Mai 20 2015

Exposition dans le hall du collège

Cette nouvelle année 2015 est placée sous le signe de l’art au collège George Sand.

Nous avons le plaisir d’accueillir huit oeuvres originales, des photographies et des estampes de la collection du musée des Abattoirs en partenariat avec le Frac Midi-Pyrénées. Le thème choisi est le voyage. Les élèves préparent en cours d’arts plastiques des productions et une oeuvre musicale qui seront présentées lors d’un vernissage le 8 juin.

Les photographies et les estampes dans la rotonde du collège :

FOTCF9B

 

Cette exposition inspire nos élèves artistes qui nous dévoilent ici leurs talents :

 

Exemple de travail d'élève sur les volumes ou comment monter le plus haut possible avec une feuille et une paire de ciseaux !

Exemple de travail d’élève sur les volumes ou comment monter le plus haut possible avec une feuille et une paire de ciseaux !


Mai 20 2015

Exposition de nos artistes de l’atelier B.D.

Le lundi 30 mars 2015, les élèves de l’atelier B.D. accompagné de Rimka ont exposé leurs travaux au foyer Etienne Billières. Ils ont aussi rencontré le dessinateur professionnel Simon Leturgie qui a travaillé sur la série Gastoon, le neveu du célèbre Gaston. Si vous voulez suivre son actualité, rendez vous sur son site officiel : http://eigrutel.free.fr/

simon leturgie 1

Il leur a indiqué ses petits trucs et astuces pour dessiner. Les élèves ont bien écouté ses précieux conseils…

leturgie 2

Les élèves ont pu admirer l’artiste au travail :

leturgie dessine Ils ont ensuite immortalisé ce moment.

élèves club BD

Les élèves de l’atelier B.D. qui s’entraînent tous les jeudis.


Mai 20 2015

Bravo aux meilleurs écrivains de contes en 6ème !

Les élèves de 5ème et plusieurs adultes du collège ont voté pour les cinq meilleurs contes écrits par des élèves de 6ème. Les gagnants sont Myriam en 6èB qui a écrit Clara, la petite orpheline, Shaïma de 6èB qui a inventé Euréka la bague magique et Siheme en 6èB qui a créé Une sacrée princesse. Je vous propose de les découvrir à votre tour.

Bonne lecture !

 

Clara la petite orpheline

Il était une fois une jeune fille qui devint orpheline de mère et de père  quand elle était encore toute petite. Elle s’appelait Clara. Depuis la mort de ses parents, elle vivait dans un orphelinat éloigné de tout et où les enfants se sentaient  vraiment malheureux.

Un jour, une vieille femme qui cousait toute la journée pour vendre des habits trouva Clara à côté de son atelier. Elle lui dit :

– Qu’est-ce que tu fais là toute seule dans ce froid ? Allez viens, entre au chaud, tu seras mieux avec moi à l’intérieur.

– Je suis toute seule car je me suis échappée de mon orphelinat, expliqua la jeune fille.

– Pourquoi ? demanda la vieille dame. Tu es donc orpheline ?

– Oui, ma tante m’a dit que ma mère et mon père étaient morts quand j’étais petite, poursuivit Clara. Et ma tante m’a déposée à l’orphelinat parce qu’elle ne voulait pas s’occuper de moi.

– Ma pauvre ! Quelle histoire !

– Et Caroline, la gouvernante de l’orphelinat, frappe tout le monde quand on refuse de faire les tâches ménagères.

– Ah ! Mais c’est horrible ! s’écria la couturière.

– Vous comprenez pourquoi j’ai fui cet endroit affreux. Puis-je rester avec vous ? demanda Clara d’une voix suppliante. Je ne peux pas retourner là-bas.

– Tu vas rester avec moi quelques jours pour te reposer un peu. Et puis je t’apprendrais la couture, proposa la vieille dame.

– Chouette !Merci beaucoup, Madame ! s’exclama Clara toute contente.

Clara ne passa pas simplement quelques jours chez cette couturière. Elle y resta des mois. Elle était très heureuse car la vieille dame se montrait toujours douce et gentille envers elle. C’était une personne généreuse et serviable et Clara aimait vraiment être auprès d’elle.

