Formation et composition du suc pancréatique

La sécrétion pancréatique exocrine (ou suc pancréatique) est un mélange de deux solutions qui participent toutes deux au processus digestif :
– l’une contenant une concentration importante d’électrolytes – l’autre contenant une concentration importante de protéines essentiellement enzymatiques. Le volume moyen quotidien de la sécrétion pancréatique est d’environ 2,5 litres.

Fraction hydroélectrolytique

La fraction hydroélectrolytique est très riche en bicarbonates (donc basique).
Cette fraction est sécrétée par les cellules tapissant les portions initiales des conduits provenant des cellules acineuses : cellules canalaires et cen- tro-acinaires. Le rôle de ces bicarbonates est de neutraliser l’acide chlorhydrique déversé par l’estomac dans le duodénum.

Fraction protéique (enzymatique)

La fraction protéique est presque exclusivement enzymatique. Cette fraction est sécrétée par les cellules acineuses à la base des glandes exocrines. Le rôle de ces enzymes est la digestion des différents composants alimentaires (protéines, lipides et glucides). Plusieurs enzymes différentes sont sécrétées, chacune ayant une fonction précise :
– Enzymes protéolytiques : endopeptidases (trypsinogène, chymotrypsinogène, élastase…) et exopeptidases. Elles sont sécrétées par le pancréas sous forme inactive puis sont secondairement activées dans le duodénum par d’autres enzymes dont l’entérokinase (provenant des cellules épithéliales du duodénum).
– Enzymes lipolytiques : lipase, phospholipases, cholestéro-estérase…Ces enzymes sont sécrétées dans le tube digestif directement sous forme active pour certaines ou sous forme inactive (pro enzymes) et ne sont activées que secondairement.

Enzimes amylotiques : amylase. Elles sont sécrétées sous forme directement active.

Autres enzymes : ribonucléase…

La régulation du fonctionnement gastrique

On distingue trois types d’« influences » (phases) qui agissent sur la fonction de l’estomac :
– La phase céphalique, c’est-à-dire les influences psycho-nerveuses : l’ingestion, voire la simple odeur des aliments, conduit par voie réflexe à une sécrétion de suc gastrique. Ce réflexe passe par les nerfs gustatifs, olfactifs et optiques qui constituent la voie afférente. Le nerf vague (ou pneumogastrique) constitue la voie efférente.

– La phase gastrique, c’est-à-dire les influences locales : le contact du bol alimentaire avec l’antre gastrique déclenche la sécrétion d’acide chlorhydrique par deux mécanismes : le bol alimentaire stimule localement la sécrétion d’acide chlorhydrique – l’arrivée dans l’estomac du bol alimentaire stimule la sécrétion de gastrine. Cette hormone passe dans le sang pour stimuler la sécrétion d’acide chlorhydrique. Lorsque le pH de l’estomac devient très bas, il y a inhibition de la libération de gastrine par le nerf vague. C’est un rétro contrôle (ou feedback) négatif.

– La phase intestinale : le passage des aliments dans le duodénum inhibe la sécrétion et la motricité de l’estomac. Ce rétrocontrôle fait intervenir la libération d’hormones intestinales (sécrétine, VIP, somatostatine, etc.) et les systèmes sympathique et parasympathique.

Phase pancréatique

Le pancréas a deux fonctions distinctes :
– Une fonction endocrine qui correspond à la sécrétion d’hormones directement dans le sang. Les hormones sécrétées par les cellules endocrines des îlots de Langerhans du pancréas sont essentiellement l’insuline mais aussi le glucagon, la somatostatine, etc. Véhiculées par le sang, les hormones exercent leurs fonctions sur des cellules d’autres organes à distance.
– Une fonction exocrine qui correspond à la sécrétion du suc pancréatique par les acini et les cellules canalaires. Le suc pancréatique est excrété dans le duodénum par l’intermédiaire des canaux pancréatiques. Il permet la digestion enzy-matique des aliments dans la lumière intestinale (étape préalable nécessaire avant leur absorption). C’est cette fonction « digestive » que nous détaillons.

