Les structures organisationnelles

La structure simple

On la trouve dans les entreprises de petite taille, comme une TPE artisanale par exemple.
La division du travail est peu formalisée, du fait de la taille de l’organisation qui ne justifie pas une spécialisation marquée des différents acteurs de l’organisation, mais plutôt une polyvalence.
Le responsable opérationnel a un rôle fondamental, c’est lui qui est chargé de superviser et de coordonner les acteurs opérationnels. Il s’agit bien entendu ici d’une supervision directe, même si la taille de l’entreprise permet aussi un ajustement mutuel entre les différents acteurs.

On pourra cependant trouver ce type de structure dans des organisations plus grandes, où la personnalité du chef d’entreprise (autoritaire) l’incite à refuser une délégation de responsabilité.

La structure fonctionnelle

(Appelée aussi par Mintzberg bureaucratie mécaniste)

On la trouve dans des entreprises de taille moyenne, dont l’activité est souvent unique.
Des procédures standardisées, fruits de l’expérience acquise dans le métier de l’organisation, ont été mises en place et la structure est découpée en services spécialisés par fonction.

Le sommet stratégique délègue une partie de ses responsabilités à une technostructure fonctionnelle qui régit le fonctionnement de l’entreprise. La production est assurée par des opérationnels qui appliquent les procédures transmises par la ligne hiérarchique.

La structure divisionnelle

On la trouve dans des entreprises, divisées en unités plus ou moins autonomes. Chaque unité ou division dispose de ses propres services fonctionnels, permettant une spécialisation des compétences en fonction de l’activité de la division. Le risque sera par contre l’apparition de problèmes de coordination entre ces services.

La coordination se fera par la fixation d’objectifs et la standardisation des résultats, avec un système de contrôle de gestion interne. La complexité du fonctionnement de ce type de structure limite son utilisation à de très grandes entreprises.

QCM : STRUCTURES D’ENTREPRISES

1. Cherchez le ou les intrus parmi les structures d’entreprises suivantes :
a) hiérarchique
b) fonctionnelle
c) décisionnelle
d) matricielle
e) conglomérale

2. La structure de l’entreprise peut évoluer en fonction de la technique : la standardisation de la production pousse à adopter des structures ?
a) rigides
b) flexibles
c) formelles

3. Les structures fonctionnelles et divisionnelles sont réputées flexibles
a) vrai
b) faux

4. La structure divisionnelle est mieux adaptée que la structure fonctionnelle pour les entreprises qui ne fabriquent qu’un seul type de produit.
a) vrai
b) faux

5. Structure divisionnelle et structure fonctionnelle sont des termes synonymes.
a) vrai
b) faux

6. La structure matricielle se caractérise par :

a) La nécessité d’organiser au mieux la décentralisation des responsabilités

b) La disparition des lignes hiérarchiques verticales qui caractérisent les autres organisations
c) Un mélange de structure divisionnelle et fonctionnelle
d) Une très grande flexibilité et réactivité aux changements du marché

7. La structure fonctionnelle se caractérise par le fait que :
a) Il s’agit d’une structure classique et fréquemment adoptée par beaucoup d’entreprises
b) Ce sont les fonctions qui constituent le critère de répartition des tâches.
c) Ce sont les produits qui constituent le critère de division du travail.
d) Elle est mieux adaptée aux PME

8. La notion de structure d’entreprise se limite à l’organigramme
a) faux
b) vrai

Les mécanismes de coordination

Les mécanismes de coordination

1. L’ajustement mutuel

L’ajustement mutuel réalise la coordination du travail par simple communication informelle. Grâce à l’ajustement mutuel, le contrôle du travail reste entre les mains de l’opérateur.

À cause de sa simplicité, l’ajustement est naturellement utilisé dans les organisations les plus simples. Paradoxalement, il est aussi utilisé dans les organisations les plus complexes parce qu’il est le seul qui marche dans des circonstances extrêmement difficiles.

