A perte de vue…

  • Sujet 1 : « A perte de vue…D’ici jusqu’à l’horizon , je vois… »

« La partie masquée doit être devinée (…). L’observateur sait au moins que le monde continue derrière l’horizon et que la partie ouverte devant ses yeux n’est pas isolée dans le vide. Elle devrait absolument s’appuyer sur le fond qu’est le ciel.(…) »Car si l’œil peut tout voir, il n’y aura rien à en dire. L’espace que le corps n’arrive pas à parcourir devient matière d’interrogation et de recréation.Il incite à l’imagination et à la rêverie. Face à cette étendue inconnaissable, l’homme manifeste le désir de voyager soit réellement soit métaphoriquement pour la découvrir et la recréer. »

  • SUJET 1 (suite) »Au delà de l’horizon, il ya….. j’interroge…je devine…j’imagine ».

 

  • Sujet 2: » Ici et ailleurs« .

 

  • Questions: Comment donner le sentiment au spectateur de voir à perte de vue dans l’image ?se perdre dans l’image? pourquoi  et comment va-t-il avoir le sentiment d’une image à perte de vue ?qu’imagine t-il d’ici jusqu’à l’horizon?

 

  • Notions:Espace
  • Vocabulaire: limites /illimité/circonscription/espace/horizon/ procédés de perspective/expérience sensible du spectateur/parcours physique ou du regard/panorama/point de vue/étendue/paysage/profondeur..champ visuel / cadre/spatialité/passage/Du fini à l’infini/

 

 

Vue panoramique

Si, au lieu de projeter orthogonalement sur le plan du tableau les points obtenus sur le cylindre, on déroule cette fois ce dernier sur le plan du tableau, on obtient une vue panoramique

Résultat de recherche d'images pour "espace non euclidien horizon"Résultat de recherche d'images pour "espace non euclidien horizon"Perspective Fisheye photo.jpg – Wikiwand   Entrée de l’empereur Charles IV à Saint-Denis

  • L’espace affine le plus usuel, celui dans lequel nous évoluons, est de dimension 3
  • Le plan affine (de dimension 2) est néanmoins souvent utilisé, en particulier pour établir des cartes ou dans l’enseignement pour faciliter l’apprentissage de la géométrie
  • hyperespaces de dimension supérieure à 3= l’espace-temps de la physique de la relativité générale, en dimension 4.

 

http://tangente-mag.com/article.php?id=2492Résultat de recherche d'images pour "espace non euclidien horizon"

 

Résultat de recherche d'images pour "espace non euclidien horizon"

Définitions:           Qu’est-ce que l’horizon?:

« Lhorizon est la limite de ce que l’on peut observer, du fait de sa propre position ou situation. »WiKipédia

« le mot « horizon » vient du grec horizein qui signifie : délimiter, entourer d’une frontière, d’où son sens de ligne ou cercle qui borne la vue. »

« C’est d’abord l’horizon qui est donné à percevoir ».

« Françoise Dastur, « Phénoménologie de la surprise : horizon, projection et événement », Alter [En ligne], 24 | 2016, mis en ligne le 01 décembre 2017, consulté le 18 mars 2018. URL : http://journals.openedition.org/alter/412 ; DOI : 10.4000/alter.412

« Le paysage est perçu à partir d’un point de vue unique, découvrant au regard une certaine étendue qui ne correspond qu’à une partie du pays où se trouve l’observateur mais qui forme un ensemble immédiatement saisissable. »M. COLLOT,COLLOT, Michel. L’Horizon fabuleux 1, XIX e siècle. Paris : José Corti, 1988.

« Évolution lexicale du mot horizon suivant 3 phases :

  • Du Moyen Age à la fin XVIIème : terme d’astronomie ; idée de limite.
  • Au cours du XVIIIème siècle : le mot se répand dans le langage littéraire ; idée d’infini reprise par les romantiques.
  • Période post-romantique : interprétation négative.

 

  • «  »Point de vue : le paysage est le point moi – ici – maintenant : le paysage est lié à un point de vue subjectif donc l’horizon sert de miroir à l’affectivité, il reflète les états d’âme.« 
  • « Étendue : l’horizon c’est le champ de l’existence (profondeur de l’espace = « allégorie de la profondeur de temps » – Baudelaire). »
  • Partie : je ne peux pas avoir une vision panoramique car j’ai un corps qui m’attache à l’ici et qui m’empêche de voir là-bas. Tout point de vue est aussi point de non-vision : le paysage est partiel car il est partial. Le paysage est horizon et non pan-orama : il ne donne pas tout à voir. »« https://www.lettres-et-arts.net/histoire-litteraire-19-21emes/horizon-fabuleux-michel-collot+49

 

« Tout paysage perçu d’un point de vue unique révèle au regard une certaine étendue correspondant à une partie d’espace où se trouve l’observateur. Cette étendue qui donne à elle seule la mesure du monde possède une ligne qui est la marque exemplaire de l’alliance entre le paysage et le sujet regardant. Cette marque d’alliance est appelée horizon ; elle ouvre le paysage sur une profondeur infinie, tout en liant le visible à l’invisible.De ce point de vue, le terme ne désigne pas seulement la limite mais aussi l’étendue visible que le regard peut balayer sans obstacle, et encore l’espace dissimulé derrière lui. 

À la différence de l’espace cartographique et géométrique, chaque paysage réel possède un horizon qui dessine ses contours.

L’horizon n’existe que pour un sujet regardant dont le champ visuel se confond avec une perspective.En distendant le visible, la perspective ouvre à une sorte de spatialité qui étend l’espace au-delà de la limite de l’espace visible. L’horizon constitue donc en lui-même le lien entre l’espace invisible et le sujet qui le regarde. Il devient la marque de sa présence au monde et la pulsation même de son existence. Autrement dit, l’observateur n’a d’existence qu’à travers un espace offert au déploiement de ses pouvoirs. De même, le paysage ne prend consistance qu’au regard d’un sujet observateur.l’horizon est la frontière qui permet au guetteur de s’approprier le paysage et de le définir comme son territoire, comme espace à portée de regard et à disposition du corps.

