1788 : la crise d’ancien régime

Titre du jeu 1788 : la crise d’Ancien Régime
Auteur Denis Sestier
Niveau de classe concerné 4ème
Description rapide du jeu Jeu de simulation sur la crise des années 1788-89 dans les villes. Les prix du blé sont fixés aléatoirement par un jet de dé et les joueurs doivent avec leurs revenus se procurer des cartes représentant la nourriture, le vêtement et le logement. 
Insertion dans le programme Au début de l’étude sur la révolution (retour sur la crise de la fin des années 1780). Le jeu permet d’aborder les notions de crise d’ancien régime, de hausse des prix, de chômage, de salariat et peut constituer une  première approche des catégories sociales urbaines à la fin du XVIIIème siècle.
Durée 1heure au moins. 1h30 est plus réaliste mais on peut raccourcir en fonction des objectifs poursuivis.
Mode d’organisation (individuel, par équipe…) et nombre maximum et minimum de joueurs Les élèves jouent individuellement. 
Il n’y a pas de nombre maximum de joueur (le jeu a été testé en classe entière). En revanche, il faut au minimum une quinzaine de joueurs pour que le jeu puisse fonctionner correctement.
Matériel des cartes « pain », « vêtement » et « logement »
de l’argent fictif (livres ou écus)
1 dé 6
une feuille de gestion par élève
Déroulement Au début du jeu les élèves tirent un rôle au sort :
– un ou deux très pauvres (mendiants, paysans fraîchement arrivés en ville…). 
– trois ou quatre petits métiers (porteurs d’eau, portefaix, décrotteurs…)
– sept ou huit compagnons
– deux ou trois maîtres-artisans
– deux ou trois logeurs
– Un boulanger (le meneur de jeu)Les deux catégories les plus pauvres reçoivent leur revenus du meneur de jeu. Ce revenu est à peine suffisant pour se procurer les cartes en temps normal.
Les compagnons sont payés par les maîtres artisans qui les ont embauchés.
Les maîtres-artisans vendent les cartes « vêtements » (qui symbolisent tous les produits courants de l’artisanat). Ils disposent d’un nombre de cartes vêtement proportionnel au nombre d’employés qu’ils ont embauchés.
Les logeurs louent les cartes « logements » et en tirent à chaque tour un revenu.
Le boulanger fournit les cartes « pain »Au début de chaque tour (approximativement un an), le dé est lancé pour déterminer le prix du blé. Celui-ci peut rester au niveau le plus bas, doubler, tripler ou quadrupler. Cela affecte bien sûr le prix des cartes « pain » qui subissent le même coefficient multiplicateur.
Ensuite les joueurs touchent leurs revenus et achètent les cartes qui leurs sont nécessaires. 
Lorsque le prix du blé augmente, les joueurs qui ne peuvent acheter les trois cartes doivent obligatoirement éliminer la carte « vêtement » – ce qui oblige les maîtres-artisans à licencier tout ou partie de leurs employés qu’ils ne peuvent plus payer – puis la carte « logement ».. Lorsqu’un joueur ne peut plus acheter de carte nourriture, il meurt de faim et est éliminé.
A la fin du tour, les élèves remplissent leur fiche de gestion qui servira de trace écrite (numéro du tour, revenu, prix du blé, cartes achetées)

NB. : Les chiffres donnés (répartitions des joueurs) sont indicatifs et doivent absolument être adaptés à l’effectif de la classe. De même, je ne donne pas d’indications concernant les revenus qui doivent être déterminés en fonction de la masse monétaire mise en circulation et du prix fixé pour les cartes. Un impératif cependant : faire en sorte que les joueurs les plus faibles (y compris les compagnons) ne puissent supporter financièrement les augmentations importantes du prix du blé, ni faire d’économies les années les plus fastes, sous peine de ne jamais atteindre l’objectif du jeu.

Commentaires C’est l’un de nos plus anciens jeux et à ce titre il n’est pas exempt de défauts. Néanmoins, et moyennant quelques adaptations, la crise d’ancien régime permet aux élèves de comprendre assez facilement comment une augmentation des prix du blé provoque en retour une diminution de la consommation de produits manufacturés et donc une augmentation du chômage dans les villes. Il peut constituer une introduction à l’étude de la révolution française même si les programmes actuels laissent peu de temps pour traiter la crise de la fin des années 1780.

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