Un jour, elle alla chercher du fil doré pour coudre une robe et, au milieu des boîtes contenant les bobines, elle tomba sur des bottes magiques qu’elle n’avait jamais vues auparavant. Elles étaient magnifiques ! Clara les enfila. Elles lui allaient parfaitement bien. Elle décida de les garder. Mais soudain les bottes la transportèrent dans les airs, ses pieds ne touchaient plus le sol. Puis elles la reposèrent tout doucement par terre. Clara ne comprenait pas ce qu’il lui était arrivé. Cela était un moment magique pour elle !

La vieille dame arriva et Clara lui raconta tout. La couturière écouta sans dire un mot. Quand Clara eut fini, sa vieille amie lui dit que ces chaussures avaient un esprit magique et qu’elle devait les garder très précieusement. La nuit tomba,  les deux femmes allèrent se coucher. Clara mit longtemps à s’endormir. Dans son sommeil, une petite voix lui dit que ces bottes exauceraient tous ses souhaits et ses vœux.

Le lendemain matin, Clara repensa à son rêve et se dit : « J’aimerais bien que la gouvernante de l’orphelinat disparaisse et je souhaiterais par-dessus tout que mes parents reviennent vivre avec moi pour toujours ».

Comme elle avait besoin de fil doré, elle partit en acheter. Mais soudain, au beau milieu de la rue, elle vit Caroline, la gouvernante de l’orphelinat, en train de traverser la route. Elle se cacha vite car elle avait très peur. Mais au moment où Caroline arrivait de l’autre côté, elle disparut !

– Ça alors ! s’exclama Clara. Mais alors mes bottes réalisent donc mes souhaits ! C’est incroyable !

Elle fit vite un deuxième vœu : elle demanda à ses bottes que toutes ses amies soient libérées et qu’elles quittent pour toujours l’orphelinat.

Un instant plus tard, Clara entendit des grands cris dans son dos. Elle se retourna et vit arriver toutes ses anciennes camarades de l’orphelinat. En la voyant, elles poussèrent un cri de guerre pour exprimer leur joie. Elles étaient si contentes de retrouver Clara et d’être enfin libres ! Elles se mirent à danser dans la rue.

A présent, Clara était sûre que les bottes avaient bien exaucé ses vœux et elle en était ravie. Alors la jeune fille fit un troisième vœu : celui de retrouver ses parents. C’était son vœu le plus cher depuis toujours.

Mais là, rien ne se passa. Clara regarda à droite, à gauche, personne ne semblait vouloir lui parler. Elle attendit un petit moment, en vain. Son voeu avait échoué. Elle se sentit très triste. Autour d’elle, les autres filles continuaient à danser. Pour oublier son chagrin, Clara les appela :

– Les amies, venez avec moi, je voudrais vous présenter la dame chez qui je vis. C’est une femme si gentille !

Ses amies la suivirent. Quand Clara entra dans l’atelier, la couturière discutait avec des gens. Elle fit signe à Clara de venir. La jeune fille s’approcha.

– Clara, voilà tes parents, dit la couturière en montrant le couple avec qui elle parlait.

– Vous êtes mes parents ? s’exclama Clara.

– Oui ! cela fait si longemps que l’on te cherche !

– J’étais chez cette gentille dame car je me suis enfuie de l’orphelinat. Je vous retrouve enfin, c’est merveilleux !

Clara remercia la vieille couturière de l’avoir gardée auprès d’elle et de l’avoir aidée. Elle partit ensuite avec ses parents. Une fois installée dans sa nouvelle maison, elle décida de mettre ses bottes dans une boîte et de ne les utiliser qu’en cas d’urgence, ou bien de les apporter au musée de l’histoire de la Magie.

Quant à ses amies, elles trouvèrent toutes de nouveaux parents, gentils et bienveillants. Ils vécurent tous heureux.

 

Euréka et la bague magique

Il était une fois une petite fille de neuf ans (et bientôt de dix) très intelligente pour son âge. On lui avait donné pour surnom « Euréka » car elle avait toujours réponse à tout. Elle était fière de porter ce surnom et tout le monde venait lui poser des questions. Elle aimait beaucoup les animaux et elle adorait les énigmes. Elle vivait dans un petit pays lointain, seule avec sa tante, car sa mère était morte dans un accident de calèche quand elle était bébé, et elle n’avait jamais connu son père. Son vœu le plus cher était de retrouver un objet qui avait appartenu à sa mère, pour avoir l’impression que sa mère était toujours avec elle.

