Benjamin Lafaye

Benjamin LAFAYE

Pierre Benjamin Lafaist, dit Lafaye 

(1809-1867)

 

Benjamin Lafaye est l’auteur d’un Dictionnaire des synonymes qui, après avoir fait longtemps autorité, reste une référence ; à ce titre, Benjamin Lafaye trouve sa place ici parmi les lexicographes icaunais.

 Les renseignements que nous donnons sont une synthèse faite essentiellement à partir de deux sources.

Un article extrait du « Dictionnaire biographique généalogique et historique de l’Yonne » (quatre volumes, SGY, 199Smilie: 8) de  Paul Camille Dugenne :

 LAFAYE/LAFAIS Pierre Benjamin Lafaist, dit

° Mont-Saint-Sulpice, 5 VII 1809 ; † Aix-en-Provence (13), 5 I 1867.

– f. de Victor Alexandre & Marie Magdelaine Chevallier.

– École normale supérieure (1829), docteur ès lettres (1833).

– Professeur de philosophie au collège de Marseille, professeur à la faculté d’Aix-en-Provence, puis doyen.

= Dissertation sur la philosophie atomistique [Universitas regia… thesis philosophica de definitione] (1833) – De l’Enseignement de la philosophie considéré comme complément de l’éducation des collèges (discours de distribution des prix au collège royal d’Orléans [16 VIII 1834]) – Le Père Lafaist à ses enfants, petits-enfants et neveux (1870) Dictionnaire des synonymes de la langue française, avec une introduction sur la théorie des synonymes français (Hachette 185Smilie: 8) [l’ouvrage connaît 8 rééditions de 1861 à 1903] – Synonymes français, synonymes grammaticaux (1841, prix de linguistique ).  [La]

Le sitePhilo 19’, base de données concernant les ouvrages de philosophie parus en langue française de 1800 à 1900, qui est plus disert :

  » Philologue français, né le 6 juillet 1809, au Mont Saint Sulpice [Yonne] ; mort le 5 janvier 1867, à Aix [Bouches du Rhône].

Ancien élève de l’École normale [1829]. Agrégé de philosophie en 1832 [cette année, sous la présidence de V. Cousin, sont reçus : Adolphe Franck ; Jean Antoine Nougarède, Pierre Lafaist, dit Lafaye],

Docteur ès-lettres [Paris, 1833] avec une thèse sur Dissertation sur la philosophie atomistique [Paris : impr. royale. In-8, 8-118 p., 1833]. Sa thèse latine porte sur la Définition [Thesis philosophica de definitione. Parisiis : ex typis Lebègue. In-8, 23 p., 1833].

1834-1860. Carrière universitaire.

Professeur de philosophie au collège royal d’Orléans. En 1834, il y prononce un discours de distribution des prix : De l’Enseignement de la philosophie considéré comme complément de l’éducation des collèges, discours prononcé à la distribution des prix du collège royal d’Orléans, le 16 août 1834 [Paris : impr. de Lebègue. In-8, 22 p., 1834].

Est nommé professeur de philosophie au collège royal de Marseille [1845], puis à la Faculté des lettres d’Aix, dont il deviendra le doyen [vers 1850], à la suite de Hippolyte Fortoul, nommé ministre de l’Instruction publique.

1841. Synonymie française.

Dès 1834, il s’intéresse à la synonymie française. Dans un ouvrage intitulé Synonymie française [Paris : L. Hachette, 1841] Benjamin Lafaye explique comment, alors qu’il enseignait au collège royal d’Orléans, il a reçu d’un certain de Boisrenard, arrière-petit-neveu de Condillac, des manuscrits laissés par l’écrivain : « Il s’y trouvait un dictionnaire de français, encore présentement inédit, qui avait été composé pour le prince de Parme, et destiné sans doute à voir le jour avec les ouvrages compris dans le Cours d’études. » Il y raconte aussi comment il décide à se moment de se consacrer tout entier à la lexicologie, en s’appuyant sur les ouvrages déjà existants.

Cet ouvrage reprend partiellement divers articles déjà parus dans des revues. Dans le Dictionnaire de la Conversation, sont étudiés les mots : hypothèse, logique, malheur, maxime, mélancolie ; dans l’Encyclopédie des gens du monde : erreur, haine, honnêteté, habilité, indépendance, entendement, indifférence, instruction, fermeté, genre, hardiesse, fadeur, formalisme, essence, être, inclination.

1845. Lecture d’un Mémoire.

Dans les séances du 30 août et du 10 septembre 1845, Benjamin Lafaye, professeur de philosophie au collège royal de Marseille, est admis à lire, devant l’Académie des sciences morales et politiques, un Mémoire : Des Avantages que peut procurer à la philosophie l’étude des mots en particulier l’examen comparatif de ceux qu’on nomme synonymes. Publié dans les Compte-rendus des séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques, 1845, tome 8, pages 321-360.

