Maxime Joyal

Maxime JOYAL

 (1905-1982)

Joyal_chimieIssu d’une famille de vignerons installée à Saint-Bris-le-Vineux (89) depuis des générations, Maxime Charles JOYAL est né à Saint-Bris-le-Vineux le 30 décembre 1905, il s’y est marié le 8 août 1934 avec Madeleine Suzanne BOIVIN, née le 12 juillet 1914 à Ligny-le-Châtel ; il décède le 11 septembre 1982, à Saint-Bris-le-Vineux, âgé de 76 ans. Professeur de physique et chimie au Lycée Charlemagne, Paris (en 1941), il est l’auteur, le plus souvent en collaboration avec Jean Baptise Lamirand, de manuels de physique et de manuels de chimie pour les classes de lycées et pour les classes préparatoires aux grandes écoles. Ces ouvrages connaîtront un large succès et de nombreuses rééditions des années 1940 aux années 1960.

 Rétrospectivement, Lamirand et Joyal restent prudent concernant les idées récemment introduites en physique et en chimie : « Toutefois certains ouvrages, par exemple le manuel de Chimie de Lamirand et Joyal à destination des élèves de Terminale, publié en 1951 (soit 6 ans après Hiroshima), et dans lequel un chapitre complet est consacré à présenter une structure assez détaillée de l’atome, emploient encore le mot hypothèse (p. 13) :

« La théorie atomique repose sur trois hypothèses fondamentales :

1. l’hypothèse moléculaire ;

2. l’hypothèse d’Avogadro ;

2. l’hypothèse atomique. »

Dans ce cas, il ne semble pas y avoir tellement de différences avec le cours de chimie de Métrai de 1907. A moins qu’il s’agisse d’une confusion récurrente de formulation, volontaire ou non, avec le concept de modèle.

Pourtant au niveau de la recherche, L. Poincaré, indiquait dès 1908 : « […] divers physiciens, M. Langevin par exemple, demandent que l’on fasse passer les atomes du rang des hypothèses à celui des principes », au niveau de l’enseignement. Le même Langevin, cité par Hulin (1996), insiste déjà dès 1904 sur l’intérêt pédagogique de ces idées (p. 114) :

« Il suffit, d’ailleurs, de voir avec quelle avidité de bon aloi les élèves assimilent les quelques indications bien vagues que l’on peut se permettre à ce sujet [les idées atomistiques], où ils trouvent avec joie le support qui leur manque, pour être convaincus qu’on se prive volontairement dans l’enseignement secondaire d’un levier bien puissant, par un scrupule de rigueur tout à fait exagéré, et par suite du discrédit injuste dans lequel ces hypothèses sont tombées ».

Aussi, est-ce vraiment un scrupule de rigueur qui explique que cette introduction de concepts de la physique moderne, notamment l’électron, s’est faite si lentement dans l’enseignement secondaire ?

Nous écartons l’hypothèse d’un savoir non vraiment légitimé (tout au moins à partir de 1913) par la communauté scientifique. » [http://trema.revues.org/1811]Joyal_physique_1

Bibliographie :

Joyal (M.)   Cours de physique pour les classes de mathématiques spéciales… chaleur, éd. Masson, 1960, sous la direction de J. Faivre-Dupaigre

Joyal (M.)   Cours de physique pour les classes de mathématiques spéciales… électricité, éd. Masson, 1943 ; 1959

Joyal (M.)    Chimie. Classes de seconde C, M, M’.  1964

Lamirand (J.) / Joyal (M.)  Chimie. Classe de 2e A et B.  1948

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 2e C et moderne.  1953

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 2e. Séries C, M et M’. 1961

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 1ère C, moderne, C’ et M’.  1959

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 1ère. Séries A, A’ et B.   1959 …

Lamirand (J.)/Joyal (M.)  Chimie. Classes de 1re C & moderne. 1943 ;1946 ; 1950 ; 1954 …

Lamirand (J.) / Joyal (M.) Chimie. Classes de Mathématiques et Sc exp.    1951 ; 1959

Lamirand (J.) / Joyal (M.)  Physique. Classes de Mathématiques et de Sc. exp.    1952

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Sciences physiques. Classe de Philosophie.   1952

 

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Arluison et Carteret

Arluison (1854-19..) et Carteret (18..-19..)

 Auguste Victor Arluison & M. Carteret, tous deux inspecteurs de l’enseignement primaire se sont associés pour traiter les départements de l’Yonne et de la Haute-Marne.

