Révisions : J-???

« Il faut trembler pour grandir » René Char

Pour tous ceux qui s’apprêtent à philosopher UN CERTAIN jour de juin…

Rendez-vous confiants à cette épreuve tant redoutée par certains, tant délaissée par d’autres. Un rendez-vous de pensée, pour enfin « penser par soi-même » : puisque vous aurez relu Kant vous vous sentirez sans doute sortir de cette minorité infamante qui consiste à ne pas faire usage de son propre entendement.

Le bac philo est une sorte de rite de passage qui permet de ne plus se soumettre aux pensées d’autrui (hétéronomie) mais de donner du sens au monde par l’exercice de ce qui dépend véritablement de nous : notre raison (image empruntée aux stoïciens). Comprenez qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais sujets, l’essentiel est la manière dont le sujet va être traité ; ne pas le maltraiter, cela veut dire respecter son intitulé, lui accorder de l’importance (un enjeu, un intérêt), déceler le problème comme un combat à mener contre toutes les idées reçues ou un conflit à résoudre à tout prix.

N’oubliez pas enfin deux mots à l’origine de la philosophie qui doivent guider cette épreuve difficile, mais dont vous sortirez comme « grandis » :

Le désir qui anime toute recherche de la vérité ; puisqu’il s’agit bien lundi d’un rendez-vous comme lors d’un premier rendez-vous amoureux, la crainte de paraître moins que ce que l’on est ne doit pas l’emporter sur la vivacité de votre esprit et sa capacité à donner le meilleur de lui-même : raisonner. Ne voyez pas cet exercice obligé comme une contrainte mais comme un devoir, c’est-à-dire liberté de faire ce que l’on s’est soi-même prescrit. Vous découvrirez sans doute un bonheur inédit : celui d’être maître de ses jugements.

(…) jamais nous ne possèderons en suffisance l’objet de notre désir ! Or cet objet, c’est, disons-nous, la vérité. » Platon, Phédon 66, c

L’étonnement vous évitera l’ennui et la déception de votre lecteur / correcteur. Là encore il ne s’agit pas de jouer les grands naïfs ou de contourner le face à face de la parade amoureuse. Mais avec la sincérité et l’application requises, faites de cet étonnement le moteur de votre interrogation. Mettez de coté les certitudes, les citations ou les bribes de cours maintes fois répétées. Étonnez vous, étonnez votre lecteur par votre capacité à mobiliser de façon méthodique le doute, le questionnement et le déploiement d’une pensée libre.

C’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment d’étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine. Platon, Théétète, 155 d

 

C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Aristote

Enfin, ne sous-estimez pas l’intérêt de cet exercice, certes difficile mais libérateur. Un enrichissement de l’être passe, comme pour Spinoza par un accroissement de la puissance de comprendre qui augmente notre puissance d’agir ; ce qui en résulte s’appelle joie, c’est-à-dire le bonheur que vous aurez d’avoir participé à cette épreuve et surmonté, « le jour J », l’angoisse de la feuille blanche, la crainte de na pas être à la hauteur, la rancune envers une lourde année qui ne s’est peut-être pas déroulée comme vous le désiriez … mais après tout c’est vous lundi qui êtes seul maître de vos pensées.

Bon courage. Faites pour le mieux !

Le repos d’esprit et la satisfaction intérieure que sentent en eux-mêmes ceux qui savent qu’ils ne manquent jamais à faire leur mieux est un plaisir sans comparaison plus doux, plus durable et plus solide que tous ceux qui viennent d’ailleurs. » Descartes, Lettre à Christine de Suède, 20 Novembre 1647.

Il n’est pas trop tard…

Quand on est jeune, il ne faut pas attendre pour philosopher et quand on est vieux, on ne doit pas se lasser de la philosophie, car personne n’est trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme. Dire qu’il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l’heure d’être heureux n’est pas venue encore ou qu’elle a déjà passé. Ainsi le jeune homme comme l’homme âgé doivent philosopher. L’homme âgé afin de rajeunir au souvenir des bonnes choses qu’il a vécues dans le passé1, le jeune homme afin d’être, malgré sa jeunesse, aussi serein et exempt de craintes devant l’avenir qu’un homme plus âgé.

