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4- La manipulation de la réalité : la notion de sous-emploi

 

D’après les définitions statistiques, chaque individu peut rentrer dans l’une des trois catégories suivantes :

– chômeur s’il remplit les critères de la définition,

– actif occupé s’il travaille effectivement,

– inactif s’il ne travaille pas et ne remplit pas les critères de définition du chômage (exemple : les retraités, les enfants, les étudiants …).

La crise économique entamée dans les pays occidentaux à partir des années 1970 a contribué à créer de nouvelles situations rendant cette catégorisation parfois incertaine.

 

Plusieurs personnes sont classées dans la population inactive, alors même qu’elles souhaiteraient travailler :

les préretraités

les chômeurs découragés qui ne pointent plus, car il s sont en fin de droit

les chômeurs en stage de formation.

D’autres sont classées dans la PAO, alors qu’elles se considèrent comme chômeurs :

les temps partiels subis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 : Temps partiel choisi

 

2 : Temps partiel subi, emploi précaire

 

3 : Chômeurs découragés, chômeurs en stage de formation, étudiants préférant prolonger ses études, préretraités…

 

4 : les travailleurs clandestins et les employés « au noir » ne sont catégorisables dans aucun des trois groupes

D’où l’idée de J. Freyssinet de souligner le halo qui entoure la situation de chômage :

 

D’où une définition du sous-emploi large : sous-utilisation du facteur travail (dont le chômage)

Et une définition restreinte : sont en situation de sous-emploi toutes les personnes qui occupent un travail mais souhaitent travailler davantage.

 

5- Montée des emplois atypiques

Pendant les Trente Glorieuses, la norme du contrat de travail était le CDI à temps plein, ce qu’on appelle l’emploi typique.

 

Depuis une trentaine d’années, de nouvelles formes d’emploi sont apparues et se sont développées. On peut en distinguer plusieurs catégories :

 

Les emplois à durée déterminée (CDD, contrat à durée déterminée, opposés au CDI, contrat à durée indéterminée), c’est-à-dire ceux pour lesquels la durée d’emploi est fixée à l’avance (2 jours, 1 mois, par exemple). A l’issue de cette période, le travailleur n’est pas « licencié », il a simplement fini son contrat. Durée maximale de 18 mois, renouvelable 1 fois (sauf condition particulière).

Les emplois à temps partiel : l’embauche se fait sur une fraction seulement de la durée légale du travail (20 heures par semaine, par exemple). Il faut souligner que letemps partiel est parfois subi (c’est l’employeur qui impose au salarié ce temps de travail réduit, alors que le travailleur souhaiterait travailler davantage), parfois choisi(certains travailleurs ne souhaitent pas, pour des raisons personnelles, travailler à plein temps). Les statistiques font rarement le décompte alors que, du point de vue du travailleur comme de celui de l’employeur, ce n’est pas du tout la même chose.

Les emplois aidés : il s’agit des emplois qui, entrant dans le cadre d’une politique de l’emploi, bénéficient d’aides spécifiques de l’Etat. L’Etat peut prendre à sa charge les cotisations sociales, ou accorder un dégrèvement d’impôts à l’employeur, ou assurer la formation, ou accorder une subvention à l’embauche. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d’embauche et/ou de formation pour l’employeur. Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des « publics cibles », telles les personnes « en difficulté sur le marché du travail » ou les jeunes. On peut citer le CIE (Contrat Initiative Emploi) dans le secteur marchand, et le CAE (Contrat ‘Accompagnement dans l’Emploi) dans le secteur non marchand . Les emplois jeunes n’existent plus depuis 2002.

L’intérim : les emplois intérimaires sont des emplois à durée déterminée. La différence avec les CDD est que le contrat de travail n’est pas signé avec l’entreprise dans laquelle le salarié va travailler. Il est signé avec une entreprise de travail temporaire, prestataire de services qui vend (contrat commercial) un service en main d’œuvre aux entreprises qui le souhaitent. L’employeur du travailleur intérimaire n’est donc pas celui qui le fait effectivement travailler. Ex : Manpower, Adecco, Vedior…

 

Attention : on distingue l’emploi atypique (ou FPE) et l’emploi précaire.

Il y a 4 types d’emplois précaires : stage rémunéré, CDD, intérim, contrats aidés.

Il y a 5 types d’emplois atypiques : les 4 précaires + l’emploi à temps partiel.

Attention donc, un emploi à temps partiel n’est pas nécessairement précaire, il peut être un CDI ; en revanche, il peut signifier de la précarité matérielle pour la personne.

En 2006, 43% des chômeurs le sont à cause de la fin de leur contrat.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): actualité

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