« le paysage n’est pas seulement vu, il est habité. Le parcours du regard ne fait qu’anticiper sur les mouvements du corps ; le voir renvoie immédiatement à un pouvoir »389

le paysage « est ressenti comme un prolongement de l’espace personnel, son ampleur mesure l’envergure d’un corps propre agrandi aux limites de l’horizon »390

la distance possède en elle-même une signification spatio-temporelle liée à l’image de l’avenir. La partie invisible du paysage correspond en réalité à une partie de vie non explorée. De ce fait, le regard du personnage gracquien porté vers l’horizon peut être compris comme une aspiration vers la connaissance de l’inconnu ou comme une vie élancée vers le futur. Étant donné que la profondeur de l’espace devient le synonyme de la profondeur du temps, l’horizon lointain signifie l’avenir et jamais le passé.

rapport entre l’ici et là-bas d’un côté, entre la terre et le ciel d’un autre.

l’aspiration à un espace conquis par le regard et converti par la médiation artistique. Les toiles de Caspar David Friedrich sont un bon exemple, elles mettent en scène un homme face aux forces de la nature »Image associée

«G.D.Fiedrich: Le Voyageur contemplant une mer de nuage » en 1818.

« La puissance du tableau réside dans sa surface, qui s’ouvre sur une profondeur où la vue peut s’étendre à perte de vue. Il propose une autre manière d’appréhender le réel, plus ouvert au regard et au pouvoir du sujet regardant. »

le corps l’attache aussi à l’ici, il l’empêche de voir plus loin que là-bas.

l’autre aspect du paysage caché derrière la ligne de l’horizon reste inviolable.

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2009.abood_t&part=157529

 

Est-ce une ligne nette ou flou? Ligne de séparation entre deux espaces:terrestre et céleste. (courbure en physique).Michel collot nous montre que l’horizon est un espace, un temps  à conquérir pat le mouvement, par le corps: espace de projection.Résultat de recherche d'images pour "paysage art"David Hockney. Garrowby Hill (1998)

Image associéePhilippe de Champaigne = montrer la nature pour elle-même L’espace sans horizon? exemple l’espacace urbain de la courneuvle où il a vécu, celui des grands ensembles=Espace sans ligne d’horizon visible.

Résultat de recherche d'images pour "paysage horizon"Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"

 

 

Image associéeImage associéeRésultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"D’ici, moi spectateur, le

peintre, ou van Gogh, jusqu’à l’horizon je me projete, il y a trois voies, trois chemins… 2 qui s’échappent de la toile et celui qiu serpente vers le fond, un fond indéterminé qui n’atteind pas le ciel, un horizon que n’atteindra pas van Gogh suicidé sur le chemin dans un de ces champs.

Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture" Canaletto a « troué » la toile pour donner l’illusion de la profondeur.Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"Résultat de recherche d'images pour "espace non euclidien horizon"Nouvelles perspectives

sartoretti.org

Face à sa toile, le peintre positionne un point central « 0 « sur la ligne d’ horizon. vers ce pont de fuite qu’il fixe. Il va faire converger les lignes du …

Dans un plan, par un point distinct d’une droite, il existe une et une seule droite parallèle à cette droite. 5è postulat d’EuclideRésultat de recherche d'images pour "espace non euclidien"Deux droites sont dites parallèles si elles ne se coupent jamais La géométrie sphérique de Riemann.Il n’y a aucune droite parallèle dans l’espace sphérique! Par contre, si l’on prend deux points situés aux pôles opposés, on constate qu’une infinité de droites passent pas ce point.https://asterixlegaulois.wordpress.com/2012/01/30/quest-ce-quun-espace-non-euclidien

/Comment comprendre des dimensions parallèles se rencontrant sur un horizon infini ? En géométrie non euclidienne, l’idée de deux droites parallèles.http://carnetphilosophique.blogspot.fr/2008/08/peut-on-douter-de-tout-partie-1.html

5 manières de en perspective – wikiHow

Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"1890 by Ferdinand Hodler

dessiner

 

De l’espace subjectif à l’espace objectif : l’itinéraire du labyrinthe

[article]

L’Espace géographique  Année 1990  19-20-4  pp. 359-373

 

 

Résultat de recherche d'images pour "Chong?Son (1734). paysage"Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"Résultat de recherche d'images pour "paysage horizon"Résultat de recherche d'images pour "paysage art"Hodler paysages

.Image associéeImage associéeBucht von Genf mit Mont-Blanc – Ferdinand Hodler als Kunstdruck oder handgemaltes Gemälde.

Image associée

Turner – Three Seascapes 

Image associée

Artiste
Date
vers 1515
Type
Huile sur bois
Technique
Dimensions (H × L)
74 × 91 cm
Localisation

« Chez Patinir, la profondeur est liée à un phénomène lumineux. Au fur et à mesure que la distance augmente, d’une part, les détails tendent à s’atténuer jusqu’à disparaître à l’horizon ; de l’autre, les couleurs vont en se dégradant et en se refroidissant : les tons terre au premier plan, bleuissent au second, pour s’évanouir dans un bleu gris diaphane. »http://www.ecoles.cfwb.be/argattidegamond/images/Berry/Perspective%20atmosph%C3%A9rique.htm

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Résultat de recherche d'images pour "paysage profondeur peinture"Image associée

La ligne d’horizon est plus ou moins haute dans l’image.Quelle effet cela crée?

