Bilan de la rencontre avec Chloé Delaume.

I/Description de la rencontre.

Le Mardi 12 Avril, Chloé Delaume est venue au lycée Rascol pour que nous puissions la rencontrer après avoir longuement travaillé sur ses œuvres. Nous lui avons posé quelques questions auxquelles elle nous a très gentiment répondu. Elle ne se souvenait pas de toutes ses œuvres donc parfois lorsqu’on lui posait une question elle avait besoin de regarder dans le livre concerné. Chloé Delaume a une façon de s’exprimer claire et compréhensible pour des élèves de secondes. Elle utilise des abréviations (exemple : HP pour hôpital psychiatrique, je suppose) et des expressions rigolotes (« finir en pâté pour chiens » qu’elle a répété quatre fois). Son langage est aussi courant que familier (« ellipse à la con »). C’est une personne très naturelle. À cause de ses livres nous pensions à peu près tous que cette auteure était une « folle » mais elle s’est révélée être une personne totalement calme et normale malgré son look un peu gothique et son amour pour les cimetières.

II/Sa réponse à ma questions.

Lors de la rencontre avec l’auteur nous lui avons posé diverses questions. La mienne était : « En lisant chanson de gestes et opinions en classe nous nous sommes rendus compte que l’on passait directement du chapitre 7 au chapitre 9. Nous avons pensé que c’est parce qu’ à la fin du chapitre 7 Zazie et le duc d’Auge arrivent devant la villa Arson pour récupérer l’essence de PPP et que du fait que c’était impossible, dans le livre, l’étape (chapitre) 8 à été enlevée. Est-ce pour cette raison que le chapitre 8 n’est pas dans le livre ou est-ce pour une autre et sinon laquelle ? »

Sa réponse :

Après avoir regardé dans le livre, Chloé Delaume n’a pas vraiment argumenté sa réponse, comme elle l’a fait pour les autres questions, puisque l’hypothèse que nous avions émise était la bonne. Elle s’est contentée de nous dire : « Oui, c’est pour ça que j’ai fait cette ellipse à la con. Bonne réflexion »

Compte-rendu de la rencontre avec Chloé Delaume

 Compte-rendu de la rencontre avec Chloé Delaume

 

1/ Mon avis sur la rencontre

Pour moi cette rencontre a était assez instructive et aussi plus intéressante que ce que je le pensais. Au delà des apparences Chloé Delaume est une personne très ouverte et accessible qui sait écouter et répondre clairement.  Elle nous a aussi montré que malgré les difficultés et les épreuves on peut réussir dans la vie. Pour moi cette expérience a é réussie et j’aimerais bien rencontrer d’autres auteurs.

2/Une question et sa réponse

J’ai choisi de traiter la question Qui est Tahar? Pourquoi avoir mélangé les deux histoires? et pourquoi attendre la fin du livre Transhumance pour nous annoncer que toute l’aventure des personnages était en fait un jeu télé?

Pour Chloé Delaume Tahar est la représentation d’un jeune homme schizophrène qui n’est pas français et qui a été frappé avant son match de boxe pour le perdre. Elle nous confie aussi que si elle a mélangé les deux histoires c’était pour faire comme dans un vrai jeu de télé réalité, pour nous montrer le point de vue des caméras . Et enfin si elle n’a dévoilé qu’à la fin que c’était un jeu télé c’était pour entretenir le suspense.        Bonnet  Laura

Compte-rendu de la rencontre avec Chloé Delaume

  • Mon avis sur la rencontre

Chloé Delaume était très ouverte, je me suis sentie de suite très à l’aise. Elle a pris le temps de répondre à toutes nos questions. Elle s’est intéressée à nous. Je pensais que la rencontre allait être ennuyante, au final elle a été très animée et vivante durant les deux heures. Ayant un passé compliqué, je m’attendais à ce que Chloé Delaume soit plus renfermée et réservée.Chloé Delaume n’avait pas l’air non plus de s’ennuyer avec nous. Cette rencontre a été superbe, elle s’est très bien déroulée.

  • Une question et sa réponse par Chloé Delaume

Vos livres ont des phrases construites bizarrement est-ce normal ?  Avez-vous fait exprès d’écrire de cette manière ? (question d’Eloïse)
Elle expliqua qu’elle écrivait de manière difficile pour ses lecteurs, elle exprimait dans     « Cri du Sablier » des choses assez personnelles et intimes et c’était difficile à dire. Elle nous expliqua aussi qu’en écrivant de cette manière cela lui permettait de choisir ses lecteurs et de faire le tri:ceux qui comprenaient vraiment ce qu’elle vivait, les plus fidèles restaient et les autres arrêtaients de lire car ils n’arrivaient pas à comprendre ses phrases.

