Louis Thollois

Louis THOLLOIS

En 1814, la famille THOLLOIS est installée à Paroy-en-Othe (Yonne) depuis au moins quatre générations.

Né à Paroy-en-Othe (89), en 1814, marié vers 1836 en un lieu qui nous reste encore inconnu avec Silvère Colombe MILLOT, elle aussi née à Paroy-en-Othe (en 1816), on le trouve instituteur à Bellechaume (89) en 1835 où naissent deux enfants du couple en 1836 et 1845. Plus tard, il est établi à Arces (89) où sa femme et lui décèdent respectivement en 1890 et 1893. Lorsque l’on constate que ces trois villages tiennent dans un cercle de moins de cinq kilomètres de rayon, on peut penser que Louis Thollois a mené une vie tranquille. Cependant, il est l’inventeur d’une méthode de lecture dont il créa le matériel ce qui le conduisit à éditer un volume chez Delagrave :

L. THOLLOIS, (instituteur), Guide de la méthode universelle de lecture, d’orthographe et de calcul au moyen des caractères mobiles, Paris, Delagrave, 1889.

En 1912, près de vingt après le décès de son concepteur, on trouvait de la réclame pour ce produit dans la Revue de l’enseignement primaire et l’on pouvait commander le matériel correspondant à sa méthode chez les libraires, la fabrication se faisant à Arces.

 

La boîte contenant le matériel Thollois

Le matériel de la méthode Thollois

Nous avons retrouvé sur un blog quelques photos qui permettent d’avoir un aperçu du matériel. Selon le propriétaire du matériel : « Les lettres sont en fer-blanc peintes seulement sur une face. »  Il ne pense pas qu’elles seraient aux normes de sécurité de nos jours : bords coupants et coins bien pointus !

Voici ce que dit  Christiane JUANEDA-ALBAREDE Actes de lecture n° 37, A.F.L. de la méthode Thollois :

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P. LAROUSSE, F. PETIT, A. COIGNEY et A. LOYE  (53) pensent que l’enfant pourra retrouver seul, au besoin à l’aide des images,  les lettres et sons étudiés. Certains exercices proposés par LAROUSSE permettent même aux enfants de composer, eux-mêmes, des mots à partir de syllabes perçues dans d’autres mots, pratique encore rare au XIXème siècle, au cours de laquelle l’enfant crée des mots (54). COIGNEY avec sa méthode analytique a pour but « d’apprendre à lire et à écrire simultanément en l’absence du maître » ; c’est l’observation des vignettes et la présence de signes conventionnels qui viennent au secours du lecteur débutant (55). AUDAN  « offre au public » sa méthode de lecture  « sans maître » où,  pour retrouver les « éléments », les élèves sont aidés non pas par des figures ou des signes, mais par des phrases : « lorsqu’une lettre est oubliée, que l’élève sache en trouver, lui-même, le nom dans la phrase modèle »,  tel est l’objectif essentiel visé par l’auteur. L. THOLLOIS, avec l’utilisation des « caractères mobiles«   souhaite faire de l’élève,   » « un agent actif, aussi actif que le maître, un collaborateur intelligent dans les leçons qu’il en reçoit » (56) tandis que A. GRESSE, un an après, propose sa  « solilégie »,  fondée sur le même principe  où « le maître ne lit ni lettre ni syllabe ni mot » et où l’enfant lit seul, à l’aide des figures (57).  /…/

(53) A.J. LOYE, Méthode de lecture sur un nouveau plan, Chalon-sur-Saône, 1856-1890.

(54) P. LAROUSSE, (ancien instituteur), Méthode lexicologique de lecture, Paris, de 1835 à 1914, (33e édition) ; il existe également des tableaux de lecture.

(55) A. COIGNEY, Méthode analytique ou clef pour apprendre à lire et à écrire simultanément en l’absence du maître, Imprimerie de Gaittet et Cie, Paris, 1855.

(56) L. THOLLOIS, ( Instituteur), Guide de la méthode universelle de lecture, d’orthographe et de calcul au moyen des caractères mobiles, Paris, Delagrave, 1889.

About cm1

R. Timon, né en 1944 a été instituteur, maître formateur, auteur de manuels pédagogiques avant d’écrire pour le Webpédagogique des articles traitant de mathématiques et destinés aux élèves de CM1, CM2 et sixième.

Category(s): biographie

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