Exemple : l’organisation chargée d’envoyer un homme sur la Lune pour la première fois. Une telle activité requiert une division du travail incroyablement élaborée entre des milliers de spécialistes de toutes disciplines. Mais, au départ, personne ne sait exactement ce qu’il faudra faire. Cette connaissance se développe à mesure que le travail avance. Malgré le recours à d’autres mécanismes de coordination, le succès de l’entreprise dépend essentiellement de la capacité qu’ont les spécialistes de s’adapter les uns aux autres le long d’un chemin qu’ils découvrent à mesure.

2. La supervision directe

À mesure qu’une organisation croît, on voit apparaître un second mécanisme de coordination. La supervision directe est le mécanisme de coordination par lequel une personne se trouve investie de la responsabilité du travail des autres. Le responsable leur donne des instructions et contrôle leur travail.

3. La standardisation

Le travail peut être coordonné par d’autres moyens que l’ajustement mutuel ou la supervision directe : il peut y avoir standardisation. En quelque sorte, la coordination est faite dès le stade de la planche à dessin, avant même que le travail ne commence.

– La standardisation des procédés

Les procédés de travail sont standardisés lorsque leur contenu est spécifié ou programmé.

– La standardisation des résultats

Il est également possible de standardiser les résultats du travail (par exemple en spécifiant à l’avance les dimensions du produit, ou la performance à atteindre).

Lorsque les résultats sont standardisés, les interfaces entre les tâches sont prédéterminées, comme par exemple dans le cas du relieur qui sait que les pages imprimées qu’il reçoit d’un collègue et la couverture qu’il reçoit d’un autre, s’assembleront parfaitement.

– La standardisation des qualifications

Il arrive que ni le procédé ni les résultats ne puissent être standardisés.

La qualification et le savoir sont standardisés lorsqu’est spécifiée la formation de celui qui effectue le travail. Plus couramment d’ailleurs, l’individu reçoit sa formation avant même d’entrer dans l’organisation.

Lorsqu’un chirurgien et un anesthésiste se trouvent dans une salle d’opération, ils ont à peine besoin de communiquer : grâce à la formation que chacun d’eux a reçue, il sait exactement à quoi s’attendre de la part de l’autre. La standardisation de leurs qualifications assure l’essentiel de la coordination.

Les bases de la mercatique

Définition, origine et évolution de la mercatique.

Enjeux :

La mercatique est omniprésente dans la vie quotidienne des individus (publicité, centres commerciaux, achats sur Internet,…). Mais qu’englobe le terme de mercatique ? (I). La mercatique est un concept relativement récent qui a évolué au cours de XXème siècle et qui évolue encore aujourd’hui (II et III).

Dans une économie mondialisée, la mercatique prend une dimension de plus en plus internationale (IV).

I – Définitions de la mercatique

1°) Définition

La mercatique (ou marketing en anglais) peut se définir comme l’ensemble des actions mises en place par les organisations (entreprises en particulier, mais aussi associations et organisations publiques) dans le but d’anticiper les besoins des consommateurs et d’y adapter leurs biens et services ainsi que leur politique commerciale.

2°) Les trois dimensions de la mercatique

La mercatique peut se définir autour de trois axes :

–? La compréhension de l’environnement : la mercatique a pour but d’identifier les acteurs en présence sur le marché, c’est-à-dire les offreurs et les demandeurs (appelé aussi micro-environnement), mais aussi de connaître les caractéristiques du macro-environnement (contexte économique, juridique,…), on parle alors d’analyse du marché.

–? L’adaptation : la mercatique a pour objectif d’adapter l’offre de l’organisation (biens ou services) à la demande du marché, c’est-à-dire aux besoins et aux attentes des consommateurs. Cette étape dépend de la fiabilité des résultats de l’analyse du marché (Que recherchent précisément les consommateurs d’aujourd’hui ? Quelles sont leurs attentes ?)