Epicure, dans sa lettre à Ménécée évoque La question de l’âge opportun pour philosopher.On nous dit communément que le moment n’est jamais venu pour faire de la philosophie : il est toujours trop tôt pour réfléchir sur la mort ou l’art de vivre par exemple – ou trop tard, parce que le temps manque pour une telle méditation. Dans ce passage, Épicure s’inscrit en faux contre cette idée en affirmant que « personne n’est ni trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme » : la philosophie n’est pas en effet, selon lui, un exercice purement théorique et abstrait, elle a une finalité concrète : procurer le bonheur, lequel, réside dans le plaisir.

S’il n’y a pas d’âge pour philosopher, il y a cependant une condition : apprendre à penser par soi-même.

En ce qui concerne l’examen, il n’est pas trop tard pour comprendre ce qui est exigé. Même si toute l’année la philosophie n’a pas été votre préoccupation principale, même si le cours n’a pas toujours été pris, les devoirs non rendus, les lectures conseillées survolées , il n’est pas trop tard pour avoir une bonne note au bac, ou du moins limiter les dégâts !!!

On ne demande pas de devenir des érudits philosophes mais acquérir une méthode de penser : la méthode signifie le chemin, la voie ou comment philosopher

  • Comprendre ce que veut dire philosopher
  • Savoir articuler cette compréhension afin d’être compris
  • Savoir poser des hypothèses et construire des analyses logiques
  • S’interroger et argumenter pour élaborer un jugement clair
  • Formuler de manière rigoureuse sa propre pensée : faire usage de sa seule raison
  • Utiliser ou créer des concepts

La « finalité concrète », c’est l’utilité immédiate de la philosophie : pour-quoi philosopher ? Épicure nomme cette finalité le bonheur qui réside dans le plaisir et qui pour les élèves apprentis philosophes comprend la satisfaction légitime d’une bonne note, témoin d’un bonheur existentiel : il est très vexant de ne pas réussir son bac.philo, comme en témoignent de nombreuses réactions d’adultes qui n’ont pas oublié cette épreuve !

  • Prendre conscience de sa propre pensée
  • S’interroger, découvrir et reconnaitre l’erreur de ses opinions et préjugés
  • Exprimer une identité en confrontant ses jugements à ceux d’autrui et en élevant son argumentation à l’universel
  • Connaitre ses possibilités, ses réactions et ses limites pour penser par soi-même

Pour ceux,quelque peu obstinés, qui se mettent en condition d’échec, un seul conseil : essayer, une fois dans votre vie, de COMPRENDRE ce que philosopher veut dire…

Pour les autres, attaquez vos révisions avec plaisir et sérénité ! Ce n’est pas une épreuve insurmontable !

A suivre…

Révisez avec un épistémologue !

Popper nous parle du critère de réfutabilité en science

Assurez vous en écoutant la vidéo ci-contre que vous avez bien compris le cours sur la connaissance scientifique :

Qu’est-ce qu’une hypothèse ? Qu’est-ce qu’une preuve ? Qu’est-ce qu’un fait ? Que signifie vérifier une théorie scientifique ? Pourquoi une expérience doit-elle pouvoir réfuter une théorie ?

Comment la science progresse-t-elle ? Qu’elle est la différence entre science et pseudo science ?

Révisez avec un philosophe !

Les cours complets de Gilles Deleuze en video ! Profitez en pour réviser les notions…

« A comme Animal, » « B comme Boisson, » « C comme Culture, » « D comme Désir, » « E comme Enfance, » « F comme Fidélité, » « G comme Gauche, » « H comme Histoire de la philosophie », « I comme Idée, « J comme Joie », « K comme Kant », « L comme Littérature, »M comme Maladie, »N comme Neurologie », « O comme Opéra », « P comme Professeur », « Q comme question, » « R comme Résistance », « S comme Style », »T comme Tennis », »U comme Un », « V comme Voyage », « W comme Wittgenstein, « X & Y comme inconnues, » « Z comme Zigzag »

Révisez en écoutant la radio

Toute la semaine vous pouvez écouter ou vous pouvez postcaster les émissions de France culture, consacrées aux révisions du bac (Les nouveaux chemins de la connaissance)

Explication de texte : Second discours sur la condition des grands de Blaise Pascal

 Explication de texte : L’énergie spirituelle d’Henri Bergson

Dissertation : A quoi bon promettre ?

 Dissertation : En quoi le droit de punir participe-t-il de la justice ?

