En passant par… la Bourgogne!

L’an passé, nos élèves de 2nde option Histoire des Arts ont travaillé sur la notion de patrimoine. Ils ont ainsi réfléchi à ce qui « fait patrimoine », à la manière dont on le restaure et le valorise. Ici et ailleurs. Ils ont ainsi pu échanger avec Mésopotamia qui s’occupe du patrimoine irakien ; avec Ville d’Art et d’Histoire, qui, ici, à Saint-Étienne, s’attelle à la tâche difficile de mettre en avant les traces de la ville d’antan ; avec les élèves du lycée Pierre Coton de Néronde dont la spécialité est la restauration du patrimoine bâti.

Pour conclure ce projet, nous sommes partis trois jours en Bourgogne, à Vézelay, à Guédelon et à Auxerre… Retour sur ce voyage inter-établissement financé par le dispositif « Les Cordées de la réussite ».

Louise, Margot, Ninon et Pauline ont accepté de rendre compte de ces trois jours… Merci à elles ! Bonne lecture !

Premier jour de notre voyage. Après de longues heures de car, nous voilà arrivés à Vézelay, une ville fortifiée datant du Moyen Âge. Vézelay, rappelons-le, est une des quatre portes des chemins de Saint-Jacques et, à ce titre, accueille énormément de monde chaque année… et cela depuis des siècles !

A peine arrivés, nous sommes accueillis par des médiateurs de la Maison du Visiteur qui nous font découvrir le village, mais aussi (et surtout !) la Basilique Sainte Marie-Madeleine qui tire son nom d’une femme particulièrement honorée dans la religion catholique. Une femme connue pour avoir aidé Jésus sur son chemin de croix et pour avoir été la première à découvrir sa résurrection après la Passion…

A la Maison du Visiteur donc, nous commençons par descendre dans une pièce voutée située dans le sous-sol. La pièce était sombre… elle était parfaite pour parler des jeux de lumières qui opèrent dans la basilique représentée ici par une petite maquette en bois. Mais nous prenons pleinement conscience de ce « chemin de lumière » qui apparaît sur le sol et irradie les chapiteaux historiés lorsque nous visitons le monument quelques minutes plus tard.

A cette symbolique lumineuse s’ajoute celle des formes. Et dans cette basilique, la forme que nous percevons très vite est la spirale dont les interprétations sont multiples ; certains y voient une évocation de l’espace et des constellation, d’autres y voient une référence à la nature (coquille d’escargot)… cette spirale, nous avons pu la voir sur le vêtement du Christ qui se situait sur le tympan de l’entrée encadré des signes astrologiques et présidant au Jugement Dernier.

Puisque nous parlons de formes… Comme toute église occidentale, celle de Vézelay aurait dû reprendre la forme d’une croix latine avec sa nef et son transept. Mais en raison de la topographie et de la présence d’une abbaye, elle est amputée d’un bras !

Enfin, sous le sol, une crypte a été aménagée pour accueillir les reliques supposées de Marie-Madeleine…

En visitant cette abbatiale, nous sommes donc littéralement plongés dans l’univers des pèlerins qui, depuis le Moyen-Âge, partent de Vézelay pour Saint Jacques de Compostelle.

C’était très surprenant car rares sont les fois où j’ai pu voir des reliques.

D’après le texte de Margot G

Le jeudi 28 septembre, soit le deuxième jour de notre voyage d’étude en Bourgogne, nous avons eu l’occasion de visiter Guédelon.

Guédelon est un chantier-école situé à Treigny-Perreuse-Sainte-Colombe ; débuté en 1997, ce chantier a la particularité d’être réalisé uniquement avec des techniques médiévales. Il s’agit de comprendre et de réinvestir les savoir-faire de l’époque de Philippe-Auguste en recourant à l’archéologie expérimentale. Il devrait être terminé aux alentours de 2029.

Le site a été choisi pour sa capacité à fournir les ressources nécessaires au chantier : argile, eau, bois, etc. Comme au Moyen-Âge !

Ce chantier mobilise de nombreux artisans, dont les productions (outils, tuiles, etc) sont utilisées pour la création du château et du village qui l’entoure.

