Séries techno. Peut-on être sûr d'avoir raison?

20 juin 2009 0 Par caroline-sarroul

Problématique : avoir raison, c’est être dans le vrai ( vérité absolue) ou être dans quelque chose de plus vrai, de plus vraisemblable  que l’autre, avoir moins tort ( vérité relative) et l’idée d’être sûr ; c’est l’idée que notre jugement nous apparaît comme étant suffisamment solide pour que nous en soyons convaincus subjectivement et objectivement. Cela invite donc à penser les critères de vérité sur lesquels nous nous appuyons pour avoir ce sentiment de conviction et de vérité.

On peut aussi utiliser les deux aspects de « peut-on » est-il possible et est-ce légitime pour construire les I et II.

Plan possible :

I.              Oui, il semble tout à fait possible d’être sûr d’avoir raison

          A.  parce qu’on sait des choses que ce savoir soit innée ou acquis : on se prononce alors sur des questions qui sont comme on dit de notre domaine, nous concerne directement ( je sais qui je suis, ce que je veux ou ne veux pas)

          B. ce savoir donne le sentiment d’avoir raison : des preuves, des démonstrations, des évidences, le témoignage de ceux qui savent ( argument d’autorité),

 

II.             Mais ce sentiment de conviction peut ne pas être légitime et donc on ne  peut être sûr d’avoir raison dans le sens d’être dans le vrai ( absolu)

          C. il peut y avoir de fausses évidences et une ignorance ignorée ( on ne sait pas qu’on est au fond de la caverne)

          D. en ce qui concernent les jugements de vérité,  les critères de vérité les plus solides sont la correspondance et la cohérence, or la cohérence  ne permet d’établir qu’une vérité formelle et conditionnelle ET le critère de la correspondance peut être aussi discutable : à quoi correspond au juste une théorie par définition générale, universelle alors que chaque fait est particulier et qu’on est jamais sûr que la théorie corresponde parfaitement à la réalité ( Einstein, Platon, Hume, Popper). En ce qui concerne l’expérience, comme pouvoir tirer pas induction des lois générales de situations particulières vécues.

          B. en ce qui concerne les  jugements de valeurs, difficile d’être certain d’avoir raison : le seul étalon étant la raison qu’il est difficile d’entendre, car il est difficile de se défaire de ses intérêts ( constat qui amène John Rawls à une justice procédurale, et à celle du voile d’ignorance)

          A. l’absence de doute n’est pas une garantit de vérité : on confond parfois vérité et illusion qui ne repose que sur la force de nos désirs, de nos habitudes, de nos intérêts.

III.            Non seulement, on ne peut jamais être sûr d’avoir raison, mais le sentiment d’avoir peut même être un obstacle à la découverte de la vérité, c’est ce que souligne :

          A. Bachelard avec l’idée de « catharsis intellectuelle et affective » qui doit préluder toute recherche de la vérité, où il faut précisément se débarrasser de tout ce qu’on croit savoir

          B. Alain pour qui « penser n’est pas croire », il ne faut jamais penser avoir raison ni avant, ni pendant, ni  après. La science doit rester ouverte à la critique

          C. recherche de la vérité, de l’absolu, une quête sans fin qui nous condamne à ne jamais nous contenter de ce qu’on pense être vrai.