Les habits neufs du fordisme : lean management

Les habits neufs du fordisme

Depuis quelques années, il s’est glissé des ateliers d’usines aux open spaces des sociétés de services, il s’est insinué dans les couloirs des hôpitaux et a même été aperçu dans les bureaux des administrations. En France, après nombre d’autres pays, il n’existe plus guère de secteur d’activité où le lean management (le « management sans gras ») n’ait bousculé les inerties et imposé quelques-unes de ses recettes minceur. Ses promoteurs célèbrent cette progression comme la victoire inéluctable du seul système de production capable de concilier à la fois la satisfaction des clients, le bien-être des employés et les gains de productivité de l’entreprise. Ses détracteurs la déplorent comme l’avènement d’une nouvelle pensée unique, une mode managériale d’autant plus néfaste qu’elle cache son principal objectif – l’intensification du travail des salariés – sous des atours extrêmement séduisants.

Dans les entreprises, ces visions divergentes nourrissent des échanges de plus en plus tendus entre syndicats et employeurs. Ces querelles, qui concernent les conditions de travail de millions de salariés, n’ont toutefois guère trouvé d’écho dans le débat public, au-delà de la sphère professionnelle. « Le lean soulève pourtant quelques-unes des grandes questions politiques du moment, constate Yves Clot, titulaire de la chaire de psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), sur la compétitivité et les moyens de l’atteindre, sur le rapport au travail, sur la gouvernance des entreprises. »

  • LE CLIENT AU COEUR DU PROCESSUS DE PRODUCTION

Pour en saisir les enjeux, il faut se transporter très exactement cent ans en arrière. Le 7 octobre 1913, la première Ford modèle T intégralement construite sur une chaîne d’assemblage sort de l’usine de Highland Park (Michigan). Henry Ford parachève ainsi sa propre vision du taylorisme, forme d’organisation scientifique du travail qui repose notamment sur la division des tâches et la standardisation de la pratique des meilleurs ouvriers. Il impose du même coup l’industrie automobile comme le grand laboratoire des systèmes de production pour le siècle qui s’ouvre.

Cinquante ans plus tard, la réforme du fordisme sort logiquement des ateliers d’un autre constructeur, le japonais Toyota. . « Chaque innovation majeure a été accompagnée par la présentation d’un modèle de société qui rend les efforts des ouvriers acceptables, rappelle Danièle Linhart, sociologue du travail (CNRS). Henry Ford a été considéré comme un possible prix Nobel de la paix parce qu’il avait imaginé une société de la prospérité où ses employés, mieux payés, devenaient les premiers acheteurs de ses voitures. A cette production de la masse pour la masse, le Toyotisme fait succéder une vision de la société individualisée où chaque ouvrier est appelé à participer à l’élaboration des processus de production et à développer son autonomie.  » L’autre moteur du changement tient au besoin d’introduire de la variété dans les longues séries produites jusque-là. « Pour schématiser, auparavant, on construisait des voitures identiques, on les entassait sur un parking et on essayait de les vendre, résume Yves Clot. A partir de Toyota, on ne fabrique pratiquement que ce qu’on a déjà vendu. Le client entre dans le processus de production. »

Ce passage du « flux poussé » vers l’acheteur à un « flux tiré » par le consommateur pose les principes du toyotisme. Tout ce qui ne contribue pas directement à la valeur payée par le client est considéré comme du gaspillage : les stocks doivent disparaître, les délais sont réduits au maximum (pratique du « juste à temps »), les déplacements et gestes inutiles des opérateurs sont éliminés. Pour faire face à la variabilité des productions, et donc à l’apparition d’événements imprévus, l’initiative et la coopération des ouvriers sont requises, là où le taylorisme séparait les individus et les sommait d’exécuter sans réfléchir. Avec l’encadrement, les employés sont associés à la démarche d’amélioration continue du produit, qui se traduit par la mise en place de standards dont l’efficacité est mesurée à tout moment. L’ouvrier est censé gagner en intérêt et en responsabilité personnelle, l’entreprise en qualité et en compétitivité.