Une centaine de personnes travaillent à Guédelon avec, parmi eux, une cinquantaine d’ouvriers dont les métiers sont nombreux et, pour certains, peu connus (car ils datent du Moyen-Âge). On trouve notamment les métiers suivants : vanneur, menuisier, charpentier, tavaillonneur, tuilier, tailleur de pierres, herboriste, cordier, chartrier et tant d’autres. 

La principale qualité de ce chantier est qu’il est collaboratif. En effet, il est possible, pour des étudiants par exemple, de venir travailler à la construction du château, pendant une certaine période, et en compagnie de professionnels. Un de ses objectifs principaux est donc l’apprentissage, entraînant le partage de connaissances et la transmission des savoir-faire du Moyen-Âge, permettant que ceux-ci ne meurent pas avec le temps.

C’est grâce aux élèves du Lycée de Néronde que nous avons pu visiter ce lieu. Le lycée Pierre Coton de Néronde est un lycée professionnel formant ses élèves à la restauration du patrimoine bâti, à la maçonnerie… Nous avions travaillé avec eux l’année précédant ce voyage, alors que nous étions en classe de seconde option Histoire des Arts, dans le cadre d’un projet partenarial entre nos deux lycées. Ce projet étant axé sur le patrimoine et sa restauration, ce lycée était le partenaire parfait. Chaque année, les élèves nérondois de terminale se rendent, pendant deux semaines, à Guédelon pour y mettre en œuvre leurs techniques.

Leur professeur, M. Lachize, connaît très bien ce lieu et nous en fait une visite détaillée, avec l’enthousiasme et l’amour qu’il a pour Guédelon. Il nous a montré les différentes pièces du château : chambre du seigneur, cuisine, salle de tir…, et nous a décrit les différents matériaux, la pierre notamment, dont trois types sont prélevés dans la carrière : les boutisses, les moellons et les pierres de remplissage.

Dans la seconde partie de la journée, nous avons vu le moulin hydraulique de Guédelon et son prieuré (habituellement fermé au public, mais pas à nous ? ). Le moulin hydraulique s’inspire d’un modèle du XIIème siècle sont certaines des pièces ont été retrouvées à Thervay, dans le Jura, en 2007-2008. Il a donc été reconstruit à Guédelon. Il se marie parfaitement au projet et sa proximité avec le château est représentative du Moyen-Âge car, à cette époque, les moulins ne se situaient jamais loin du château, servant à l’économie du fief. L’eau qui l’alimente lors de son fonctionnement provient de l’étang de Guédelon. La farine qu’il produit sert à faire du pain.

Le prieuré, quant à lui, a été construit en 2012 avec les techniques des des moines bâtisseurs du Moyen-Âge. N’étant pas des professionnels de la maçonnerie, on remarque bien que la technique n’est pas du tout similaire à celle du château. Là encore, il s’agit de faire comme si… pour retrouver les gestes ! Pari réussi ! Car on s’y croirait ! Au Moyen-Âge !

Enfin, nous avons été amenés à interviewer différents artisans. Cet échange nous a permis de prendre conscience de l’ampleur de leur investissement et de leur passion mais aussi des difficultés qui les accompagnent.

Cette journée à Guédelon était hors du temps, tout y est pensé pour que les visiteurs et les ouvriers aient l’impression d’être au Moyen-Âge, ce qui est réussi !

Louise M.

Le dernier jour, nous sommes allés à Auxerre où nous avons été divisés en différents groupes. Certains ont fait une visite de la ville ancienne quand d’autres se sont concentrés sur l’abbaye Saint-Germain, aujourd’hui convertie en musée.

Commençons par la ville d’Auxerre ! C’est une ville à l’architecture assez ancienne ; la plupart des bâtiments en centre-ville sont à colombages (ou à pans de bois) et avec des devantures que l’on ne trouve plus beaucoup de nos jours. Ils témoignent de l’importance de la ville au Moyen-Âge et de l’importance à préserver/restaurer ce patrimoine historique.