 

Jean Felber, page de titre

Jean Felber, page de titre

 

Auguste Victor ARLUISON est né le 10 septembre 1854 à Saint-Martin-du-Boschet (Seine-et-Marne), fils de Auguste Benjamin, 33 ans, manouvrier et d’Agathe Victorine MEUZENET, 23 ans, manouvrière. L’histoire familiale des Arluison est résumée dans ce tableau généalogique.

 Inspecteur de l’enseignement primaire, il participe, dans la seconde moitié du XIXe siècle à la collection d’ouvrages La France par départements. Il collabore avec M. Carteret pour réaliser le supplément de 64 pages encarté dans le livre de Lectures courantes Jean Felber d’A. Chalamet, 1891. Les illustrations sont de Notor (1865-1964) et Massé.

En poste à Langres, il reçoit de nombreuses récompenses pour créations de jardins scolaires…

Il est aussi l’auteur d’ Enseignement antialcoolique et antitabagique, livre du maître, paru en 1901 chez P. Dupont.

 

De M. Carteret, outre sa collaboration avec Arluison, nous savons qu’il participa à une Histoire du département de la Savoie avec la biographie des personnages remarquables qui en sont originaires ; Paris, G. Guérin éditeur, 1890. Mais nous n’avons pas trouvé d’autres éléments concernant sa vie ou sa carrière.

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Simone Heurtaux

Simone HEURTAUX

(1938-1985)

     Simone DUCLOUX est née le 28 septembre 1938 ; épouse d’André Heurtaux, elle est institutrice à Jouy (89), puis enseignante à Sens (CES des Champlaisants à Sens). Elle milite au sein de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (mouvement Freinet) et publie divers articles dans les revues de ce mouvement. Sur sa demande, elle obtient un poste en Nouvelle-Calédonie. Elle est mère de deux enfants, Philippe et Myriam.

En 1982 elle donne une synthèse de sa conception de l’éducation corporelle dans un ouvrage publié chez Casterman : A corps retrouvé : éducation corporelle en milieu scolaire, 182 pages, (ISBN 9782203203105)

Lors de son séjour en Nouvelle-Calédonie, le 8 avril 1985, au cours d’un déplacement, près de Nedivin, elle est victime d’un caillassage de la part de jeunes exaltés par les appels à la haine des dirigeants politiques des factions en présence.

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Christian Guérard

Christian GUÉRARD

(01/06/1942 – …

      Originaire du Sud-ouest, arrivé dans l’Yonne à 19 ans, Christian Guérard, enseigne à Coutarnoux (89), puis, instituteur-secrétaire de mairie, à Girolles (89). Il publie, d’abord une frise murale chronologique en 1983, chez M.D.I., puis, toujours chez M.D.I., en 1986, 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements concernant l’enseignement de la géographie : Pour une frise géographique.

En 1988, il publie de même : Mes repères en histoire de France, chez le même éditeur, avec une préface de G. Rémond.

En 1997, il publie chez ScolaFrance, maison d’édition implantée à Appoigny (89), disparue en 2000, une série de fiches.

     Les auteurs de manuels scolaires ne travaillent pas pour être reconnus et sitôt publiés, beaucoup retombent dans l’oubli. Cette remarque est encore plus vraie pour les matrices pour duplication que Christian Guérard à produites : leur utilisation dans un appareil à polycopier fonctionnant à l’alcool les efface et les détruit irrémédiablement. Sur son site, l’éditeur ne présente d’ailleurs pas les auteurs de ces produits.

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Mes repères en histoire de France – MDI – 1988 ; 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements

Pour une frise géographique / Christian Guérard, 1986 ; MDI 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements

 

 

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David Coussement

David COUSSEMENT

(1977-…

Professeur de français et de latin au collège de Saint-Fargeau (Yonne), David Coussement publie, au CNDP de Dijon, en 2014, après sept ans de travail, son dictionnaire étymologique : Les Mots par la racine.

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Il a fallu sept ans à David Coussement pour élaborer ce dictionnaire étymologique qui établit des passerelles entre les mots français courants qui proviennent des mêmes racines qu’elles soient grecques ou latines. Professeur de français et de latin au collège de Puisaye depuis 10 ans, David Coussement, parisien d’origine, est passé par un cursus de lettres classiques. « Au départ ce sont des fiches de synthèse que je préparais pour mes élèves, que j’ai complétées, améliorées et enrichies. Et je me suis dit que ce travail pourrait intéresser d’autres personnes. D’où l’idée d’une publication ».

