Basquiat, rupture et continuité HDA

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Bonjour , je m’appelle…., je vais vous présenter pour le D.N.B  une oeuvre en H.D.A. dont la problématique est Rupture et continuité .Cette thématique permet d’aborder les effets de reprises, de ruptures ou de continuité inhérente à l’oeuvre  et son contexte de création.

l’artiste que je vais vous présenter est J.M Basquiat.

Carte d’identité

  • Artiste:JEAN MICHEL BASQUIAT
  • NATIONALITE: Américaine.
  • TITRE: El gran espectaculo (History of black people), « le grand spectacle » est en espagnol, la langue maternelle de Basquiat et le sous-titre indique, qu’il s’agit de l’histoire du peuple noir.
  • Date:(1983).
  • Technique: Acrylique et crayon gras.
  • Support:Toile.
  • Date:173 X 358 cm.
  • Mouvement artistique:Son travail  prend forme dans les premiers ba-ba  du  graffiti des  années 80 , avant d’évoluer   vers une forme  picturale néo-expressionniste. Basquiat exprime  avec véhémence des sentiments violentes, douloureux et tragiques dans une peinture très gestuelle.En réaction  avec  l’art conceptuel et minimaliste à la mode depuis le début des années 1970 – un art essentiellement froid, aseptisé et géométrique, sa pratique picturale  est très émotionnelle, intime et instinctive.
  • On classe parfois ses oeuvres  dans le bad painting à cause de son côté volontairement  spontané et non fini.Le peinte se voit couronné de succès sur la scène internationale de l’art dans la période des  années 80.

Contexte historique:

« I am not a black artist, I am an artist. Jean-Michel Basquiat. »

le graffiti ou writting ,mode d’expression minoritaire est originellement le fait des jeunes et des déshérités. Cette praxis artistique doit beaucoup aux mutations qui s’opèrent alors dans l’espace urbain américain. Véritable « anti-destin », elle  est  souvent l’expression de la détresse ethnique ou raciale .Ce passage par la création permet de mobiliser les « puissances  de joie »,  propices à l’augmentation de la vie , plutôt que de cultiver les passions malheureuses et destructrices.Cette éthique politique très salutaire quasi spinoziste et Nietzschéenne permettait à une population stigmatisée de retrouver une forme de salut.

. »Il dénonce la participation à l’édification de la société américaine de la communauté afro-américaine et son intégration à la communauté nationale. Les références à l’esclavage et l’exploitation des noirs par les premiers colons utilisés dans les plantations de coton sont nombreuses. Différents marqueurs textuels et iconographiques de ce contexte régional, sont immédiatement perceptibles. »

Jean-Michel Basquiat par Warhol, en 1982.

Biographie:JEAN MICHEL BASQUIAT est né le 22 décembre 1960 à Brooklynet mort le 12 août 1988 à New York. (Il est d’origine haïtienne et portoricaine)  Il a  grandit dans un milieu bourgeois, et connaîtra suite à une indiscipline chronique, l’exclusion du système scolaire:il endossera ,alors, l’uniforme d’outsider noir. Il exécute  comme artiste ,ses premières inscriptions dans les rues du Bronx, à New York en peignant des graffitis, tags, bombages sur les murs ou les rames de métro :- son  pseudonyme est  S.A.M.O (Same Old Shit, « toujours la même merde »)son signe serala couronne. Rapidement par son talent très prometteur ,il devient un artiste d’avant- garde, pionnier underground. J.M Débarque à New York alors qu’-il n’a que 17 ans. Il investit, tout d’abord, les murs de la rue avec ses graffitis, dessins, phrases.

Dans ces années de transition entre le monde de la rue et celui de l’art, le jeune Basquiat ne possède pas les moyens de s’acheter le matériel nécessaire pour peindre. Il parcourt alors les immeubles abandonnés dans Lower Manhattan pour récupérer des portes et cadres de fenêtres, objets trouvés qu’il peint et transforme : miroir, coffret à cigares, mousse synthétique, blouses de laboratoire, cartons tout peut devenir , support, futurs châssis de fortune.Artiste écorché vif, tourmenté, et autodidacte, il est trapu en  culture artistique.Sa production intensive et fulgurante dure une très courte période, car il meurt prématurément à l’âge de 28 ans en pleine gloire d’une overdose.

Description iconographique:

l’histoire  de son peuple retracée dans un triptyque, raconte en  trois étapes raconte ce  voyage qui le mènera de la liberté originelle au chaînes de  l’esclavage.

Panneau 1:  Dans la partie gauche nous  découvrons deux masques africains au peintures rituelles, symboles de la culture noire de africaine.la Nubie inscrite au dessus évoque cette contrée  mythique , sa terre mère.Ces visages de bois  au traits expressifs  et rageurs montrent les  dents .En bas du tableau une femme stylisée portant l’inscription mujer (mère en espagnol) , est emprisonnée dans un enclot. Evoque t’-elle la mère patrie qui fut déjà le lieu d’une mise « en cagé »?.