1861. Le Dictionnaire des synonymes.

Auteur d’un Dictionnaire des synonymes de la langue française, avec une introduction de la théorie des synonymes, paru chez Hachette en 1861. Publié à plusieurs reprises ; quatrième édition, avec un supplément, en 1878 [Paris : Hachette. In-8, LXXXIII-336 p., 1878] ; réédité en 1884, comme cinquième édition. Repris en 2001, par la BNF, en édition électronique [accessible par BNF, http://gallica.bnf.fr/].

Publication.

Synonymes français, synonymes grammaticaux. Obtient en 1843, le prix de linguistique de l’Institut [Prix Volney, créé en 1820], décerné dans la séance publique des cinq académies. Ouvrage autorisé par le Conseil royal de l’Instruction publique pour l’usage des classes dans les collèges.

Dictionnaire des synonymes de la langue française, [Paris : Hachette. In-8, LXXXIII-336 p., 1861].

Référence: Gustave Vapereau. Dictionnaire universel des contemporains. Paris. 1-4 [1858]. »

Dédicace de Benjamin Lafaye à E. Munier Prosper, principal du Lycée Jacques-Amyot d’Auxerre vers 1850.

Grâce aux relevés de la Société généalogique de l’Yonne et aux registres d’état civil numérisés, nous avons pu reconstituer le tableau de la famille LAFAIST où l’on constate que trois au moins de cinq fils du maçon Alexandre Victor LAFAIST ont fait, dans des domaines différents, une carrière remarquable :

Vulfranc qui devient docteur en médecine, Benjamin qui devient universitaire (voir ci-dessus) et Prosper (voir ci-dessous la notice extraite du dictionnaire de P.C. Dugenne).

 LAFAYE (Lafait/Lafay) Prosper, dit Youp-là-Boum.

– Mont-Saint-Sulpice, 25 IX 1806 ; † Paris (75), 3 III 1883.

– f. de Victor Alexandre & Marie Madeleine Chevallier.

– Il gagne Paris à pied et par le coche d’eau, loge chez le père de Gavarni*, est d’abord apprenti chez un pâtissier dur et exigeant, tombe malade. Rétabli, il entre chez un marchand de couleurs, commence à peindre et étudie autant qu’il le peut. Il loge alors avec ses deux frères qui l’ont rejoint, ils n’ont qu’un seul habit pour trois. Il suit à la Sorbonne et au Muséum les cours de Guizot, de Geoffroy Saint-Hilaire et de Villemin. Peintre, il est élève de Coudert et commence à exposer dans les salons des scènes religieuses et historiques, des paysages. En juillet 1830, il se bat pour préserver les collections du Louvre. Il est chargé par Louis-Philippe d’exécuter plusieurs tableaux. il réalise aussi à Paris les vitraux de Saint-Germain-l’Auxerrois, Saint-Étienne-du-Mont, Saint-Eustache, Saint-Gervais, la grande rose de Saint-Augustin, et restaure de nombreuses verrières avec la collaboration de sa femme.

¥ Sophie Joséphine Coppée (sœur de François Coppée, le poète des Humbles), dite Fauvette (f. de Joseph & Louise Rose Baudrot).

= La Bataille de Bouvines La Famille d’Orléans (musée de Dijon) – Samson et Dalila (musée de Dôle) – Intérieur avec mère et enfant L’Opulence (mairie de Mont-Saint-Sulpice) – Le Tambour de village Vue de Notre-Dame (1833) – Violence [] par Nogaret […] envers le pape Boniface VIII Vue prise aux environs de Saint-Germain (1834) – Intérieur d’appartement gothique (1836) – Louis quittant sa cour pour aller à la conquête de la Franche-Comté Le Choléra à Paris Intérieur d’une bibliothèque (1837) – Le Chant du départ (183Smilie: 8)Combat de Cézame Découragement Holbein à la cour d’Henri VIII (1839) –Chambre à coucher de Louis XIV Bataille d’Ascalon (musée de Versailles) (1841) – Bal masqué à l’Opéra-Comique (1842) – Frère et sœur Gabriel Metzu (1843) –Le Travailleur (1844) – Le Désœuvré (1845) – Joséphine Bonjour, mon enfant (184Smilie: 8).

= illustration Les Caractères de La Bruyère.

– il a cinq frères : Benjamin, Wulfran, docteur en médecine (exerce dans l’Yonne au Mont-Saint-Sulpice), Savinien, Narcisse et Victor.

[d’Amboise, J. Cl. Charlet, S. Coste, Hoefer]

About cm1

R. Timon, né en 1944 a été instituteur, maître formateur, auteur de manuels pédagogiques avant d’écrire pour le Webpédagogique des articles traitant de mathématiques et destinés aux élèves de CM1, CM2 et sixième.

Category(s): biographie

Laisser un commentaire