Dámaso : le chaînon manquant

Dámaso González Carrasco, né à Albacete le 11 de septembre 1948, s’est éteint à Madrid le 26 août 2017.

Il a revêtu l’habit de lumières pour la première fois en 1966, après avoir participé à de nombreuses capeas, se forgeant à l’ancienne. Il a ensuite débuté avec picadors dans sa ville natale le 8 septembre 1968. Sa présentation madrilène eut lieu le 1er juin 1969 puis il sortit par la Porte du Prince le 15 de même mois. Notons également, pour son étape de novillero, l’octroi de deux queues dans des arènes aussi importantes que Barcelone ou Valence. Il reçut l’alternative à Alicante des mains de Miguelín et en présence de Paquirri, le 24 juin 1969 avec le toro Gañolote de Flores Cubero.  Il la confirma le 14 mai 1970 parrainé par El Viti qui lui céda Barranquillo, de Francisco Galache, mais c’est de son adversaire suivant qu’il obtiendra son premier trophée à Las Ventas. Il devra attendre le 25 mai 1979 pour y couper les deux oreilles d’un toro de La Laguna avant de renouveler un triomphe, dans une corrida de Torrestrella, le 21 mai 1981. Il se retira des arènes en 1988 après avoir été encorné au ventre, une blessure infligée par un toro de Miura. Il s’agissait là de son neuvième coup de corne grave. En 1992 il réapparut pour prendre définitivement sa retraite en 1994.

Dámaso face à un mastodonte de Miura (photo Aplausos)

Dámaso González a été un torero dominateur qui peut être considéré comme le précurseur du toreo de Paco Ojeda, basé sur l’immobilité absolue. Il s’agissait d’un torero tremendista, débordant de courage et de pundonor. Si son esthétique était pour le moins discutable il était capable de toréer les toros les plus compliqués en leur appliquant la recette (secrète) du temple. Il a coupé 9 oreilles à Madrid, en sortant deux fois a hombros lors de la feria de San Isidro contre deux trophées à Séville.


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