe siècle.

  Les 1er et 5 novembre 1914, l’empire ottoman entre en guerre aux côtés de l’Allemagne persuadé que celle-ci va la remporter. Pourtant, dès les premiers mois, la situation est catastrophique pour l’empire. Le 25 avril 1915, à la suite de l’expédition navale des Alliés, la capitale est directement menacée. C’est à ce moment là que la décision est prise de déporter les Arméniens, communauté de 1.5 million personnes vivant dans l’empire et perçu par le pouvoir en place, les « jeunes Turcs », comme une menace, une cinquième colonne et déjà victimes de vagues de persécutions. Enver Pacha, ministre de la guerre ottoman et membre du triumvirat qui dirige l’empire, ne dit-il pas au Consul américain en parlant des Arméniens « on ne peut pas se permettre une attaque dans le dos ».

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x5n5s1_genocide-armenien-temoignage-dune-m_news[/dailymotion]

  L’offensive contre les Arméniens va à partir de ce moment là s’accélérer. Il y a tout d’abord les déportations d’abord localisées ( province de Konya, Istanbul) puis généralisées puisque l’ordre est donné le 21 juin 1915 , de déporter  » tous les Arméniens sans exception ».  Des centaines de milliers d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants sont contraints de marcher plusieurs jours pour se rendre dans des déserts où ils sont éparpillés. Là au milieu de nul part où ils ne peuvent trouver ni nourriture,  ni refuge, ils sont destinés à mourir de faim. A ces déportations se rajoutent des massacres qui se multiplient en particulier entre le mois de mai et l’été 1915. Ces massacres, qui ne cessent définitivement que le 29 août 1915, sont perpétrés par les forces auxilaires et les irréguliers « les bachibozouks ».

94 ans après ce drame, la Turquie ne parle toujours pas de génocide mais de « tragédie » et les relations diplomatiques entre les deux Etats, arménien et turc, restent toujours tendues. Malgré tout, la situation évolue favorablement. Une pétition datant de décembre 2008 signée par 30 000 Turcs et demandant pardon ainsi que l’assassinat du journaliste turco-arménien, Hrant Dink, le 19 janvier 2007, ont permis une prise de conscience de la part d’Ankara lorsque a été scandé dans les rues par des milliers de Turcs « nous sommes tous Arméniens ». Une feuille de route vient d’être signée entre les deux Etats pour une normalisation de leurs relations et pour la mise en place de commissions bilatérales d’historiens afin d’étudier les évenements de 1915. La paix et la vérité sont sur la bonne voie.

 Pour en savoir davantage:

– Le numéro  341 de la Revue « L’Histoire ».

-Un roman graphique  » Medz Yeghern le grand mal » de Paolo Cossi. Editions Dargaud 2009 ( disponible au CDI)

– Le site d’Hérodote.net pour de plus grandes précisions historiques et celui d’Euronews relatant la commémoration du génocide en Arménie.

La géographie et l’invitation au voyage… suite.

  Au mois de septembre ( le 16) avait été proposée dans un article intitulé « la géographie et l’invitation au voyage »une vidéo mettant en scène un jeune danseur se produisant un peu partout à travers le monde dans différents lieux publics. Ce personnage propose de nouveau de nouvelles vidéos, dont celle-ci, facilement accessibles sur le site de partage vidéo Youtube. Mais qui est cet ulubrius?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fvE8iMbT1aQ[/youtube]

  On apprend sur le site Wikipedia qu’Il s’agit de « Matthew Harding né le 27 septembre 1976 dans le Connecticut  développeur de jeux vidéo et aujourd’hui une célébrité d’internet américain connu également sous le nom de Dancing Matt. Il réside à Seattle, dans l’État de Washington.