Pimprenelle Fanny

On a rencontré Chloé Delaume !

Mardi 12 avril 2016 après-midi, Chloé Delaume est venue au CDI rencontrer la Seconde 3. Nous avions lu des extraits de J’habite dans la télévision et deux pièces radiophoniques, Le retour de Charlie Orphan et Au commencement était l’adverbe. Elle a répondu à toutes nos questions et les élèves ont apprécié sa façon de parler, atypique et proche d’eux.

IMG-20160412-00823Sur son parcours d’écrivain et son caractère :

  • Elle a commencé très jeune à écrire pour s’occuper quand sa mère corrigeait des copies, pour elle c’était un jeu, comme de la pâte à modeler. Encore aujourd’hui elle pense que l’écriture est un peu comme de la plomberie !
  • Ensuite elle a publié dans les revues du lycée, elle ne pensait pas devenir écrivain au départ mais les choses se sont enchaînées assez facilement. Elle a été chroniqueuse pour jeux vidéos. Maintenant elle vit (pas forcément bien !) de ses livres, depuis 15 ans.
  • Elle fait aussi des “performances”, qui sont des lectures de textes avec du son, de la vidéo mais aussi des expériences particulières.
  • Elle vient de travailler durant 3 ans (et durant les 18 derniers mois de manière intensive – jusqu’à 18h par jour) à un roman qui va paraître en septembre, Les sorcières de la République. L’écriture a été tellement intense (elle a été jusqu’à réécrire 17 fois certains passages !) que pour l’instant, elle n’écrit pas de nouveau livre mais elle a l’idée d’une maison hantée qui mangerait les gens. Elle lit des livres dessus.
  • Elle écrit essentiellement la nuit et a besoin de bruit autour d’elle.
  • Ses auteurs préférés ; Artaud, Rimbaud, Racine. Elle aime la littérature qui marque et qui violente un peu son lecteur. Ses réalisateurs préférés : Rohmer, Allen, Ozon, Chabrol, Resnais, Cronenberg (Videodrome, ExistenZ, Chromosome 3)
  • Elle se juge plus lucide que pessimiste : la terre est surpeuplée, les difficultés de pollution et de nourriture pour tous sont indéniables, c’est un constat. Elle a été avant très politisée, aujourd’hui beaucoup moins.
  • Elle est fascinée par les cimetières, par ce qui se passe sous les tombes. A l’étranger, elle va d’abord au cimetière puis au supermarché, ce qui la renseigne tout de suite sur le rapport au monde, à la vie, à la mort, des gens. Elle a écrit un roman où elle se balade dans les cimetières et a des discussions avec  des morts (Dans ma maison sous terre). Le cimetière est lié pour elle à l’émotion, à l’apaisement. C’est un endroit familier et un des seuls endroits publics extérieurs où on a le silence.
  • Internet est quelque chose selon elle de formidable et très utile (si elle avait eu internet à la fac, sa vie aurait été plus facile, elle n’aurait pas eu besoin d’aller en bibliothèque tout le temps ! Elle aurait mis 45 secondes à trouver “Chloé” de Duke Ellington et pas un mois et demi !)
  • Le nom de Chloé Delaume vient d’un personnage de L’écume des jours de Boris Vian (Chloé) et d’un texte d’Antonin Artaud intitulé L’arve et L’aume. Il est né de la volonté de se séparer de son passé et des lourdes traces familiales et de devenir un personnage.

IMG-20160412-00825Sur les pièces radiophoniques :

Pour Charlie Orphan, qui était une commande de France Culture, elle s’est inspirée de la pièce de Pirandello Six personnages en quête d’auteur et sur ce que lui disaient des amis, comme quoi elle n’approfondissait pas ses personnages masculins qui étaient souvent grossiers et incultes.

Sur J’habite dans la télévision :

  • Elle a été marquée par les effets de la télé à haute dose : elle avait envie de chips alors qu’elle n’en mange pas d’habitude et était hantée par l’insécurité (c’était la période de campagne présidentielle de Sarkozy). En plus, elle finissait par ne plus citer ses sources et croire elle-même que ce que disait la télé était ce qu’elle pensait.
  • Après cette expérience, elle est partie à la campagne pendant un mois sans écran et après a arrêté pendant 2 ou 3 ans de regarder la télévision. Aujourd’hui elle a un rapport plus sain à la télé, qui l’entoure régulièrement. Elle pense important de savoir ce qui s’y passe pour comprendre le fonctionnement et l’évolution de notre société.