Par la suite nous sommes allés visiter la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre. Nous avons d’abord admiré l’extérieur avec son imposante façade gothique ornée de sculptures avant de pénétrer à l’intérieur de l’édifice. Nous avons été subjugués par la beauté de l’architecture et la grandeur du lieu. Là encore les contrastes entre l’ombre et la lumière sont flagrants. Les grandes verrières aux couleurs éclatantes font forte impression. Ce fut une très belle visite malgré notre guide quelque peu . . . spéciale !

L’autre groupe visitait donc en parallèle l’abbaye Saint-Germain construite au XIIème siècle à l’emplacement d’une église plus ancienne datant du IXème siècle. Cette abbaye est consacrée à Saint-Germain dont les reliques ont longtemps été conservées dans la crypte que nous avons eu la chance de visiter.

Cette abbaye a donc été édifiée pour accueillir des moines dont nous avons pu reconstituer la vie quotidienne en parcourant les lieux, passant du cellier où ils stockaient la nourriture au réfectoire où ils se restauraient… en silence ! Car, oui, tous les moines faisaient vœu de silence ; ils ne parlaient qu’une heure par jour (dans la salle dite du chapitre) pour discuter de religion et de la vie communautaire au sein du monastère. Ils ont aussi fait vœu de pauvreté ; on conséquence, ils n’avaient que deux tenues pour l’année, une Bible et un crucifix. Ils étaient aussi tenus à l’isolement (vœu de clôture) et n’avaient donc pas le droit de sortir du monastère.

Mais reprenons notre parcours… Nous avons vu le scriptorium, la pièce où les moines, qui savaient lire et écrire, recopiaient les textes sacrés qu’ils enluminaient. C’était la seule pièce chauffée du monastère car il ne fallait pas que l’encre gèle et que les doigts s’engourdissent ! Rappelons ici que  les moines étaient des lettrés qui se chargeaient de l’instruction des nouvelles recrues données au monastères par des familles nobles ou bourgeoises (ce sont les oblats).

Les lieux ont connu de nombreuses transformations au cours des siècles. Après un temps d’apogée, le monastère connaît le déclin et est réformé par la communauté de Saint-Maur qui entend revenir à la rigueur originelle de la Règle. Dans les années 1970, lors de restaurations et de fouilles, on a ainsi pu retrouver d’anciennes colonnes romanes richement sculptées qui avaient été recouvertes au XVIIème siècle car jugées trop ostentatoires. Par la suite, cette abbaye a été transformée en hôpital pour soldats et civils pendant la Révolution, ce qui a permis d’éviter sa destruction mais au prix de lourdes amputations, dont celle d’une partie de la nef.

L’église abbatiale justement… nous la visitons à la fin du parcours. Les moines y passaient en moyenne six heures par jour. C’était le cœur de leur activité. De style gothique pour l’essentiel, elle a subi de nombreuses transformations comme en témoignent les vestiges archéologiques découverts sous la place, près du beffroi.

Ninon A. & Pauline B-V

Patrimoine(s) en partage- Partenariat Urfé / Coton

Le vendredi 24 février dernier, les élèves de 2nde Histoire des Arts recevaient au lycée leurs camarades du lycée professionnel Pierre Coton de Néronde… Juste retour des choses après l’accueil qui leur avait été réservé en novembre dernier… Retour sur un échange autour du patrimoine et de sa valorisation.

En Histoire des Arts, les élèves doivent mener un projet collectif partenarial donnant lieu à une valorisation, qu’elle qu’en soit sa forme.

Après avoir travaillé avec Agnès Mariller et Stéphane Montmailler ces dernières années, nous avons décidé de changer d’orientation et d’embrasser le patrimoine en nous associant à des partenaires variés. D’une part, Ville d’Art et d’Histoire et les Archives Municipales et Métropolitaines de Saint-Etienne, d’autre part, le lycée Pierre Coton de Néronde ; enfin l’association Mésopotamia Héritage.

