AËGERTER: le Louvre la question du chef-d’oeuvre.

Thème rupture et continuité:  la question du chef- d’œuvre.

 

1. On analyse avec les élèves leurs photos de la pyramide du Louvre sur le thème rupture et continuité: Le Louvre comme palais est confronté au Louvre comme musée ou La pyramide   dialogue avec l’architecture  des ailes de la cours napoléon. Comment prendre une photo? Les élèves se posent la question de la composition (doit-on opter pour la symétrie? ou  Une composition centrée?),Du cadrage,  de la lumière? On remarque le manque de contraste,la surexposition,la nécessité de la balancesdes blancs.En confrontation,je le propose une photo ne respectant pas la doxa photographique classique, en rupture, comme celle de Robert Franck.elle permet de leur  montrer qu’une image à l’apparence ratée est en fait consciemment réussie par la signification qui en ressort.

 

 

 

 

 

 

« Pierrot » dit autre fois « Gilles ».

M.I. 1121-0803041022 Watteau, de la série Louvre 2008/148 X 120cm/photo

 

lamoureuxdesbancspublics watteau IMG 2269

Photo anonyme.(non artistique?)Ici le sujet,c’estle banc.

 

Le spectateur ,dans la photographie est légèrement décentrée. Deux figures circulaires  formées par les bras semblent, se répèter.Ce qui disparaît c’est la femme.Pourquoi cette mise en relation entre cette figure absente,mélancolique,énigmatique,inactive et ce personnage masculin,forces virile et musculaire,sportive (un logo avec un balon/éclaire):le contraste.Que se passe t’il entre ces deux personnages,cette rencontre improbable?

 

2. l’étude de l’œuvre photographique de Laurence AËGERTER, photographe plasticienne,  permet d’observer  l’échange,La mise en relation entre l’œuvre d’art et  spectateur contemplatif;c’est la rencontre étonnante entre deux personnages l’un réel l’autre fictif, entre l’œuvre classique du  Louvre/et le spectateur  de la modernité.

Nous réfléchissons sur la construction de l’image.est ce une Image spontanée? Le photographe utilise t’il  » l’instant décisif »? Non,  rien n’est dû au hasard, l’artiste construit son image,créer une mise en scène, recherche  l’alignement, le bon axe,  la quantité d’espace  qui sera visible dans l’œuvre ,la relation de sens et de forme qui se créera entre  le choix du tableau et son spectateur anonyme.Sommes nous en identification avec ce personnage présent sur l’image? L’artiste nous montre aussi que la relation ,au tableau, dans un musée est souvent exclusive,c’est une  histoire particulière,une rencontre… Peut-on avoir dans certaine exposition ,l’espace mimétique  et intime avec le  tableau sans être perturbé par la coiffure néo punk d’une spectatrice qui vient se placer devant nous et interrompre notre contemplation . Echange entre deux modèles-relation entre la représentation frontale et le dos-jeu sur les contrastes-parasitage de la  création par obturation et naissance d’une nouvelle œuvre modifiée par intégration  d’un élément extérieur-question la signification sont autant de choses que nous observons avec les élèves de 3em.

Devant une photo d’un spectateur regardant regardant l’oeuvre de l’aurence AËGERTER,se crée une mise en abîme.

 

« Ces portraits photographiques, produits avec l’aide de l’Institut Néerlandais, convoquent un fond culturel partagé (une œuvre d’art célèbre) et la sphère intime de la contemplation. L’anonyme visiteur s’élève au rang d’œuvre d’art. Ce nouveau personnage, par la prise de vue frontale, est projeté dans l’espace pictural. L’œuvre d’art est parasitée par sa présence. Cachant une partie du tableau, cet intrus en propose une nouvelle lecture. Son attitude, sa coiffure et sa tenue vestimentaire entrent en résonance avec ce qui se joue dans le tableau détourné. Des relations¬ formelles et colorées se créent. Laurence Aëgerter interroge les limites entre reproduction objective d’une œuvre iconique et vision subjective. Dans cette mise en abyme de la contemplation, l’artiste pose la question de la position du spectateur et de sa faculté d’interprétation. En ce sens, elle met en scène la force visuelle, la prégnance des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. » texte internet sur l’exposition de la plasticienne au MAMAC de Nice. (Aller voir le site, ci-dessous).