–? L’influence : la mercatique cherche à influencer le comportement des individus dans le but ultime de les pousser vers l’acte d’achat. Mais la mercatique influe aussi sur les modes de vie des personnes, sur leur façon d’agir… Ex : les achats sur Internet, l’ouverture des magasins le dimanche, la consommation des produits bio,…

II – Les origines de la mercatique

La mercatique, dans sa forme actuelle, apparaît avec le développement des moyens de transports à l’échelle nationale et mondiale. Ce développement a permis l’accélération des échanges nationaux et internationaux et l’avènement du commerce mondial. Les échanges de marchandises et la concurrence entre entreprises sont à l’origine de la mercatique. On peut dire que la mercatique moderne apparaît au milieu du XXème siècle.

La mercatique va se développer énormément durant la période des Trente glorieuses (1945-1975). Cependant, le concept de mercatique va évoluer au cours de cette période et surtout après les années 70.

III. Les évolutions de la mercatique

1°) Jusqu’aux années 50.

Avant 1950, l’économie est en pénurie. Ce qui compte c’est de produire, non pas de vendre. “ Les produits se vendent tout seuls ”.

La vente des produits n’est pas un problème pour l’entreprise, il n’y a pas de démarche mercatique pour vendre le produit. Le seul souci est la fabrication du produit et sa distribution aux clients.

2°) De 1950 aux années 70.

La mercatique devient à la mode. La production de masse entraîne un besoin de publicité pour faire connaître les produits. Le but essentiel de la mercatique est de vendre (consommation de masse, notamment de biens d’équipements durables, ex : téléviseur, réfrigérateur,…). Mais la différenciation des produits reste faible (produits standards). La production précède la vente, le but étant d’écouler toute la fabrication. La publicité se développe fortement à cette époque.

3°) De 1970 aux années 90.

C’est la fin des trente glorieuses et du dyptique « production de masse–?consommation de masse ». Le but de la mercatique n’est plus de faire connaître le produit mais d’analyser les besoins des consommateurs pour segmenter le marché et donc adapter l’offre à la demande.

Les entreprises doivent s’adapter aux besoins de plus en plus différenciés des consommateurs. Les clients veulent un produit unique et non plus un produit standard (produit en série). La mercatique va accentuer les efforts sur la présentation du produit (la notion de packaging apparaît) et sur sa publicité.

Elles doivent chercher à attirer, à maintenir et à renforcer la relation avec leurs clients.

4°) Depuis les années 90-2000.

Depuis 1990 la mercatique développe une relation individualisée avec le consommateur, notamment grâce à la révolution Internet. Les entreprises font, alors, appel au « marketing relationnel » qui se définit comme une technique qui vise à établir une relation constante avec le consommateur à l’aide d’outils tels qu’Internet (espace client par exemple), le téléphone (pour savoir si le produit vous satisfait), le sms,… Les consommateurs sont mieux informés, ils sont aussi plus volatiles, plus critiques, plus exigeants. Les entreprises doivent, non seulement attirer les clients, mais surtout les fidéliser. La mercatique doit apporter des solutions pour établir une relation de confiance durable avec les clients. L’image de l’entreprise dans l’opinion devient essentiel (concept d’entreprise citoyenne apparaît à cette époque).

IV. La dimension internationale de la mercatique

Le champ d’action de la mercatique ne se limite pas au territoire national. L’évolution de la mercatique suit l’évolution du commerce (développement des firmes multinationales, d’infrastructures de transport, des échanges de marchandises, de capitaux,…). Le commerce étant devenu mondial, la mercatique doit s’insérer dans un cadre international.

On parle de « marketing international ». Dans ce domaine, on peut distinguer deux stratégies :

–? La stratégie de standardisation : cette stratégie consiste à commercialiser le même produit (biens ou services) partout dans le monde. Le produit devient, alors, un produit « universel ». Ex : le coca-cola, le système Windows, les produits de luxe,… Le produit ne s’adapte pas aux spécificités de la clientèle, ce sont les clients qui vont adopter le produit tel qu’il est conçu.

–? La stratégie d’adaptation : cette stratégie consiste à commercialiser un produit différent en fonction des spécificités culturelles et économiques du marché étranger choisi par l’entreprise. Ex : le marché de l’automobile, de l’habillement s’adaptent aux modes de vie du pays ciblé. Ici, ce ne sont pas les clients qui adoptent le produit, mais ce dernier qui s’adaptent aux spécificités de la clientèle.