 

La société

keith haring

cf : politique/ cité

Définition : groupe organisé d’individu qui s’oppose à l’individu isolé/ solitude. Lorsque l’on parle de société humaine = opposition à la nature + désigner une culture, c’est à dire un ensemble de traditions communes transmises par l’éducation (coutumes, mœurs, institutions, langage, histoire…).

La société humaine se distingue en philosophie politique de l’État ; c’est l’ensemble des citoyens ou des sujets qui constituent la société civile alors que l’État est l’instance dirigeante de ces citoyens, le gouvernement.

Problème : La société réalise l’unité d’une multiplicité des individus. Dans quellesmesure les individus sont ils préservés lorsqu’ils vivent en société ? Et qu’en est-il de l’unité qui regroupe les particularités de chacun ?

On peut s’interroger sur le passage de la nature à la culture pour comprendre comment se forme la société humaine. Est ce une tendance naturelle de l’homme (qui serait alors un animal sociable) ? Ou bien est ce le fruit d’un « funeste hasard » (Rousseau) qui contraint les hommes à ce rapprochement ?

On peut aussi s’interroger sur la part aujourd’hui accordée à la société civile dans les questions politiques et sociales

Cf texte Kant p323 (notion insociable sociabilité) +Texte sur porc-épic Schopenhauer :

« Le moyen dont la nature se sert pour mener à bien le développement de toutes les dispositions humaines est leur antagonisme au sein de la Société, dans la mesure où cet antagonisme est en fin de compte la cause d’une organisation régulière de cette Société.

J’entends ici par antagonisme l’insociable sociabilité des hommes, c’est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d’une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. L’homme a un penchant à s’associer, car dans un tel état, il se sent plus qu’homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à s’isoler, car il trouve en même temps en lui (…) l’insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens. Et, de ce fait, il s’attend à rencontrer des résistances de tous côtés, de même qu’il se sait par lui-même enclin à résister aux autres.

C’est cette résistance qui éveille toutes les forces de l’homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l’impulsion de l’ambition, de l’instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons qu’il supporte de mauvais gré, mais dont il ne peut se passer. L’homme a alors parcouru les premiers pas, qui, de la grossièreté, le mènent à la culture ; c’est alors que se forme le goût, et que même, cette évolution se poursuivant, commence à se fonder une forme de pensée qui peut, avec le temps, transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en des principes déterminés et enfin tranfsormer un accord pathologiquement extorqué pour former la société en un tout moral. »  Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, 4ème proposition.

“Par une froide journée d’hiver, un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’éloigner les uns des autres. Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux souffrances, jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendit la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les belles manières.” Schopenhauer, Parerga et Paralipomena,

La liberté

P1040945Camisole, photo prise à l’hôpital de Montfavet, musée des Arcades

La Liberté

Définition :

Être libre ? faire ce que l’on veut

Si être libre c’est d’abord le fait de ne pas être captif/ être en prison/ être esclave cela n’épuise pas la définition, car cela ne renvoie qu’à des libertés concrètes/ culturelles.

Aujourd’hui ces libertés se sont multipliées (Ex : loisirs, vacances) mais aussi dans différents cas certaines libertés sont devenues effectives (liberté d’expression/ de conscience/ d’association).

Ces exemples montrent la difficulté pour définir le concept de liberté qui a de multiples facettes et renvoi à des notions aussi différentes que le libre arbitre, l’autonomie, l’indépendance, le devoir. Enfin, la liberté ne s’oppose pas seulement à la contrainte, mais aussi à l’aliénation (alienus = lié à autrui/ un autre/ autre chose que soi même ? folie, il se rend étranger à lui même/ à sa propre raison) ou encore à la détermination (ex : loi naturelle ; chute des corps, ébullition… = non libre)

Homme = détermination physique, mais ? capacité à détourner les choses pour se croire libre cf Spinoza, illusion de la liberté.

Détermination = nécessité = contraire de la liberté

Problématique : La notion de liberté pose problème car il faudrait être dans un rapport logique de causalité pour être certain de faire dépendre nos actes de notre volonté ou de notre désir. Ex : libre de faire ce que l’on veut : être certain de vouloir ce que l’on veut/ connaître causes qui déterminent à agir + conséquences des actes.

La notion de liberté pose problème en tant que liberté absolue c’est à dire échappant à toute contrainte, à tout déterminisme, et même à la finitude de l’être humain.

