Pour y voir un peu plus clair sur ce qu’est voir

22 mars 2017 0 Par Caroline Sarroul
Empirisme Rationalisme/ intellectualisme

( Descartes, Alain)

Phénoménologie

( Merleau-ponty)

Morceau de cire Une odeur particulière, une couleur particulière, une forme particulière , un son particulier qui change si on l’approche du feu , en passant de l’état solide à l’état liquide « quelque chose d’étendu, de flexible et de muable » = une matière plastique

( sans grandeur ni forme déterminée, sans qualité )

Une odeur, une couleur, un son qui sont liés (« Cézanne disait qu’on voit le velouté, la dureté, la mollesse, et même l’odeur des objets. ») et travers lesquels se montre sa plasticité et qui me touche, un certain rapport à elle
Objet « collection de sensations » hétérogènes et diverses Le résultat d’une « inspection de l’esprit » Le résultat d’un vécu avec le corps conscient (chair) entier
Connaissance L’expérience nous renseigne sur ce que sont les choses, sur leurs qualités premières ; la répétition,   l’habitude, la mémoire nous permettent de parvenir à une connaissance générale (lien, conjonction coutumière..). On additionne les données séparées de chacun de nos sens et de nos expréiences. L’expérience ne nous donne que les qualités secondes des choses ( qui sont variables et changeantes) , seul l’esprit permet en mettant en forme ces données ( « divers sensible ») en remontant à leur cause, en inspectant permet de connaître leur qualités premières, immuables, essentielles (?accidentelles) de les connaître

Les sens ne nous apprennent rien :

« Qu’est-ce donc que l’on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j’y ai remarqué par l’entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l’odorat, ou la vue, ou l’attouchement, ou l’ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure. »

 

Le rapport sensible nous donne les qualités secondes des choses qui sont leur qualités premières, que l’esprit ne peut pas nous apprendre ( qualia, ce que ça fait de sentir la cire) et qui ne se réduit pas à des données sensibles ( vécu)

 

« Ma perception n’est donc pas une somme de données visuelles, tactiles, auditives, je perçois d’une manière indivise avec mon être total, je saisis une structure unique de la chose, une unique manière d’exister qui parle à la fois à tous mes sens. »

VOIR : recevoir une impression physique, avoir une sensation d’où une prise de connaissance sensible, intuitive, immédiate du monde

 

PERCEVOIR : réunir des sensations et de produire des images mentales correspondantes (acte de la pensée) PERCEVOIR : ce n’est pas saisir (capere) à travers (per) les sens, encore moins par l’esprit, c’est être traversé par l’objet, sa force, sa présence. C’est être autant touché que touchant. faire l’expérience corporelle des choses.
Rapport sujet/objet Harmonie entre le sujet et l’objet : accord entre sentant et senti  = ressemblance

 

Apparence = apparaître, manifestation de l’essence

 

Sujet et objet en contact, avec le monde

Dissemblance entre le sujet et l’objet : il n’y a pas de ressemblance entre la stimulation des sens et l’image que je m’en fais dans mon esprit

 

Apparence ? essence

 

Sujet et objet séparés , « pur esprit à part des choses » face au monde et au-dessus du monde

Connivence entre l’objet et le sujet

« la sensation est à la lettre une communion »

 

 

Impossibilité de séparer les choses et leur manière d’apparaître = pas d’un côté les apparence et l’essence mais « essence charnelle »

 

 

Sujet et objet dans une « proximité vertigineuse », sujet aussi objet du monde , dans le monde

Je vois la cire par mes yeux

qui captent, reçoivent des donnés du monde

« la vraie cire ne se voit pas par les yeux. on ne peut que la concevoir par l’intelligence » Je la vis dans ma chair (corps sensible et sentant habité par la conscience)