Les « Méli Mélo » dans la tourbe

Allez  un petit clin d’oeil. Nous ne résistons pas à l’envie de diffuser l’émission que des élèves de CM2 ont enregistré pour notre radio « voisine » : Radio Méli Mélo. Ils ont porté leurs regards sur un paysage qui nous est plutôt familier : une tourbière proche de chez nous. Ecoutez, ils ont travaillé comme des pros ! Et en plus, vous saurez l’essentiel sur ce paysage de zone humide. Chapeau !

L’équipe

Pour plus de détails :

Des cowboys fringants et… engagés

Pour inaugurer la nouvelle rubrique, intitulée « A tue-tête », commençons à porter nos regards vers le Canada, d’où le groupe Les Cowboys Fringants est originaire. C’est leur titre « Plus rien » qui a tout particulièrement attiré notre attention.

Plus rien est une chanson du groupe québécois formé en 1997,  écrite et composée par Jean-François Pauzé ; elle est  parue sur l’album La Grand-messe  ; elle évoque la fin du règne humain sur Terre.
Elle parle aussi du réchauffement climatique, des tempêtes et incendies, des tsunamis.

En voici les paroles :

Plus Rien

Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre

On m’a décrit jadis, quand j’étais un enfant
Ce qu’avait l’air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père
Et qu’il tombait encore de la neige en hiver

En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s’abreuver chevreuils et orignaux

Mais moi je n’ai vu qu’une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus
rien
Plus rien
Plus rien

Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre

Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l’on appelait argent
Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants

Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leur fins
Pour s’enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l’air ambiant et tari les rivières

Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont averti qu’il fallait tout stopper
Mais ils n’ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes là ne parlaient qu’en termes de profits

C’est des années plus tard qu’ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l’état d’urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les inondations ont frappé les grandes villes

Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sécheresse
Partout sur les visages on lisait la détresse

Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d’atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus
rien
Plus rien
Plus rien

Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Au fond l’intelligence qu’on nous avait donnée
N’aura été qu’un beau cadeau empoisonné
Car il ne reste que quelques minutes à la vie
Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher, j’ai peine à respirer
Adieu l’humanité, adieu l’humanité


Cette chanson parle de la fin du monde et de tous ceux  qui tuent la terre. Elle se termine par les adieux du dernier humain sur Terre. Il s’agit donc d’anticipation.  Et tout au long du morceau -ses dernières minutes de vie-, cet humain narrateur se rappelle de tout ce qui a conduit à la destruction de son monde. Quand on écoute l’interprétation, on se rend bien compte  d’une forme de colère, d’impuissance et de nostalgie, au moment  où il évoque l’accumulation de catastrophes, au moment aussi où les lanceurs d’alerte ne sont pas écoutés.  Elle est sortie en 2004 (il y a 16 années ! ), elle dure environ 3 min 43s. On ne peut s’empêcher de frissonner en entendant l’évocation des pandémies et des atroces maladies au vu des circonstances actuelles !!!

Au niveau du rythme, un battement de coeur symbolique précède la chanson, l’accompagne en sourdine, puis la suit et s’éteint.

Un point de vue radical ! Pas étonnant de la part de ce groupe engagé.

Paul F.

Les petits plus :

–> Le site  du groupe :
http://www.cowboysfringants.com/

–> Une interview du groupe à l’occasion  de ses  20 ans de carrière :

Un forum pour savoir si tout baigne (ou pas) sur notre planète !

Expo UNICEF : L’eau, une affaire de famille : on observe, on discute !

Dans la semaine du 1er au 6 avril 2019, dans notre collège, nous, les « Emile et Dédé », animateurs et participants du club E3D, avons organisé une action qui n’a pas laissé les élèves indifférents. Nous avons animé un forum. Les classes de 6ème, de 5ème et de 4ème se sont vu proposer des activités différentes.

Les sixièmes et les cinquièmes ont observé et décortiqué deux expositions de l’UNICEF : L’Eau : source de vie et L’eau : une affaire de famille en répondant à un questionnaire, concocté par nous, sur l’importance de l’eau ; ils étaient épaulés par Madame Rossé, notre documentaliste, rédactrice en chef et conceptrice de ce blog, ainsi que certains de leurs professeurs (Lettres, Langues, SVT, Mathématiques, Histoire-Géographie au gré des implications et des disponibilités de chacun). Les jeunes collégiens ont donc compris la chance que nous, occidentaux, avons d’avoir de l’eau potable courante chez nous à toute heure. Ils ont aussi approfondi leurs connaissances sur le gaspillage d’eau dans les pays développés et le manque d’eau, parfois terrible, ailleurs. Ils ont découvert aussi qu’à l’échelle du monde, nous ne buvons pas tous la même eau (en termes de qualité, d’origine, de transport, de traitement etc.) et surtout qu’accéder à l’eau n’est pas aussi banal qu’on pourrait l’imaginer, vu que cela a des conséquences sur la (non) scolarisation de certains enfants, particulièrement les filles.

Les quatrièmes, eux, ont participé à un jeu animé par nous, en tant qu’éco-délégués, ainsi que Madame Boulereau, professeure de lettres et surtout PREDD (personnel référent à l’Education au Développement Durable).

Ce jeu se nomme « Le jeu des chaises » et porte sur la répartition des richesses mondiales.

