Archive for the ‘Le coin des écrivains’ Category

Printemps des poètes : Life’s controler

mardi, mars 29th, 2022

Les jeux vidéo possèdent un pouvoir que l’on croyait impossible :
Ils ont réussi à créer des univers avec leurs propres règles
Mais en plus ils ont la particularité d’être interactifs
Et tout cela grâce au moyen de la manette

Via leur intermédiaire complexe mais efficace
Vous pouvez décider de toute action d’un individu
Séparé certes, car vivant dans un autre univers
Mais à qui vous pouvez ordonner action, choix, bonheur ou mort

Ce pouvoir semble exceptionnel et unique, je sais
Mais il a actuellement toujours existé
Je sais, vous ne me croyez pas
Mais laissez-moi vous expliquer

Avec les mêmes procédés, l’interactivité entre deux mondes a toujours existé :
Même élément central qui commande
Avec le même système intermédiaire sauf qu’ici
La manette est cerveau, et les touches sont muscles et neurones

Le cerveau, tout comme la manette, interagit avec un individu
Vivant certes dans un autre univers mais lié par des mécanismes simples
Le cerveau, tout comme la manette, a droit d’action, de choix, d’évolution
Sur vous, et même de changer le monde alentours

Cependant, ces deux procédés révolutionnaires
Ont un défaut en commun, simple mais fatal !
Plus le temps passe, plus ils sont défectueux
Et plus ils ont de chance de vous abandonner

Une manette au fil du temps, a plus de chance d’avoir des problèmes
Qui font que vous perdez le contrôle sur le personnage
Pour le cerveau, plus le temps passe, et plus il baisse sa garde et devient défectueux
Sauf qu’ici, vous perdez le contrôle de vous-même

Il suffit d’une touche qui ne répond plus ou d’une émotion trop vive
Pour vous faire tomber dans le trou ou dans différentes disputes
Mais généralement, dans les deux cas, il ne vous cause que des problèmes mineurs
Vous permettant donc de continuer cette belle aventure

Mais parfois, un saut raté de trop, ou une expérience traumatisante
Peuvent définitivement vous faire tomber dans le gouffre : game over
C’était l’erreur de trop, et maintenant vous avez envie d’arrêter
Alors, il ne vous reste que quatre solutions

Vous pouvez d’abord abandonner la partie…ou la vie
Dans ce cas, vous arrêtez, par pur dépit
Toute tentative de jouer de nouveau
Ou bien vous abandonnez votre vie et décidez de ne plus la vivre

Vous pouvez aussi remplacer la manette ou contourner votre problème
Dans ce cas, vous décidez de nier le problème
En vous débarrassant de l’objet défectueux, ou bien
En refoulant le souvenir traumatique et ne jamais guérir

Vous pouvez encore vous adapter à la manette ou au traumatisme
Dans ce cas, vous réussissez à vous adapter
A l’objet défectueux et continuer la partie
Ou finir par accepter le mauvais souvenir et vivre en paix avec lui

Vous pouvez enfin réparer l’objet ou vos torts définitivement
Pour pouvoir enfin apprécier à 100% la partie
Ou bien vaincre définitivement vos peurs et remords
Et adorer la vie de nouveau, du moins jusqu’aux prochaines embûches

La vie, comme les jeux vidéo, est parfois compliquée
Un niveau compliqué ou la mort d’un proche
Peuvent parfois vous désespérer, vous donner envie d’abandonner
Et vous laisser emporter par l’envie de changer de jeu ou de vie

Mais en réalité, il faut souffrir
Il faut affronter ce boss ou cet entretien d’embauche
Il faut toujours évoluer, que ce soit avec l’expérience de jeu
Ou votre situation sociale

L’important est que vous devez toujours vous relever après une mauvaise phase
Pour que vous puissiez à la fin donner le meilleur de vous-même
Et profitez le plus possible de la partie, car après tout
Comme votre expérience en jouant à un jeu, votre vie est unique

Maintenant, je pense que vous vous posez des questions
Sur ce que j’ai dit, peut-être aussi n’êtes-vous pas d’accord
Avec ce que j’ai dit, mais laissez-moi vous poser une question
Qui a entre ses mains la manette de votre vie ?

Printemps des poètes : Dessin

jeudi, mars 24th, 2022

Certaines émotions sont trop fortes.
Impossible de les exprimer
Et avant que je m’emporte,
Je préfère les dessiner
Chaque trait est une révélation,
Sans même y faire attention,
Ma colère, ma haine et ma tristesse,
Sont enfin évacuées avec politesse.
Un moment qui te met dans ton monde,
Un moment qui éloigne des mauvaises ondes,
Je prends mon crayon sans parler,
La musique à fond, je me mets à dessiner.
Juste un crayon et un bout de papier,
Permettre de me libérer,
Quand on voudrait parler,
Il n’y a rien de mieux que de dessiner.