  • Relation du sujet et de l’horizon/La ligne d’horizon dépend du regardeur? de la position et situation de celui qui regarde.L’appréciation sensible  et phénoménal du paysage différente de l’objectivité du scientifique ou cartographe. le « donne objectif du paysage et la subjectivité de celui qui le regarde ».
  • La ligne d’horizon est celle de l’homoerectus celui qui se lève sur ses deux jambes.
  • Que symbolise l’horizon? il une source disponible pour notre imaginaire et notre inspiration, un espace de projection. il est pleins de symboles et de valeurs pur subjectivité projeté sur du donné objectif.

 

  • le « désir de l’horizon » (Claudel) : l’horizon est le lieu de l’autre donc devient objet de désir. Il m’arrache à l’illusion d’un espace autarcique pour m’ouvrir à la dimension du désir et à celle du possible.

 

  • Que symbolise ici ?
  • 1) « lieu qui est un non-lieu, utopie du désir, qu’aucun déplacement dans l’espace ne permet de rejoindre. (…) faute de pouvoir s’y transporter, le poète essaiera de l’approcher par des méta-phores. » 2) Principe d’une ouverture infinie, il est également le sceau de notre finitude.

« Le paysage implique nécessairement un sujet qui, d’un point précis, regarde jusqu’à l’horizon et qui qualifie ce qu’il voit. Il n’y aurait pas de paysage sans cette subjectivation.« 

« L’horizon est une circonscription, une clôture du champ visuel qui cadre le paysage.Cette ligne peut être dépassée’…l’horizon, en grec, veut dire qui délimité.(…)j’infléchirai la notion d’horizon en montrant sa porosité, sa variabilité, son mouvement d’ouverture qui me semble être consubstantiel à tout paysage.

 » Le paysage est,(…), toujours vu par quelqu’un de quelque part.(…)Cette intime relation entre le sujet qui regarde à partir d’un certain point de vue et l’horizon qui cadre son champ et décide ainsi du paysage »

( Michel collot ) »Il dit que toute chose regardée possède une face cachéequi se dérobe à la vue et que de ce fait même ouvre l’imaginaire qui comble ce manque…derrière tout paysage se cache un autre paysage à découvrir, l’emboîtement des horizons forme un espace gigogne. »

« …autre point de vue… on n’est pas le propriétaire exclusif du paysage bien que l’on participe activement à sa parution.Les horizons sont multiples et partagés.. »

faire attention à  » l’hégémonie de mon seul point de vue ».(…)Une démultiplication du point de vue en parcourant en tous sens, en visitant intensément le paysage considère, je peux ainsi, me semble-t-il, m’approcher d’une certaine objectivité, d’une certaine connaissance sans me départir de mes outils sensibles d’appréciation. »

« Pour explorer les horizons d’un paysage on doit s’engager dans  un double mouvement: celui qui nous éloigne du lieu considère et nous libère de son emprise et, celui qui, tout au contraire, nous fait entrer dans son intimité par une exfoliation minutieuse et progressive de ses divers états limites.

limites juridiques, cadastrales. « Le domaine », le « territoire ».
limites culturelles: la géographie de la langue, des pratiques culturales.
limites affectives
limites symboliques etc.

« L’horizon est « un confus distinct » comme le dit Michel Serres… »L’horizon est si peu stable qu’il est l’exact contraire d’une fermeture, il est une puissance d’ouverture, de débordement « L’horizon est la manière singulière dont un espace modèle son rapport avec ses espaces voisins.
Les espaces glissent les uns vers les autres, ils transgressent toutes les bornes, toutes les propriétés. Ils vont puiser leur qualité dans les espaces extrinsèques.
Parce qu’il est lacunaire, instable dans le temps, multiple et changeant dans l’imaginaire et la représentation, l’horizon est un passage, un lieu d’interrelation qui fait se chevaucher, coexister et s’enchaîner des paysages singuliers.

« Au coucher du soleil, les choses perdent leurs arêtes vives » Virginia Woolf

http://corajoudmichel.nerim.net/10-textes/01b-conference-sur-la-notion-d’horizon.htm

Michel Collot « les horizons fabuleux ».

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Horizon tranquille : Geo.fr Geo

Pixnio

D’ici en tant que spectateur je vois le peintre regardant le paysage à travers le regard du peintre de l’oeuvre…mise en abîme des horizons partagés.

« Dans l’histoire de l’art européen, l’horizon est habituellement lié à
l’invention de la perspective, fondée sur le rapport entre le point de vue du
spectateur et le point de fuite, situé au fond du tableau. La ligne d’horizon, placée à la hauteur de l’œil du spectateur est censée tracer la limite de son
champ visuel, comme le montrent les savants schémas géométriques qui
illustrent les premiers traités de perspective, par exemple Les Deux règles de la perspective pratique de Vignole, édité en 1583 par le mathématicien Egnatio Danti.

On trouve une réinterprétation moderne et simplifiée de ces schémas
dans le livre de Philippe Comar, La Perspective en jeu.

Il est clair que l’organisation de l’espace dans la peinture orientale n’a rien
à voir avec cette construction fondée sur les lois de l’optique et de la
géométrie. Le terme même qui désigne le genre du paysage, en Chine et en
Corée, et que nous traduisons par « Montagnes et Eaux », témoigne du
privilège dont y bénéficie la dimension verticale, qui l’emporte le plus souvent
sur la dimension horizontale. 