Dans un premier temps, les élèves de 4ème devaient se répartir sur 7 zones géographiques (des continents, en quelques sortes) en se déplaçant et en formant des groupes, proportionnellement à la population mondiale, selon eux. Ils ont donc vu, par exemple, que dans des pays puissants et ultra-médiatisés comme les États-Unis d’Amériques, il y a proportionnellement très peu d’habitants, par rapport à l’Asie. Ils ont aussi vu que l’Afrique est bien moins peuplée que l’Asie.

Dans un second temps, ils ont dispersé des chaises dans les continents en fonction de la richesse supposée des lieux. Le groupe de chaises représentait l’ensemble de la richesse mondiale.

Enfin, se rendant compte de l’inégalité de la répartition des richesses, ils ont débattu et essayé de trouver des solutions pour que tout le monde puisse s’asseoir et donc symboliquement disposer de richesses (à égalité) : les deux solutions le plus souvent avancées sont le partage des ressources à l’échelle mondiale et la migration. Ils ont aussi tenté de comprendre pourquoi ces deux solutions sont loin d’être parfaites ou pas directement applicables, et donc pourquoi elles posent problème. La rencontre qu’ils avaient vécue avec des migrants quelques semaines plus tôt a eu une résonance particulière lors de ce forum.

Les petits plus :

–> Si vous aussi, dans votre collège, vous voulez des informations pour organiser votre forum, vous pouvez nous contacter grâce à notre adresse e-mail : lemilepour21@gmail.com

–> Une des expositions présentées aux 6ème et aux 5ème par l’UNICEF est téléchargeable ici. Elle peut être prêtée -car déjà imprimée et plastifiée- à d’autres établissements du Nord-Franche-Comté. Contactez-nous à l’adresse de « L’Emile ».

–> Nous remercions BFC-International, qui, via une formation d’enseignants, nous a permis de découvrir le jeu des chaises.

Lucile.D

3 questions à… un cycliste convaincu

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique intitulée « Trois questions à… », nous avons rencontré M. DUDORET, qui a choisi, il y a environ cinq années de faire quasiment tous ses trajets à vélo ! Ainsi,  sa première source d’énergie pour ses déplacements vient directement de ses jambes et c’est garanti sans CO2 !

Bonne écoute !

Crédits image : pixabay.com/fr/photos/bell-v%C3…bicyclette-1558401/
Crédits musique : Titre: Another Happy Ukulele Song
Auteur: Alex Nekita
Source: @alexnekita
Licence: creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr
Téléchargement (5MB): www.auboutdufil.com/index.php?id=510

Emma R., Lucile D.

Quand des migrants témoignent…

Le lundi 11 mars 2019, nous avons rencontré des migrants, qui sont venus nous expliquer pourquoi ils ont quitté leurs pays et pourquoi ils ont choisi la France. L’ensemble des élèves de 4ème de notre collège a vécu, ce jour-là, des discussions intéressantes et riches.

Des échanges fructueux et édifiants
Des échanges fructueux et édifiants Crédits : N. Rossé

Nos visiteurs venaient tous d’Echenoz-la-Méline (près de Vesoul en Haute-Saône), où se trouve un centre d’accueil ; ils étaient accompagnés de membres du Comité d’Aide et de Défense des Migrants (CADM).

En échangeant avec eux, nous avons pu faire une foule de constats.

Tout d’abord, la plupart d’entre eux vient de pays d’Afrique (Mauritanie, Lybie, Mali, par exemple) ou d’Afghanistan, entre autres. Tous ces pays connaissent des difficultés aux niveaux économique, politique et/ou social. Ce qui peut conduire à des guerres (civiles ou pas), de grands désaccords politiques, des conflits entre ethnies, des injustices et des inégalités qui paraissent irréversibles pour une partie de la population.

Certains exilés  ont dû fuir à cause de leurs engagements politiques et/ou parce qu’ils risquaient d’être emprisonnés, torturés voire tués. D’autres sont partis parce qu’ils n’avaient tout bonnement plus aucun moyen de vivre, voire de survivre dans leur propre pays. Leurs biens et leur outil de travail avaient été confisqués.

Ensuite, force est de constater que le chemin « vers la liberté » jusqu’en France est très périlleux : il se fait via de très longues marches, par voyages en bus de fortune plein à craquer, par avion (très rarement), sur un ferry au mieux mais souvent sur des bateaux pneumatiques surchargés au pire, pour une traversée de la Méditerranée qui souvent coûtent des vies.

Carte élaborée par l’OIM. Crédits : Organisation Internationale des Migrations Pour en savoir plus : https://www.iom.int/fr
Source : article en ligne du journal La Croix : https://www.la-croix.com/France/Immigration/Pres-centre-daccueil-parisien-Chapelle-migrants-vivent-rue-2017-07-01-1200859530

Enfin, leur arrivée en France – pays  que la plupart a choisi pour la langue, ou parce qu’il espérait s’y faire une place- est loin d’être la fin du parcours. Ils doivent en effet, parfois vivre sous des tentes,  et surtout obtenir l’autorisation de rester sur le territoire français et justifier de l’impossibilité de rentrer chez eux. Le graal pour eux est un récépissé qui officialise leur présence sur le territoire, le temps -encore très long- d’effectuer toutes sortes de démarches pour pouvoir vraiment rester en France.  À cela s’ajoute, des conditions de vie précaires (avec très peu de ressources financières) et souvent la tristesse due à l’éparpillement de leurs familles, qui leur manquent.

En clair, ce que nous avons vécu est une expérience unique, enrichissante, qui  nous a fait réaliser que finalement nos conditions de vie sont plutôt aisées comparativement à celles d’autres jeunes de notre planète.

TOM V. , Cyril P.

buy windows 11 pro test ediyorum