Un jour, elle  fit un rêve un peu étrange et se réveilla brutalement. Elle se rendit compte qu’il y avait une bague à son doigt. Elle l’observa très attentivement en se demandant d’où elle venait. Puis elle s’habilla et dit à sa tante : « Je sors, je reviendrai un peu tard ». Quand elle fut dehors, elle se posa beaucoup de questions au sujet de la bague : comment avait-elle atterri à son doigt ? Pourquoi elle justement? Qui pouvait lui envoyer ce bijou ? Il fallait qu’elle comprenne comment et pourquoi cette bague était là.

Elle se rendit chez un bijoutier pour avoir quelques informations. Il lui dit que la bague était en or. C’était un bijou très ancien qui valait beaucoup d’argent.

– Et oui, mademoiselle, c’est de l’or le plus fin. Alors faites très attention dans la rue, on pourrait vous la prendre, ajouta-t-il en la laissant partir.

– Oui, je ferai très attention ne vous inquiétez pas pour moi. Merci et à bientôt.

Eréka sortit et reprit le chemin d la maison. « Qu’est-ce qu’il faut que je fasse avec cette bague ? Bon, pas de décision maintenant ! Là, il faut que je rentre à la maison et que j’aille vite me coucher » se dit Euréka.

Elle ne tarda pas à arriver chez elle. Il y avait de la lumière dans la cuisine. Sa tante devait être là. Elle ouvrit vite la porte et entra à l’intérieur.

– Tu rentres un peu tard, tu ne crois pas, jeune fille ? lui demanda sa tante.

– C’est parce que ce matin, en me réveillant, j’ai trouvé cette bague à mon doigt. Figure-toi qu’elle est en or et qu’elle vaut très cher.

– Montre-moi donc ça, reprit la tante en lui attrapant la main. Comment en es-tu aussi sûre ?

– Je suis allée chez un bijoutier tout à l’heure et c’est lui qui me l’a dit, expliqua Euréka.

– Mais il a raison, c’est bien de l’or ! s’exclama sa tante. Nous allons devenir riches !

– Non, pas question de la vendre ! Cette bague est à moi !, s’écria Euréka avec une certaine inquiétude.

– Mais voyons, ne sois pas bête, reprit la tante d’une voix sèche.

– Je suis certaine que c’est ma mère qui me l’a donnée.

– Ce n’est pas vrai, tu dis n’importe quoi, enfin ! Réfléchis, ta mère est morte ! lança la tante très en colère.

– Mais j’en suis sûre, je le sais !

– Donne-moi cette bague ou tu sors de chez moi ! cria alors sa tante.

– Mais enfin, ma tante, tu ne peux pas me chasser ainsi, juste pour de  l’or ! la supplia Euréka en se mettant à pleurer. Je ne pensais pas que tu serais comme ça.

– Tu ne comprends  donc rien. Sors de chez  moi !, vociféra  sa tante en la poussant dehors.

– Alors je m’en vais chez mon ami Paul le fermier, dit Euréka tristement.

Elle se rendit chez  son ami qui habitait dans le village voisin, le temps d’oublier ce que lui avait dit sa tante. En arrivant devant sa porte, elle fit tourner la bague autour de son doigt, sans s’en rendre compte. Une petite lueur rose se mit alors à briller au-dessus de son doigt. Euréka trouva ça très étrange. La lumière disparut et la petite fille frappa à la porte. Paul ouvrit et il l’accueillit avec beaucoup de gentillesse. Il comprit vite que la situation était difficile pour elle.

Le lendemain, son ami Paul l’appela et lui dit :

– Euréka, viens, je dois te présenter mon fils.

– Tu as un fils ? Comment s’appelle t-il ? demanda Euréka.

– Il s’appelle Jack, répondit le fermier. Il est dans l’étable. Allons le voir.

Ils sortirent de la maison et traversèrent la cour de la ferme. Tout en marchant, Euréka fit tourner sa bague autour de son doigt. La lumière rose apparut à nouveau puis disparut.

Paul présenta Euréka à Jack. Au premier regard entre Jack et Euréka, elle  sentit qu’il l’aimait. « Est-ce que tout ça vient de cette bague ? » se demandait-elle.

Les années passèrent. Euréka et sa tante étaient toujours fâchées.

Un beau jour, Jack demanda à Euréka de l’épouser. Toute émue, la jeune fille répondit :

– Oui, je le veux.