Une partie exercices pour les élèves

La première partie de son ouvrage porte sur les racines grecques et latines des mots, la deuxième partie propose des exercices autour des champs lexicaux pour les élèves de collège et lycée.

S’il est édité par le Centre national de documentation pédagogique, le dictionnaire ne s’adresse pas seulement à des professeurs. « Je n’ai pas voulu faire un livre pour les érudits mais un livre accessible à tous. Les mots ne sont pas techniques ou compliqués.. Ce sont des mots qu’on utilise tous les jours comme le mot « maintenant » qui signifie ce qu’on tient dans la main », précise l’auteur. Dans cet ouvrage, David Coussement fait des liens entre des mots dont on ne perçoit pas, de prime abord, la parenté, comme les mots : commerce, mercredi et merci qui ont la même racine : Mercure, le dieu du commerce.

Le livre s’accompagne d’un Cd-rom avec des activités pédagogiques autour des prénoms d’origine latine ou grecque, des marques comme Volvo, Andros, Panasonic, Colissimo, ou d’expressions passées en Français courant comme examen, nec plus ultra, lavabo… Beaucoup parlent le latin sans le savoir…

L’ouvrage, subdivisé en quatre parties, sera très utile pour préparer des séquences de français ou de langues anciennes en lien avec le lexique : recherche sur un mot ou une racine précise, en classe ou à la maison, travail particulier sur le vocabulaire pour une fiche étymologique en latin ou en grec, séquence au CDI sur une rédaction grâce aux champs lexicaux, travail individuel préparatoire à une lecture de texte ou une séance d’orthographe… L’auteur donne d’emblée les repères de base (alphabet grec, formation du français, phonétique historique et doublets). Il a établi deux mini-dictionnaires de grec et de latin, donnant racines ou mots de départ et mots d’arrivée, auxquels enseignants, élèves ou étudiants, se référeront facilement, ainsi qu’un index alphabétique des mots français et des expressions expliqués.

Plus de cent activités pédagogiques sont organisées autour de dix-sept entrées. Le cédérom joint met à disposition des exercices d’appropriation ou d’évaluation photocopiables, classés par niveaux. Les élèves pourront ainsi découvrir que les marques n’ont perdu ni leur grec ni leur latin, ou qu’ils parlent parfois grec ou latin sans le savoir, ou encore s’étonner de l’origine de leur prénom. L’étude de près de soixante champs lexicaux permet aux professeurs de langues anciennes de ménager des passerelles supplémentaires en s’appuyant sur des textes latins authentiques et sur une quarantaine d’exercices.

Les enseignants disposent d’un outil attrayant pour améliorer la maîtrise de la langue de leurs collégiens ou lycéens et leur transmettre un patrimoine linguistique.

Les mots par la racine, Canopé académie de Dijon :

Collection : Pratiques à partager, David Coussement, 2014, 288 pages accompagnées d’un cédérom incluant 17 activités pédagogiques, 32.00 €

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Francette Edet

 Francette EDET

     Professeur de sciences, formatrice à l’antenne d’Auxerre de l’E.S.P.E. de Bourgogne, Francette Edet, cosigne, chez l’éditeur Hatier, avec Bruno Hennoque, deux ouvrages de la collection Les petits Archimède. Elle a plus particulièrement dirigé la conception du Vivant, pendant que monsieur Hennoque concevait La Matière. Ces ouvrages, destinés au cycle III de l’école élémentaire se déclinent en une version papier et une version numérique (premier exemple par un auteur icaunais d’une tentative de publication adaptée aux nouvelles technologies).

Extrait de la présentation de l’éditeur : « La licence élève est proposée à – 50%, soit 1.50 €, pour tout achat de 15 manuels papier minimum. Un manuel interactif assorti : – d’outils de navigation (sommaire, liens hypertextes, recherche…Smilie: ;) – d’un mode d’affichage en plein écran des doubles pages et un outil « zoom » pour agrandir une zone de la page – d’une palette graphique (cache, surlignage, annotations…Smilie: ;) .