  • DEUXIÈME VAGUE D’ENTHOUSIASME MANAGÉRIAL

Le lean est l’héritier direct de cette conception. Les chercheurs du MIT qui ont inventé le terme, à la fin des années 1980, se sont simplement attachés à la rendre adaptable en dehors du Japon. Dans la foulée, la théorie connaît sa première phase d’expansion, principalement dans l’industrie automobile. « Elle était surtout utilisée comme un levier par les manageurs qui souhaitaient introduire certaines caractéristiques du toyotisme : le « juste à temps », le « zéro stock » ou la production montre en main, explique Tommaso Pardi, sociologue (ENS Cachan, CNRS), auteur d’une thèse sur l’implantation des constructeurs japonais en Europe. A la fin des années 1990, cet engouement s’est estompé, notamment à cause de la crise des firmes japonaises qui montrait déjà les limites de ce mode d’organisation. »

Ces limites n’ont toutefois pas empêché une deuxième vague d’enthousiasme managérial, qui ne retombe pas depuis le milieu des années 2000. « Cette fois, les employeurs ne se contentent plus de reprendre un bout de dispositif : ils veulent se lancer dans une réforme complète de leur organisation et mettre en oeuvre le système dans sa globalité », détaille Fabrice Bourgeois, ergonome au cabinet Concilio Ergonomie. Et cette fois, le lean a largement débordé de son milieu d’origine, en direction des services. Les banques et les sociétés d’informatique avaient basculé les premières. Le secteur du commerce, de la logistique mais aussi des hôpitaux ou des services de l’Etat, comme Pôle emploi, ont suivi.

Dans l’industrie, les ateliers, resserrés à l’extrême, achèvent leur métamorphose. Aux grandes lignes du travail à la chaîne succèdent les dispositifs en U, où les opérateurs, debout, peuvent accomplir plusieurs tâches. Les matériaux à portée de main ne couvrent jamais plus que les besoins de la journée de travail. Lorsque les commandes décroissent, la production ralentit, le nombre d’opérateurs diminue, chacun accomplissant un peu plus de tâches.

  • ÉLIMINER LES TEMPS MORTS

Dans les services, après une longue phase d’observation et de minutage des journées de travail, chaque tâche ou chaque déplacement est standardisé afin d’éliminer les temps morts. Les employés participent à des réunions qui s’attachent à régler les dysfonctionnements repérés.

Le grand accélérateur de ce mouvement est évidemment la crise économique. Les services des grands groupes de conseil, les centres de formation ou les cabinets spécialisés en lean management, qui se multiplient, ont achevé de convaincre les hésitants. Sur leur brochures, les gains de productivité et d’espace de travail, souvent à deux chiffres, figurent invariablement en tête des argumentaires. Le lean est présenté comme le principal, voire l’unique levier pour améliorer la compétitivité de l’entreprise.

« Pour un ingénieur qui ne sait plus comment s’y prendre pour faire baisser ses coûts, c’est très rassurant de voir arriver un conseiller qui garantit à son patron que les objectifs seront largement dépassés. Et c’est très confortable de l’entendre expliquer aux salariés, avec la ferveur d’un missionnaire, que l’application du lean permettra même de lutter contre certaines formes de pénibilité dans le travail. Les outils mis en place, les arguments avancés sont tellement convaincants qu’on a envie d’y croire », explique Bertrand Jacquier. Cet ancien ingénieur spécialiste des méthodes de fabrication et de la gestion de la production, passé par des grands groupes et des PME, se considérait comme un « bon soldat du lean » avant de bifurquer vers le camp adverse à force de désillusions. Devenu spécialiste de cette méthode au sein du cabinet Secafi, il conseille la plus grande méfiance aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui ont à examiner des réorganisations.

  • RISQUES PSYCHOSOCIAUX

Le donnant-donnant promis aux salariés par le lean est en effet loin d’être tenu par nombre d’entreprises réorganisées. « Dans la chasse au gaspillage, on a banni les gestes superflus, les déplacements inutiles, explique M. Jacquier. Mais ces quelques secondes sont parfois très utiles pour se détendre la colonne vertébrale, ou penser à l’opération suivante. » De fait, dès 2006, un travail du Centre d’étude de l’emploi montrait qu’une organisation en lean pouvait occasionner davantage de troubles musculo-squelettiques (TMS) ou de risques psychosociaux que les organisations classiquement tayloriennes.