  Après sa carrière dans l’industrie du jeu vidéo à Brisbane en Australie, il a entrepris une série de voyages autour du monde. C’est au début de son périple, qu’un de ses amis qui le filmait l’invita a faire quelques pas de danse pour égayer un peu la vidéo. Depuis, il demande aux gens qu’il rencontre de le filmer en train d’esquisser ses quelques pas de danses dans des endroits publics, devant des monuments célèbres ou en plein milieu des rues. « 

  Harding, à ce jour, a traversé 42 Etats, a réalisé une publicité pour un groupe de cartes bancaires dans le même esprit que ses vidéos et a du, pour faire taire les polémiques, répondre aux questions de nombreux journalistes qui doutaient de la véracité des vidéos mises sur le net.

  Pour Matthew Harding l’aventure continue et merci à lui de nous faire sourire voire rire entre deux leçons à réviser ou entre deux copies à quelques semaines du baccalauréat.

Cap sur Saint Nazaire.

  Jeudi 17 avril, les élèves de 1ère STG ont participé, dans le cadre de leur projet  » l’entreprise aujourd’hui », à une sortie sur Saint Nazaire en Loire Atlantique.

  S’il a fallu se lever tôt pour un départ de Saintes à 5h30 c’est que le programme de la journée était bien chargé.

  Dès l’arrivée du groupe à Saint Nazaire devant l’ancienne base sous-marine un guide prenait charge le groupe pour se rendre sur le site de l’usine Airbus de Gron à quelques kilomètres de Saint Nazaire. La visite de ce site très sécurisé, aucune photo ne devait être prise, a permis de découvrir les hall de montage de l’A320, de l’A 340 et surtout de l’A380. Le site est spécialisé dans l’assemblage des fuselages avant et centraux des Airbus  avant de les faire parvenir à Hambourg, Toulouse ou Séville. A noter que les fuselages de l’A 380 sont particulièrement impressionnants de par leur taille.

  L’après-midi devait être consacrée à la visite des chantiers navals de L’Atlantique mais la venue du ministre de la Défense, M Morin, l’a rendu impossible. Le groupe a pu malgré tout visiter « Escal’ Atlantique » qui rappelle le passé transatlantique de la ville de Saint Nazaire qui comme Cherbourg ou Bordeaux accueillait les paquebots en partance ou en provenance du monde entier.

  Journée donc agréable et bien remplie même si la visite des chantiers navals n’a pas pu se faire. Peut être une prochaine fois !

                                                                                                                                     L’équipe enseignante.

Le génocide rwandais de 1994: le dernier génocide du XXe siècle.

  Le 6 avril 1994, il y a donc 15 ans pratiquement jour pour jour, débutait un nouveau génocide dans un XXe siècle déjà marqué par les génocides arménien, juif, tzigane, et cambodgien. Entre cette journée d’ avril 1994 et le mois de juillet de la même année, 800 0000 Tutsis et Hutus modérés vont être systématiquement assassinés.

  Le génocide  couvait au Rwanda depuis l’été 1993. En effet, comme l’écrit l’historien Jean-Pierre Chrétien dans un article de la revue « L’Histoire » en février 2006, une propagande raciste virulente, développée surtout par des médias officeux, comme la radio des Milles Collines, ravive l’idéologie des années 1950 – 1960. Celle-ci affirmait que les Tutsis étaient fourbes, dangereux et qu’ il faudrait s’en débarasser.  On assiste donc pendant  une année à une préparation du génocide qui est à la fois le fait de dirigeants civils et militaires. De plus il faut rappeler que  les colonisateurs occidentaux, le Rwanda est colonie belge jusqu’en 1962, ont nourri par leur attitude  une opposition Tutsis et Hutus qui auparavant n’existait pas.

  L’événement qui sert de prétexte au génocide va être l’attentat contre l’avion du président rwandais de l’ethnie Hutu, Juvénal Habyarimana, le 6 avril. Immédiatement après celui-ci où Habyarimana meurt, ainsi que le chef de l’Etat  du Burundi qui était dans le même avion, les massacres débutent.

