Philosophie politique

200px-Supreme_Court2Droit, justice, État

Méthode :

La difficulté pour traiter de philosophie politique c’est l’actualité ; le philosophe est aussi un citoyen qui fait parti de la société et qui à ce titre ne se distingue pas des autres pour pouvoir la juger. Cependant, il y a un travail d’abstraction nécessaire pour penser les notions de justice, de droit. En effet, la justice ne se confond pas avec les actes justes, ni avec les hommes justes. Si comme l’affirme Aristote  » l’homme est un animal politique » (p 347), il doit tout inventer pour constituer cette société juste qui leur permettra de vivre ensemble. Il s’agit donc de s’interroger sur l’origine de la vie en communauté : Est-elle naturelle ou conventionnelle ? Que désirent les hommes, qui tiennent tant à leur liberté, et cependant s’imposent les contraintes de lois et d’institutions ?

Problématique :

Il s’agit de définir les règles de la vie en société et de montrer qu’elle n’ont un sens qu’à partir du moment où un groupe humain se constitue en dehors de la simple naturalité selon un intérêt plus au moins commun. En effet, même les théoriciens du droit naturel affirment que la communauté a pour origine un contrat et pour but une cohérence sociale. En ce sens, s’interroger sur la société, c’est questionner la notion de réciprocité et l’idée de justice qu’elle véhicule. La réflexion philosophique porte alors non pas sur la conformité aux droits positifs, aux faits, mais sur le fondement du droit. Naturel ou conventionnel, il a une origine dans la force, dans le sentiment, ou dans les lois instituées en systèmes (cf. Antigone de Sophocle, la loi du cœur /la loi de la cité).

Intérêt :

Pour la philosophie politique, il s’agit de penser la justice comme équité, égalité ou comme légalité. L’idée de droits naturels nous éclaire sur la raison et les passions de l’homme, sur la nature humaine. Rousseau montre de maniére concluante les contradictions du droit du plus fort. On ne peut pas fonder le droit sur la force. Les lois ne sont pas toujours justes, peut-on refuser d’y obéir? Il faut distinguer les lois et la justice. En ce qui concerne l’état, on retrouve l’idée d’un possible contrat malgré l’insociable sociabilité des hommes. Il y a enfin un intérêt pour la liberté , pour la morale, et pour le bonheur à s’interroger sur le droit.

Vocabulaire :

Echange, société, état, justice, lois, légalité, légitimité, droit, droit positif, droit naturel, règles, équité, égalité, contrat, inter subjectivité, respect et morale, peace and love, obéissance, contrainte, force, devoir, obligation morale, démocratie, tyrannie, monarchie, oligarchie, despotisme, totalitarisme, cosmopolitisme, propagande, soumission, en fait/ en droit, domination, origine , fondement,…

Références :

Aristote (texte 7 page 347) ; Schopenhauer (texte 9 p349), Hobbes (texte 10 p 349), Arendt (texte15 p 344), Kant (texte 16 p 365), Platon (texte 3 p 366), Rousseau (texte 6 p 366, texte 11 p 373)