Un forum pour savoir si tout baigne (ou pas) sur notre planète !

Expo UNICEF : L’eau, une affaire de famille : on observe, on discute !

Dans la semaine du 1er au 6 avril 2019, dans notre collège, nous, les « Emile et Dédé », animateurs et participants du club E3D, avons organisé une action qui n’a pas laissé les élèves indifférents. Nous avons animé un forum. Les classes de 6ème, de 5ème et de 4ème se sont vu proposer des activités différentes.

Les sixièmes et les cinquièmes ont observé et décortiqué deux expositions de l’UNICEF : L’Eau : source de vie et L’eau : une affaire de famille en répondant à un questionnaire, concocté par nous, sur l’importance de l’eau ; ils étaient épaulés par Madame Rossé, notre documentaliste, rédactrice en chef et conceptrice de ce blog, ainsi que certains de leurs professeurs (Lettres, Langues, SVT, Mathématiques, Histoire-Géographie au gré des implications et des disponibilités de chacun). Les jeunes collégiens ont donc compris la chance que nous, occidentaux, avons d’avoir de l’eau potable courante chez nous à toute heure. Ils ont aussi approfondi leurs connaissances sur le gaspillage d’eau dans les pays développés et le manque d’eau, parfois terrible, ailleurs. Ils ont découvert aussi qu’à l’échelle du monde, nous ne buvons pas tous la même eau (en termes de qualité, d’origine, de transport, de traitement etc.) et surtout qu’accéder à l’eau n’est pas aussi banal qu’on pourrait l’imaginer, vu que cela a des conséquences sur la (non) scolarisation de certains enfants, particulièrement les filles.

Les quatrièmes, eux, ont participé à un jeu animé par nous, en tant qu’éco-délégués, ainsi que Madame Boulereau, professeure de lettres et surtout PREDD (personnel référent à l’Education au Développement Durable).

Ce jeu se nomme « Le jeu des chaises » et porte sur la répartition des richesses mondiales.

Dans un premier temps, les élèves de 4ème devaient se répartir sur 7 zones géographiques (des continents, en quelques sortes) en se déplaçant et en formant des groupes, proportionnellement à la population mondiale, selon eux. Ils ont donc vu, par exemple, que dans des pays puissants et ultra-médiatisés comme les États-Unis d’Amériques, il y a proportionnellement très peu d’habitants, par rapport à l’Asie. Ils ont aussi vu que l’Afrique est bien moins peuplée que l’Asie.

Dans un second temps, ils ont dispersé des chaises dans les continents en fonction de la richesse supposée des lieux. Le groupe de chaises représentait l’ensemble de la richesse mondiale.

Enfin, se rendant compte de l’inégalité de la répartition des richesses, ils ont débattu et essayé de trouver des solutions pour que tout le monde puisse s’asseoir et donc symboliquement disposer de richesses (à égalité) : les deux solutions le plus souvent avancées sont le partage des ressources à l’échelle mondiale et la migration. Ils ont aussi tenté de comprendre pourquoi ces deux solutions sont loin d’être parfaites ou pas directement applicables, et donc pourquoi elles posent problème. La rencontre qu’ils avaient vécue avec des migrants quelques semaines plus tôt a eu une résonance particulière lors de ce forum.

Les petits plus :

–> Si vous aussi, dans votre collège, vous voulez des informations pour organiser votre forum, vous pouvez nous contacter grâce à notre adresse e-mail : lemilepour21@gmail.com

–> Une des expositions présentées aux 6ème et aux 5ème par l’UNICEF est téléchargeable ici. Elle peut être prêtée -car déjà imprimée et plastifiée- à d’autres établissements du Nord-Franche-Comté. Contactez-nous à l’adresse de « L’Emile ».

–> Nous remercions BFC-International, qui, via une formation d’enseignants, nous a permis de découvrir le jeu des chaises.

Lucile.D

Quand des migrants témoignent…

Le lundi 11 mars 2019, nous avons rencontré des migrants, qui sont venus nous expliquer pourquoi ils ont quitté leurs pays et pourquoi ils ont choisi la France. L’ensemble des élèves de 4ème de notre collège a vécu, ce jour-là, des discussions intéressantes et riches.

Des échanges fructueux et édifiants
Des échanges fructueux et édifiants Crédits : N. Rossé

Nos visiteurs venaient tous d’Echenoz-la-Méline (près de Vesoul en Haute-Saône), où se trouve un centre d’accueil ; ils étaient accompagnés de membres du Comité d’Aide et de Défense des Migrants (CADM).

En échangeant avec eux, nous avons pu faire une foule de constats.