 

 

 

 

 

 

 

Canaletto – L’Eglise de la Salute  au musée du Louvre ;Paris, France

 

Laurence Aegerter (née en 1972), R.F. 1961-33-0803041338, (Canaletto), 2008. courtesy Damien Leclere

Ici ,le personnage,sur cette représentation d’une vedutta de Canaletto, n’est pas placé à l’emplacement exacte du spectateur fictif autour duquel est construit la perspective depuis la Renaissance,ce point de fuite que reproduit la camera obscura avec exactitude. Elle prend place parmi l’espace vide entre deux  Gondoles.Ici, à coté c’est notre place, mais aussi celui de la photographe, de l’artiste à l’époque devant sa machine à dessiner.La photographe a laissé vacante  ce lieu de regard pour  que nous puissions nous placer derrière cette inconnue,nous placer comme un élément de ce nouveau dispositif.

Laurence AËGERTER

GE9125-100906-210628, 2010 (Derain, Girl in black) Série Musée de l’Hermitage, Les Modernes

Photographie originale sur Dibond (c-print) Signée et numérotée 4 exemplaires80 x 65 cm. 2010

Hermitage Derain Girl AEGERTER

Le portrait d’une Fille en Noir (1913), le Musée d’Ermitage d’État, Saint-Pétersbourg

(image:galerie MAUD BARRAL)

 Jeu de contraste:vêtement noir/Blanc,Brune /blonde,dos/ face

.

« L’hiver I » 1909,  Wassily  Kandinsky, huile sur carton, 75,5 x 97,5 cm/Musée de l’Ermitage, Saint Petersbourg

 

 

Similralité formelle,les touches de la peintures,sont proches du motif décoratif du vêtement.

La frontière entre les arts et les arts décoratifs ,les arts décoratifs et le prêt à porter est vraiment poreuse.L’art influence la mode,influence le goût de l’amateur.Cette jeune fille semble pénétrer dans le tableau comme un personnage de ce paysage du Blaüe Reiter peint à Murnau par kandinsky…Le rose, le violet clair, le bleu profond et le vert sont des couleurs irréelles de ce tableaux hivernal peint à Murnau,la jeune fille  se fait aussi peinture,personnage onirique?.Seul le réalisme de sa chevelure blonde touche réaliste,nous rappelle le dispositif de l’artiste.Même dispositif chez Martin Parr,ou la chemise tachiste de ce spectateur,se fond  comme une tenue de camouflage,avec le tableau tachiste.

United Arab Emirates. Dubai. DIFC Gulf Art Fair/2007 De la série « Luxury »/Martin Parr/Impression numérique à jet d’encre pigmentaire 102 x 127 cm © Martin Parr, Magnum Photos / Kamel Mennour

 

Laurence AËGERTER GE9050-100907-294933, 2010 (Kandinsky, Winter)

Série Musée de l’Hermitage, Les Modernes/Photographie originale sur Dibond (c-print)/Signée et numérotée

4 exemplaires/100 x 72 cm./2010

Le portrait d’un Homme avec le Journal (1911-1914), le Musée d’Ermitage d’État, Saint-Pétersbourg

Rapport intéressant entre la figure  de bruce Lee vue de face,représentation de la culture moderne,sériegraphie sur le tee- shirt,

et la figure cubisante de ce personnage peint.

Laurence AËGERTER

GE9662-100907-225223, 2010 (Kandinsky, Composition VI aux échelles)/Série Musée de l’Hermitage, Les Modernes:Photographie originale sur Dibond (c-print):Signée et numérotée:4 exemplaires/120 x 184 cm (Galerie Maud Barral)

Ici,le spectateur est absent,il laisse la place aux escabeaux,qui deviennent sculpture  constructiviste abstraitre,structure graphique au même titre que la ligne et la couleur présente sur la toile de Kandinsky.Ici l’artiste nous fait voir l’objet ready made  dans sa dimension plastique.

Laurence AËGERTER

GE6572-100907-221019, 2010 (Van Dongen, Femme au chapeau noir… et jambon)/Série Musée de l’Hermitage, Les Modernes

Photographie originale sur Dibond (c-print)/Signée et numérotée/4 exemplaires/80 x 65 cm. (image:gallerie MAUD BARRAL)

Mise en relation entre le vert du vêtement de cette femme de Van Dongen et sa complémentaire rouge.Un fillet vient parasiter

l’image.

Laurence AËGERTER

GE6572-100907-221741, 2010 (Van Dongen, Femme au chapeau noir… et rideau)/Série Musée de l’Hermitage, Les Modernes

Photographie originale sur Dibond (c-print)/Signée et numérotée/4 exemplaires/80 x 65 cm.

Hermitage VanDongen rideau AEGERTER

C

 

MAMAC de Nice – LAURENCE AËGERTER

 

 

La question du point de Vue:lieu de rencontre de l’incohérent,et du photomontage.

 

 


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

buy windows 11 pro test ediyorum