  Ils se déclenchent simultanément dans la capitale à Kigali, au Sud, à l’Est et au Nord du pays. Les tueries sont conduites par des milices Hutus « les Interahamwé » de l’ex-parti unique, le MNRD ( Mouvement Républicain National pour la Démocratie et le Développement) du président rwandais  décédé dans l’attentat et par des soldats des Forces armées rwandaises mais auxquels se sont joints des milliers de Hutus. Il s’agit pour eux d’exterminer systématiquement ceux qu’ils appellent les « cancrelats », sobriquet injurieux attribué aux Tutsis et les Htus modérés. Les tueurs ont une liste de ceux qu’ils doivent tuer, preuve s’il en fallait de la planification, de la préparation de longue date du génocide.

( Témoignage vidéo de Patrick de Saint Exupéry journaliste au Figaro et présent au Rwanda lors du génocide)

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1145s_patrick-de-saintexupery-raconte-le_news[/dailymotion]

  Tout au long des semaines où ont lieu les massacres la radio des Milles collines,tous les matins, appelle les miliciens, mais aussi de simples paysans convoqués sur des « barrières », à assassiner  les Tutsis qui quant à eux tentent de fuir le Rwanda où  se cachent là où ils le peuvent, dans des marais  ou dans les églises par exemple. Ainsi les milices se reconstituent et tuent méthodiquement les Tutsis qu’ils découvrent à coup de gourdins cloutés, de machettes ou de lances et violent systématiquement les femmes (plus de 250 000).

  Au total jusqu’à l’arrivée des forces du Front Patriotique Rwandais Tutsi le 17 juillet 1994, 800 000 Tutsis sur les 1.25 million qui vivaient au Rwanda avant le génocide, ont été assassinés  ainsi que plusieurs milliers de Hutus modérés par près de 200 000 personnes en l’espace de seulement trois mois.

  La communauté internationale, malgré sa présence au Rwanda dès août 1993 avec l’envoi de 2000 hommes de l’ONU dans le cadre d’un accord de paix entre rebelles Tutsis et le pouvoir Hutu, reste sans réaction malgré les appels à l’aide.

Aujourd’hui le Rwanda panse ses plaies. Dès la fin des massacres a été mis en place un Tribunal pénal International pour le Rwanda (TPIR) installé à Arusha en Tanzanie, y ont été jugés et sont jugés les hommes qui ont participé au génocide. Le mémorial de Gisozi à Kigali rend hommage aux centaines de milliers de victimes et le nouveau chef de l’Etat Paul Kagame a engagé le Rwanda dans la voie de la réconciliation.

  La France est aussi mise en cause par le pouvoir actuel rwandais pour son soutien au président Habyramana. En effet malgré les massacres de population Tutsis entre 1990 et 1993 la France intensifie sa présence militaire aux côtés de l’armée rwandaise. Comme l’écrit Bruno Bruneteau dans son livre  » le siècle des génocides » la France s’est trouvée ainsi avec  le statut de « spectateur » de la génèse d’un génocide et n’a rien fait  pour empêcher ce drame monstrueux.

Pour aller plus loin:

A lire absolument: « Dans le nu de la vie », « la saison des machettes «  et « la Stratégie des Antilopes ». Tous évoquant le génocide rwandais et tous écrits par le journaliste Jean Hatzfield.

Lire aussi les pages consacrées au génocide rwandais dans l’ouvrage de Bernard Bruneteau  » le siècle des génocides ».

A voir en DVD: « Sometimes in april »  et  » Hotel Rwanda » ou « Shooting dogs »qui reviennent avec force sur le génocide.

A consulter: le site d’Afrik.com consacré au génocide, le site Rwanda.net ainsi que le site du Mémorial de la Shoah qui organise un cycle de conférences sur le génocide au Rwanda

Les îles artificielles de Dubai.

La NASA  offre sur son site de magnifiques photos du développement des iles touristiques inventées à Dubai. En 5 ans, tout un archipel est sorti de la mer.