Toutes les entreprises n’ont pas de stratégie de marketing international, en effet la connaissance du marché étranger nécessite des investissements importants (veille, étude de marché…). A noter qu’Internet a favorisé la présentation des produits au niveau international même pour les petites et moyennes entreprises.

Conclusion :

La mercatique s’est construite avec le développement du commerce et des infrastructures de transports (ferroviaire, fluvial et aérien).

Les objectifs de la mercatique ont évolué au cours du XXème siècle, du marketing–? vente, nous sommes passés à un marketing-fidélisation. Cette notion de fidélisation est au cœur de l’approche actuelle de la mercatique. Le temps de la consommation de masse à outrance semble révolu. La crise économique actuelle a déjà des répercussions sur le comportement d’achat des consommateurs (recherche de qualité, et même temps de prix bas, achats sut Internet, produits équitables, services personnalisés,…).

Ces nouvelles tendances doivent être prises en compte par les organisations. Elles vont devoir adapter leur démarche mercatique à ces évolutions récentes de la consommation.

Exercices d’application: Le marché

Exercice 1 : le marché

Document 1 : Le marché hebdomadaire de Tiznit

Chaque jeudi de la semaine, toutes les routes mènent vers le marché hebdomadaire de Tiznit, un marché historiquement connu et convoité par les habitants de la ville et de ses environs. On y retrouve des légumes, des fruits, des dattes, des épices et même des insecticides. A l’intérieur du marché les citadins et les  villageois se côtoient, un vrai métissage, chacun vient pour faire ses courses hebdomadaires, des femmes et des hommes, leur point commun est de s’approvisionner au meilleur rapport qualité/prix. De nombreux vendeurs partagent le lieu et proposent leurs offres en espérant attirer le maximum de clients…

Source : texte produit par : Pr OUBEJJA Mohamed

Document 2 : Le marché de la banane

La banane, deuxième fruit exotique exporté à travers le monde après le café, est un fruit très convoité. Au quatrième rang des produits alimentaires les plus consommés pour les besoins locaux et pour l’exportation, le marché de la banane constitue un enjeu énorme. (…)

La banane se cultive dans environ 120 pays. Les principaux pays producteurs-exportateurs sont latino-américains. Le Mexique produit mais n’exporte pas.(…) A l’exportation, 90% des bananes est destiné aux marchés des pays industrialisés du Nord. (…)

Le commerce international de la banane est dominé par trois multinationales américaines : Chiquita, Dole et Del Monte. Elles détiennent 70% du marché mondial. Leur réussite s’explique par leur intégration verticale de la filière. Ce qui veut dire en clair que ces entreprises possèdent tous les stades de la production de la banane, du pied de bananier jusqu’à la mûrisserie

  Source : d’après http://www.novethic.fr

Document 3 : Le marché des changes

Ce marché mondial, qui est essentiellement interbancaire, est le deuxième marché des capitaux de la planète en terme de volume global, derrière celui des taux d’intérêt. C’est néanmoins le plus concentré et le premier pour la liquidité des produits les plus traités, comme la parité euro/dollar. Son volume quotidien était en 2004, de 1 900 milliards de dollar US. (…)

Il fonctionne sans interruption du lundi matin à 9h, heure de Wellington en Nouvelle-Zélande, au vendredi à 17h, heure de New York, c’est-à-dire du dimanche soir 21h GMT au vendredi soir 21h GMT.

Source : http://fr.wikipedia.org

Questions :

1- Parmi les 3 marchés cités, lequel est un lieu « réel » (précis, localisable) ?

  • Le marché hebdomadaire de Tiznit
  • Le marché de la banane
  • Le marché des changes

2- Parmi les 3 marchés cités, lequel n’est pas un marché concurrentiel (où les acheteurs et les offreurs sont nombreux et tous de petite taille) ?

