Liliane GERENSTEIN, 11 ans, écrit une lettre, quelques jours avant la rafe du 6 avril 1944. Parole d’une enfant :

« Dieu, Que vous êtes bon, que vous êtes gentil et s’il fallait compter le nombre de bontés et de gentillesses que vous nous avez faites il ne suffirait jamais … Dieu ? C’est vous qui commandez. C’est vous qui êtes la justice, c’est vous qui récompensez les bons et punissez les méchants. Dieu ? Après cela je pourrai dire que je ne vous oublierai jamais. Je penserai toujours à vous, même aux derniers moments de ma vie. Vous pouvez être sûr et certain. Vous êtes pour moi quelque chose que je ne peux pas dire, tellement vous êtes bon. Vous pouvez me croire. Dieu ? c’est grâce à vous que j’ai eu une belle vie avant, que j’ai été gâtée, que j’ai eu de belles choses, que les autres n’ont pas. Dieu ? Après cela, je vous demande qu’une seule chose : FAITES REVENIR MES PARENTS, MES PAUVRES PARENTS, PROTEGEZ LES (encore plus que moi même), QUE JE LES REVOIS LE PLUS TÖT POSSIBLE, FAITES LES REVENIR ENCORE UNE FOIS. Ah! je pourrai dire que j’avais une si bonne maman et un si bon papa ! J’ai tellement confiance en vous que je vous dis un merci d’avance. »