Les bénéfices pour l’enseignant et l’élève : ? Toute la richesse pédagogique Hatier en version vidéoprojetable ? Une attention plus facilement captée, en phase avec l’appétence numérique de leur génération. Disponible en ligne avec téléchargement et version tablette inclus »

1/ La Matière, Hatier, parution mars 2014, manuel, 64 pages, 22 cm x 28 cm, ISBN : 978-2-218-97961-3

manuel numérique, ISBN : 978-2-218-98237-8

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2/ Le Vivant, Hatier, parution juin 1964, manuel, 64 pages, 22 cm x 28 cm, ISBN : 978-2-218-97962-0

manuel numérique, ISBN : 978-2-218-98240-8edet_vivant

 

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Auxerre 1920

 

C.F.E.N. Auxerre 1920

C.F.E.N. Auxerre 1920

le groupe candidat au Certificat de Fin d’Études Normales en 1920

AUXERRE

 Ce cliché, pris sur les marches de l’École normale d’instituteurs d’Auxerre, 25 avenue Pasteur, a été généreusement confié au Musée du Livre Scolaire, en 2014, par le docteur Jean Clerc. Y figure le groupe préparant le Certificat de Fin d’Études Normales de la promotion 1918-1920. (cliquez pour agrandir)

 G.F.E. N. Auxerre 1920

C.F.E.N. Auxerre 1920

Ces enseignants, nés au début du XXe siècle, ont pris leur retraite vers 1955-1960. Peut-être un ancien élève de l’Yonne y reconnaîtra-t-il son maître ? [au dos : A mon ami   Clerc    ..errot 118 – 121]

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Auteurs scolaires de l’Yonne

couv_ed02Auteurs scolaires de l’Yonne

 Le Musée du livre scolaire d’Auxerre vient de publier une édition papier de l’ensemble des notices dont il dispose sur les Auteurs icaunais de manuels scolaires. Pour tout renseignement adressez-vous à  : Alain Bataille, al.bataille@wanadoo.fr

 Un volume, 21×14,5, 154 pages  répertoriant 62 auteurs icaunais de manuels scolaires. 15 euros.

Pour une commande par courrier :  adresser le bon de commande ci-dessous, accompagné de votre règlement à Alain BATAILLE – 23 rue Renoir – 89000 AUXERRE.

 Nom & Prénom :………………………………………………

 Adresse : ……………………………………………….

 Code-Ville : ………………………………….

 Commande    . .   exemplaire(s) à 15 € de l’ouvrage  Auteurs icaunais de manuels scolaires. (Port, en sus : 3,50 €)

 Ci-joint un chèque de …. €.

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Ce volume reprend l’ensemble des notices mises en ligne sur le site « Auteurs de l’Yonne » du Webpedagogique. (voir ci-après le sommaire de l’ouvrage) 