Cf : Texte Épictète Entretiens. Vrin, Paris, 1971 http://lewebpedagogique.com/philo-bac/lep-char-2/la-liberte/

« Puisque l’homme libre est celui à qui tout arrive comme il le désire, me dit un fou, je veux aussi que tout arrive comme il me plaît. Eh, mon ami, la folie et la liberté ne se trouvent jamais ensemble. La liberté est une chose non seulement très belle mais très raisonnable et il n’y a rien de plus absurde ni de plus déraisonnable que de former des désirs téméraires et de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Quand j’ai le nom de Dieu à écrire, il faut que je l’écrive non pas comme je veux mais comme il est, sans y changer une seule lettre. Il en est de même dans tous les arts et dans toutes les sciences. Et tu veux que sur la plus grande et la plus importante de toutes les choses, je veux dire la liberté, on voie régner le caprice et la fantaisie ? Non, mon ami : la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent non comme il te plaît, mais comme elles arrivent »

La religion

la religieuseLa religion

D’une double étymologie la religion vient de relegere ( ? recueillir : accueillir, une vérité, une divinité, une tradition et se recueillir) ou religare (? relier : les hommes entre-eux autour de pratiques, ce qui permet une culture commune ; c’est aussi relier les hommes à une transcendance, c’est à dire à une puissance qui les dépasse).

L’essentiel et de distinguer la religion comme activité humaine consistant à rendre un culte à une ou des divinités et la croyance (dont la foi est un exemple)

C’est prendre la foi ou la croyance comme adhésion de notre esprit à une vérité absolue, non démontrée.

 Profane: sans référence à une transcendance, sans aucune référence à quelque chose de sacré. C’est aussi une religion sans Dieu (exemple: le positivisme).

 Problème de la culture ? Problème de la diversité des religions? qu’est ce qui fait qu’on peut parler de religion ? les religions sont différentes pourtant elles ont toutes un point commun –> rassembler des hommes.

Ces pratiques religieuses imprègnent la morale, les institutions politiques, les règles de droit comme les gestes, les habitudes de la vie quotidienne.

Difficulté de démêler chez un individu le fondement même de sa croyance, ce qui relève du sacré et ce qui n’appartient qu’au profanes dans ses idées comme dans ses gestes, habitudes, comportement…

 (voir texte page 177)

267. – La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ; elle n’est que faible, si elle ne va jusqu’à reconnaître cela.
270. – Il est donc juste qu’elle se soumette, quand elle juge qu’elle doit se soumettre.
272. – Il n’y a rien de si conforme à la raison que ce désaveu de la raison.
274. – Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment.
277. – Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses.

Blaise Pascal, Pensées

Le fondement de la critique irréligieuse est : c’est l’homme qui fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. Certes, la religion est la conscience de soi et le sentiment de soi qu’a l’homme qui ne s’est pas encore trouvé lui-même, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme, ce n’est pas un être abstrait blotti quelque part hors du monde. L’homme, c’est le monde de l’homme, l’Etat, la société. Cet Etat, cette société produisent la religion, conscience inversée du monde, parce qu’ils sont eux-mêmes un monde à l’envers. La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l’être humain, parce que l’être humain ne possède pas de vraie réalité. Lutter contre la religion c’est donc indirectement lutter contre ce monde-là, dont la religion est l’arôme spirituel.

La détresse religieuse est, pour une part, l’expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole. Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel

Le bonheur

P1010890Le bonheur

Le souverain bien c’est le bonheur en tant qu’absolu et il y a là, l’idée d’une morale. Le souverain bien est un but que tous les hommes désirent atteindre et qui commande tout les autres désirs. Tout ce que l’homme peut avoir comme aspiration.

Le problème est de définir son contenu et le moyen d’y parvenir.

Le mot bonheur nous rappelle qu’il peut ne pas dépendre de nous mais de la chance, de l’augure ( augure : mauvais présage ).

Dire le mot ‘souverain bien’ rappelle que les philosophes de l’antiquité lient le bonheur à la vertu, à la sagesse pratique.

Il se définit aussi comme béatitude, il se rapproche du contentement (chez Descartes) comme satisfaction d’un désir qui est en notre pouvoir, c’est celui qui ne désire rien de plus que ce qu’il a.

Cette satisfaction qui est d’autant plus forte qu’elle a était conquise.

Le bonheur est identifié au plaisir en tant que plénitude (chez Épicure), c’est à dire un état de satisfaction temporaire du vide ouvert par le désir.

(voir page 412, 414, 417)