  Dubai , un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis ( EAU) s’est lancé en 2000 dans un projet titanesque. Dans le but de diversifier ses sources de revenus, très dépendantes des cours du pétrole, et d’augmenter la superficie) de son littoral (seulement 3840 km2) le petit émirat a décidé de construire au large de ses côtes quatre grands ensembles d’ïles artificelles. Chaque groupe d’ïles a un nom en lien avec sa forme. Les trois Palm islands ( Palm Jumeirah, Palm Deira et Palm jebel) ont une forme de palmier, alors que le groupe d’ïles « The world » ont la forme des continents ( voir la photo). Au total the world fait 9 km sur 6 km et compte 250 à 300 petites îles artificielles ( l’Australie est faite de 14 îles séparées). Sur chacune de ces îles on trouvera un hôtel, un lotissement ou une maison individuelle.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1n8jp_palm-islands-les-iles-mirage_business[/dailymotion]

  Le coût de ces travaux est à la dimension du projet. Chaque île coûte de 7 à 37 millions de $, les travaux de remblai sont évalués à 1.8 milliard de $. Mais ce sont aussi des dizaines de milliers de travailleurs immigrés ( Egyptiens, Indiens…) qui sont employés sur ce chantier et qui sont soumis à des journées de travail  inetrminables sous la chaleur.

  Dubai attend beaucoup de ce projet. L’émirat espère accueillir de nombreux touristes, il en accueille déjà 4 millions soit autant que les Antilles, et a commandé plus de 40 Airbus tout en modernisant son aéroport. La clientèle de ces îles artificielles sera certainement aisée et en profitera certainement pour faire  du shopping dans l’émirat. Dubaï, destination touristique concurrente de la France ou des Etats-Unis , certainement une affaire à suivre surtout au moment où la crise secoue l’économie mondiale et où ces ïles artificielles peuvent apparaître comme des mirages.

Photos NASA

 Pour aller plus loin voir le site Mappemonde

Voyage à Péronne: sur les pas des Tommies et des Poilus.

  Du jeudi 19 au vendredi 20 mars 40 élèves des classes de 1ère ES1 et ES2 ont participé au voyage organisé par Mme Gaillard, M Macault et M Cadoret.

  Ce voyage s’inscrit dans le cadre du projet conduit depuis le début de l’année sur le thème de  « la représentation de la guerre ». Si en octobre les élèves de ces mêmes classes ont participé au festival du film d’histoire de Pessac consacré à la Première Guerre mondiale, cette fois il s’agissait de se rendre sur un des hauts lieux du conflit, la Picardie, où du 1er juillet 1916 au 18 novembre des milliers de soldats anglais,australiens, canadiens, terre-neuviens… et français ont combattu contre les troupes allemandes lors de la bataille de la Somme, offensive alliée décidée dès 1915.

  Après une nuit passée dans le bus,  les élèves ont pu lors de la première journée visiter l’Historial de la Première Guerre mondiale de Péronne et participer à des ateliers consacrés à la photographie de guerre et aux eaux fortes de l’artiste expressionniste allemand Otto Dix, eaux fortes qui dénoncent la violence du conflit et qui appartiennent à un ensemble « der krieg ». Le soir, dans les locaux du lycée de Péronne, les élèves ont été invités à visionner 4 extraits de films consacrés à la  Première Guerre mondiale. Ils ont pu ainsi constater que ce Premier conflit mondial a largement inspiré depuis plus de 90 ans de nombreux réalisateurs.

  La matinée de vendredi a été utlisée pour faire le circuit souvenir de la bataille de la Somme en compagnie d’un guide. Les élèves se sont arrêtés au cimetière militaire allemand de Fricourt, au Mémorial de Thiepval et au site Tere-neuvien de Beaumont Hamel. A travers ce circuit ils ont pu mesurer le drame qui s’est joué au cours de cet été 1916 et en particulier le 1er juillet où 60 000 soldats britanniques dès la première journée étaient hors de combat. Parmi les 20 000 tués de cette première journée on comptait à peu près 750 des 800 soldats de Terre-neuve engagés sur le front.

  Il ne reste plus aux élèves rentrés vendredi soir vers 23h30 de raconter  leurs impressions de ce séjour ou d’un moment fort de celui-ci dans un travail qui sera récupéré le JEUDI 16 AVRIL. Il faudra reprendre ses notes lors de ce passage en Picardie  pour réaliser cet exercice et espérer qu’il soit sélectionné pour participer au concours organisé par la Fédération André Maginot.

