Sauts, écarts et feintes

Saut a trascurno selon la revue ‘La lidia’ de la fin du XIXe siècle

Francisco Montes « Paquiro », originaire d’Andalousie, est considéré comme le torero qui a fixé les règles de la tauromachie moderne au milieu du XIXe siècle ce qui ne l’empêcha pas de pratiquer avec une certaine régularité une suerte typique du toreo septentrional (Pays Basque, Navarre, La Rioja et Aragon principalement), le salto a trascuerno (saut derrière les cornes), actuellement pratiquée dans les concours de recortes. D’autres, comme le saut à la garrocha ont été pratiqués en corridas jusqu’à récemment. Ces faits prouvent la relation entre ces deux formes de tauromachie à pied même si celle provenant d’Andalousie a fini par prendre le pas sur celle qui provenait du nord de l’Espagne. Seule la suerte des banderilles (sans qu’on en est à ce stade aucune preuve) serait une survivance de cette forme de tauromachie et les feintes pratiquées lors de cette phase de la lidia l’origine de ce qu’on entend par recortes (même si personnellement je préfère utiliser le terme de regate pour utiliser le premier terme pour les « recoupements » réalisés avec un leurre). Toutes ces pratiques trouveraient leur origine dans des jeux divers remontant aux prémices de la tauromachie à pied, dès le XIIIe siècle au pays basco-navarrais, complétées par d’autres, en particulier  au XVIe, dans des zones parfois éloignées de cette région et dont on retrouve encore l’esprit dans les spectacles comico-taurins.

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Concours de recortadores

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Luis Francisco Esplá exécutant des sauts et des feintes entre chaque paire de banderilles (3’50)


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