Albaserrada-Saltillo

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      Victorino Martín a construit à partir de 1965 un des meilleurs élevages du cheptel brave actuel en partant d’une ganadería provenant de celle du marquis d’Albaserrada d’origine Saltillo-Santa Coloma (avec prédominance de ce premier encaste). Il se trouve au sommet depuis la corrida du 1er juin 1982 à Madrid où les trois toreros (Esplá, Ruiz Miguel et Palomar) et l’éleveur sont sortis en triomphe et celle du 19 juillet de la même année et dans les mêmes arènes où le toro Velador fut gracié. Depuis 1969, cet élévage a obtenu 15 tours d’honneur posthumes à Las Ventas. Les victorinos sont plutôt bas, longs et musclés. Leur tête est allongée, tout comme leur cou, leur fanon pratiquement inexistant et leur morrillo moyennement prononcé. On dit qu’ils ont un museau de rat. Les cornes sont souvent  cornivueltas, plus fines et longues que celles des saltillos. Leur pelage est généralement cárdeno, bien qu’on puisse aussi observer quelques individus de couleur noire. Ils sont généralement abantos à la sortie du toril, ce qui rend le toreo de cape difficile, mais ils révèlent rapidement leur caste et leur tempérament aux piques. Ils rentrent souvent dans la catégorie des revoltosos et apprennent vite les règles du jeu. Ils baissent bien la tête mais ont l’habitude de charger au trot.

Les élevages d’Adolfo Martín et de José Escolar Gil (avec un apport supplémentaire en sang santacolomeño) sont de cette même origine.

 

 

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      La souche pure de Saltillo, bien qu’étant la base de la plupart des élevages mexicains, est seulement représentée en Espagne par un tout petit nombre de ganaderías : essentiellement Saltillo (unification des fers familiaux par Moreno de Silva) et Miguel Zaballos (une branche, l’autre étant d’origine Gamero Cívico).

      Les animaux de cette branche sont assez petits. Ils sont fins du mufle aux sabots, pratiquement sans fanon et ils ont un morrillo peu développé. Leurs cornes sont veletas et assez courtes et la robe la plus courante est la cárdena même s’il y a aussi des noirs. Ils chargent souvent avec rythme et en « humiliant » mais surtout avec tempérament et ils sont réputés pour avoir du sentido.


[1] Toro de Victorino Martin. Photo : 6 TOROS 6.

[2] Toro de Saltillo. Photo : 6 TOROS 6.