  Il est temps aussi de remercier pour leur accueil l’Historial de Péronne et le lycée Mendès -France, pour leur soutien la direction de l’établissement et les services de l’intendance, le Foyer du lycée,le Ministère de la Défense, la Région Poitou-Charentes et surtout la Fédération André Maginot et son interlocuteur en Charente-Maritime M Meytivier, qui a été d’une très grande générosité à notre égard.

                                                                                                                                           L’équipe enseignante.

Pour aller plus loin voir la liste des sites consacrés à la bataille de la Somme et celui de l’Historial de Péronne en particulier. sites proposés sur le bandeau à droite du blog.

« Welcome »: la question de l’immigration clandestine.

   Depuis plusieurs années et en particulier depuis la fermeture du centre de Sangatte il y a quatre ans, les rues de Calais sont parcourues par plusieurs centaines de clandestins. Ces hommes et ces femmes pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois espèrent pouvoir grimper dans un camion clandestinement en direction de l’Angleterre. C’est ce thème que le dernier film de Philippe Lioret aborde.

  Ils sont Irakiens, Afghans, Somaliens… et vivent dans la misère, dans la « jungle » aidés par plusieurs associations. Les Calaisiens quant à eux  n’ont pas le droit de leur venir en aide, de les héberger, de les prendre en voiture au risque d’être arrêtés par la police comme l’écrit le réalisateur du film :«Si demain, vous voulez rendre service à un mec qui n’a pas de papiers, vous tombez sous le coup d’une « aide à la personne en situation irrégulière » (Libération).

  Certes La France et la police de   20009  ne sont pas celles de 1943. Il ne faut pas tout confondre au risque de faire des amalgames dangereux mais pourquoi menacer d’une condamnation ceux et celles qui pourraient venir en aide à  des personnes à qui il manque tout ?

  Le film a le mérite d’exister, de s’arrêter sur un fait majeur soit l’immigration clandestine des pays du Sud vers les  les pays du Nord, de nous bousculer, de nous amener à réfléchir sur les relations Nord/ Sud ou comme le dit le réalisateur de « mettre le doigt là où ça fait mal ». Film à voir dès mercredi sur les écrans.

[youtube][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NoRqzMGBU4U&hl=fr[/youtube][/youtube]

A lire critique du film de « la Dépêche du midi ».

« Pour reconquérir sa femme, bénévole auprès des sans-papiers, Simon, maître nageur à la piscine de Calais, décide d’aider un jeune réfugié kurde qui veut traverser la Manche à la nage pour rejoindre, à Londres, sa fiancée. Il lui donne des cours de natation, le fait dormir un soir chez lui… et tombe ainsi sous le coup de la loi qui interdit d’aider les hommes et femmes en situation irrégulière.

Réalisé par Philippe Lioret (« Je vais bien ne t’en fais pas ») « Welcome » avec son scénario astucieux, traite le sujet des sans papiers à travers le regard de Simon et non des réfugiés eux-mêmes, évitant ainsi ainsi l’écueil d’une réalisation dans un style trop documentaire. Un angle de vue touchant qui permet au spectateur de s’identifier et qui ouvre la porte à une réflexion sur l’attitude – politique et personnelle – que nous adoptons envers les réfugiés. « Calais, c’est un peu notre frontière mexicaine », explique Lioret. « En fait, tout cela pourrait se passer en 43. Un type qui cache des juifs et se fait prendre. C’est aussi cela que j’ai voulu faire toucher du doigt .» Avant d’écrire son film, le réalisateur est allé passer plusieurs jours à Calais. « Encore plus épouvantable que tout ce que j’avais imaginé. Je me suis aperçu que les gens qui sont là, en transit, sont très jeunes. La majorité a moins de vingt-cinq ans.» Et il poursuit : « C’est à la fois dramatique, et hypocrite : ils attendent là, parqués leur départ pour l’Angleterre où le travail au noir a été dépénalisé. Un mois, six mois… Un jour ou l’autre, ils finissent par partir, planqués dans un camion au péril de leur vie. »