Tout d’abord, la plupart d’entre eux vient de pays d’Afrique (Mauritanie, Lybie, Mali, par exemple) ou d’Afghanistan, entre autres. Tous ces pays connaissent des difficultés aux niveaux économique, politique et/ou social. Ce qui peut conduire à des guerres (civiles ou pas), de grands désaccords politiques, des conflits entre ethnies, des injustices et des inégalités qui paraissent irréversibles pour une partie de la population.

Certains exilés  ont dû fuir à cause de leurs engagements politiques et/ou parce qu’ils risquaient d’être emprisonnés, torturés voire tués. D’autres sont partis parce qu’ils n’avaient tout bonnement plus aucun moyen de vivre, voire de survivre dans leur propre pays. Leurs biens et leur outil de travail avaient été confisqués.

Ensuite, force est de constater que le chemin « vers la liberté » jusqu’en France est très périlleux : il se fait via de très longues marches, par voyages en bus de fortune plein à craquer, par avion (très rarement), sur un ferry au mieux mais souvent sur des bateaux pneumatiques surchargés au pire, pour une traversée de la Méditerranée qui souvent coûtent des vies.

Carte élaborée par l’OIM. Crédits : Organisation Internationale des Migrations Pour en savoir plus : https://www.iom.int/fr
Source : article en ligne du journal La Croix : https://www.la-croix.com/France/Immigration/Pres-centre-daccueil-parisien-Chapelle-migrants-vivent-rue-2017-07-01-1200859530

Enfin, leur arrivée en France – pays  que la plupart a choisi pour la langue, ou parce qu’il espérait s’y faire une place- est loin d’être la fin du parcours. Ils doivent en effet, parfois vivre sous des tentes,  et surtout obtenir l’autorisation de rester sur le territoire français et justifier de l’impossibilité de rentrer chez eux. Le graal pour eux est un récépissé qui officialise leur présence sur le territoire, le temps -encore très long- d’effectuer toutes sortes de démarches pour pouvoir vraiment rester en France.  À cela s’ajoute, des conditions de vie précaires (avec très peu de ressources financières) et souvent la tristesse due à l’éparpillement de leurs familles, qui leur manquent.

En clair, ce que nous avons vécu est une expérience unique, enrichissante, qui  nous a fait réaliser que finalement nos conditions de vie sont plutôt aisées comparativement à celles d’autres jeunes de notre planète.

TOM V. , Cyril P.

Huile de palme : un produit controversé 

Extrait de : https://pixabay.com/fr/huile-de-palme-huile-palm-1022012/
Des fruits presque fluo Extrait de : https://pixabay.com/fr/huile-de-palme-huile-palm-1022012/

L’huile de palme est une huile végétale produite par les palmiers à huile, un arbre originaire d’Afrique tropicale dont est aussi tirée l’huile de palmiste. L’Indonésie et la Malaisie sont aujourd’hui les principaux pays producteurs mondiaux de ce fruit, et concentrent à eux deux plus de 85 % de la production. Avec plus de 50 millions de tonnes produites chaque année, c’est l’huile végétale la plus consommée au monde (35 % de la consommation mondiale en 2017). Elle est actuellement massivement utilisée dans les pays non producteurs pour la fabrication d’aliments transformés, en remplacement des graisses animales. Il existe des controverses au sujet de son impact sur la santé, ainsi que pour l’impact de sa production sur l’environnement.

Extrait de : https://pixabay.com/fr/huile-de-palme-arbre-plantation-287902/
Le palmiste Extrait de : https://pixabay.com/fr/huile-de-palme-arbre-plantation-287902/

Comme A DAN nous l’avait évoqué l’année dernière pour le Congo-Brazzaville, la déforestation pose aussi problème en Malaisie, Indonésie et Papouasie-Nouvelle-Guinée, et elle constitue une grave menace pour diverses espèces animales vivant dans ces forêts et déjà en danger d’extinction.

Tom V.

Pour en savoir plus : une vidéo diffusée sur le site du Monde Planète :

Journée mondiale de la protection des animaux

Aujourd’hui, jeudi 4 octobre, c’est la journée mondiale de la protection des animaux. Elle consiste à :

  • attirer l’attention des gens sur l’importance du respect de la vie animale,
  • partager des informations sur la protection des animaux,
  • sensibiliser les gens sur l’abandon des animaux domestiques.

Mais cette journée est aussi là pour rappeler que certaines espèces d’animaux sont en danger. De nombreux rassemblements ont lieu partout dans le monde pour soutenir cette journée.

Mais qui l’a inventée ?

C’est l’ONU (Organisation des Nations Unies) en 1931.

Pourquoi cette date ?

Eh bien parce ce que c’est la fête de Saint-François d’Assise qui a vécu de 1182 à 1226, il a manifesté toute sa vie un grand amour pour les animaux. On le considère comme le saint patron des animaux.