Sommaire

Les Auteurs icaunais de manuels scolaires

Musée du livre scolaire d’Auxerre

Fourier Joseph                               p. 7

Bachelier Charles Louis Etienne  p. 11

Bonneau Jean Marie                     p. 15

Lafaye Benjamin                          p. 18

Badin Ernest                                 p. 21

Thollois Louis.                             p. 22

Larousse Pierre                            p. 24

Dorlhac de Borne Alphonse        p. 28

Hugot Victor                               p. 30

Bérillon Louis Eugène                p. 32

Pillon François                            p. 35

Collin L.                                     p. 37

Boucheron V                              p. 38

Bert Paul                                    p. 39

Dessignolle                                p. 52

Colin Armand                            p. 53

Hanriot Elie Ernest                   p. 58

Peigné Léon                              p. 60

Clemendot Gaston                    p. 62

Boisseau Gustave                     p. 66

Bodin Marguerite                     p. 68

Gustave Hervé                          p. 70

Ab Der Halden Charles            p. 72

Lavaut Marguerite                   p. 75

Isaac Jules                                p. 76

Dubreuil Léon                          p. 80

Fradet Georges Auguste           p. 82

Séguin Kléber                          p. 83

Tarnier Maurice et Marcelle   p. 88

Lucquin S & L                         p. 89

Seguin Jeanne                          p. 90

Graff Jean                                p. 93

Barré Pierre                              p. 94

Paumier Maurice                      p. 95

Charleux Elisabeth                   p. 96

Coquille Raymond                   p. 97

Garioud Anthelme                   p. 97

Thévenet Serge                        p. 97

Pitot Nicole                             p. 97

Onimus Jean                           p. 101

Dugenne Paul Camille (interview) p. 102

Jeannot & Forin, éditeurs         p. 104

Denise Henri et Jeanne (interview) p. 106

Furet Bernard (récit)               p. 112

Beaumont Roger                     p. 115

Goureau Moïse                       p. 115

Peytard Jean                           p. 115

Tronchère Jean                       p. 118

Rémond Georges                   p. 119

Rousseau Jean-Paul               p. 119

Mignot Jacques                      p. 121

Laguillaumie Pierre               p. 123

Floreau Joël                          p. 124

Laurent Michel                     p. 125

Bataille Alain                       p. 126

Crouzet Roger                     p. 127

Lucile Fourchotte                p. 128

Godinat Françoise               p. 128

Timon Robert (interview)   p. 128

Worobel Michel                  p. 128

Lorrot Danielle                   p. 137

Carré Daniel                       p. 140

Varenne Jacques et Pierre. p. 141

Valtat Alain                      p. 142

Le Clercq Pierre               p. 143

Dalle-Rive Bernard          p. 144

Hennoque Bruno              p. 145

Saturnin Patricia               p. 146

Études sur le département de l’Yonne            p. 148

Liste par matière                                             p. 152

Liste alphabétique                                           p. 155

 

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Gustave Hervé

Gustave Hervé collabora avec Gaston Clémendot. L’analyse de ses attaches familiales permet d’avancer une explication qui éclaire son parcours : issu d’une famille très engagée dans la marine militaire il s’oppose d’abord aux siens en affichant des opinions anarchistes, puis, lorsque la guerre se profile et surtout après le décès de son frère dans la Somme, il montre son attachement aux valeurs défendues par les siens en faisant prosélytisme d’un militarisme passionné.

 

Gustave HERVÉ

(1871 – 1944)

HERVÉ Gustave Alexandre Victor

° Brest (29), 2 I 1871 ; † Paris (75), 25 X 1944.

– Agrégé d’histoire, il est nommé professeur au lycée de Rodez (1897), de Sens (1899), radié en 1901 pour propos antimilitaristes. Il entre très tôt en politique, se joint au mouvement socialiste qui adhère au P.S.O.R., fédération de l’Est, de tendance allemaniste, puis au Parti Socialiste naissant. Au lendemain du congrès de Bordeaux, il s’en sépare et pousse la fédération de l’Yonne à l’indépendance. Délégué au congrès unitaire du Globe à Paris (avril 1905), il signe au nom des fédérations autonomes la déclaration d’unification, avec J.B. Lavaud pour le P.S.O.R, Louis Dubreuil pour le Parti Socialiste de France, et Albert Orry pour le Parti Socialiste français. Il siège à la Commission administrative de la S.F.I.O. jusqu’en 1911, collabore au Travailleur socialiste (1900), à Action (1903). Journaliste violent et pamphlétaire, « orateur médiocre », il séduit par « son ton direct, ses affirmations péremptoires, ses sarcasmes et, au besoin, ses injures ». Il est aussi un des principaux rédacteurs de la Revue de l’Enseignement primaire et du Pioupiou de l’Yonne, où il manifeste un antimilitarisme virulent qui le conduit aux assises et un anticléricalisme qui découle de sa conviction d’un complot du « sabre et du goupillon » contre la République. Aristide Briand, son avocat, déclare devant le tribunal « J’estime que nous ne devons pas nous en tenir à une vaine critique des armées permanentes, mais que, pour couper court au fléau du militarisme, nous devons nous attaquer à la racine même du mal, je veux dire à ce que les bourgeois appellent la Patrie ». Il se déclare partisan de la grève insurrectionnelle contre la guerre (Congrès d’Auxerre (1905), de Limoges (1906), de Nancy (1907), conférence de Villeneuve-l’Archevêque (1914). Il écrit « Si la mobilisation est proclamée, rendez-vous à la caserne. Prenez les fusils et les cartouches que l’on vous donnera. Ainsi armés, mettez la main au collet des capitalistes et délivrez-vous de tous vos oppresseurs ». Ainsi, pour lui, le seul ennemi est le capitalisme mondial et on ne peut se battre que pour établir un régime collectiviste et le défendre. Il refuse l’idée de reprendre l’Alsace-Lorraine au prix de milliers de victimes humaines. Dans le même temps, il se défend d’être anarchiste. En 1910, il veut quitter le S.F.I.O. et créer un parti révolutionnaire que la Fédération refuse. La violence lui vaut un séjour en prison. Il souhaite une union CGT-Parti Socialiste pour mieux lutter pour la paix et la démocratie. Il va jusqu’à préconiser un rapprochement avec les Radicaux (1914) et la participation ministérielle. Au congrès de Paris (VII 1914), il s’oppose à Jaurès et Vaillant, et contre toute attente repousse l’idée de la grève générale contre la guerre. [Peut-être est-il informé de l’attitude des socialistes allemands]. Dès le début des hostilités, il précise sa position : il a lutté contre la guerre, mais elle est là, il faut se défendre. Il soutient alors l’effort de guerre dans La Guerre sociale, journal qu’il a fondé (1906-1915), puis dans La Victoire. À partir de 1915, il s’oppose de plus en plus violemment aux socialistes. Aussi est-il exclu par la Fédération de l’Yonne au congrès de Sens (22 X 1916). Il prend fait et cause pour Clemenceau, prône une guerre sans merci, puis une « paix de châtiment » et les États-Unis d’Europe, sous condition d’une police solide. Hostile au régime parlementaire, il appelle de ses vœux une république autoritaire, un parti socialiste national.