  • Le marché hebdomadaire de Tiznit
  • Le marché de la banane
  • Le marché des changes

3- Relever les composantes de chaque marché.

Exercice 2: Régimes du marché

Les marchés imparfaits : le monopole

Le monopole est une entreprise seule sur un marché. Contrairement au cas de la concurrence, les quantités qu’elle offre ont une influence sur le prix : elle doit donc tenir compte de la demande qui est fonction du prix.

Situation :

quantités demandées

5

10

15

20

25

30

35

40

prix

55

50

45

40

35

30

25

20

Chiffre d’affaires

275

500

675

800

875

900

875

800

Coût total

203,75

330

401,25

440

468,75

510

586,25

720

Bénéfice total
= (CA – coût total)

+ 71,25

+ 170

+ 273,75 + 360 + 406,25 + 390 + 288,75 + 160
Coût marginal

.

5,35

14,25

7,75

5,75

8,25

15,25

26,75

Quelle production conseillez-vous à l’entreprise ?
5 ….10 …15 ….20 ….25 …30 ….35….40

L’entreprise a-t-elle intérêt à produire jusqu’à ce que son coût marginal soit égal au prix ?
Oui ….
Non

 

Fondements du marketing

INTRODUCTION
L’entreprise est aujourd’hui confrontée à de multiples défis, le progrès technologique, notamment dans les télécommunications, a rapproché les hommes, contribuant à une globalisation des marchés. En même temps, l’écart entre, pays riches, et pauvres s’accroît plus que jamais, le succès dépend d’une bonne compréhension des besoins et attentes du marché, c’est pourquoi le marketing est devenu une réalité.
Le marketing est un ensemble d’actions ayant pour objet l’analyse du marché présent ou potentiel d’un bien ou d’un service et de mettre en œuvre les moyens permettant de satisfaire la demande ou, le cas échéant, de la stimuler ou de la susciter.
Le marketing trouve son origine dans l’existence des besoins et des désirs de l’être humain.
Étant donné que de nombreux produits peuvent correspondre à un même besoin, le choix du consommateur fait intervenir les notions de valeur, de coût et de satisfaction.
Aujourd’hui, toutes les entreprises se veulent « orientées vers le client » en comprenant que leur tâche ne consiste pas à gérer des produits mais des relations. Elles réalisent petit à petit que leur rôle ne s’arrête pas une fois la vente est effectuée mais qu’il faut entretenir est renforcer la fidélité en s’efforçant de maintenir la clientèle satisfaite.
Ainsi notre réfection sera encadrée autour de 5 principaux axes à savoir :
– les fondements du marketing (1ere partie)
– l’analyse du marché (2ème partie)
– l’élaboration de la stratégie marketing (3ème partie)
– la planification du marketing mixe (4ème partie)
– la mise en œuvre du marketing (5ème partie)
Partie 1: les fondements du marketing
SECTION I : les bases du marketing
I) les concepts clés du marketing
De nombreuses définitions du marketing ont été déjà proposées. Celle-ci a notre préférence :
le marketing est le mécanisme économique et social par lequel individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la création et de l’échange de produits et autres entités de valeur pour autrui.
Cette définition repose sur quatre ensembles de concepts :
– les besoins et les désirs de la demande : un besoin naît d’un sentiment de manque ; un désir concerne un moyen privilégié de satisfaire un besoin (1 personne a besoin de manger et désire d’acheter certains produits soutenu par un pouvoir et un vouloir d’achats).
– Les produits : correspondent à toute entité susceptible de satisfaire un besoin ou un désir.
– La valeur, le coût et la satisfaction : la valeur d’un produit c’est sa capacité à satisfaire un ensemble de besoin, le coût est celui qu’on supporte pour satisfaire un besoin.
– Le marché : constitué par l’ensemble des clients capables et désireux de procéder à un échange leur permettant de satisfaire un besoin ou un désir.
