Être différent des autres est-ce être soi-même?

13 novembre 2010 1 Par Caroline Sarroul

 

Être différent des autres est-ce être soi-même
Rapport d’altérité entre des choses qui ont des éléments identiques permettant de les comparer. Être différent , c’est être autre ? même, c’est avoir une (ou des caractéristiques) que l’autre n’a pas et qui m’en distingue, qui font que je suis moi.

Être différent peut être un fait ou une attitude, une posture ( affirmer sa différence)

1. A ? B ( A est cause nécessaire et suffisante de B, ou l’ effet nécessaire de B )

2. A = B

– être soi ( posséder le je dans sa représentation)

être soi, au plus haut point soi d’où idée d’un ACCORD entre soi et soi 1. externe: apparaître, exister tel que l’on est: notre existence est en accord avec notre essence: on incarne au dehors ce que l’on est au dedans

2. interne: on a le sentiment d’être en accord avec soi: on se connaît, on s’est trouvé, on s’accepte, on a le sentiment d’être ce qu’on voulait, devait être

  Pour III, si A n’implique pas B , qu’est-ce qui est cause de B? si A? B, est-ce que B=A? Qu’est-ce que B? Le sujet présuppose qu’on peut être soi-même, comme ne pas être soi-même

 

Damien Hirst, Daniel Oliver et Christopher Oliver (détail), 2009,peinture du commerce au fini lustré (mur), chaises et jumeaux, dimensions variables. Vue de l’installation,Tate Modern, Londres, 2009-2010. © Damien Hirst, avec l’autorisation de Science Ltd., Londres.Photo : © Tate Photography

 

PLAN POSSIBLE :

I. Être différent des autres, c’est ce qui permet d’être soi, pour eux, puis pour nous quand on prend conscience de leur existence séparée ( construction de soi par distinction) même si sans eux, on se sait être ( Descartes et le solipsisme du Cogito). Si je sais que je suis moi, c’est parce que je sais que je ne suis pas toi, pas eux, en même temps que je ramène à moi mes états de conscience et mes actes, je peux avoir besoin d’affirmer cette différence ( opposition) en fuyant tout mimétisme, synonyme de perte de soi. Mais être soi, est-ce véritablement être soi-même et cette volonté de se différencier au dehors ne trahit-elle pas une fragilité intérieure ?

II. Être soi-même, c’est être en accord interne , or la différence perceptible peut être un masque, une bouée de sauvetage ( je ne sais pas que je suis, mais je sais ce que je ne suis pas, toi!). Être différent ne suffit pas pour être soi-même: il faut aussi se connaître ( les limites de la connaissance de soi) et s’accepter ( mauvaise foi, désir d’être reconnu). Dans cette démarche, on peut d’ailleurs se rendre compte que l’on n’est pas si différent de l’autre et que l’autre est un sens en nous ( hérédité, héritage, surmoi…). Mais cela n’empêche pas d’être soi-même car on reste un et unique et le même. Mais peut-on véritablement être soi-même?

III. Si on ne peut pas ne pas être soi, on peut ne pas être soi-même, si pour cela il faut coïncider pleinement avec soi, or nous sommes en perpétuelle construction, en projet (Sartre). Mais s’il ne suffit pas d’être différent des autres pour être soi-même, devenir soi-même, c’est affirmer sa différence