Les oiseaux se cachent pour mourir, les lecteurs pour lire

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« Il y a une légende sur un oiseau qui ne chante qu’une seule fois dans la vie, plus doucement que toute autre créature de la Terre. Au moment où il quitte le nid, à la recherche d’un arbre aux épines et quand il le trouve, en chantant parmi les branches sauvages, elle se jette dans l’épine la plus longue et la plus aiguë.

Et dans l’extase de la mort, il s’élève au-dessus de sa propre agonie, en lançant un trille doux comme celui du rossignol ou de l’alouette des champs. Une chanson dont l’existence est le prix suprême. Tout le monde est charmé en l’écoutant et même Dieu sourit, probablement dans le ciel. Parce que ce qui est de meilleur dans notre vie est obtenu au prix de la douleur existentielle…Ou, du moins, c’est ce que nous dit la légende! »

Après avoir lu cette première page du roman « Les oiseaux se cachent pour mourir (The Thorn Birds)» de Colleen McCullough, j’ai su que je dois lire ce livre et savoir ce qu’il raconte. Et je peux dire que je n’ai pas été déçue. Le thème de l’amour est présenté par l’intermédiaire de plusieurs personnages. Il y a l’amour de Fee qui réalise qu’elle aime son mari Paddy à peine quand celui-ci est mort (comme il est vrai que l’on apprécie quelque chose uniquement quand il disparaît….). On découvre aussi une belle amitié transformée en amour entre Rainer et Justine. Ensuite et surtout, il y a les amours de Meggie : celui pour Luke, rapidement échoué parce que Meggie ne l’aime pas vraiment, et l’amour de Meggie pour le père Ralph de Bricassart, qui est longtemps un amour platonique en raison du statut de celui-ci et de son désir (absurde) de devenir semblable à Dieu. Il s’agit, cette fois-ci, d’un véritable amour qui dure toute une vie.

Pour connaître et comprendre mieux Meggie, il faut savoir qu’elle est la seule fille de sa famille. Elle a une mère avec qui elle ne communique pas, elle ne montre jamais ses sentiments et ne dit jamais son point de vue. Mais son père lui enseigne différentes choses et il la prend souvent avec lui (parce qu’il sait qu’elle est très fragile). Lorsque Meggie grandit, elle découvre qu’elle aime Ralph et son amour est partagé. Pourtant, son désir de rompre avec la condition humaine le fait nier l’amour et vivre dans la douleur toute sa vie. Finalement, Meggie et Ralph retrouvent leur amour et le fruit de cet amour sera un garçon qui mourra, malheureusement. La fin de l’histoire confirme la légende, c’est une leçon douloureuse et triste : les quelques moments de bonheurs sont payés si cher par les deux personnages !

La tristesse de l’histoire n’est adoucie que par le talent avec lequel l’auteur décrit les beaux paysages d’Australie, plus précisément ceux de Drogheda.

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