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Etre épanoui à l’école, c’est le premier pas vers la réussite scolaire, et pour cela, il est préférable d’être bien dans son écriture ; car en classe, la plupart des activités passent par l’écrit. Celui qui n’aime pas écrire a peu de chance d’aimer l’école… et comme il y passera au moins 13 ans de sa vie, il serait dommage de ne pas tenter une réconciliation avec le geste graphique !

Car le mal d’écrire, ça se soigne !

La graphothérapie est à l’écriture ce que l’orthophonie est à la lecture. Un enfant dyslexique est aidé par une orthophoniste, un enfant dysgraphique ou en difficulté d’écriture est pris en charge par une graphothérapeute (je me permets le féminin étant donnée l’écrasante majorité de femmes dans ces deux professions !).

L’écriture difficile est toujours liée à un autre souci. C’est pour cette raison que notre graphothérapie est Approche Plurielle : elle prend en compte l’enfant dans sa globalité afin de chercher la cause du problème. La communication avec les parents, les enseignants et les autres professionnels qui accompagnent l’enfant devient donc nécessaire quand on cherche à résoudre l’origine du trouble et non le symptôme. Échanger les regards que nous portons sur chaque enfant afin d’avoir une vision plus globale et plus juste. Notre travail consiste donc d’abord à faire une enquête, sous forme d’un bilan G.A.P. : qu’est-ce qui coince ? Pourquoi l’enfant n’est-il pas à l’aise avec l’écrit ? En passant par l’écoute de l’histoire de l’enfant, l’observation des cahiers depuis la maternelle, des appréciations des maîtres, des livrets d’évaluation, des bilans des spécialistes puis en effectuant des tests nous commençons à remonter à l’origine de la difficulté. Les tests de lecture, orthographe, copie, vision, mémoire, latéralité, symétrie (etc.), nous permettent de diriger si besoin vers les professionnels qui pourront diagnostiquer un trouble des apprentissages et/ou proposer une rééducation.

Si le souci d’écriture est lié à une dyspraxie, le psychomotricien travaillera sur la motricité globale. Si la dysgraphie est trop importante pour permettre à l’enfant d’écrire, alors c’est l’ergothérapeute qui pourra entreprendre un apprentissage du clavier pour le passage à l’ordinateur. Quand nous soupçonnons un TDA/H, nous dirigeons vers un neuropsychologue, ou vers un psychologue spécialiste du HP si un haut potentiel est envisageable. Paradoxalement, 80% des enfants que j’accompagne en graphothérapie sont des enfants intellectuellement précoces.

Quelques pistes de compréhension ici.

Quand on comprend l’origine de la difficulté, il ne reste plus qu’à chercher les solutions

Parfois elles sont simples et quelques séances de rééducation en écriture suffisent : reprise du geste de base, jeux appropriés, exercices ludiques, mouvements, relaxation mais pas de lignes d’écriture ! On ne soigne pas le mal par le mal !

Parfois, la remédiation est plus compliquée, avec les troubles associés ; alors le travail avec les enseignants et les autres professionnels devient essentiel. Il s’agit de mieux comprendre pour agir de la façon la plus appropriée possible. Le fait de partager nos regards sur l’élève, de chercher des solutions et d’adapter ensemble, de se fixer des objectifs communs, peut constituer un moyen vraiment efficace pour lutter contre la difficulté. Les enfants aiment beaucoup quand j’envoie un mail à leur enseignant pour montrer les progrès, photos à l’appui. Le retour du professeur des écoles est important aussi : un mail, un coup de téléphone, une rencontre même brève, permet de savoir si les progrès sont visibles en classe, si l’objectif est atteint, ce qu’il faut renforcer en priorité. Travailler avec l’élève dans mon bureau sur des exercices de la classe permet aussi de faire du lien et de donner du sens à nos séances. C’est facile de chercher à mettre en situation de réussite pour remotiver dans mes suivis mais c’est tellement plus productif quand nous partageons cette mission avec l’enseignant et les parents. Sans compter qu’il y a des moments de doutes pour chacun et que durant ces moments nous pouvons nous entraider !

Les parents, les enseignants et les professionnels agissent tous dans le même sens : la réussite de l’enfant et donc son bien-être. Car les deux sont liés. Restaurer la confiance de ces enfants à besoins particuliers n’est pas aisé mais c’est primordial que chacun cherche à y contribuer pour rendre l’apprentissage le plus heureux possible. Et ensemble, c’est tellement plus efficace que de façon isolée !

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Pour en savoir plus le groupe FB du GEGAP

Le site du GEGAP

Une chronique de Claire

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