Dans le Paysage d’été, le peintre coréen, Chong?Son, ne se soucie pas de
donner l’illusion de la troisième dimension ; la profondeur horizontale est ici
remplacée par l’étagement vertical des plans. Dans ce dispositif, il est rare que
la ligne d’horizon apparaisse nettement tracée : l’espace tend à s’illimiter, parce
qu’il ne se réduit pas au champ visuel d’un seul observateur. Si l’horizon
paraît brouillé, c’est que le point de vue est flottant : il n’est ni fixe ni même
unique. Lorsque le tableau adopte un format horizontal, il fait se dérouler sous
nos yeux un panorama mobile, qui présente divers aspects du paysage,
correspondant à autant de points de vue différents. Ainsi le célèbre MongYu
Towon Do d’An Kyon juxtapose une vue frontale et une vue latérale qui ouvre
un tout autre espace, qui est peut?être celui du rêve. »

De plus le contemplateur ne se situe pas à l’extérieur du tableau, pour
ordonner le spectacle qui s’offre à son regard souverain ; il est souvent figuré
à l’intérieur, comme un élément parmi d’autres du paysage. Il s’y trouve
immergé, voire perdu, tant il paraît en général minuscule en proportion de
l’immensité qui l’entoure, comme dans le Panorama de la Montagne de
diamant de Chong?Son (1734).

 

Cette disproportion traduit la tendance orientale à l’effacement du sujet et à
sa résorption dans l’univers, alors que la peinture occidentale, même lorsqu’elle
replace l’individu au sein du paysage, semble lui accorder une certaine
prééminence, comme dans ce célèbre tableau de Gaspard David Friedrich, où
le promeneur, dont la stature s’égale à celle des montagnes, semble dominer la
mer de nuages qui s’étend à ses pieds : Gaspard David Friedrich, Voyageur
contemplant une mer de nuages.

L’espace fluctuant et illimité où la peinture orientale nous invite à nous
plonger semble donc tout à fait étranger à celui que construit et délimité la
dialectique occidentale du point de vue et du point de fuite. Pourtant, j’y suis
entré de plain?pied, et j’ai eu l’impression d’y retrouver ce que j’avais cherché
à l’horizon des paysages de la poésie française contemporaine.

La ligne d’horizon du paysage n’est que la manifestation exemplaire d’une
structure plus générale que Husserl nomme structure d’horizon (horizontstruktur),
et qui régit aussi bien la perception des choses dans l’espace que la conscience
intime du temps et le rapport à autrui. Toute la première partie du livre qui a
été traduit par Seon?ah Chung, et édité par Littérature et Intellect, est
consacré à la présentation de cette notion complexe. Je ne pourrai ici qu’en
rappeler quelques traits essentiels, en privilégiant ceux qui concernent la
perception de l’espace ; et j’essaierai surtout d’en dégager les implications les
plus précieuses pour une meilleure compréhension de ce qui est en jeu dans
l’art du paysage, aussi bien en Orient qu’en Occident.

Je fais en effet l’hypothèse que l’horizon est une structure anthropologique
universelle, même si chaque civilisation l’interprète et l’exprime de façon
différente. Elle est intimement liée aux origines mêmes de l’humanité. La
conquête de la station verticale a permis à nos ancêtres de porter leur regard,
autrefois rivé au sol et à leur environnement immédiat, en direction du ciel et
jusqu’aux lointains, pour y tracer un horizon. C’est au croisement de ces deux
traits, la verticale de la silhouette humaine, et la ligne d’horizon, que naît
l’orientation de l’espace, désormais distribué entre le haut et le bas, l’avant et
l’arrière, la droite et la gauche, le proche et le lointain. Ce partage qui ordonne le chaos est, dans beaucoup de récits mythiques, le geste fondateur de la
création. L’horizon trace un trait d’union entre les trois instances qui fondent,
dans la plupart des cultures, l’ordre de l’univers : la terre, l’homme et le ciel,
que les chinois réunissent dans une triade indissociable.

La corrélation entre l’horizon et le point de vue, illustrée par le fait que l’un
se déplace lorsque l’autre se modifie, définit le paysage non comme un
spectacle extérieur et objectif, mais comme le produit d’une interaction entre
l’homme et le monde, un espace transitionnel entre le sujet et l’objet, le
dedans et le dehors. Il est le lieu de cette co?naissance au monde (Claudel),
dont les poètes et les peintres ont eu l’intuition, aussi bien en Orient qu’en
Occident, et que la phénoménologie existentielle prend en considération, quand
elle redéfinit la conscience comme « être au monde », remettant ainsi en cause
le partage instauré par Descartes entre la chose pensante et la chose étendue.

Mais l’horizon du paysage n’est qu’un cas particulier d’une loi plus
générale, qui régit, selon Husserl, la perception de la moindre chose. Ce que
j’en perçois à un moment donné n’est jamais qu’un aspect partiel, que mon
esprit complète en le resituant dans un double horizon. Son horizon interne, fait de tous les points de vue que j’ai pu ou pourrais prendre sur elle. Si cette
planche m’apparaît comme un dessus de table, et non comme un quelconque
morceau de bois, c’est que je devine sous elle, sans pour autant les voir, les
pieds qui la soutiennent. La perception ne tient pas seulement compte de
l’aspect que la chose présente à notre regard, mais aussi de ses autres faces,
qui, pour n’être pas actuellement visibles, n’en sont pas moins apprésentées à
l’arrière?plan, à l’horizon du champ visuel.5)

Mais cet horizon interne de la chose se double d’un horizon externe, fait des
relations qu’elle entretient avec les objets qui l’entourent, et qui sont
« apprésentés » en marge d’elle, même si l’attention ne se fixe pas sur eux :
« toute chose donnée dans l’expérience n’a pas seulement un horizon interne,
mais aussi un horizon ouvert et infini d’objets co?donnés »6). Cet horizon
externe est qualifié par Husserl d’ « ouvert » et d’ « infini ». Il ne se limite pas
en effet au « champ perceptif », mais s’étend, d’horizon en horizon, « à la
totalité du monde en tant que monde de la perception ».7) Or, « le monde de
la perception », tel que le conçoit Husserl, n’est pas une totalité close ni
achevée ; il n’est autre que « l’horizon ouvert de la spatio?temporalité, horizon des réalités déjà connues (…) mais aussi de celles, inconnues, qui
peuvent accéder à l’expérience et à une connaissance ultérieure.