« Le résultat du lean, c’est l’intensification du travail, affirme Tommaso Pardi. En France, sa mise en place conduit à l’exact contraire de ce que la théorie professe : une radicalisation du taylorisme dans les entreprises. » Une situation d’autant plus mal vécue par les salariés qu’ils en sont parfois réduits à tricher avec des normes qu’ils ont eux-mêmes contribué à fixer.

Les promoteurs de la théorie n’en disconviennent pas. « Le lean a gagné. A notre grande surprise, il a fini par s’imposer dans tous les secteurs d’activité en France. Malheureusement ce n’est pas celui que nous préconisions », déplore Michael Ballé. Ce pionnier du management « maigre » en France se présente comme un « orthodoxe » de la méthode, forcé par la tournure des événements à distinguer entre le « vrai lean », pratiqué dans un petit nombre d’entreprises au plus grand profit de tous, et le « faux lean », majoritaire dans le pays et souvent appliqué abruptement par des consultants issus d’une industrie automobile connue pour la rudesse de ses rapports sociaux. Selon lui,  » l’interprétation dominante vise seulement à améliorer les procédures pour obtenir une réduction des coûts à court terme « . « C’est effectivement un taylorisme poussé à ses derniers degrés, ajoute-t-il, qui n’a rien à voir avec l’esprit du vrai lean, qui vise l’amélioration du produit par le développement des hommes. »

  • « LA QUESTION DU TRAVAIL COLLECTIF »

Ces distinguos finiraient par exaspérer Philippe Davezies, enseignant-chercheur en médecine du travail à l’université Lyon-I : « Les consultants devraient se rendre compte que le lean est dévoyé parce qu’il ressemble à toutes les autres modes managériales : c’est un corpus de pratiques où les dirigeants choisissent ce qui les arrange pour faire passer leurs stratégies. Le lean pur n’a jamais existé, même chez Toyota où l’emploi était garanti à vie. » Dans ce domaine, la France est toujours très loin du Japon : le recours massif à l’intérim dans les industries entrave pour longtemps l’application stricte d’une méthode qui a besoin de durée et de sécurité pour se déployer.

Le chercheur n’en reconnaît pas moins que certaines préconisations au coeur de la théorie, comme la progression continue des compétences personnelles ou le développement d’un tissu relationnel au sein de l’entreprise, seraient bénéfiques pour la santé du salarié. Yves Clot va plus loin : « Le lean ne peut pas être regardé comme une ruse diabolique du management. En préconisant l’engagement des salariés dans leur travail et la coopération entre chacun d’eux, il s’inscrit dans un mouvement profond qui fait émerger la question du travail collectif. »

Pour le chercheur du CNAM, ce débat est pour l’heure empêché par un certain nombre de spécificités françaises. « Le taylorisme a été implanté en France avec retard, après la seconde guerre mondiale, et avec une brutalité bien supérieure à celle qu’ont connue les autres pays. Il est en train de se passer la même chose avec le lean : les manageurs sont tentés de passer en force avec des versions purement productivistes de la théorie. »

Pour l’auteur du Travail à coeur (La Découverte, 2010), cette relation empoisonnée entre syndicats et patronat est aggravée par le fait que les politiques ont déserté le monde des entreprises. « Personne ne cherche à rebondir sur les questions soulevées par le lean management, personne ne propose une autre politique de l’offre, fondée sur la relation très particulière que les Français ont au travail. On ne peut pourtant pas continuer à laisser l’entreprise affronter seule, derrière ses murs, son problème de compétitivité avec, comme unique levier, l’abaissement du coût du travail. »

Source : Le Monde.fr | 10.10.2013

Contrôle d’économie d’entreprise n°1, semestre 1, 1ère anneé du bac SEG (2013-2014)

Situation d’évaluation n° 1 / Cas d’entreprise : Centrale Laitière

Centrale Laitière, la référence de l’industrie laitière au Maroc

Créée dans les années quarante, Centrale Laitière est pionnière de l’industrie laitière au Maroc. Dès 1953, l’entreprise devient partenaire du groupe Danone, référence mondiale avec qui elle partage les savoir-faire. Centrale Laitière devient filiale en 1981 du Groupe ONA, bénéficiant de l’expertise, des synergies et du réseau de compétences du premier groupe privé marocain.