  Héros ordinaire, tout en colère rentrée, solitaire et écorché vif, Vincent Lindon, interprète le rôle de Simon. « J’ai de suite été emballé par le mélange de rugosité et e tendresse du personnage, raconte l’acteur. Un soir au début du tournage, Philippe m’a amené quai de la soupe à Calais, appelé ainsi parce que c’est là que les associations distribuent à manger. On a pris trois réfugiés en stop, ils étaient dans un dénuement total et ils nous ont demandé de les déposer dans un endroit désert qui ressemblait à une immense décharge. Cela se passait de commentaire. Le lendemain, on a commencé le tournage… « 

Corrigé: la puissance de l’Union européenne et ses limites. TL 2

  Comme promis avant les vacances, je vous mets en ligne le corrigé de la réponse organisée du sujet P 172 – 173 de votre manuel de géographie.

J’espère que de votre côté vous avez essayez de la rédiger. Pour le bac blanc, si vous choisissez l’ épreuve « étude de documents » n’oubliez pas de bien vous appuyer sur le travail réalisé en 1ère partie pour concevoir votre réponse organisée. En 1ère partie, bien exploiter vos documents.

Vous trouverez aussi sur la page « Cap sur le bac » les deux croquis et leur légende sur l’Europe et l’organisation de l’espace rhénan.

Corrigé : réponse organisée : la puissance de l’Union européenne et ses limites.

    L’Union européenne forte de ses  492 millions d’habitants et s’étendant sur 4.9M km2 présente des caractères de puissance, en particulier économique. Si la puissance d’un  espace est la capacité pour un acteur d’influencer le comportement d’autres acteurs, on peut s’interroger sur  les caractères de la puissance de l’UE et sur ses limites ?

  L’Union européenne apparaît tout d’abord  comme un pôle majeur  de la Triade.  Elle est le premier ensemble commercial de la planète avec près de 40% des exportations mondiales, devant l’Asie orientale et l’Alena. L’UE est ainsi le 1er exportateur mondial mais aussi le 2d importateur mondial. Les produits manufacturés représentent plus des ¾ du commerce de marchandises de l’UE. Elle occupe la première place  dans les échanges internationaux de services devant les Etats-Unis. Il faut souligner que l’intensité des échanges intracommunautaires explique en grande partie cette puissance commerciale. En effet, 60% du commerce de l’Union se fait au sein de l’UE. Ce rôle joué dans les échanges internationaux lui permet d’exercer une influence majeure dans l’Organisation Mondiale du Commerce. De plus,  l’UE est une puissance industrielle, Shell occupe le 3e rang mondial. L’industrie européenne couvre une large gamme de productions à la fois traditionnelles et nouvelles comme l’électronique ou l’aéronautique. Enfin l’UE est une puissance financière. Elle est le 1er émetteur et récepteur d’IDE dans le monde. Elle accueille 45% de l’investissement mondial, seulement 11% pour les Etats-Unis.

 Ainsi, l’importance des échanges commerciaux, le volume de production industrielle obligent l’UE à multiplier les accords commerciaux en particulier avec les pays du Sud. Elle y a établi des liens préférentiels et mis en place une politique de coopération au développement.  Depuis 1995 et le processus de Barcelone, l’UE a renforcé ses liens avec les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. En juillet 2008, a été engagé le projet Union pour la Méditerranée dans le cadre de la politique de européenne de voisinage qui vise à développer de grands projets dont la dépollution de la Méditerranée, une autoroute du Maghreb ou encore le développement de l’énergie solaire. Ce sont 5 à 6 milliards d’euros qui doivent y être investis chaque année. Des accords de coopération existent aussi avec les Etat de la zone ACP depuis la conférence de Cotonou au Bénin en 2000. Ces accords de développement ou de coopération avec les Etats du Sud permettent à l’Europe de renforcer ses positions commerciales à travers le monde.