 

2em panneau central un bateau, une galère sur la partie haute transporte les esclaves, c’est le voyage vers l’Amérique, le commerce triangulaire

On peut identifier les mots sickle (faucille), mujer (femme), slave (esclave), pharaoh (pharaon), Memphis (à la fois ville d’Égypte et du Tennessee). il associe le rappochement entre plusieurs cultures.

 

Description plastique

comment procède- t’il?

« Les œuvres de Basquiat montrent de nombreuses couches et repentirs. Il travaille directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Il s’agit d’une peinture inspirée des graffitis, peinte en atelier à la verticale.

  • Le dessin? il ne sait pas dessiner?non.Basquiat maîtrise le dessin classique mais choisit de développer une écriture libre, primitiviste et enfantine pour évoquer la culture populaire, l’art africain et l’énergie de la rue.Si son écriture semble mal habile en rupture avec le bien dessiné,ce n’est pas parce qu’il ne sait pas dessiner, mais un élargissement au xxe des définition traditionnelles esthétiques, de beauté, de formes…Il utilise une écriture violente, des signes sauvages et élémentaires.les signes et les mots s’entrechoquent.Les giclures indiquent des gestes puissants et rapides. Amateur de jazz, il improvise à partir de sujets récurrents. là où traditionnellenent, on utilise le dessin préparatoire, il est en rupture comme avec la pratique académique et travail sur la spontanéité , et la création par improvisation tout comme le Jazz était par sa façon de procéder en rupture avec la méthode de composition traditionnelle en musique.

Il joue avec des signes et des symboles (ce que l’on sait) et avec des émotions (ce que l’on ressent)

  • Le format: monumental de grande dimension,il nous propose un « Grande spectacle » , une grande fresque historique.L’ aspect cinématographique est évident par sa taille allongée, son format, la narration qui s’y déroule.Là ou le peuple et son histoire noir est dénigrée, oubliée, pour la seule histoire des dominants, il la remet en valeur , en lumière, il en fait un vrai spectacle visuel.
  • La composition: 3 panneaux qui se juxtaposenthorizontalement (tryptique)
  • LA TOUCHE/ MATIERE :Les touches présentent parfois une matière pâteuse, épaisse, que Basquiat n’hésite pas à inciser, griffer et gratter pour retrouver des graphismes et faire émerger un dessin. Les touches et surfaces se recouvrent, se superposent, et créent une épaisseur et une grande complexité de lecture en se recouvrant et s’effaçant partiellement.
  • LE GESTE Les très grands formats et la rapidité d’exécution des toiles impliquent fortement le corps de l’artiste dans son travail. Il y laisse des traces et les mouvements libres de son corps y sont perceptibles. Les toiles montrent la spontanéité et l’urgence du geste. Le pinceau, souvent large, est chargé de peinture pâteuse ou très liquide.
  • Le texte écrit est parfois barré d’un simple trait horizontal, mais il reste souvent lisible. Plus généralement, le texte écrit, les plages de peinture et le graphisme sont fortement imbriqués. Il constate qu’il n’y a plus ni objets ni images. Ils ont été remplacés par le texte. La littérature a gagné sur l’art. « Je biffe les mots pour que vous les voyiez mieux. Le fait qu’ils sont à demi effacés vous donne envie de les lire. »

« Je rature et je retire, mais jamais au point qu’on ne puisse plus reconnaître ce qui se trouvait là. » Jean-Michel Basquiat.

Interprétation

Basquiat traite dans ce tableau du déchirement que fut pour les afro-américains l’esclavage.

le mot menphis fait référence à la ville du sud de l’amérique ségrégationniste mais aussi à cette ville d’Egypte dans laquelle les esclaves noirs durent effectuer la traversé du désert.Collusion Memphis / Thèbes : Memphis et Thèbes : villes de l’Egypte ancienne ; mais aussi Memphis Tennessee : ville américaine enrichie par la plantation de coton,ville aussi où Martin Luther King a été assassiné en 1968.

 

.A travers cette histoire du peuple noir, cette déscente dans la mémoire qu’il raconte il tente de retrouver pour une population déracinée avec ses origine  la continuité de son histoire, reconstituer les liens brisés en retrouvant les racines de son peuple l’afrique..

Au départ  le premier esclavage fut celui de l’afrique, l’égypte faisait partie du marché des esclaves.

 

Au panneau de gauche :2  masques têtes africain surmontésl’inscription nubia (nubie) masque africains, surmonté de l’inscription « NUBA » : montagne soudanaise lieu d’une importante culture de peinture du corps, à vocation athlétique + spirituelle.

 

vers le centre sur cette barques jaunes des morts qui peut être vu comme une faucille.(l’instrument des plantations et anoté). The Nile, figures égyptiennes et hiéroglyphe. Centre de l’ancienne Égypte, référence à grandeur de civilisation africaine revendiquée par bcp d’afro-américains comme héritage culturel.le bateau égyptien devient aussi le bateau de la traite ; il pointe vers la figure de l’esclave : lettres et mot barrés : Basquiat barre les mots pour qu’on les voie mieux, pour obliger à regarder. On trouve aussi, en dessous du bateau la faucille « sickle » : rappelle le travail des esclaves dans les plantations américaines.