Ainsi par l’articulation d’un horizon externe sur son horizon interne, la chose
entre en rapport non seulement avec d’autres choses, mais avec le monde lui?
même, comme horizon ultime.9) Cet élargissement de la notion d’horizon en
modifie profondément la signification. Traditionnellement le mot horizon, de par
son étymologie grecque, est lié à l’idée de limite, et il tend à se confondre avec
celles du champ visuel. Beaucoup y voient l’expression de la pensée hellénique
et de son attachement à la mesure et à la lumière. Or ce n’est là, si j’ose dire,
qu’un des versants de l’horizon, qui est foncièrement ambigü.
Il ne donne jamais à voir qu’une partie du paysage ou des choses, dont il
dérobe au regard la face cachée. Il ne leur donne un contour que provisoire,toujours susceptible d’être déplacé : les choses ne nous sont jamais données
que par esquisses successives, et l’horizon du paysage recule à mesure qu’on
avance vers lui. C’est une limite ouvrante, non une clôture. Si l’on suit
l’analyse de Husserl et les prolongements que lui a donnés Merleau?Ponty, on
comprend mieux la dualité trop méconnue de l’horizon, qui associe étroitement
le visible à l’invisible, le déterminé à l’indéterminé, le fini à l’infini.

Or, c’est précisément cette marge obscure et inépuisable d’indétermination
qui attire les artistes et les poètes vers l’horizon du paysage. Si celui?ci
donnait d’emblée tout à voir, il n’y aurait qu’à le décrire ou à le reproduire.
S’il appelle un acte créateur comme celui du peintre ou du poète, c’est qu’il
comporte un horizon interne et externe à explorer, qui les invite à prolonger ce
qu’ils voient par cette seconde vue qu’est l’imagination. Et dans cette
exploration, il me semble que les artistes et les poètes occidentaux retrouvent,
par d’autres voies, certains enjeux de la peinture et de la poésie orientales. On
pourrait dire que l’horizon, c’est l’orient du paysage occidental.

Et réciproquement, le paysage oriental, s’il peut paraître dénué d’horizon, me semble mettre puissamment en œuvre, par d’autres moyens que la
perspective, une structure d’horizon. Lorsque je découvre la place qu’occupe dans les traités de peinture chinoise
l’alliance
Du vide et du plein (hsü shih)
Du visible et de l’invisible (yin hsien)
Du dedans et du dehors (li wai)
De l’endroit et de l’envers (hsiang pei)
Du proche et du lointain, du fini et de l’infini (chin yuan)
Je me dis que, si la peinture du paysage en Extrême?orient représente rarement la ligne d’horizon, la structure d’horizon y est bel et bien présente.

Distance et perspective atmosph rique : « le paysage au
?del du paysage »
Il arrive d’ailleurs que la ligne d’horizon elle?même apparaisse plus ou
moins nettement dans certains san?shuis comme dans Munam guanilchul de
Chong Son. Mais il s’agit là plutôt d’une exception, la ligne d’horizon étant en
général estompée : An Kyon, Huit Paysages des quatre saisons . Or cet effacement même me semble accroître encore l’effet d’éloignement, qui est lié en Occident à l’horizon du paysage. Si la peinture orientale ne recourt
pas à la perspective linéaire, elle multiplie les procédés visant à créer non pas
l’illusion d’une troisième dimension, mais une impression de profondeur.

Vous connaissez mieux que moi la théorie des trois distances (san yuan),
élaborée dans les traités de peinture chinois : la distance profonde (shen?
yuan), qui correspond à une vue plongeante et panoramique depuis un point de
vue élevée : Tung Yuan, Peuple des campagnes faisant accueil au dragon.10)
C’est la plus proche de la perspective occidentale. C’est la succession rythmée
des plans qui produit le sentiment de profondeur ; ce procédé se retrouve dans
les tableaux de format vertical pour créer la distance élevée (kao?yuan), qui
correspond à une contre?plongée : à partir d’un point de vue situé en bas du
tableau, le regard parcourt un étagement de hauteurs qui semblent se perdre
dans le ciel : Chung Son, Etang de trois dragons dans la montagne Naeyeon. La distance plate (p’ing?yuan) correspond quant à elle à une vue panoramique

qui balaie en tous sens un paysage que rien ne semble limiter : Yi Inmun,
Montagnes et rivières sans fin.
L’effet de lointain suscité par l’une ou l’autre de ces trois « distances », parfois combinées dans le même tableau, est souvent accentué par un procédé
analogue à celui qu’on appelle, dans l’art occidental « perspective
atmosphérique ». Dans la peinture orientale, il est créé par l’intervention
d’écrans de brume ou de nuages, qui estompent ou cachent certaines parties du
paysage, tout en laissant entr’apercevoir ou deviner ce qui se tient au?delà, et
qui apparaît, de ce fait, encore plus éloigné : An Kyon, San?shui.
Ce jeu de cache?cache s’introduit parfois dès les premiers plans, qui
peuvent être séparés l’un de l’autre par des « vides médians », donnant au
spectateur l’impression d’avoir à franchir un abîme pour passer de l’un à
l’autre : An Kyon, Huit Paysages des quatre saisons.

4. Horizon et repr ésentation
C’est parce qu’elle renvoie en dernier ressort à ce fond infigurable,
inobjectivable et irreprésentable que « la grande image n’a pas de forme »,

selon François Jullien, qui oppose le san?shui à la conception occidentale du
paysage « comme un fragment de pays soumis à l’autorité d’un regard et
délimité par son horizon » Ce qui précède doit nous conduire à nuancer, pour le moins, cette
opposition. Toute une part de l’art occidental du paysage me semble échapper
en effet à l’ordre de la représentation, auquel on l’identifie traditionnellement,
parce qu’on le réduit à une de ses expressions : celle qui, de la Renaissance à
la fin du XVIIIème siècle, le soumet aux règles de la perspective linéaire. Or
l’art du paysage commence en Occident bien avant et se poursuit bien après
cet âge d’or de la perspective légitime, selon d’autres principes, qui confèrent
à l’horizon un rôle qui n’a pas grand’chose à voir avec les lois de l’optique et
de la géométrie.