Sur son écriture :

  • La part de “vécu” dans son écriture ? 100% ! Les deuils, les émotions négatives, tout est matériau d’écriture. Le vécu subi est injecté dans la fiction et se transforme.
  • Si son écriture semble étrange c’est qu’elle souhaite lier fond et forme, elle veut abîmer l’écriture pour montrer le corps abîmé. Si les phrases sont hachées, sans ponctuation ou avec trop de ponctuation, c’est pour épouser le mouvement de la pensée, elle veut montrer le flux de la pensée en action, quand on pense, souvent, les phrases sont inachevées.
  • Son but est d’écrire pour faire bouger les gens, leur faire vivre une expérience dense qui les pousse à se remettre en question et d’atteindre un état différent après la lecture.
  • Utiliser les références littéraires dans son écriture c’est à la fois pour rendre hommage à la littérature, pour montrer qu’on travaille sur une langue vivante mais construite par des morts et pour transmettre des mots forts.

Des trois rencontres avec les auteurs 12 ont préféré celle avec  Ahmed Kalouaz, 11 celle avec Jo Witek et 10 celle avec Chloé Delaume.

J’habite dans la télévision

J51pL3L5svfL._SX306_BO1,204,203,200_’habite dans la television de Chloe DELAUME

Chloé Delaume décide de prendre au mot les propos de Patrick Le Lay que la TV vend au cerveau du temps disponible :  nuit et jour, elle regarde le maximum de programmes de divertissement. Peu à peu, sa perception se modifie, son corps change, son cerveau devient une éponge c’est comme si  elle habite désormais à l’intérieur de la télévision, .

J’habite dans la télévision n’est ni un roman ni un essai, ce livre est présenté sous forme de 27 pièces constituant un dossier destiné au Ministère de la Culture et du Divertissement.
Chloe Delaume se met une fois de plus dans cette histoire, qui au début ne ressemble pas à une histoire. Certaines pièces ressemblent plus à une prise de notes de terrain qu’à des chapitres de roman tandis que d’autres, consacrées aux modifications corporelles et comportementales subies par l’auteur, présentent une forme plus rédigée.
Au début, ce n’est qu’une suite d’idées posées les unes à la suite des autres, et le tout prend un sens qu’une fois qu’on a tous les éléments, et ça devient une histoire.
Dans ces pièces nous pouvons trouver de tout, des anecdotes, des sélections de citations, des mentions de découvertes scientifiques, des faits historiques qui servent de matériau à l’auteur pour rendre compte des effets de la télévison sur son rapport au monde et aux médias.
Le fond comme la forme donnent à ce roman un effet brouillon. J’avais l’impression que l’auteur y balançait ses idées de la même façon qu’elle zappait les chaînes à la télévision.

Océane

Mon âme est un puzzle

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“Mon âme est un puzzle par delà le miroir

tiré du livre Le deuil des deux syllabes par Chloé Delaume.

Cette oeuvre d’art a été faite par François BOISROND.
Nous pouvons voir un visage asiatique, au dessus de celui-ci un paysage de campagne. Cela peut-être une pensée ou un espoir.
Nous pouvons voir tout en haut de l’oeuvre (au quatrième plan) une banderole de temps exemple lune, soleil, pluie, flocon, tonnerre…
Au troisième plan nous pouvons voir un champ avec un tracteur, une charrette de foin ainsi que des fourches. Au deuxième plan nous pouvons voir une maison, un puits, une haie, on imagine que ça peut-être un taureau et un cheval etc…
Le premier plan est un visage plutôt asiatique.
On pourrait penser que l’oeuvre est sous forme de puzzle en premier le ciel, le champ, la maison et son contour, puis le visage.
Nous pouvons voir un rapprochement entre ces deux oeuvres, comme la personne dans l’oeuvre de BOIROND a l’air de penser, réfléchir, se remémorer des souvenirs ou encore recomposer son passé et que la citation de Chloé Delaume fait référence à l’âme,le physique et au puzzle donc la reconstitution comme dans l’oeuvre de BOISROND.
Fanny et Sofia