«  A dog guarding the pharoh » flèche et près de l’esclave, devenu royauté ?

Culture hispanique aussi de sa mère portoricaine : « Mujer », et « El gran spectacolo

Culture africaine avec les masques

Réponse à la problématique Rupture et continuité ou l’art et la ville.En quoi cette oeuvre d’art est-elle en rupture ? Et de quelle rupture s’agirait-il ?rupture avec les productions artistiques qui lui sont contemporaines ? En quoi cette oeuvre se distinguet-elle de ce que proposent les artistes contemporains à l’artiste ?- rupture avec les productions artistiques passées ? En quoi cette oeuvre est-elle différente de ce qui se faisait avant ? En quoi est-elle nouvelle ? Originale ? Révolutionnaire ?

  • Rupture- nous verrons en quoi l’artiste est en  rupture avec la société contemporaine: en quoi cette oeuvre délivre-t-elle un message subversif, à l’attention de la société .

Basquiat est en rupture avec une société américaine

dans laquelle  le racisme  est omniprésent dans le milieu des années 1980 . De père haïtien et de mère portoricaine, fils aîné d’une famille de la moyenne bourgeoisie noire de Brooklyn.,il s’identifie tout à fait à
l’homme noir stigmatisé .L’afro-américain n’est-il pas   nommé ABC.Car selon les préjugés ce dernier n’aurait pas la faculté intellectuelle d’atteindre la lettre C Lle milieu de l’art ne fait pas exception à cette  règle.(réaction du galeriste Gagosian de découvrir sa peau brune et ses dreads -locks en le rencontrant, son oeuvre  rencontre une critique péjoratif par son caractère primitif .

“Je n’écoute pas les critiques d’arts. Je ne connais personne qui ait besoin d’un critique pour trouver ce qu’est l’art” J. M. Basquiat.Jean Michel Basquiat (1960 à Brooklyn-1988 à Brooklyn)

« La colère noire de Basquiat »

Dans mes peintures ,je mes 90% de mes colères affirme l’artiste.cela se retrouve dans son style très particulier, violent, énergique.Il exprime par les graffiti une révolte et affirme une identité et d’une culture multiethniques.Une grande majorité de ses toiles parlent de la difficulté d’être noir en Amérique et de la difficulté  trouver sa place dans un monde majoritairement blanc.Ces sujets sont la condition noire aux Etats-Unis au début des années 1980, le racisme et l’injustice, la part des artistes noirs dans la création américaine, la mémoire de l’esclavage et celle de l’Afrique.

L’artiste à la peau noir devra faire sa place dans un milieu en grande majorité dominé par les blancs. Basquiat fut le premier artiste afro-américain à bénéficier d’une renommée internationale.

« Basquiat est le premier artiste noir à accéder à un niveau de notoriété équivalent aux peintres américains les plus célèbres de De Kooning à Warhol. »

RUPTURE ARTISTIQUE

Basquiat a son époque comme de nombreux graffer est en rupture avec une certaine culture officielle.L’art urbain est d’abord le fait d’une poignée d’artistes en rupture, pratiquant un art contestataire et existentielle.Le monde du graffiti est considéré plus comme du vandalisme et demandera l’ouverture d’esprit pour être considéré comme aujourd’hui  par les institutions comme une pratique à dimension artistique.

Ils cultive une culture alternative, en marge de la société, tenue à l’écart des médias de masse.Puis Basquiat passant de la rue aux galeries entrera dans le monde artistique.  Attention Basquiat n’a jamais été étranger su monde de l’art.ses premiers tag s’effectuait dans les quartiers des galeries SOHO.

« Mon travail n’a rien à voir avec les graffitis. C’est de la peinture, ça l’a toujours été. J’ai toujours peint. Bien avant que la peinture ne soit à la mode. »Jean-Michel Basquiat.

Ici Basquiat montre qu’il se considère comme un peintre faisant parti de l’histoire de l’art , il est dans la continuité de l’art.

 

 

Continuité?Dans quelle continuité l’oeuvre d’art s’inscrit-elle ?

Continuité par rapport au passé : quelle continuité esthétique ? Quelles sont ses influences ? – Continuité par rapport à l’avenir : en quoi a-t-elle influencé les artistes qui lui succèderont ?

  • Face au déracinement, ce peuple afro-américain qui par l’esclavage à perdu ses liens avec la terre mer, son origine, l’artiste dans ses oeuvres  retrouve les  liens fondateurs . Ses toiles sont inspirées par ses origines.Il peint l’histoire du peuple noir,  en recréant cette continuité historique.
  • le peintre malgré au départ le caractère underground du graffiti s’inscrit dans la tradition et l’histoire de l’art, la grande tradition américaine qui va de  Rauschenberg à Cy Twombly.On pense aussi à Pisasso en voyant son travail.

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