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Bienvenue à tous

Ce blog est destiné prioritairement à mes élèves du collège Cousteau, à Séné (Morbihan, Bretagne), mais aussi aux autres élèves, à leurs parents, et à mes collègues. Bonne visite à vous.

Un Japonais nous parle de l’Espéranto

En parallèle avec le mois du Japon qui se déroule en ce moment à L’Hermine de Sarzeau, les espérantistes de Vannes et ses environs  et de Sarzeau ont accueilli au Palais des Arts le vendredi 19 novembre 2010, à 18 heures, Monsieur Etsuo Miyoshi  qui proposait une conférence sur le thème : « Est-ce qu’une goutte d’eau perfore une montagne de granit ? »

Atteint de poliomyélite à 19 ans, Monsieur Etsuo Miyoshi a vécu une jeunesse difficile se sentant complètement rejeté à cause de son handicap et développant même des tendances suicidaires. Heureusement la rencontre avec la responsable d’un groupe humaniste lui a redonné confiance et un but dans la vie : faire connaître l’Espéranto au monde. Au sein de l’entreprise où il travaille, il réussit à obtenir un brevet d’exclusivité pour des valises-bâtons qu’il vient d’inventer. Il devient même le président de cette entreprise (Swany) et consacre une grande partie de ses bénéfices à son idéal : développer la langue internationale Espéranto.

Il dénonce l’injustice profonde de la situation linguistique actuelle qui voudrait faire de l’anglais -langue maternelle de 12% de la population mondiale- la langue unique des échanges internationaux. Et ceci au détriment des 88% de la population restante qui doit consacrer des milliards  de devises et des heures  d’apprentissages incalculables  pour apprendre cette langue sans pour autant parvenir au niveau de maîtrise de ceux dont c’est la langue maternelle! Et pendant ce temps-là, les petits Anglais et les petits Etats-Uniens peuvent  consacrer tout leur temps à d’autres activités et à d’autres apprentissages qui leur permettront de maîtriser d’autres disciplines plus lucratives et de dominer le monde !…

Pour lui, le jeu de la concurrence commerciale est complètement faussé par cette domination outrageuse de l’anglais, qui n’est qu’une langue nationale parmi d’autres et qui ne profite qu’à un petit nombre. Il pense qu’une solution idéale est la solution de l’Espéranto, solution idéale parce que non-discriminatoire, équitable et accessible à tout le monde. Il dénonce le fait que l’on considère cette langue comme artificielle  alors qu’elle repose sur un ensemble de racines puisées dans les langues indo-européennes et donc tout à fait naturelles, le génie de Zamenhof ayant été de construire une grammaire simple régulière et efficace sans pour autant appauvrir la langue. Il a montré que ce n’était pas un rêve impossible puisque certains pays ont déjà adopté une langue commune à leur échelle : il cite à titre d’exemple l’Indonésie où 70 langues étaient parlées avant 1947 et le chinois où le mandarin est devenu la langue officielle avec l’avènement de la République populaire de Chine…

Monsieur Miyoshi fait  alors le parallèle entre la goutte d’eau qui, tombant pendant des millénaires au même endroit finit par perforer la montagne de granit, et les efforts des espérantistes (dont les siens) pour faire connaître et promouvoir l’Espéranto. C’est ainsi qu’il a fait paraître, et fera paraître dans de grands journaux nationaux européens (Le Figaro, Le Monde, Der Speigle…) des pages entières d’information sur l’Espéranto.

Ne manquez donc pas le numéro du «Monde » du 15 décembre prochain (date anniversaire de la mort de Zamenhof) où deux pages seront consacrées à l’Espéranto. Il appelle également tous les lecteurs à manifester leur intérêt pour cette langue en écrivant de façon manuscrite à la rédaction du « Monde » pour demander des précisions, des éclaircissements sur sa pratique et/ou son utilité.

Francis Desmares, président du club espéranto de Sarzeau


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