Dans beaucoup de miniatures de la fin du Moyen?Âge, et notamment chez
Jean Fouquet, l’effet de lointain est obtenu par l’usage de la perspective
atmosphérique, grâce à un dégradé subtil des couleurs, de plus en plus pâles à
mesure que le regard s’approche de l’horizon : Jean Fouquet, miniature
illustrant les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe f° 135 v°. Dans le Traité de la peinture de Léonard de Vinci, l’horizon est défini
comme « l’endroit où l’air lumineux voisine avec la terre », et le peintre italien
se montre particulièrement attentif aux écrans atmosphériques qui en
« estompent » la ligne ou la rendent « invisible » : « des horizons de ce genre
font très bel effet en peinture » 14), ajoute t il, et l’on sait le parti qu’il a su

tirer lui?même du sfumato, cette atmosphère vaporeuse qui nimbe les lointains
de ses tableaux et leur confère une impression de profondeur infinie : Léonard
de Vinci, Ste Anne, La Vierge et l’Enfant Jésus. À cette ouverture sur l’infini, l’art classique français, qui valorisait la limite,
s’est montré longtemps réfractaire. La langue française elle?même est restée
fidèle, jusqu’à la fin du XVIIème siècle, à la signification étymologique du
mot horizon, qui signifie en grec « ce qui délimite ». En 1690, le dictionnaire
de Furetière le définissait encore comme « l’endroit où se termine notre vue ». Mais, dès le XVIIIème siècle, on voit apparaître dans la littérature française, au grand désespoir des puristes, des expressions comme « horizon sans borne »
ou « horizon infini », qui témoignent d’une profonde mutation de la sensibilité
paysagère. Elle est liée notamment à l’émergence d’une esthétique du sublime,
qui prend souvent les paysages, récemment découverts, des rivages ou de la
haute montagne comme exemples d’une disproportion exaltante et terrifiante à
la fois entre l’homme et l’univers : Jean?Antoine Linck (1766?1843), Le
glacier de la Brenta

Ce sublime s’épanouira dans l’art romantique du paysage. Il faut se garder
de réduire celui?ci, comme on le fait trop souvent, à l’expression d’une
subjectivité envahissante, qui projetterait sur le monde ses états d’âme. Dans le
mouvement qui l’entraîne vers des horizons démesurés, le sujet romantique,
selon une expression récurrente, « se perd » plutôt qu’il ne se trouve : il
s’arrache aux limites de sa personnalité et de son identité, pour se confondre

2. Horizon et structure d’horizonLa taille géante du promeneur de Friedrich,16) qui nous tourne le dos pour
se tourner vers l’horizon, exprime peut?être moins une position de maîtrise et
de domination, que son identification avec les montagnes qui l’entourent, comme le suggère son ami Carus :

Le célèbre Moine au bord de la mer de Friedrich nous fait assister à cette
résorption du personnage dans le paysage. L’émotion que suscite une telle
œuvre ne saurait être due à la seule expression d’un sentiment personnel : en
devenant « sentiment?paysage », celui?ci acquiert une dimension cosmique et
une résonance universelle. À cet élargissement contribue le dépassement des
règles habituelles de la représentation, à commencer par la perspective. Le
paysage est ici ramené à ses composantes essentielles : ciel, mer, terre, que
réunit et sépare la ligne d’horizon.

Horizon et structure d’horizon: entre Orient et Occident?Michel Collot.

François Jullien, La Grande image n’a pas de forme, Seuil, 2003, p. 184.

Résultat de recherche d'images pour "le peintre coréen, Chong?Son"Le mont Inwang après la pluie. Jeong Seon (Chong Son), 1676-Résultat de recherche d'images pour "le peintre coréen, Chong?Son"

http://web.yonsei.ac.kr/ieurope/Image associéeRésultat de recherche d'images pour "Chong?Son (1734)."Image associéeRésultat de recherche d'images pour "Chong?Son (1734)."Résultat de recherche d'images pour "Chong?Son (1734)."

Résultat de recherche d'images pour "Michel Collot les horizons fabuleux."Quant à Jan Dibbets, il renverse aussi la ligne mais pour offrir une ligne d’horizon en diagonal, affublée d’un ressac sur terre ferme.

« Identité horizontale »:F. Nietszche

 

Résultat de recherche d'images pour "Michel Collot les horizons fabuleux."Magritte ,la condition humaine.

Le, ici du peintre, créateur de mimésis, de simulacre platonnicien, celui de la scène qui s’ouvre sur le spectacle fenêtre, celui de la peinture de chevalet , l'(intérieur).Il se confond avec l’horizon du  référent=le paysage extérieur, la réalité avec laquelle il se confronte.

Une structure perceptive (horizon temporel, horizon mathématique, horizon imaginatif).

Le concept d’horizon=perspectivisme= Leibniz= »toute perception s’étend à la totalité de l’univers phénoménal, de sorte que chaque substance représente tout l’univers à sa manière et selon un certain point de vue.

la vision horizontale est le propre de ce bipède qu’est l’homme qui, du fait de sa position verticale, a la faculté d’embrasser du regard le lointain.