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« La vague » ou comment naît un régime fasciste.

  Demain 4 mars, sort sur les écrans un film tout à fait surprenant « la vague » qui permet de s’interroger sur la façon dont naît un régime totalitaire.   Ce film allemand de Dennis Gansel inspiré  d’une histoire vraie permet de nous interroger sur ce que nous aurions fait en Allemagne nazie ou en URSS stalinienne et sur ce que nous ferions en cas de danger de voir revenir un tel  régime.

Ce film démontre la bonne santé du cinéma allemand après « la vie des autres » ou « Good Bye Lenin ». Film à voir avant le cours d’histoire consacré aux régimes totalitaires.

Au Gallia à Saintes du mercredi 25 mars au mardi 31 mars.

(voir les dates et les horaires sur www.galliatheatre.fr ).

En lecture, la critique pertinente du film que l’on peut trouver sur le site « dvdrama ».

« Prenez une idée forte – comment émerge et séduit l’idée d’un régime autoritaire ? – et mettez-la en scène, vous obtiendrez La Vague, le surprenant film allemand de Dennis Gansel .   « Die Welle » de son titre original étonne et interpelle gravement et montre de nouveau la qualité du cinéma allemand après « Good Bye Lenin » ou « La vie des autres ».

« La question de savoir si le fascisme pourrait réapparaître, et comment ce système fonctionne, m’a toujours fasciné. » Dennis Gänsel

La Vague ou quand l’idée dépasse sa simple expression

LA VAGUE de dennis gansel - photo 2 - cliquez pour la HD
LA VAGUE de Dennis Gansel. Avec Jürgen Vogel, Frederick Lau, Max Riemelt, Jennifer Ulrich, Christiane Paul, Jacob Matschenz, Max Mauff, Ferdinand Schmidt-Modrow, Elyas M’Barek, Christina Do Rego
Durée : 1h47.

  Inspiré d’une histoire vraie (  en 1967 un professeur américain avait fait cette terrible expérience avec ses élèves) et appuyée par des intentions politiques évidentes, La Vague nous conte la lente pente qu’un professeur et sa classe vont emprunter pour finalement arriver à la dérive que constitue la création d’un groupe sectaire et dangereusement autoritaire.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xBwj28sflL4&hl=fr[/youtube]

  En effet, dans le cadre d’un projet de classe visant à étudier la naissance de diverses formes politiques, le professeur Rainer Wenger et les élèves qui se sont réunis sous la tutelle de cet être charismatique vont aborder le problème de l’autocratie via une pédagogie aussi surprenante qu’innovante : celle du jeu de rôle. Or, face à une jeunesse influençable, immature et idéaliste au possible, cette voie va tous les conduire dans une impasse aussi tragique qu’étonnamment exemplaire.

  Questionnant les raisons, les étapes et le lent processus d’adhésion qui mènent des individus différents à souscrire à une idéologie et à la constitution d’un groupe chargé de la rendre hégémonique, La Vague a le mérite de mettre sur pellicule un cheminement théorique étonnamment facile d’accès et pourtant particulièrement édifiant. Là où justement les êtres sont les plus fragiles et les consciences les plus à mêmes d’être orientées, l’expérience « politique » et anti-scolaire d’Herr Wenger met au jour tous les mécanismes qui mènent d’une part à l’autoritarisme puis au fascisme dans ce qu’il a de plus abject : le mensonge, la radicalisation et l’exclusion. Et ce n’est pas le moindre mérite de ce film que d’y parvenir avec une surprenante lisibilité. »

LA VAGUE de dennis gansel - photo 8 - cliquez pour la HD
LA VAGUE de Dennis Gansel

http://www.dvdrama.com/news2.php?id=31846&page=2

Pour aller plus loin:

Lire le roman de Todd Strasser « la vague » . Editions Jean-Claude Gaswsewitch 2008.

Lire le roman graphique « la vague » illustré par Stefani Kampmann. Editions J-C Gawsewitch 2008.