 

Les anomalies lièes à dégustation

Vous trouverez ci-dessous une liste d’anomalies détectées suite à des anomalies apparues lors de la phase de dégustation :
– Reflux gastro-oesophagien –
Un tonus trop faible du cardia est à l’origine de certaines pathologies comme le reflux gastro-œsophagien et l’œsophagite peptique.

– Vomissements –
Le vomissement est un réflexe de défense : lorsque des aliments ont une odeur désagréable ou peuvent endommager l’estomac voire l’organisme (aliments infectés), ils doivent être rapidement rejetés. Le diaphragme se bloque alors en position inspiratoire, et les muscles abdominaux se contractent brutalement. Le duodénum se contracte à son tour, et le cardia se relâche. Le contenu gastrique est alors comprimé et rejeté violemment dans l’œsophage. Le sphincter pharyngien est forcé, le voile du palais soulevé, et le chyme alimentaire expulsé par la bouche.

Phase gastrique
La digestion gastrique est double : mécanique et chimique.
– Digestion mécanique –
L’excitation de la paroi gastrique provoquée par l’arrivée des aliments conduit à une contraction continuelle de l’estomac « proximal » pour entraîner les aliments vers l’estomac « distal ». Ainsi, l’estomac proximal a surtout un rôle de réservoir et l’estomac distal un rôle de digestion. Progressivement, les aliments se dirigent vers le pylore du fait des contractions gastriques. Durant ce trajet, les aliments sont broyés, brassés, malaxés, homogénéisés et mélangés au suc gastrique. La durée de séjour des aliments dans l’estomac est variable. Ce n’est qu’après avoir été transformés en particules de taille inférieure à 0,3 mm qu’ils peuvent traverser le pylore pour passer dans le duodénum sous forme de chyme. Alors que l’eau séjourne dans l’estomac une vingtaine de minutes, ce temps peut atteindre 1 à 4 heures pour les aliments solides (temps de séjour des glucides < protides « lipides).

– Digestion chimique –
Elle est assurée par l’ensemble des sécrétions gastriques appelées « suc gastrique ». L’estomac sécrète également une hormone : la gastrine. Suc gastrique L’estomac peut sécréter jusqu’à 3 litres de suc gastrique par jour. Le suc gastrique est un liquide clair et très acide (pH 1,5). Ses principaux constituants sont les enzymes protéolytiques (pepsines), le mucus, l’acide chlorhydrique et le facteur intrinsèque.

– Pepsines –
Les pepsines sont les premières enzymes protéolytiques rencontrées par le bol alimentaire. En milieu acide, elles scindent les protéines en fragments plus petits : les polypeptides. Les pepsines sont sécrétées par les cellules pariétales.

– Mucus –
Le mucus protège la paroi gastrique de l’acidité du suc gastrique. Il est riche en bicarbonates (HCOj). Certains médicaments comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou l’aspirine altèrent le mucus et sont à l’origine de lésions gastriques (ulcères, hémorragies).
– Acide chlorhydrique –
L’acide chlorhydrique est responsable de l’acidité gastrique. Il est sécrété par les cellules principales. Ses rôles sont multiples :
– action bactéricide (stérilisation du chyme gastrique) ;
– activation du pepsinogène inactif en pepsine actif;
– dénaturation des protéines.
– Facteur intrinsèque –
Sécrété par les cellules principales, il est indispensable à l’absorption de la vitamine B12 (qui se fait dans l’iléon terminal). Son absence est responsable de la maladie de Biermer (anémie macrocytaire).
Gastrine
La gastrine est une hormone sécrétée au niveau de l’antre par les cellules G. Déversée dans la circulation sanguine, elle stimule la sécrétion gastrique acide.

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