Eco-égo : un joli petit jeu japonais

Ne cherchez pas la contrepèterie : il n’y en a pas ! Eco-ego est effectivement un joli petit jeu japonais, au graphisme soigné et très différent de ce que nous sommes le plus souvent habitués à voir : des graphismes minimalistes où choses et humains sont le plus souvent taillés à coup de serpe et présentent un aspect lisse comme un lavabo. Eco ego au contraire est poétique et très frais.
Le but du jeu est de sensibiliser aux gestes du quotidiens qui peuvent diminuer l’impact écologique de l’individu. Il ne s’agit cependant pas de vivre comme un mormon : l’espèce de musaraigne blanche qui nous sert d’avatar à l’écran peut regarder la télé, jouer à la play et se déplacer en voiture. Mais évidemment, on l’a compris, ce n’est pas terrible pour l’environnement. Le joueur doit donc gérer ses choix au mieux car s’il vit comme un sagouin (je peux en témoigner j’ai poussé le vice jusqu’à faire adopter le mode de vie américain à mon Petshop) non seulement c’est la cata écologique (la banquise fond à vue d’oeil, la rivière s’assèche et les mouches se mettent à tourner autour des déchets qu’on n’a évidemment pas eu le courage de mettre dans les différentes poubelles en vue du recyclage), mais les commandes disparaissent et il devient impossible de faire marche arrière. Notre petit tamagochi n’a plus qu’à tourner en rond devant sa télé en regardant un rocker diabolique martyriser une flying V de chez Gibson. Et puis, ce qui devait arriver arrive : l’arbre tutélaire qui nous sert d’appartement finit par perdre ses feuilles, puis s’effondre sur nos pauvres têtes ! Ne nous reste alors plus que nos yeux pour pleurer : ah si j’avais su !
Bon, on rigole comme ça, mais en fait c’est pas fait pour être drôle et c’est plutôt bien fait. A la fin du jeu un tableau récapitulatif, hélas en anglais (le Japonais est aussi disponible mais je pratique assez peu), permet de réfléchir aux choix faits dans les différents domaines (recyclage, transports, air conditionné etc.).
Au total, je pense que des élèves de sixième pourraient tirer profit de ce petit jeu, et pourquoi pas dans le cadre d’une activité bilangue en lien avec le professeur d’anglais ?
BII, développement durable, lutte contre l’ennui à l’école, interdisciplinarité et pratique des langues étrangères, tout ça dans la même séance, c’est quasiment miraculeux. On dit merci qui ?
Eco-Ego est disponible sur de très nombreux blogs. Le site d’origine est ici

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