Au cours de ses longues années d’existence, Centrale Laitière n’a cessé d’innover et de créer des produits sains et équilibrés, au service du bien-être de millions de consommateurs à travers tout le Royaume. Avec une production dépassant les 626 631 tonnes de lait et de Produits Laitiers Ultra Frais (Desserts, Boissons, Yaourts et Fromages) par an et 65% de parts de marchés,  Centrale Laitière est le moteur du secteur laitier dans son ensemble.

Avec quatre sites de production (Salé, El Jadida, Meknès et  Fkih Ben Salah), 550 camions, 21 agences commerciales, Centrale Laitière a fait de la proximité avec ses clients le véritable levier de son développement.

Source : www.centralelaitière.com (texte adapté)

Travail à faire :

1. L’entreprise est un agent économique qui utilise des moyens pour produire des biens destinés à être vendus sur un marché contre un prix. Illustrer les termes en gras en exploitant le document.

2. Centrale Laitière est-elle une entreprise commerciale ou industrielle ? Justifiez votre réponse.

3. Quel est le secteur d’activité de Centrale Laitière ?

4. Montrer à partir du document que Centrale Laitière est un système ouvert sur son environnement.  

5. Caractériser la relation de Centrale Laitière avec ses clients.

 

Prix Nobel des sciences économiques 2013

Après les prix Nobel de médecine, de physique, de chimie, de littérature et de la paix, cette semaine de remise de prix s’est achevée le lundi 14-10-2013 avec l’attribution du prix Nobel d’économie par la Banque centrale de Suède, à 13 heures.

Eugene F. Fama (Université de Chicago), Lars Peter Hansen (Université de Chicago) et Robert J. Shiller (Université Yale) remportent le prix Nobel d’économie 2013 ( pour leur analyse empirique des prix des actifs « empirical analysis of asset prices »).

S’il est impossible de prédire le prix des actions et des obligations à court terme, grâce aux travaux de Fama, Hansen et Shiller, « il est tout à fait possible de prévoir le cours général de ces prix sur de longues périodes comme les trois à cinq prochaines années », a relevé l’Académie royale dans son communiqué.

MM. Fama, 74 ans, et Hansen, 61 ans, sont professeurs à l’université de Chicago, temple de l’école néo-classique en économie qui postule la rationalité des agents économiques.
Robert Schiller est le plus connu des trois parmi le grand public. Il a conçu un indice sur les prix de l’immobilier aux Etats-Unis, appelé Case-Shiller, et publié chaque mois par l’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s.

Ils succèdent aux Américains Lloyd Shapley et Alvin Roth, lauréats 2012. (voir l’article « prix Nobel d’économie 2012 » sur ce blog).
Le prix Nobel est doté de 8 millions de couronnes (910.000 euros), payés par la Banque de Suède qui a créé le prix en 1969.

Le prix Nobel d’économie en chiffres

44 prix Nobel en sciences économiques ont été décernés depuis 1969.

22 prix en sciences économiques ont été attribués à un seul lauréat.

1 seule femme a reçu le prix en sciences économiques jusqu’ici : Elinor Ostrom, en 2009.

51 ans était l’âge du plus jeune lauréat en sciences économiques, Kenneth J. Arrow, élu en 1972.

90 ans était l’âge de Leonid Hurwicz, il était le lauréat en sciences économiques le plus âgé lorsqu’il a reçu le prix en 2007.

67 ans est l’âge moyen des lauréats en sciences économiques l’année où ils ont reçu le prix.

ASEAN : Association des nations de l’Asie du Sud-Est

L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok (Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes, développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd’hui, l’association a pour but de renforcer la coopération et l’assistance mutuelle entre ses membres, d’offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie).