« l’objet est lui-même un corrélat de l’horizon, et en conclut, je cite, que « l’être est toujours et seulement donné comme le corrélat d’un horizon et n’est jamais donné originairement en personne »5″

« Husserl soulignait que la perception de la chose implique « une certaine inadéquation », la chose ne pouvant se donner que dans une succession d’esquisses différentes, de sorte que ce qui est donné originairement dans l’expérience sensible est entouré de tout un horizon de co-données et d’une zone plus ou moins vague d’indétermination6.À cet horizon « interne » qui comprend les aspects non actuellement perçus de l’objet, mais qui peuvent l’être par la suite, s’ajoute l’horizon « externe » qui inclut les relations de l’objet considéré à son environnement, relations qui peuvent être développées à l’infini et qui font cependant partie intégrante de son « sens » même… »

« http://journals.openedition.org/alter/412

le concept husserlien de « structure d’horizon »=analyse phénoménologique de l’expérience = connexion inévitable entre sujet et monde=deux entités=un sujet qui fait expérience et la possibilité de parler de ce « quelque chose »=le monde.     le principe du « Je-horizon »La notion husserlienne d’horizon, comprise comme l’arrière-fond de l’objet=l’ouverture d’une dimension à partir de laquelle le processus d’objectivation peut se poursuivre à l’infini

 

Avec la phénoménologie, en revanche, l’horizon devient une structure de l’expérience saisie de façon descriptive, analysée, il devient cette même structure qui permettra au dernière Husserl de parler de « monde »…

« toute saisie d’objet singulier et toute activité ultérieure de connaissance se jouent sur le sol du monde, ce fait indique quelque chose de plus que le caractère qu’a cette activité d’être dirigée vers le domaine de ce qui est pré-donné dans la certitude passive »1

« Toute expérience a son horizon propre »2.

« Devrait-on envisager de libérer la donation de la limite préalable d’un horizon de phénoménalité ? »J.L.Marion.

www.revueplume.ir/article_48719_2415aed2bba45828fcb585f48b43001b.pd

 

LA SURPRISE

Phénoménologie de la surprise=l’événement inattendu= l’événement, de l’attente et de la surprise1 =
déploiement de toujours nouveaux horizons=l’attente ne sera jamais totalement comblée=une ouverture à l’indétermination du futur et à ce que nous nommons en français « surprise »=ce qui nous « prend » à l’improviste, et en allemand Überraschung, ce qui sur-vient soudainement (rasch)= inanticipable=l’attente peut être déçue=Ce qui survient par surprise est en effet totalement « hors programme =ce qui contrarie et ruine cette structure d’horizon qui gouverne nos attentes=« foi perceptive »13=des croyances naïves
confiance dans la continuité du devenir qui se voit profondément ébranlée dans le thaumazein, l’étonnement philosophique=l’homo phaenomenologicus devient en quelque sorte étranger à lui-même et fait l’expérience de cette « perte de l’évidence naturelle ».
 discontinuité du temps = ce qui introduit la contingence, l’imprévisibilité et le hasard dans le monde= l’apparaître, en grec le phainesthai= l’événement même de l’apparaître=le monde=cette émotion qu’est le thaumazein, étonnement ou émerveillement=philo/mobilité de l’apparaître.=
l’expérience de cet étonnement, de ce thaumazein déjà thématisé par les penseurs grecs par lequel l’homme se voit soustrait à la banalité quotidienne=la familiarité native qu’il entretenait d’abord avec les choses.
 Chez Husserl, l’epokhè, la mise entre parenthèses par laquelle nous nous ouvrons à l’événement de l’apparaître, semble demeurer un acte de la volonté, alors que pour Heidegger, c’est à travers cette disposition affective fondamentale qu’est l’angoisse que s’ouvre pour la première fois pour nous le monde en tant que tel17=Dasein heideggérien« être du lointain » « la brisure du Dasein »oppressé par l’ampleur et le vide du monde, dont il fait l’expérience dans cette tonalité fondamentale qu’est l’ennui profond, et esseulé, ver-einzelt, du fait de sa solitude, c’est-à-dire du caractère singulier de son Dasein propre=« pro-jet jeté » =en jet, et par conséquent comme das ursprüngliche « Ausser-sich », l’hors de soi originaire, c’est-à-dire comme temporalité20= jeter loin de soi = ne peut précisément pas « trouver le repos »
« cet « espace de jeu dans l’horizon duquel quelque chose de surprenant peut assaillir le Dasein »34. Mais il s’agit là d’une surprise momentanée qui n’ébranle pas radicalement la familiarité que le Dasein entretient avec son Umwelt. L’étonnement ou la surprise philosophique est d’une toute autre nature, comme Heidegger le souligne bien dans son cours de 1937-3835, car il s’agit là de cet événement entre tous surprenant par lequel c’est le familier même qui apparaît alors comme non familier, comme inquiétant – unheimlich. »« le séjour accoutumé (geheure) est pour l’homme le domaine ouvert à la présence du dieu (de l’in-solite) (Ungeheueren) »36.
« Apparaître » veut dire en effet : sortir de l’obscurité et venir à la lumière, ce qui implique que nous n’entrons jamais en contact avec un étant isolé, mais que ce qui vient à notre rencontre se détache toujours sur un arrière-fond obscur qui constitue comme une réserve ouverte à des explorations futures.
dimension, prospective
l’imagination
une théorie de la surprise=Maldiney, il faut souligner que c’est surtout dans le recueil Penser l’homme et la folie=l’existence est discontinue, constituée de moments critiques où elle est mise en demeure de disparaître ou de renaître3=l’événement.
  • 1 Cf. F. Dastur, « Pour une phénoménologie de l’événement : l’attente et la surprise » in Études phén (…)

Le concept heideggerien du voilement-devoilement de l’etre=horizon=la finitude de la temporalité ekstatique du Dasein,

« Autrui comme horizon. »le visible et l’invisible, l’imaginaire et le réel,

 

 

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https://www.cairn.info/la-poesie-moderne-et-la-structure-d-horizon–9782130552949.htm

http://www.ladyss.com/IMG/pdf/26_mai_2011_-_Ouvrir_l_horizon_du_lieu_BY_Michel_COLLOT.pdf

https://europeangardens.eu/events/event/le-paysage-dans-lart-moderne-et-contemporain-par-michel-collot-chateau-de-benouville/

https://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/tendances_actuelles_de_la_geographie_litteraire_michel_collot.14338

Paysage (1/5): La pensée-paysage – France Culture

https://www.franceculture.fr › Émissions › Pas la peine de crier

François Jullien : De près, de loin ,reprise  de la conférence :Lointain proche, de loin /de près

Vision occidentale séparation entre le proche et le lointain/on oppose/découpe dans le lointain =un là bas=déterminé On à Découpé dans le lointain le là bas.