Ce jour-là, la tante d’Euréka alla chez Paul et demanda à voir sa nièce. Euréka  sortit de la maison pour aller la retrouver dans le jardin. En marchant, elle fit tourner sa bague et la petite lumière rose apparut. « Petite lumière, fais que ma tante ne soit plus si cupide… » chuchota-t-elle.

En la voyant, sa tante sourit et lui dit :

– Pardonne-moi mon enfant, je ne sais pas ce qui m’a pris de te dire tout cela. Après tout, c’était ton  avis, et c’était ta bague…

Euréka accepta les excuses de sa tante et comme elle était joyeuse, elle l’invita à son mariage.

Le lendemain, le mariage fut célébrée et ce fut un moment magique et inoubliable.

Chaque soir, Euréka pensait à sa mère grâce à cette merveilleuse bague qui faisait son bonheur. Elle était heureuse avec son mari Jack et elle avait eu un enfant aussi merveilleux qu’elle…

Voilà la vraie histoire  d’Euréka…

 

Une sacrée Princesse !

Il était une fois une princesse nommait Marwa qui détestait les robes de princesse. Elle portait les mêmes vêtements que son frère, parce que, disait-elle, “c’était bien plus pratique”. Leur père était un roi très intelligent et il aimait ses enfants plus que tout au monde. Il leur avait donné une éducation très complète : la princesse et le prince savaient aussi bien monter à cheval, manier l’épée, que lire, compter, organiser un repas, coudre et faire de splendides bouquets… Ils étaient inséparables et avaient décidé de régner ensemble sur le royaume, plus tard, lorsque leur père serait trop âgé pour assumer cette tâche.

Un jour, le prince voulut partir seul en quête d’un mystérieux Oiseau d’or qu’il voulait offrir à sa soeur pour son anniversaire. Tout le monde ne parlait plus que de ce merveilleux volatile, dont le chant était, disait-on, si beau qu’il rendait heureux. Le roi et la princesse Marwa tentèrent de l’en dissuader, car tous deux étaient pris d’un mauvais pressentiment. Mais rien n’y fit et le prince partit.

Des jours puis des semaines passèrent sans aucune nouvelle du prince. Folle d’inquiétude, la princesse Marwa décida de tout mettre en oeuvre pour le retrouver[1]. Un matin, à l’aube, elle prit son armure, l’enfila, saisit son épée et demanda au gardien de chevaux de sortir Violette, sa jument attitrée. Une fois Violette préparée, la princesse alla prévenir le Roi qu’elle partait.

– Père, je suis prête !

-Tu t’en vas déjà ? As-tu pris de quoi manger ? Ne voudrais-tu pas qu’un garde t’accompagne ?

– Oui, je vais prendre quelques vivres. Camille est en train de préparer mon panier et pour le garde, merci, je n’en ai pas besoin car tu sais que je ne crains rien ni personne… Je ramènerai mon frère toute seule, ne t’inquiète pas !

Le Roi était très fier de voir sa fille aussi brave. Il en avait les larmes aux yeux. La Reine et lui accompagnèrent leur fille jusqu’aux portes du château.

La princesse Marwa se mit en route. Violette avançait d’un bon pas. Elle chemina ainsi toute la journée, sans presque s’arrêter. Le soleil était en train de se coucher quand elle arriva dans un royaume où normalement son frère devait se trouver. Mais les habitants la chassèrent avec des fourches et des manches de balai. Elle continua son chemin et décida de se réfugier dans une forêt de palmiers toute proche du village, afin d’y passer la nuit.

Elle prépara un feu de camp et mit une feuille de palmier par terre puis se coucha dessus.

Soudain, elle entendit des bruits. “C’est sûrement des animaux”, pensa-t-elle. Elle se rendormit et entendit à nouveau quelque chose à côté d’elle, juste dans les buissons près desquels elle s’était endormie. Elle saisit son armure, prit son épée et son bouclier. Ensuite l’héroïne essaya de comprendre ce qu’était cette « chose ». Elle souleva délicatement les feuilles du premier buisson et découvrit une lionne et son lionceau qui paraissaient mourir de faim. Bizarrement, Marwa n’eut pas du tout peur. La lionne la regarda un long instant puis elle fit comme un sourire en étirant ses babines. Elle sortit du buisson et vint se coucher devant Marwa. Son petit la rejoignit. Mais la lionne se releva, retourna à l’intérieur du buisson et en ressortit avec un collier entre les dents. Elle revint vers la princesse et le lui offrit. Pour la remercier, Marwa alla chercher son panier contenant les vivres. Elle déposa un peu de nourriture devant eux.  La lionne et son petit avaient tellement faim qu’ils dévorèrent en un rien de temps tout ce qu’elle leur offrait. Une fois le panier vide, la lionne regarda Marwa et ouvrit la bouche :

– Merci. Grâce à toi, mon lionceau et moi nous n’avons plus faim et nous t’en sommes très reconnaissants.