L’instauration d’une zone de libre échange : l’ASEAN Free Trade Area (AFTA)

Le projet de coopération économique remonte à la fondation de l’ASEAN, mais ne démarre sérieusement qu’en 1991 sur l’initiative thaïlandaise de créer la zone de libre-échange des pays de l’ASEAN. L’AFTA doit servir à augmenter les investissements dans la région et à poursuivre la libéralisation des économies des pays membres. Les négociations et la crise financière de 1997 font que l’accord n’est signé qu’en 2002. Il diminue radicalement les barrières douanières.

Les pays membres de l’ASEAN

Mercosur : Marché commun du sud

Le Mercosur (Mercado comùn del   sur,  en français : marché commun du sud) est né le 26 mars 1991, avec la signature du traité d’Asunción par le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et plus récemment le Venezuela, en 2012, et la Bolivie en 2013. C’est le troisième marché intégré au monde, après l’Union européenne et l’ALÉNA (NAFTA en anglais). Il est entré en vigueur le 1er janvier 1995.

Le Mercosur se veut un outil de coopération beaucoup plus poussé que l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain, simple zone de libre échange sans tarif extérieur commun et sans volonté de rapprochement politique ou juridique). Ses buts sont la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, la création d’un tarif extérieur commun, le rapprochement des politiques économiques et l’harmonisation des législations entre les membres.

Mercosur

El Mercado Común del Sur – MERCOSUR –  está integrado por la República Argentina, la República Federativa de Brasil, la República del Paraguay*, la República Oriental del Uruguay, la República Bolivariana de Venezuela y el Estado Plurinacional de Bolivia.

Los Estados Partes que conforman el MERCOSUR comparten una comunión de valores que encuentra expresión en sus sociedades democráticas, pluralistas, defensoras de las libertades fundamentales, de los derechos humanos, de la protección del medio ambiente y del desarrollo sustentable, así como su compromiso con la consolidación de la democracia, la seguridad jurídica, el combate a la pobreza y el desarrollo económico y social con equidad.

Objetivos:

Conforme el artículo 1º del Tratado de Asunción, tratado constitutivo del bloque, el MERCOSUR implica:

1.  La libre circulación de bienes, servicios y factores productivos entre los países, a través, entre otros, de la eliminación de los derechos aduaneros y restricciones no arancelarias a la circulación de mercaderías y de cualquier otra medida equivalente;

2.  El establecimiento de un arancel externo común y la adopción de una política comercial común con relación a terceros Estados o agrupaciones de Estados y la coordinación de posiciones en foros económico comerciales regionales e internacionales;

3.  La coordinación de políticas macroeconómicas y sectoriales entre los Estados Partes: de comercio exterior, agrícola, industrial, fiscal, monetaria, cambiaria y de capitales, de servicios, aduanera, de transportes y comunicaciones y otras que se acuerden, a fin de asegurar condiciones adecuadas de competencia entre los Estados Partes;

4. El compromiso de los Estados Partes de armonizar sus legislaciones en las áreas pertinentes, para lograr el fortalecimiento del proceso de integración.”

Qu’est-ce que l’Organisation mondiale du commerce ?

En termes simples, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays, à l’échelle mondiale ou quasi mondiale. Mais ce n’est pas tout.

Il y a de nombreuses façons de considérer l’OMC. C’est une organisation qui s’emploie à libéraliser le commerce. C’est un cadre dans lequel les gouvernements négocient des accords commerciaux. C’est un lieu où ils règlent leurs différends commerciaux. L’OMC administre un système de règles commerciales. (Mais ce n’est pas Superman, au cas où l’on penserait qu’elle peut résoudre — ou causer — tous les problèmes du monde!).

C’est avant tout un cadre de négociation L’OMC est essentiellement un lieu où les gouvernements Membres se rendent pour essayer de résoudre les problèmes commerciaux qui existent entre eux. La première étape consiste à discuter. L’OMC est le fruit de négociations et tout ce qu’elle fait est le résultat de négociations. Les travaux menés actuellement par l’OMC découlent en majeure partie des négociations qui se sont tenues de 1986 à 1994, dénommées le Cycle d’Uruguay, et de négociations antérieures qui ont eu lieu dans le cadre de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). L’OMC accueille actuellement de nouvelles négociations, dans le cadre du “Programme de Doha pour le développement” lancé en 2001.

