Penser, c’est dire non

Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien.

ALAIN

Penser: c’est avoir une idée réfléchie, immédiate,une image mais c’est aussi sentir, vouloir, désirer, bref c’est tout ce qui ce passe dans notre esprit. Cependant dans ce texte, ALAIN donne une définition. particulière de ce verbe penser : « c’est dire non ».

On a l’habitude de définir le verbe penser comme avoir des idées, réfléchir mais est-ce cela qui définit une véritable pensée ?

Penser : est-ce consentir, donner son adhésion, être d’accord avec les idées qui sont dans notre esprit ?

Penser c’est dire non.

Il y a un sous entendu dans cette phrase, c’est le sens du mot penser relativement à la négation. Dire non certes, mais non à quoi ? Qui dit non ? Est-ce la pensée qui dit non à la pensée ?

En ce sens, dire non, ce serait affronter sa propre pensée avec sa pensée. Dire non c’est remettre en cause les évidences, les croyances, les certitudes et les opinions.

C’est donc une sorte de combat qui définit ici la pensée. L’enjeu est de rechercher la justesse de ses propres pensées, rechercher la vérité en faisant attention à ce que l’on pense.

Le problème est de définir le verbe penser comme une véritable activité qui nous tient en éveil tout en comprenant la négativité de cette interrogation.

  1. Penser c’est se débarrasser de tout ce qui encombre notre esprit.– L’inquiétude philosophique revient à la reconnaissance de sa propre ignorance.– La liberté de penser a pour condition la responsabilité individuelle de chacun ( c’est à chacun de remettre en cause ses pensées ).– Le doute que la philosophie permet, est une manière de penser en luttant contre les préjugés et contre le confort des opinions
  1. Dire non c’est penser juste.
  • Dire non c’est insuffisant si on ne construit pas une pensée argumentée. Il faut une démonstration, une argumentation pour construire quelque chose à la place de ce qui a été nié.
  • Penser c’est rechercher la vérité, l’aspect positif de l’activité de penser et dans la recherche elle même. Dans la démarche scientifique ou philosophique qui consiste à donner du sens à la réalité, à expliquer le réel par un discours rationnel.
  • Penser c’est penser par soi même, c’est-à-dire faire l’usage de sa propre raison, nier tout ce qui vient des sens ou de l’imagination. Si dire non c’est bien penser, cela ne suffit pas à définir de faire penser comme activité spécifique de la recherche de la vérité.

 Deuxième essai

Question 1 :  A quelle question Alain répond-il dans le texte ? Quelle est l’argumentation de sa réponse ? (C’est toujours la même chose, l’idée générale et le plan).

Penser, c’est avoir une idée réfléchit et immédiate. Une image mais c’est aussi sentir, vouloir, désirer, bref c’est tout ce qui se passe dans notre esprit. Cependant dans ce texte, Alain donne une définition particulière du verbe penser : « c’est dire non ».

On à l’habitude de définir le verbe penser comme avoir des idées réfléchit mais penser est-ce consentir, donner son adhésion, croire, être d’accord avec les idées qui sont dans notre esprit ?

I/ La définition du verbe « penser »

1)             Le réveil de l’homme qui dit « non ».

2)             Non à quoi ?

3)             Contre toutes formes d’acquiescement.

II/ L’esclavage c’est la soumission aux idées.

1)             Consentir, c’est accepter d’être trompé.

2)             Accepter des idées sans les examiner.

3)             Croire c’est s’aliéner.

Question 2 : Expliquer « Penser ; c’est à elle même que la pensée dit non ; c’est par croire que les hommes sont esclaves »

Penser : Au sens courant on le confond souvent avec réfléchir. Avoir la connaissance, avoir des idées. Mais dans son texte, Alain donne un sens particulier à ce mot en l’opposant à opiner (dire oui) à croire ou à voir des certitudes. Penser signifie une action qui relève d’un combat.

C’est à elle même que la pensée dit non. « Ici l’auteur montre que la pensée n’est jamais une acceptation des idées, n’est jamais un contentement de soit, la véritable pensée est une pensée du refus, une vigilance qui nous conduis à toujours nous remettre en question, à ne jamais rien tenir pour acquis.

C’est par croire que les hommes sont esclaves, croire signifie donner son adhésion à une idée, sans prendre de recul sans critiquer nos propres certitudes.

Laisser un commentaire