Les arrosoirs ont rouillé

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On a la saison qu’on mérite
Même les arrosoirs ont rouillé”

d’après Perceptions de Chloé Delaume

Ce tableau représente un visage dans lequel on peut lire sa pensée. Ces pensées symbolisent la campagne, la nature, le ciel…
Il y a des couleurs vives ce qui nous donne de la joie en regardant le tableau.
Le personnage a les yeux bridés ce qui pourrait nous faire penser qu’il est d’origine asiatique, on dirait que au dessus de sa tête il a un chapeau.
Au-dessus de sa tête il y a une maison entourée d’animaux avec des arbres qui séparent la partie habitation de la partie des champs. On pourrait croire que c’est un enfant qui a dessiné le tableau.
On pense que la phrase de Chloé Delaume représente bien le tableau car sur le tableau il y a des périodes de saisons, et que cette phrase représente bien cela. La deuxième phrase fait penser à la mauvaise saison que peuvent avoir les agriculteurs, celle de la pluie.

Romane et Rémi

C’est quoi votre théorie ?

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C’EST QUOI VOTRE THÉORIE ?
“C’est quoi votre théorie ? Qu’on a pris quinze timbrés au hasard pour les enfermer dans une grande boîte après y avoir mis une montagne, des collines, des hectares de forêt, des points d’eau, une rivière … »

Extrait de“Transhumances” de Chloé Delaume

On voit un visage au premier plan qui nous laisse penser qu’il s’agit d’un asiatique. Ce dernier est enfermé dans son passé ou dans ses rêves car le tableau est entouré de traits reliés par des croix qui laissent penser que le personnage est enfermé.
Au second plan, au dessus de la tête du personnage, on voit une maison, un arbre, des animaux, un banc et un puits et tout ça sur un fond rouge. Derrière le fond rouge il y a une haie en vert qui peut être les cheveux du personnages. Et derrière la haie, il y a des champs en jaune qui, par leur direction laissent penser que c’est les rayons du soleil.
En arrière plan, il y a tout les temps possible représentés : la nuit par la lune, la pluie et l’orage par le mauvais temps et le soleil par le beau temps.
Dans l’extrait du livre « Transhumances », les personnages principaux sont enfermés dans une grande boîte, dans le tableau, on voit apparaître une limite ce qui enferme la tête du personnage en son centre. Et vu que le tableau reflète la campagne, donc des collines, des forêts, des points d’eau …. L’extrait est tout aussi bien choisi car dans le livre tous les éléments naturels existent…

Elise et Clément

Je m’appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction

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JE M’APPELLE CHLOÉ DELAUME. JE SUIS UN PERSONNAGE DE FICTION.
“ Je m’appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction. Livre et vie s’entremêlent, mon Moi en trois parcelles, auteur, narratrice, héroïne. Je suis d’une trinité forcée de s’incarner, sous peine d’être expulsée par n’importe quel autrui. A cet instant j’affirme : j’écris ce que j’ai vu, ce qui est, ce qui doit arriver ensuite. J’écris et je m’écris, car je suis l’héroïne. Ainsi sera le pacte qui me lie avec l’ange tout autant qu’avec vous.”

Extrait d’une femme avec personne dedans de Chloé Delaume

L’oeuvre “ Penser à la campagne” de François Boisrond représente un visage où au-dessus se trouve un paysage campagnard avec un champs, un jardin et une maison. On peut voir un ciel au-dessus de la tête constitué d’un soleil, d’une lune et différents phénomènes météorologiques.
Ce paysage est encerclé de croix et de traits de craies. Le visage, lui, est représenté avec de gros traits noirs. Dans le jardin de couleur rouge se trouve différents petits dessins enfantins qui nous font penser à des dessins préhistoriques. Le champs représenté en jaune avec des raies bleus ( sûrement des lignes de terre) nous fait penser aux rayons du Soleil.
Le visage de l’homme à un air naïf, il semble penser ou rêver de sa vie. Sa pensée représente le paysage au-dessus de lui. Elle semble flou, en effet il ne pense pas aux petits détails tels que la météo, le moment de la journée…
Les couleurs sont primaires et les traits de l’oeuvre sont simples ce qui nous fait penser à un dessin enfantin.
Les contours du dessin sont indiqués par des croix et des traits en intervalles ce qui nous laisse penser qu’il est dans son monde.
Les passages en gras dans la phrase de Chloé Delaume nous font penser à ce tableau comme mon Moi en trois parcelles qui pourrait représenter les trois parties dans le tableau avec une spécificité de Chloé Delaume dans chacune de ces parties. De plus, lorsqu’elle dit“ j’écris ce que j’ai vu, ce qui est ” elle peut aussi faire référence à ce tableau, ce serait peut être un endroit qu’elle a vu bien que ce ne soit pas elle qui l’ai peint !
Elsa