Printemps des poètes : « Esquisses d’un crayon »

mardi, mars 22nd, 2022

Je suis fragile et frêle
Mais pourtant si puissant
En quelques simples mots
J’attaque et je défends

Au rythme de ta plume
Je m’use et rétrécis
Je finirai sous ce bitume
Le temps est mon ennemi

Avec moi n’aie pas peur
Tu as le droit à l’erreur
En un coup je m’efface
Sans laisser aucune trace

Je grave des dates sur les photos
Je m’exprime dans les tableaux
Je dénonce sur les réseaux
J’accuse dans les journaux

Je glisse sur le papier blanc
Tel une vague dans l’océan
Je laisse une trace sur la page
Comme de l’écume sur la plage

Tard, je griffonne des idées
Sur un papier qui sera déchiré
Entre tes pensées désordonnées
Tel un cyclone sur la mer agitée

J’incarne l’amour
Les mots puissants et apaisants
J’incarne l’insouciance
Des esquisses naïves d’enfant

J’incarne l’angoisse
Face à la page vide
Qui te fixe, te regarde
Avant que tu rédiges

J’incarne le réconfort 
Quand tu dessines, quand tu écris 
Je t’aide à te rendre plus fort 
Évacuer ces pensées que tu cries 
 
J’incarne la colère          
Quand tu m’utilises comme une arme 
Tel des coups de poignards 
Les mots blessent et désarment 
 
J’incarne l’histoire
Des cavernes aux châteaux  
J’incarne la littérature 
De Baudelaire à Rimbaud 
 
J’incarne l’éducation 
La transmission du savoir
Les poèmes et dissertations 
Les connaissances, la mémoire 

Je suis l’unique lien                                                                
Entre les mots et ta pensée
Entre ce qui t’appartient
Et ce que tu veux partager 
 
Quand les mots ne sortent pas 
Que la douleur est trop intense
Dis-leur tout grâce à moi 
Tu peux, fais-toi confiance 

Printemps des poètes : La Toile

lundi, mars 21st, 2022

Immense espace vide
Dans ton regard tremblant, livide
Je retranscris ma tristesse, ma jovialité
Avec toi, j’échappe à la réalité.

Je te regarde, je t’admire, je t’explore
Traçant les premières lignes, courbée jusqu’à l’aurore
Couleurs, textiles, matières, formes,
Tu n’acceptes ni cases, ni normes.

Printemps des poètes : Liberté musicale

lundi, mars 14th, 2022

C’est fou comme un simple objet,
Peut me permettre de me retrouver.
D’être seule avec moi-même,
C’est tout ce que j’aime.

J’aime cette symphonie,
Qui sonne comme une mélodie,
C’est mon moyen de solitude,
Dont j’ai pris l’habitude.

Aucune envie de parler,
Juste une envie de me retrouver,
Laissez moi juste quelques heures,
Seule avec mes écouteurs.

Loulou Rentrée des classes

vendredi, décembre 18th, 2020

A l’occasion d’une fête du livre, j’ai réalisé en début d’année un ouvrage pour les enfants malades d’un centre hospitalier. Mais à cause de la  crise sanitaire, je n’ai pas pu leur présenter. Si vous souhaitez le découvrir, cliquez sur le lien ci-dessous, bonne lecture !

https://www.flipsnack.com/CCAF6777C6F/mayoumba-louise.html

Louise MAYOUMBA MOUITHY

Le recueil de confinement des élèves du Lycée !

vendredi, novembre 6th, 2020

Le recueil « Moments de pauses : Coincés entre la terre et les nuages » a été écrit par des élèves de tous les niveaux du lycée Romain Rolland.

Ce projet a été organisé par Madame Martin-Pichot durant le premier confinement, ces 2 mois de non-sens. Il parle de nous, de nos expériences individuelles, de nos ressentis et de nos sentiments. Il nous a permis de mettre des mots là où nous ne savions plus en mettre. Il nous permettra, à tous, de nous souvenir.

Prenez une pause, et souvenez-vous avec nous, bonne lecture ! Vous pouvez le commander ou l’emprunter au CDI !

Aujourd’hui…

mercredi, septembre 16th, 2020

Aujourd’hui je vais le revoir… Aujourd’hui je vais le voir s’amuser, rire, travailler… Aujourd’hui je vais encore une fois passer ma journée à le contempler, à regarder ses lèvres que je rêverais d’embrasser, à regarder ses yeux bleus dans lesquels je rêverais de me noyer, à regarder son torse légèrement musclé que je rêverais de caresser. Mais surtout je vais passer ma journée à l’écouter parler avec sa voix grave fraîchement muée et son petit accent du Sud qui fait défaut ici.