Lorsque les pays se sont heurtés à des obstacles au commerce et ont voulu les réduire, les négociations ont contribué à libéraliser le commerce. Mais l’OMC ne s’emploie pas seulement à libéraliser le commerce, et dans certaines circonstances, ses règles favorisent le maintien d’obstacles au commerce — par exemple pour protéger les consommateurs ou empêcher la propagation d’une maladie.

C’est un ensemble de règles Au cœur du système se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde. Ces documents constituent les règles juridiques de base du commerce international. Ils sont essentiellement des contrats, aux termes desquels les gouvernements sont tenus de maintenir leur politique commerciale à l’intérieur de limites convenues. Bien qu’ils soient négociés et signés par des gouvernements, leur objectif est d’aider les producteurs de biens et de services, les exportateurs et les importateurs à exercer leurs activités, tout en permettant aux gouvernements de répondre à des objectifs sociaux et environnementaux.

L’objectif primordial du système est de contribuer à favoriser autant que possible la liberté des échanges,— tout en évitant les effets secondaires indésirables, — parce que c’est important pour le développement économique et le bien-être. Il s’agit notamment de supprimer les obstacles. Il s’agit aussi d’informer les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics sur les règles commerciales en vigueur dans le monde et de leur donner l’assurance qu’il n’y aura pas de changement soudain dans les politiques appliquées. En d’autres termes, les règles doivent être “transparentes” et prévisibles.

Et elle aide à régler les différendsC’est le troisième volet important des activités de l’OMC. Les relations commerciales font souvent intervenir des intérêts contradictoires. Les accords, y compris ceux qui ont été négociés laborieusement dans le système de l’OMC, ont souvent besoin d’être interprétés. La meilleure manière de régler ces différends est de faire appel à une procédure neutre établie sur une base juridique convenue. C’est l’objectif du processus de règlement des différends énoncé dans les Accords de l’OMC.

Elle est née en 1995 mais elle est déjà grande 

L’OMC est née le 1er janvier 1995 mais le système commercial qu’elle représente a presque un demi-siècle de plus. En 1948, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT: the “General Agreement on Tariffs and Trade”) établissait les règles du système, dont le cinquantième anniversaire a été commémoré lors de la deuxième réunion ministérielle de l’OMC, qui s’est tenue à Genève en mai 1998.

L’Accord général a rapidement donné naissance à une organisation internationale officieuse, existant de fait et aussi dénommée officieusement GATT, qui a évolué au fil des ans à travers plusieurs cycles (ou “rounds”) de négociation.

Le dernier et le plus important des cycles du GATT, le Cycle d’Uruguay, qui a duré de 1986 à 1994, a conduit à la création de l’OMC. Alors que le GATT régissait principalement le commerce des marchandises, l’OMC et ses Accords visent aujourd’hui le commerce des services ainsi que les échanges d’inventions, de créations et de dessins et modèles (propriété intellectuelle).

Source: Site web de l’OMC

Les grandes lignes de la loi de finances 2013

Cette loi de finances traduit financièrement les hautes orientations royales et le programme du gouvernement.

Elle s’inscrit dans une conjoncture économique internationale difficile: la crise dans la zone euro, la faiblesse de la croissance mondiale, l’instabilité des cours du pétrole et des denrées alimentaires.

En dépit de ce contexte, la Loi de Finances 2013 vise la réalisation d’une croissance solidaire dans le cadre de la maitrise des équilibres macroéconomiques et cela à travers:

• la poursuite et le renforcement de l’investissement public créateur d’emploi, tout en maintenant le soutien et la promotion des moyennes et petites entreprises ;
• l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale afin de la rendre plus productive. Cela passera par le développement et la diversification de l’offre d’exportation tout en préservant les parts du Maroc dans les
marchés traditionnels ;
• le renforcement des mécanismes de solidarité sociale et spatiale à travers la préservation du pouvoir d’achat et l’amélioration du ciblage des démunis et des régions nécessiteuses, ce qui constitue une garantie pour une croissance durable conditionnée par la stabilité et la paix sociale.