II) le marketing management
Le marketing management consiste à planifier et mettre en œuvre l’élaboration, la tarification, la promotion et la distribution d’une idée, d’un produit ou d’un service en vue d’un échange mutuellement satisfaisant pour les organisations comme les individus.
III) Les modes de gestion de l’échange
Le marketing management a été défini comme l’effort accompli en vue d’obtenir les échanges souhaités avec les marchés visés. Une question mérite alors d’être posée : « quelle philosophie sous-entend cet effort ? en particulier, quels poids respectifs doit-on accorder aux intérêts souvent dirigeants de l’entreprise, des consommateurs et de la société en général ? Qu’il soit ou non commercial, un organisme peut choisir entre cinq optiques dans la conduite de ses activités d’échange.
a- l’optique production
Cette optique suppose que le consommateur choisit les produits en fonction de leur prix et disponibilité. Le rôle prioritaire du gestionnaire est alors d’accroître la capacité de production et d’améliorer l’efficacité de la distribution.
b- l’optique produit
Elle repose sur l’idée que le consommateur préfère le produit qui offre les meilleures performances.
L’entreprise doit donc se consacrer en priorité à améliorer la qualité de sa production.
Le risque, dans une telle approche, est de tomber amoureux du produit que l’on fabrique au point de sous estimer les réactions du marché ou ne plus chercher à les comprendre.
c- l’optique vente
Elle présuppose que le consommateur n’achètera pas de lui même suffisamment à l’entreprise à moins que celle-ci ne consacre beaucoup d’efforts à stimuler l’intérêt pour le produit.
Ici l’entreprise vend ce qu’elle produit plutôt que de produire ce qu’elle peut vendre. Il y a ici le risque de détruire le marché, le vendeur ne trouvera pas de clients qui lui feront confiance.
d- l’optique marketing
Elle considère que la tâche primordiale de l’entreprise est de déterminer les besoins et désirs des marchés visés et de produire les satisfactions désirées de façon rentable, car plus efficace que la concurrence.
IV) L’extension récente du marketing
Le marketing est devenu un domaine d’intérêt croissant pour toutes sortes d’organismes, à but lucratif ou non ; dans les pays industriels comme dans ceux du tiers monde.
Le marketing s’est d’abord implanté dans le secteur de la grande consommation (ex : coca-cola, Danone….) puis il s’est étendu au secteur des biens durables (Renault, Thomson…) et enfin des biens industriels (IBM…). Aussi de nos jours le marketing attire de plus en plus l’attention d’institutions telles qu’écoles, hôpitaux, centre culturels…
V) Satisfaire le client à travers la qualité, le service et la valeur
Les clients recherchent la plus grande valeur possible. L’entreprise doit donc identifier les déterminants de cette valeur. La valeur délivrée au client correspond à la différence entre la valeur totale perçue et l’ensemble des coûts. L’entreprise qui souffre d’un déficit de valeur doit donc soit améliorer son offre (produits, services, image, personnel), soit en réduire le coût (prix, mode de distribution, service après-vente).
La satisfaction d’un acheteur résulte d’un jugement selon lequel les performances de l’entreprise atteignent et vont même au-delà des attentes. Un client satisfait reste fidèle plus longtemps, achète davantage, se détermine moins à partir des prix et s’exprime favorablement sur l’entreprise.
Pourtant, l’entreprise ne doit pas chercher à satisfaire le client à tout prix. Elle doit également se préoccuper des autres parties prenantes à l’échange : le personnel, les distributeurs, les fournisseurs et, bien sûr, les actionnaires.