Marwa s’écria :

– Mais tu parles ?!

– Oui… Et toi, tu me comprends grâce au collier.

La princesse l’interrompit :

– Grace à ce collier? Mais c’est magnifique ! On se croirait dans un conte, dis-moi !

– Oui, c’est vrai… Mais dis-moi, comment se fait-il que tu dormes ici dans cette grande et sombre forêt ?

– Je cherche mon frère, expliqua la princesse. Il est parti à la recherche de l’Oiseau d’or et il n’est pas revenu…

– Ton frère, il était en armure, sur un cheval noir triomphant? questionna la lionne.

– Oui, c’est exact! s’exclama Marwa. Mais comment le sais-tu ?

– Je l’ai vu ! répondit la lionne avec une certaine fierté.

– Sais-tu où il est à présent ? demanda Marwa le coeur battant.

– Non, malheureusement, répliqua la lionne. Mais l’aigle royal l’a vu, non loin du royaume, prés de la mer.

– Merci beaucoup, déclara Marwa en se levant. Sans toi, je ne sais guère comment j’aurais fait…

La princesse prit ses affaires et remonta à cheval. Elle se remit en route quand tout à coup, elle entendit des tremblements. La lionne se mit crier :

– Princesse, attention ! C’est l’Ogre ! A l’aide !

Marwa fit demi-tour aussi vite qu’elle le put.

– Où vas-tu ? hurla l’Ogre très en colère. Personne ne sort et n’entre de MA forêt sans mon autorisation, c’est compris ?

– Je sors quand je veux, un point c’est tout ! riposta la princesse en le regardant droit dans les yeux.

– De quel droit t’adresses-tu à moi comme ça ? vociféra l’Ogre. Je suis l’Ogre-Roi des Forêts de Palmiers, et tous ceux qui entrent ici me doivent le respect. Que viens-tu faire ici, humaine ?

– Je suis à la recherche de mon frère, déclara Marwa d’un ton ferme.

– Serait-il à cheval et muni d’un bouclier et d’une lourde épée ? interrogea l’Ogre.

– Oui!, répliqua Marwa. L’avez-vous vu ?

– Je crois bien… Et l’aigle vient de me rapporter que le dragon l’avait emprisonné, confia l’Ogre d’un ton grave.

– Où est ce dragon ? demanda Marwa.

– Il vit dans un château abandonné au milieu de la mer, expliqua l’Ogre.

– Où se trouve cette mer ?

– Au Sud-Ouest de notre position, indiqua l’Ogre en faisant un geste.

– Merci beaucoup, Ogre-Roi des Forêts de Palmiers. Et excusez-moi de vous avoir dérangé, dit Marwa d’une voix toute douce.

– Ce n’est pas bien grave, répondit l’Ogre en souriant. Je vois que tu es une petite princesse vraiment très courageuse et très polie ! A une prochaine fois, je l’éspère… Et surtout bonne chance !

Marwa se préparait à remonter en selle quand la lionne s’approcha d’elle et lui dit :

– Attends, princesse! Nous permets-tu de t’accompagner, mon petit et moi ? Si l’Ogre- Roi des Forêts de Palmiers l’autorise bien entendu…

– Avec plaisir ! s’écrièrent en choeur l’Ogre et Marwa.

– Merci !

Tous les trois se mirent en route : la Princesse montée sur Violette et les deux lions en train de marcher à ses côtés. Ils discutaient tranquillement en avançant. Quand la nuit tomba, ils s’arrêtèrent à l’abri de gros rochers pour dormir un peu.

Le lendemain, le soleil se leva. Marwa, la lionne et le lionceau reprirent leur chemin et arrivèrent sur une grande plage où poussaient de splendides palmiers. La princesse réussit à trouver une petite barque derrière une dune de sable. Elle la tira vers la mer. La lionne, le lionceau et Violette coururent jusqu’au bateau et montèrent à bord. Marwa se mit aux commandes. La lionne ne paraissait pas très rassurée.  Ils étaient déjà loin en mer quand Marwa vit enfin le château du dragon.