Jeanne E-R

A DAN au Congo ou l’autre regard d’un naturaliste moderne.

Fin octobre, a lieu dans notre vallée, le Festival des Mots organisé par l’association En-Vies d’Ici. À cette occasion, nous avons rencontré A DAN alias Daniel Alexandre. C’est un dessinateur de bande dessinée. C’est l’auteur de :

La faute au Midi,

La vie sublime – Thoreau,

Jazz et  Merlusse (deux adaptations de textes de Marcel Pagnol),

Thaya El Djazaïr,

Pour un peu de bonheur, 

entre autres ouvrages.

Notre classe de 5ème2 a été chargée de son interview au CDI.

Pour mieux le connaître 

Ainsi, nous avons appris que cet artiste d’une quarantaine d’années s’est investi dans l’association En-Vies d’Ici ; association servant à créer du lien entre les gens au cæur de notre vallée et de notre plateau. Nous avons vite compris à son écoute, que c’est un homme engagé. Ses bandes dessinées telles que La Faute au Midi ou Thoreau ou Pour un peu de bonheur s’intéressent à l’homme : à sa vie durant la guerre de 14-18 et à ses conséquences, aux injustices ou à la désobéissance civile. Pourtant, quand il s’exprime, A DAN, le regard pétillant et un petit sourire en coin, affirme qu’il est « Un révolutionnaire de canapé ».

Un auteur de BD expérimenté et passionné

Quand on évoque l’univers de la BD avec lui, il affirme, d’emblée, qu’être auteur, c’est avoir le « pouvoir de raconter quelque chose ». Il a toujours été passionné et impressionné par les auteurs de BD comme Moebius alias Jean Giraud (GIR) et Bilal, entre autres.

Des Gorilles et des Hommes

Crédits : N. Rossé

En fait, il est surtout venu nous parler de ses deux mois passés en plein cœur des forêts du Congo-Brazzaville. En effet, il est parti avec des scientifiques faisant un travail de suivi de gorilles sur place. Matériel et vidéos à l’appui, il nous a, tout d’abord, montré les conditions de vie des scientifiques sur place. Il a, par exemple, déplié devant nous les panneaux solaires portatifs qu’il a dû utiliser pour obtenir de l’énergie, puisque là, où l’équipe se rendait, il n’y avait ni réseau téléphonique, ni électricité, ni…, ni … etc.

Crédits : N. Rossé

Son rôle était d’accompagner l’équipe, de se faire le plus discret possible et de faire des photographies et toutes sortes de dessins et esquisses qui, entre temps, sont devenus un carnet de voyage, dans lequel le lecteur découvre son quotidien, la nature, la faune et la flore sur place.

Par ailleurs, une exposition itinérante basée sur ses dessins et sur les travaux des scientifiques a été élaborée pour rendre compte et témoigner de cette expédition unique et édifiante.

Le récit, d’A DAN naturaliste, ne manque pas d’anecdotes surprenantes, voire amusantes sur les rencontres humaines et… animales qu’il a faites sur place.

Nous avons aussi eu la grande chance de découvrir, son travail en cours, à savoir certains de ses dessins et surtout une première planche d’une bande dessinée qui devrait s’inspirer de son expérience sur place et d’une légende parlant d’un gorille.

Déforestation, huile de palme et survie des gorilles

Cet homme au crayon de velours qui se dit modestement « révolutionnaire de canapé » a pourtant pris le risque de partir deux mois en pleine forêt (bien différente de celle de nos massifs vosgiens et surtout bien moins hospitalière !). Il n’a évidemment pas vu que des gorilles (des éléphants aussi, par exemple, et une certaine bestiole dans ses toilettes de fortune, peur rétrospective et fous rires garantis). Son analyse de l’état des forêts du Congo-Brazzaville n’est pas que rassurante, puisqu’il a pu constaté par lui-même que la déforestation visant à replanter au service de la production d’huile de palme, réduit l’habitat naturel des animaux et particulièrement celui des gorilles au point de diminuer leur population et de mettre leur survie en danger.

Son témoignage fait de toutes sortes d’exemples et d’anecdotes nous fait réfléchir à nos gestes de consommateurs occidentaux (aux conséquences certes éloignées mais parfois tragiques). En effet, l’huile de palme étant une composante de certains produits présents dans nos caddies, nous comprenons ainsi qu’un petit geste en théorie banal, chez nous, peut avoir des conséquences qui sont loin de l’être, à l’autre bout de la planète.

Finalement, c’était une rencontre unique, qui nous a permis de regarder le monde autrement. Cela nous a ouvert les yeux.

Louise C.

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