Une société efficace acquiert une grande maîtrise dans chacun des quatre domaines-clés affectant sa performance : le management de l’innovation, le contrôle des stocks, la gestion de la trésorerie, et le service-client. Pour y parvenir, elle doit constituer puis gérer un réseau de coopération avec toutes les parties impliquées dans la chaîne de fabrication et de commercialisation. Aujourd’hui, la concurrence n’est plus entre les entreprises mais entre leurs réseaux.
La perte des clients rentables affecte grandement les résultats d’une firme. Conquérir un prospect coûte cinq fois plus cher que fidéliser un client actuel. Une fidélisation efficace passe par un marketing de la relation.
Toute entreprise doit décider de l’amplitude et du niveau de son marketing relationnel, depuis la simple vente jusqu’au partenariat. Les solutions choisies dépendent de la valeur à long terme d’un client ainsi que des coûts consentis pour le satisfaire.
On considère aujourd’hui la qualité totale comme une pièce maîtresse de la satisfaction de la clientèle et de la rentabilité de l’entreprise. Il s’ensuit que de nombreuses entreprises poursuivent aujourd’hui un programme de « Qualité Totale » que l’on peut définir comme « un effort entrepris au niveau de l’ensemble de l’entreprise pour sans cesse améliorer produits, services, et procédures ». pour matérialiser les progrès accomplis, plusieurs pays ont créé des prix et des récompenses. A côté du Deming Prize japonais et du Malcom Balgrige National Quality Award américain, l’Europe a ainsi mis en place, en 1993, le prix européen de la qualité décerné par la Fondation Européenne pour la qualité en Management et par l’Organisation Européenne de la Qualité. Les critères pris en compte sont : le leadership, la gestion des ressources humaines, la politique et la stratégie, les ressources, les procédures, la satisfaction du personnel, la satisfaction de la clientèle, l’impact social et les résultats. C’est également en Europe qu’ont été mises en place les normes ISO 9000 qui fournissent un cadre de référence pour la détermination de la qualité des produits et services vendus. La certification ISO 9000 s’obtient à l’issue d’un audit de qualité effectué tous les six mois par un auditeur agrée par l’Organisation des Standards Internationaux. Celle-ci doit comprendre comment le client définit et perçoit la qualité. Il faut alors s’efforcer d’offrir un niveau de qualité supérieur à la concurrence. Cela suppose un programme de mobilisation du personnel et des mécanismes de mesure et récompense explicites.
Le marketing a un rôle essentiel à jouer dans cette recherche permanente de la qualité. Il doit, d’une part, participer à l’élaboration de la politique globale de qualité de l’entreprise et, d’autre part, garantir la qualité du marketing ce qui nécessite une étroite collaboration avec tous les autres départements.
VI) Conquérir le marché grâce à la planification
La planification stratégique a pour but de mettre en phase les objectifs, ressources et compétences d’une entreprise avec les opportunités offertes sur le marché. Elle s’effectue au quadruple niveau de l’entreprise, de la division, du domaine d’activité et du produit.
Les sociétés performantes s’efforcent d’aller au-delà des attentes de leurs actionnaires, employés et clients, en élaborant une culture interne propre à engendrer le succès.
Le plan marketing est l’une des matérialisations les plus visibles du développement du marketing dans l’entreprise. Un plan marketing traduit la stratégie choisie pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixés pour un couple produit/marché donné. Cette stratégie est élaborée en quatre temps. Il faut : 1)-analyser les opportunités 2)- Choisir la stratégie 3)- La traduire sous forme de plan d’action 4)- Mettre en œuvre et contrôler ce plan.