LA LOI DE FINANCES 2013 EN CHIFFRES
Ressources de l’Etat
Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Les impôts indirects représentent 43% des recettes fiscales avec un montant de 78,9 MMDH, contre 75,62 MMDH en 2012 dont 56,2 MMDH pour la TVA (31% des recettes fiscales) et 22,8 MMDH pour les TIC (13% des recettes fiscales). Les impôts directs représentent 41 % des recettes fiscales avec un montant de 77,55 MMDH, contre 71,48 MMDH en 2012, dont 42,5 MMDH pour l’IS (24 % des recettes fiscales) et 32,9 MMDH pour l’IR (18 % des recettes fiscales).

Charges de l’Etat
Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%.

• Les dépenses de personnel s’élèvent à 98 MMDH contre 93,5 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 4,80 %.
• Le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de matériel et dépenses diverses s’élève à 30,18 MMDH contre 29,05 MMDH pour l’année 2012 soit une augmentation de 3,90 %.
• Le montant des crédits prévus au titre des charges communes de fonctionnement s’élève à 68,41 MMDH contre 62,62 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 9,25 % par rapport à 2012. Ces crédits sont destinés essentiellement à couvrir les charges de compensation des prix des denrées de base et à financer la contribution patronale de l’Etat à la Caisse Marocaine des Retraites.

Dépenses de la dette publique
Les crédits inscrits au titre du service de la dette publique comprenant le remboursement du capital et le règlement des intérêts et commissions s’élèvent à 39,27 MMDH contre 42,74 MMDH pour l’année 2012, soit une baisse de 8,12 %.
Les charges de la dette extérieure s’élèvent globalement à 8,13 MMDH, soit une augmentation de 6,62 % par rapport à l’année 2012.
Quant aux charges de la dette intérieure, elles s’élèvent globalement à 31,14 MMDH, soit une baisse de 11,33 % par rapport à l’année 2012.

Loi de finances initial 2013 – Royaume du Maroc –

 

Le prix Nobel d’économie 2012

Alvin Roth et Lloyd Shapley ont été récompensés pour leurs travaux sur la théorie des jeux et la façon d’ajuster les agents économiques.

Les Américains Alvin Roth et Lloyd Shapley ont obtenu le Prix Nobel 2012 d’Économie pour leurs travaux sur la meilleure manière d’accorder offre et demande sur un marché, avec des applications dans le don d’organes et l’éducation. « Cette année le prix récompense un problème économique central : comment associer différents agents le mieux possible », a indiqué l’Académie royale suédoise des sciences.

Lloyd Shapley, 89 ans, professeur à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), est un pionnier de la théorie des jeux. Celle-ci étudie mathématiquement la façon dont des acteurs prennent des décisions stratégiques pour servir leur intérêt propre et anticiper les réactions des autres, sans toujours y parvenir. Vu son âge, il était considéré comme l’un des « nobélisables » qui risquaient d’être oubliés dans le palmarès, même si son champ de recherche n’est pas le plus populaire chez les chercheurs en sciences économiques. Il a « utilisé ce qu’on appelle la théorie des jeux coopératifs pour étudier et comparer diverses méthodes » destinées à faire concorder offre et demande, a expliqué l’Académie royale suédoise des sciences. Et il est parti de l’exemple des mariages, donnant un algorithme qui permettrait (en théorie) de donner à chaque célibataire dans un groupe donné le meilleur conjoint.

Concrètement, l’une des applications est « l’affectation de nouveaux docteurs dans les hôpitaux, d’étudiants dans les écoles, des organes à transplanter avec les receveurs ». « Lloyd Shapley a su démontrer comment la conception spécifique d’une méthode (devant accorder offre et demande, NDLR) peut systématiquement bénéficier à l’une ou l’autre partie d’un marché », a-t-elle ajouté.

Domination américaine

Après ces découvertes théoriques, Alvin Roth est passé aux applications pratiques. Ce professeur à l’université de Harvard de 60 ans « a reconnu que les résultats théoriques de Shapley pouvaient élucider le fonctionnement pratique de marchés importants ». Pour les applications dans le don d’organes, il s’est servi de l’algorithme conçu par Lloyd Shapley et un autre économiste et mathématicien américain aujourd’hui décédé, David Gale, « combiné à des modifications qui prennent en compte les circonstances spécifiques et les restrictions éthiques ».