Depuis la fin novembre, nous voilà donc embarqués dans l’aventure ! Les élèves ont arpenté Saint-Etienne avec Agnès Soubeyrand, notre cicérone locale ! Ils ont (re)découvert quelques sites et bâtiments emblématiques de la ville, parmi lesquels, l’Hôtel de Villeneuve, la Demeure Chamoncel, la Grand’Eglise, la Place du Peuple ou l’Hôtel de Ville. Ils ont pu analyser la manière dont ce patrimoine est valorisé en découvrant la Maison du Patrimoine et des Lettres et ont mieux appréhendé les vicissitudes de ce patrimoine lors d’une séance aux Archives…

Deuxième scansion : la journée à Néronde le 25 novembre ! Accueillis par nos partenaires, les élèves ont passé du temps dans les ateliers, appris à tailler l’ardoise, à faire des briques à l’ancienne, etc.  Ils ont découvert un univers avec ses protocoles, ses méthodes, sa rigueur et son vocabulaire spécifique. Avec les assistants d’architecte, ils ont dessiné et appris à manier les logiciels 2D/3D… Un aperçu de la formation dispensée à Néronde, le tout dans la bonne humeur !

Pour mettre tout cela en perspective, nous avons reçu, en décembre, nos amis et complices de Mésopotamia-Héritage qui sont venus nous parler des campagnes de restauration du patrimoine irakien ; des enjeux différents, des techniques différentes, une esthétique différente… Bref, la découverte de l’altérité… et de l’universalité en même temps ! Car ce patrimoine irakien nous parle et il est un peu nôtre !

Afin de « rendre la pareille » à nos amis nérondois, nous les avons reçus le 24 février pour une journée dense ! Au programme : déambulation urbaine sur les traces du patrimoine stéphanois, déambulation ponctuée par les médiations assurées par nos élèves… L’après-midi, ateliers au lycée animés pour partie par nos élèves : « Blind test » sur le patrimoine stéphanois ; présentation des activités de la section HIDA et du projet collectif ; présentation d’un cas d’école : la restauration d’une fresque irakienne par Mésopotamia ; visite de l’exposition itinérante conçue par Mésopotamia et présentée au CDI.

Le projet ne s’arrête cependant pas là : un livret de restitution/valorisation est en cours de réalisation et une exposition devrait pouvoir voir le jour et être présentée au CDI d’ici la fin de l’année…

Affaire à suivre donc ! Suivez-nous sur le site du lycée ou sur le blog de la section…

Un stage intensif à l’Ecole du Louvre

Angèle V., élève de terminale HIDA spé a eu la chance de pouvoir suivre le stage de l’Ecole du Louvre organisé fin février à Paris. On lui laisse la parole !

J’ai eu la chance, pendant une semaine, de pouvoir aller à Paris pour suivre des cours à l’École du Louvre ; j’ai aussi pu aller dans des musées et participer à plusieurs activités annexes.

Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que je suis partie grâce au programme Égalité des chances de la fondation Culture et diversité. Cette fondation organise des stages dans plusieurs grandes écoles dans différents domaines, qu’il s’agisse des arts (l’Ecole du Louvre !), l’architecture, la mode etc. Ces stages d’une semaine, très complets, permettent aux élèves qui n’habitent pas Paris, et en fonction de critères sociaux, de découvrir l’école dans laquelle ils veulent aller sans s’autocensurer.

La participation au stage suit un calendrier bien précis. D’abord, la fondation communique auprès des lycées, et plus particulièrement des professeurs en charge des enseignements artistiques. Au lycée, ce sont les professeurs d’Histoire des arts qui nous ont parlé de ce stage et qui nous ont également transmis le lien pour pouvoir remplir le formulaire demandé pour tenter de participer au stage. Après l’avoir rempli et renvoyé, on attend que le dossier soit examiné et, éventuellement, accepté (il y a beaucoup de demandes et le  nombre de places est limité). Après cela, c’est l’étape administrative qui commence : validation de l’inscription, organisation pratique…

Pour notre session (je pense que cela doit être pareil pour tous les stages), un groupe WhatsApp a été créé permettant à tous les participants de faire connaissance et de poursuivre les échanges à l’issue du stage. Pour ma part, je suis allée aux Portes ouvertes de l’Ecole, ce qui m’a permis de rencontrer certains des élèves avec qui j’allais faire le stage.