Les normes comptables IAS

Une norme IAS, qu’est ce que c’est ?

Il est important de bien comprendre qu’en comptabilité, on a deux notions différentes : d’une part les comptes sociaux, légaux, qui doivent correspondre à la législation fiscale du pays dont relève une société, et d’autre part les comptes au sens de la consolidation d’un groupe, qui sont publiés pour l’information des investisseurs.

Autant la comptabilité marocaine ne change pas, autant pour les groupes, depuis longtemps déjà, il existe des normes pour la consolidation. Les plus connues sont L’US-GAAP et L’IAS, les premières  sont d’origine américaine alors que les secondes sont d’origine européenne. La présentation des résultats des sociétés cotées aux USA se fait obligatoirement selon ces normes.

Les IAS sont un ensemble de normes comptables européennes, qui ont été faites dans le même but que les US-GAAP. Elles sont encore en cours d’évaluation, et elles tendent à converger vers les normes américaines. Les résultats financiers de l’entreprise en normes IAS peuvent être très différents des résultats fiscaux. Pour la présentation de ces résultats, on parle de normes IFRS.

Les  IAS se présentent sous la forme d’une série de normes numérotées (IAS1. IAS2, IAS3 …..IAS41) qui ont pour but d’uniformiser les principes comptables utilisés, afin de fournir aux investisseurs des informations plus claires et plus comparables.

Qui est concerné par ces normes ?

Les entreprises cotées en Europe et leurs filiales dans tous les pays devront présenter leurs comptes consolidés pour les exercices couverts à partir du 1er janvier 2005 (avec un retraitement des données de 2004 pour permettre la comparaison). Mais il est probable qu’à plus long terme toutes les entreprises seront concernées, ce d’autant plus que les normes comptables nationales de chaque pays européen ou non européen ayant de fortes relations économiques ou financières avec l’Europe vont finir par converger vers le référentiel IAS.

Ce qui va changer lors de l’application de ces normes

Dans le cadre de ces normes, on comptabilise différemment, un certain nombre d’opérations (sans pour autant modifier la comptabilisation légale et fiscale du pays).  Ce sont donc surtout les pratiques comptables qui vont changer (comptabilisation des opérations de fusion acquisition, du traitement des immobilisations, des risques de change, des provisions…), soit par des imputations, soit par des jeux d’écritures différents. La gestion des immobilisations est par ailleurs très touchée : Elle nécessite un dédoublement de toutes les règles d’amortissement.

Extrait de « Vers une harmonisation comptable: du CGNC aux normes IAS/IFRS ».
Mémoire de fin de formation ENS-Marrakech 2006.
Élaboré par l’enseignant et cher ami : DOURD Boubaker.

Exercices d’application (Série 1) / 1SEG

Exercice 1

Le problème économique

Les agents économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se cultiver, etc.) que l’économie appelle des besoins mais ils disposent surtout de moyens limités (les revenus pour un ménage, le budget pour l’Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire. Si tous les biens désirés existaient en quantité limitée dans la nature, il serait inutile de s’interroger sur la façon de choisir tel bien plutôt que tel autre. L’idée de rareté est donc fondamentale pour définir l’activité économique ; c’est parce que les biens sont rares que la science économique existe. […]

L’économie est donc la science des choix. Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des agents économiques. La définition précise aussi que les choix se font de manière optimale, ce qui signifie que les agents économiques font des calculs afin d’obtenir le maximum de satisfaction pour le minimum d’effort ou le minimum de ressources utilisées. Les agents économiques sont donc des êtres de calcul, des êtres rationnels.

Jean-Yves Capul et Olivier Garnier,

 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, coll. Initial, Hatier, 1998.

Consignes :

1. Expliquez les expressions soulignées dans le document.

2. Quelle relation existe-t-il entre rareté et science économique ?

3. Quel est le problème économique fondamental ?

4. Que signifie l’expression «les agents économiques sont des êtres rationnels » ?

Exercice  2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

1. Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce sujet.

2. Proposez deux synonymes d’agent économique.

3. Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?

Exercice 3

Qu’est-ce qu’un bien ?

L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme. Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares (gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production (ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens économiques le sont aussi.

D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1, PUF 1997

Consignes :

1. Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?

2. Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?

3. Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?

4. En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique.

Exercice 4

Travail à faire : Aujourd’hui, je suis allé au centre-ville avec mes parents.

Nous nous sommes rendus dans plusieurs magasins. Dans le tableau ci-dessous voici les achats que nous avons effectués.

Indique à l’aide d’une croix s’il s’agit d’un bien ou d’un service :

Produits

Bien

Service

Un flacon de parfum    
Une revue scientifique    
Un ordinateur portable    
Une paire de rollers    
Une consultation chez le médecin    
Un téléphone portable    
Une communication téléphonique    
Une lampe de bureau    
Un CD de musique berbère    
Un trajet en taxi    
Une bouteille de Coca-cola    
Une paire de Nike    
Une séance de cinéma    
Une coupe de cheveux chez le coiffeur    
Des courses de produits alimentaires (légumes, viande, poisson…)