Mon bus arrive au lycée, je vais pouvoir aller prendre place sur un banc, mon banc, celui où je passe mes journées, quand je ne suis pas en cours, à attendre et à espérer qu’il arrive. Ma meilleure amie ne devrait pas tarder à arriver aussi. Elle est la seule à savoir réellement qui je suis… Je ne peux en parler à personne d’autre, mes parents ne comprendraient pas et mes « amis » encore moins.

J’allume mon téléphone et lance ma musique préférée, un vieux tube que plus personne ne connaît mais qui me rend tellement nostalgique. Nostalgique de mon enfance où je ne me prenais pas la tête pour un garçon ou pour l’école ou encore de ce que penseraient les autres… Je me laisse bercer pas cette musique, en oubliant presque ma mission.

Mais soudain, je me redresse, deux de ses amis viennent d’arriver ce qui veut dire qu’il ne devrait pas tarder. Je me tiens prêt en me répétant cette phrase en boucle « Hey, ça va ? » au cas où il viendrait me parler, je suis beaucoup trop timide pour faire le premier pas…

Ça y est, j’entends ses pas derrière moi, mais j’entends également une paire de petits talons, c’est Lou qui est juste à côté de lui même si elle ne l’a pas remarqué. Ça me fait donc un super prétexte pour me retourner, sourire aux lèvres. Je commence à le regarder mais dès que je croise ses yeux, je ne peux m’empêcher de détourner le regard et de rougir.

Les deux vont arriver à peu près au moment… Je croise les doigts pour qu’il vienne enfin me parler… Mon cœur bat à 100 à l’heure et mon souffle s’accélère. Je me retourne pour que ça n’ait pas l’air suspect et soudain je sens une petite pression venant d’une main sur mon épaule et j’entends doucement :

« Hey, salut Hugo… »

Gagnante du Concours Colas Breugnon !

mardi, juillet 2nd, 2019

A l’occasion de la publication des résultats, nous avons le plaisir de publier le très beau texte de Lucie, 1er prix du concours  :

Croix de bois, croix de fer

Croix de bois
Croix de fer
La vie et ses émois
Comme de faux serments
Si je m’en vais en enfer
Y’a le serpent qui m’attend
Tapis dessous les pierres
La croix et la bannière

Crois moi
Faut l’faire
Pour éviter les feux
De poudre et puis le fer
Des satanés combats
Des démons d’ici bas
Qui finissent malheureux
Ou bien six pieds sous terre

C’est quoi
Cette affaire ?
Les fées se sont barrées
De nos pays barbelés
Et les anges défroqués
Dorment devant la télé
Satan nous bouche un coin
Et Lucie croise le fer

Croix d’bois
Croix d’fer
Comme une chape de plomb
Ordures et hommes d’affaires
S’affairent à défaire
Le beau, les jeux sont faits
Ca fait pas notre affaire
Y’a peut-être plus rien à faire

J’crois moi
Qu’c’est clair
La nuit comme une enclume
Est tombée du septième
Et le ciel des regrets
Pourra rien pardonner
A ceux qui ont laissé faire
De la terre un enfer

Lucie MARTIN

Printemps des poètes 2019 !

vendredi, mars 22nd, 2019

La Nature

                Elle me manque tant, cette nature avec qui j’ai grandi… Elle m’a toujours accompagné, j’ai joué et évolué avec elle. Mais finalement je suis parti. Parti pour une autre nature, beaucoup plus grise que ces plaines verdoyantes dans lesquelles je courais enfant. Maintenant je vois des grands blocs gris en béton uniforme et je me rends compte à quel point toutes ses nuances de verts sont magnifiques.

                Mais maintenant, quand je rentre dans ma campagne, elle a changé, elle change continuellement. Mais encore plus maintenant, depuis que l’Homme la change. Maintenant elle est polluée, détruite, changée. La Nature de mon enfance n’est plus et ce, depuis longtemps… maintenant les champs ne sont plus entourés de mûres que l’on venait récolter à la fin de l’été… les forêts ont reculé et à l’aube on ne peut plus observer de chevreuils fraîchement réveillés. Sur les bords des sentiers on ne voit plus les si belles et odorantes violettes que je cueillais enfant pour offrir à ma tendre maman.

                En fait, c’est aussi ma faute… c’est de notre faute à tous si l’on ne peut plus admirer pleinement sa beauté…

                Mais, ne l’oublie jamais, la Nature reprend toujours ses droits…

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