Les gens de cette session 2022-2023, étaient très sympas et le « feeling » est vraiment passé tout de suite, les sujets de discussion n’ont absolument pas manqué !

Le dimanche 20 février 2023, dans l’après-midi, j’ai pris le train qui allait m’emmener à Lyon Part-Dieu. Les billets nous avaient été envoyés bien avant le voyage pour que nous puissions bien repérer l’heure du départ, le train… Arrivée à Lyon, j’ai attendu mon train pour Paris. Je devais le prendre en même temps que deux filles du stage qui venaient, elles, d’Albertville. Quand elles sont arrivées à Lyon, nous nous sommes retrouvées dans la file pour accéder au train et nous avons déjà commencé à faire connaissance. Puis, comme nous étions séparées dans le train j’ai écouté un podcast (« Au cœur de l’Histoire » sur Madame de Maintenon… pour les curieuses et curieux que ça intéresse : https://youtu.be/0ec9H0La5GM).

A l’arrivée à Paris Gare de Lyon, nous avons rejoint la personne du stage qui devait nous emmener à l’auberge ; pour notre groupe, c’était Aurore, une jeune femme ayant fait des études de danse et qui s’est avérée très accueillante et sympathique. Puis nous avons pris le métro pour rejoindre le lieu où nous allions dormir pendant le reste de la semaine. Eh ! Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver aux MIJE dans le quartier du Marais ! Le QG de la section Histoire des Arts lorsqu’elle se rend « à la capitale » pour son superbe voyage annuel !

Nous nous retrouvons alors dans la salle commune avec les autres étudiants du stage avant de monter nous installer dans nos chambres. Toutes mes colocataires étaient très sympas ; le séjour débutait bien ! Puis nous avons rejoint le restaurant, près de la Tour Eiffel (yes !) pour dîner, ce qui fut l’occasion de faire plus ample connaissance mais comme nous étions 35, il était illusoire de penser qu’en une soirée j’allais connaître tout le monde ! A la sortie du restaurant, des jeux ont été organisés pour faire connaissance et mieux connaître les règles de vie durant le stage ; nos encadrantes avaient clairement une âme de mime !! Ainsi se terminait cette première journée… une belle introduction !

Après un réveil matinal et un petit-déjeuner à l’auberge, nous voilà partis en métrop pour l’Ecole… Tous les jours nous allions prendre la même ligne, de quoi bien la connaître et se sentir presque parisienne !

Arrivés à l’Ecole, nous avons été reçus par les « officiels » (la directrice de l’école, celle de la fondation, des représentants du gouvernement et des musées de France) pour une présentation de l’Ecole. Puis chacun notre tour, nous nous sommes présentés brièvement.

Après cela, nous sommes entrés dans le vif du sujet avec une première séance visant à présenter le concours d’entrée, les différents attendus et les épreuves, la scolarité dans l’Ecole… Il était temps de déjeuner ! Pour ma part, j’ai dégusté le superbe sandwich offert par l’Ecole dans le Jardin des Tuileries, avec vue sur le Musée d’Orsay !

Retour aux choses sérieuses avec un cours de méthodologie de la description d’œuvres avec deux dames qui étaient passionnées (et qui le faisaient ressentir !) et qui se sont vraiment mises à  notre place pour être le plus claires possible. Puis nous avons pu faire un exercice blanc de description des Epoux Arnolfini de Jan Van Eyck, histoire de nous mettre en jambe car il s’agit d’une épreuve du concours, de même que l’exercice de repérage auquel nous nous sommes aussi frottés avant de suivre un TDO (entendez Travail Dirigé devant les Œuvres) au Louvre.

Eugène Delacroix (1798-1863), La Liberté guidant le peuple, 1830, huile sur toile, 260 x 325 cm, Musée du Louvre, Paris

Nous étions en deux groupes ; dans le mien, nous avons pu voir La Liberté guidant le peuple et David vainqueur de Goliath (un diptyque tournant… qui ne l’est plus aujourd’hui pour des questions de conservation). La guide était très intéressante et elle nous a permis de participer à la description des œuvres, mais aussi de partager notre ressenti.