– En 1908, il a été refusé au stage des avocats par le Conseil de l’Ordre pour avoir prêché le renversement des lois, préconisé le mépris du drapeau, la haine de la patrie et la désertion, d’avoir voulu être avocat pour défendre les compagnons dans les futurs procès.

– À la fin, déçu dans sa foi révolutionnaire, il se convertit revenant à la foi de ses ancêtres bretons.

= L’Antipatriotisme [déclaration en Cours d’Assisses] –Histoire de France et notions d’histoire générale […]Histoire de France et de l’Europe. Enseignement pacifique de l’histoire Manuel d’instruction civique [résolument antipatriotique] ou les propos de Jacques Germinal (190Smilie: 8) Leur patrie (1906) – Contre le brigandage marocain (1907) [pour lequel il est condamné à un an de prison et 3 000 F. d’amende] [déclaration en Cour d’Assises] – Propos révolutionnaires (1909) L’Internationalisme (1910) Mes Crimes ou onze ans de prison pour délits de presse. Modeste contribution à l’histoire de la Presse sous la troisième république (1912) La Patrie en danger (articles, 1915) Après la Marne C’est Pétain qu’il nous faut (1935) Épîtres aux croyants Épîtres aux incroyants.

[DMOF, La, BN, Jean-Bernard, A. Billy, Marcellin]

Biographie extraite du Dictionnaire historique biographique et généalogique de l’Yonne, de Paul Camille Dugenne, ed. SGY.

 

 

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La méthode Saturnin

    La méthode de lecture SATURNIN

de l’oral vers l’écrit

      Habituellement, en matière d’apprentissage de la lecture, la première question est « syllabique ou globale ? » Avec la méthode de Mme Saturnin, cette distinction n’est pas pertinente. Mme Saturnin vise d’abord la maîtrise et l’étude de la langue orale ; maîtrise et étude qui se transposent naturellement à l’écrit et conduisent à lire, écrire des syllabes, des lettres, mais ces exercices viennent après un travail oral où le sens prime et reste une référence qui ne doit pas être oblitérée par les problèmes techniques nombreux que pose le passage à l’écrit.

             Grande section de maternelle :

     Les cinq périodes sont construites de façon homogène, ce qui rassure maîtres et élèves ; la maquette est claire et soignée, ce qui participe au confort d’utilisation. Chaque période s’ouvre sur une comptine (ill. 1, ci-dessous) et la présentation d’un album et un conte liés au thème (ill. 2), puis se décline en deux chapitres liés au thème se décomposant chacun en : l’histoire à écouter (ill. 3), quelques exercices de compréhension du sens de l’histoire (ill. 4), quelques exercices techniques sur le fonctionnement (oral) de la langue (ill. 5), quelques exercices techniques préparant le passage à l’écrit (ill. 6-7). Le nécessaire pour comprendre est là, sans recherche excessive, sans virtuosité inutile.

            Cours préparatoire :

L’élève retrouve au CP la démarche de grande section : cinq thèmes, du sens, de la technique… Bien armé par les exercices de grande section, il peut rapidement accéder à l’étude technique des lettres, des syllabes, toujours en lien avec le sens. Les 36 phonèmes sont présentés (Smilie: 8) et balisent le parcours, mais il n’est pas question de faire une étude complète des exceptions orthographiques, la simplicité, gage d’efficacité, reste de mise. La clarté éditoriale est la même que pour les ouvrages de grande section.

Moyennant quoi, l’auteure remplit le contrat qu’elle affiche dans son avant-propos : « une méthode de lecture, conforme aux programmes du Ministère de l’Éducation nationale* /…/, adaptée aussi bien à l’enseignant débutant qu’à l’enseignement chevronné. »

Au cours préparatoire, les élèves sont entraînés à déchiffrer seuls les mots. Cette compétence a été apprentissage de la relation entre sons et lI.O. juin 2008]

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