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«La reine Hortense à Aix-les-Bains», d’Antoine Duclaux .

L’APPARITION D’UN LOINTAIN SI PROCHE.

Trois lieux:

Ici=hic = moi=présence= présent=corps=sensible=empirique=diver=phénoménal=où je suis/proche =banal

humain=des hommes

  • là= toi=tu es = istic 5celui là)
  • là bas= ilic= il est=ailleurs= divin= olympe= ciel=exotisme= idéalisé=intelligible=idée= loin valorisé=moi espace et temps (souvenirs)=liu d’évasion de l’ici= « laplaine de la vérité » « fuir vers là bas » platon/Socrate

« Fuire là bas fuire » Mallarmé

=dédoublement du monde/2 plans

« le respect augment avec le lointain » Racine

Chine ne sépare pas, il relie=déroulé du proche au lointain

là bas n’existe pas dans langue chinoise. Il y a proche et lointain= rapport indistinct=se confond =flou

Peinture chinoise pas horizon= ??????horízôn.=éd

délimitation=Indétermination=évasif= positif= ce qui ne se laisse pas assimilé, délimité =positifpour les occidentaux c’est négatif.

Paysage sans perspective

élément lointain se fonde

pas de verbe être.

Pas de rupture dédoublement dualisme sensible et idée.

 

Travail vu de très loin/vu sans distance.

Distant Proximities.=    « proximités distantes »

la séparation de nos proches, alors si loin ? Peut-on nous les rendre plus proches ? de près, de loin/Si loin, si proche : référence au temps ? à la géographie. ? » vu De près c’est quelque chose, vu de loin, c’est aussi autre chose, et pourtant les deux communiquent.
Quelle est cette distance abyssale qui sépare le proche et le lointain ?rétrécir la distance ? malheureuse  ou heureuse/Tension du loin au proche

Bibliographie.

François CHENG, L’espace du Rêve, Mille ans de peinture chinoise Phébus 1983 Cheap
François CHENG, Vide et Plein, Seuil essai, 1991 Cheap Offers:

Travail numérique:

compétences :utiliser quelques pratique du dessin sous forme numérique

                                   :utiliser le collage numérique (cohérence et homogénéité ,composition de l’image)

                                    :créer une image en utilisant l’échelle des plans, la perspective, atmosphérique,cadrage….

Ex:

Dérives urbaines: Island Within an Island=Gabiel Orozco.

 

Elle montre en arrière fond la presqu’île de Manhattan, les twin towers scandant encore la skyline new-yorkaise. Au premier plan, l’artiste a recomposé avec des objets épars, trouvés sur le site, une maquette imparfaite de ce que l’on voit au fond. Deux mondes séparés réunis par l’artifice d’une perspective rendant les échelles similaires ; ce que l’on croit proche… Quid du prochain ?

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Auto- évaluation travail numérique : du proche au lointain

Utilisation du logiciel photofiltre

1)J ‘ai su ouvrir une page NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 0,25p=

  1. J’ai su sur internet sélectionner et trouver des images intéressante pour mon thème et les enregistrer dans document NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 0,5p=
  1. J’ai su copier coller les images pour les mettre sur ma page blanche d’essai NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 0,25p=
  1. J’ai su transformer , modifié les images sources, avec les divers outils du logiciels lesquels ?NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 2p=
  1. J’ai su composer construire une image unique(photomontage) à partir de toutes ses images par découpage puis copier collage NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 3p=
  1. J »ai su faire du lointain dans mon travail NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 1p=
  1. J ‘ai su faire du proche dans mon travail NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 1p=
  1. J’ai su aller du proche au lointain, créer de la prodondeur NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 3p=
  2. J’ai su mettre en relation le proche et le lointain NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+

opposition (contraste) ou transitition ? 2P=

Que représente le proche, signification ?:…………………………………………………………………………………………………1p=

Que représente le lointain, signification,/……………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………………..1p=

J’ai su trouver dans cette mise en relation une idée intéressante ? Laquelle…………………………

………………………………………………………………………………………………………………….NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+   3p=

En voyant mon travail de loin puis de près on découvre quelque chose qu’on ne voyait pas au départ Laquelle ?…………………………………………………………………..NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 1p=

J’ai su respecter les règles de sécurité et conserver mon travail et une fois terminé l’enregisttrer dans groupe et le mettre dans le dossier arts plastiques.NE/ NA/ NA+/VA/ VA+/ A/ A+ 1p=

                                                                                                           /20p=

 

 

 

 

 

 

Agora des savoirs – François Jullien : De près, de loin – YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=y8_l9Thf2b8

 


sujet: « un espace sans horizon »

donnez lui un horizon

« Le paysage peut-il réenchanter un site en désuétude, en attente d’un nouvel horizon ? »

Résultat de recherche d'images pour "paysage horizon"

« concept=horizon d’attente »phénoménologique et social/expérience réceptive=rôle actif dans le processus de réception.

  • sentir son regard se perdre dans l’image

 

C’est un espace miniature, mais son image nous donne une impression d’immensité…

 

Un cri déchirant, un doux murmure, une mélopée envoûtante

 


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