Nous sommes ensuite rentrés à pied à l’auberge pour voir Paris et la Seine de nuit avant de prendre un repos bien mérité !

Le mardi matin, après avoir eu une correction de nos exercices de repère dans l’espace et le temps, nous avons eu quelques autres exemples pour mieux comprendre les attendus de l’épreuve.

Après cela, nous avons enchaîné avec un premier cours intitulé « Les œuvres et leur contexte » ; en l’occurrence, il s’agissait d’une séquence sur l’Antiquité qui nous a permis d’avancer dans l’étude des œuvres constituant la liste proposée au concours.

Nous avons poursuivi cette journée, toujours avec le sourire, avec la correction de l’épreuve blanche de description. Nous avons été bien encouragés par les enseignantes !

Last but not least, une séance… français ! Eh ! oui, la langue est importante en art aussi ! La professeure venait d’un lycée voisin ; elle a écouté nos questions et a pris en compte nos besoins. Ce qui est sûr, c’est qu’un petit rafraîchissement ne fait jamais de mal !!

Il y eut une nuit, il y eut un matin… Troisième jour ! Nous reprenons nos cours « les œuvres et leur contexte », cette fois sur le Moyen-Âge puis sur la Renaissance et les Temps modernes. Après cela, il était temps de déjeuner… et de prendre l’air !!

Tout en mangeant nos sandwichs nous sommes allés vers la gare pour nous rendre chez notre cher Louis, je parle bien sûr de Louis XIV ! Car, oui, nous voilà partis à Versailles. C’est Hélène Charabini qui nous a fait la visite et qui nous a mis dans le bain en nous expliquant quelles auraient été les conditions de notre arrivée au château du temps du roi Soleil !

Même si j’étais déjà venue à Versailles avec la classe d’Histoire des Arts l’an passé, notre cicérone a quand même réussi à nous apprendre de nouvelles choses ultra intéressantes ! Versailles, on n’en fait jamais complètement le tour !

Dans le RER du retour, nous en profitons pour poser plein de questions à Hélène, sur Versailles et le roi Soleil. Il y en a eu sur ses amantes (le retour de Mme de Maintenon !), sur l’affaire des poisons, les enfants des rois… Et malgré la fatigue, personne ne s’est endormi et nous avons tous écouté ses anecdotes et ses histoires palpitantes et passionnantes. Même une petite fille qui ne devait avoir que dix ans était très intéressée par notre guide et lui a même posé des questions ! Cette dame était vraiment passionnante et on ne peut pas décrocher quand elle nous parle ! Cette superbe visite de Versailles m’a fait mieux comprendre et mieux apprécier cette œuvre d’art total.

Retour à l’auberge et après le repas nous avons eu une présentation des différents clubs de l’Ecole, de la junior entreprise et du BDE (bureau des élèves). Pour se détendre et s’amuser un peu, nous avons ensuite fait une soirée jeux entre nous

Nous sommes donc maintenant jeudi et il ne nous reste plus (malheureusement) que trois jours à passer ensemble. Nous avons donc commencé par de la méthode sur la composition d’histoire de l’art, puis mon groupe s’en va à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) pour pouvoir y admirer les œuvres et la salle ovale qui est très impressionnante, les autres étaient au Musée Guimet.

A notre retour à l’Ecole, après le traditionnel sandwich, nous avons fait un entraînement à la composition sur le thème « Art et Sacré ». C’était fort intéressant ! Nous avons compris que c’est en vue de cet exercice qu’il est nécessaire de bien maîtriser la liste des œuvres que l’Ecole propose tous les ans ! A bon entendeur ! Après cela, nous avons eu une présentation de la fondation Culture et Diversité, celle grâce à laquelle nous avons participé à ce stage. On nous a présenté les aides et les bourses que la fondation propose pour aider les étudiants à suivre des études supérieures.