Ils succèdent à deux autres Américains, Thomas Sargent et Christopher Sims, récompensés en 2011 pour leurs travaux sur les causes et effets en macroéconomie. La domination américaine sur ce prix a été confirmée, avec 17 Américains (dont deux Israélo-Américains) sur les 20 lauréats des dix dernières années.

Le « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel » est doté de 8 milliards de couronnes suédoises (923.000 euros). Il clôt une saison qui a récompensé pour la Médecine un Britannique et un Japonais, pour la Physique un Français et un Américain, pour la Chimie deux Américains, pour la Littérature un Chinois, et pour la Paix l’Union européenne. Ces lauréats doivent recevoir leur prix lors d’une cérémonie le 10 décembre, jour anniversaire de la mort de l’industriel suédois Alfred Nobel.

Source : Le point.fr, 15/10/2012

La théorie de jeu : dilemme du prisonnier

L’enquête Diorh sur les salaires au Maroc

Les résultats de la dernière enquête Diorh sur les rémunérations montrent que les salaires devraient augmenter de 5% en 2013.

salaires au maroc

Des prévisions de révision globalement alignées

Les entreprises ne sont pas totalement fixées sur le niveau des augmentations de salaires en raison de la conjoncture internationale et locale, même si elles affichent un taux conventionnel de 5% en 2013.
Ceci dit, certaines entreprises ont été pro-actives en 2011 et elles ont revu à la hausse les enveloppes des augmentations, ce qui permettait à la fois d’élever les niveaux des salaires mais aussi de récompenser par le mérite.
Par contre, d’autres qui avaient prévu des taux fixés entre 4 à 5% sont passées à 6 ou 7% dans le but de maintenir un climat social apaisé.
En termes de positionnement, elles se fixaient essentiellement sur la médiane des salaires pratiqués sur le marché ou bien la tranche supérieure (c’est à dire le troisième quartile) pour attirer les meilleurs profils.
A noter aussi qu’en 2010, près de 70% des entreprises sondées dans le cadre de l’enquête étaient fixées sur la médiane, alors qu’en 2011 elles ont été plus de 80%.

Forte progression des salaires pour la fonction relations publiques

En ce qui concerne les salaires des cadres supérieurs, le salaire du directeur d’usine est celui qui a connu la plus forte progression entre 2011 et 2012 (+7%). Une fonction qui devient de plus en plus stratégique avec celle de «directeur production» pour la simple raison que les entreprises ont compris qu’elles ne peuvent jouer uniquement sur les marges des chiffres d’affaires mais aussi sur les marges en intrants.

La rémunération variable combine des critères de plus en plus complexes

La partie variable du salaire commence à prendre de l’importance pour toutes les catégories socioprofessionnelles. A cet effet, la combinaison de plusieurs critères vient en premier lieu dans le variable. A noter que la performance de la division ou de l’entreprise occupe une part importante dans le variable surtout pour les dirigeants, directeurs d’organisation/division ou cadres supérieurs.
Toutefois, les entreprises structurées fidélisent de plus en plus par des programmes d’assurance vie complémentaire. La majorité des entreprises sondées ont mis en place cet avantage qui est accordé à toutes les catégories.
Parmi les avantages qui reviennent le plus souvent, on note la voiture de fonction (91%), le téléphone mobile (89 %), les prêts (40%), les réductions sur les produits d’entreprise (36%), les clubs de sport (36%) et les plans d’actionnariat salarié (16%).

Directeurs financier, commercial… les fonctions qui ont le plus augmenté

L’enquête analyse également l’évolution des salaires sur une période de six ans. La palme revient au directeur financier, le responsable production, l’acheteur et le responsable planification/production dont les salaires ont augmenté de 11% sur cette période. Le chef de marque les talonne avec une évolution de 10%.
Bizarrement, c’est la fonction commerciale qui semble accuser le coup puisque les salaires des directeurs commerciaux (+3%) et responsables commerciaux (+3%) n’ont pas beaucoup évolué.
Enfin, le salaire des directeurs qualité sont également dans la traîne avec une timide progression de 1%.

Source : La vie éco, 31/10/2012