Après cela, nous n’avons eu qu’à traverser le pont pour nous retrouver en visite libre au Musée d’Orsay, une ancienne gare transformée en musée. A titre personnel, j’ai profité de la liberté qui nous était offerte pour voir Le Déjeuner sur l’herbe de Manet, certains tableaux de Berthe Morisot, de Caillebotte, de Renoir, de Van Gogh, et bien d’autres,… .

Malgré la fatigue et quelques ampoules, j’ai choisi de rentrer à l’auberge à pied pour profiter (encore !) des bords de Seine et discuter (encore !) avec les élèves ! Ces discussions auront vraiment été intéressantes et auront été l’un des points forts de ce séjour… avec les soirées jeux !

Puis arrive déjà l’avant-dernier jour de notre séjour…
Nous allons avec le sourire à l’Ecole, pour les cours matinaux. Et en ce vendredi matin, nous travaillons encore les œuvres et leur contexte sur le XIXème et le XXème siècle. Ainsi, nous aurons un tour d’horizon complet !
Nous avons ensuite rempli nos petits estomacs pour pouvoir apprécier le reste de notre journée. Pour ce vendredi après-midi, nous avons eu la correction de la composition de l’histoire des arts que nous avions faite le jour précédent. Nous avons pu exprimer nos doutes et poser nos questions!
Puis, avec mon groupe, nous voilà partis au Musée Guimet qui rassemble la plupart des œuvres orientales de la collection privée de M. Guimet ainsi qu’une partie des collections du Musée du Louvre. La guide qui nous a accueillis a tenté l’Ecole du Louvre deux fois et a fini par l’avoir, ce qui montre qu’il faut parfois être patient et persévérant ! Quoi qu’il en soit, elle nous a proposé une superbe visite du musée et nous avons vu certaines œuvres de la liste proposée au concours. Business is business !

Puis nous sommes rentrés, nous avons mangé tôt… car nous étions attendus pour une croisière en « bateau mouche » ! Ainsi, nous avons pu voir différemment les monuments de Paris : le Louvre et le Musée d’Orsay, le Panthéon, la Zouave de l’Alma qui permet de mesurer le niveau de la Seine, la tour Eiffel, etc.

Vue des salles du Musée Guimet

Puis nous sommes rentrés à l’auberge en métro, très heureux de la soirée. Après un petit « Qui est-ce ? » sur les œuvres de la liste pour bien finir la soirée, nous avons commencé les valises. Car, oui, Paris, c’est (presque !) fini !

Je me lève en ce dernier jour de stage avec un petit pincement au cœur. Mais, je me ressaisis car le concours blanc n’attend pas ! L’épreuve terminée, nous prenons notre dernier repas tous ensemble. Puis arrive l’heure des premiers départs ; il est temps de se dire au 22 avril pour le concours.

Quelques heures plus tard, me voilà de retour à Châteaucreux où mes parents m’attendent, impatients que je leur raconte souvenirs et anecdotes, que je fasse part des connaissances acquises et de tout ce que m’a apporté ce stage, c’est à dire BEAUCOUP !!

Si vous, cher lecteur, vous avez l’occasion et la chance de pouvoir participer à ce stage, je n’aurais qu’un mot : « foncez »! Cela vous apportera beaucoup !

Un GRAND MERCI à la Fondation Culture et Diversité, à l’Ecole du Louvre et à ses super encadrantes qui ont renforcé ma motivation à travailler en vue du concours d’entrée à l’Ecole ! MERCI à tous les élèves du stage avec qui j’ai passé une superbe semaine à Paris ! Je suis heureuse d’avoir pu rencontrer des gens géniaux, des passionnés de culture comme moi !

Et merci à mes professeurs d’HIDA de m’avoir informée de l’existence du programme, et de m’avoir soutenue.

Merci aussi à mes copains de classe qui m’ont récupéré les cours pour le côté moins amusant du retour…

Pour aller plus loin :

Site de l’Ecole du Louvre : https://www.ecoledulouvre.fr/

Site de la Fondation Culture et diversité – programme Egalité des chances : https://youtu.be/9YFtISOCELU

Site de la fondation : https://www.fondationcultureetdiversite.org/fondation