– Regarde les oiseaux tout là-bas, non loin du château ! s’écria la lionne. Ils sont si colorés, si beaux!

– Oui, enfin ! J’éspère que mon frère s’y trouve encore et qu’il va bien…

– Mais comment nous allons faire pour aller là-bas sans que le dragon ne nous voie ? demanda la lionne avec inquiétude.

– Je ne sais pas, nous verrons bien, déclara la princesse avec un petit soupir.

Ils arrivèrent enfin devant le château. Il était immense, avec de grosses pierres très sombres. On aurait dit qu’il flottait au-dessus de la mer. Malgré les vagues, il restait parfaitement immobile. C’était incroyable! La princesse et ses amis se rapporchèrent le plus possible des portes du château. Bizzarement, celles-ci étaient grandes ouvertes.

– C’est sûrement un piège ! s’exclama Violette en hennissant de peur.

– Mais, toi aussi, tu parles !? s’écria Marwa.

– Oui, je parle… Ce n’est pas une nouveauté, répondit Violette d’un air bougon. Mais serait-ce possible de se concentrer ? C’est une mission très délicate…

– Ah, oui! Tu disais quoi déjà? reprit la princesse. Tu parlais d’un piège… Et bien nous allons le franchir et tout réussir pour mon frère !

Ils entrèrent, un peu effrayés cependant. Ils firent quelques pas dans la cour. Soudain, Marwa entendit des cris et elle reconnut la voix de son frère. La lionne lui demanda apeurée :

– Qui est-ce ?

– C’est mon frère ! s’écria Marwa.

Et elle ajouta en direction de la voix :

– Où es-tu ? Réponds-moi ! C’est moi, Marwa, je suis venue t’aider…

– Je suis là, Marwa, dans la salle du Roi, répondit la voix de son frère.

– J’arrive !

Elle se mit à courir de toute ses forces et monta les escaliers quatre à quatre. Elle arriva devant une salle immense. Ce devait être la salle du roi. Elle ouvrit la porte et entra. Son frère était là ! Enfin ! Ils se précipitèrent l’un vers l’autre. Mais soudain, un soldat arriva et appela à grands cris le grand Roi, qui était le souverain des dragons. Puis il dit à la jeune princesse :

– Que fais-tu ici ?

– Je suis là pour mon frère ! Je suis venue le chercher et il repartira avec moi !

– Nous verrons bien… Je ne le laisserai partir que si tu me ramènes l’une des têtes de l’Ours à neuf têtes. Il vit dans la forêt de palmiers qui appartient à l’Ogre-Roi.

– Entendu, répondit Marwa d’un ton ferme. Je ferai tout pour mon frère.

La princesse se remit en chemin. Elle reprit le bateau et retourna vers la plage. Elle entra dans la forêt de palmiers et chercha une grotte, car c’est l’habitat naturel des ours. Elle finit par en trouver une, qui paraissait très profonde et très sombre. Avant d’entrer, elle dégaina son épée et sortit son couteau. Elle vit un ours de grande taille qui dormait allongé sur le sol. Elle allait se jeter sur l’ours endormi pour le tuer quand soudain, elle vit l’Oiseau d’or dans une cage. L’ours se réveilla :

– Que se passe-t-il ici ?

Il n’avait pas l’air si féroce. Marwa répliqua sûre d’elle :

– Je veux cet oiseau et ta tête.

L’ours lui lança un défi :

– Je le savais. C’est le grand roi qui t’envoie. Essaie de me battre à la course des épreuves et cet oiseau, comme ma tête, t’appartiendront.

– Marché conclu, accepta la princesse.

Ils se préparèrent et s’avancèrent pour commencer la course.

– Il y a trois épreuves différentes : course simple, saut en longueur et course d’obstacles, expliqua l’ours à neuf têtes. Le premier arrivé est le gagnant.

La course simple commença. Marwa s’imposa facilement. Elle fit ensuite le saut le long et réussit à passer tous les obstacles.

– Marwa gagne toutes les épreuves ! L’ours a donc perdu, annonça l’arbitre.

Sans attendre davantage, l’héroïne coupa une des têtes de l’ours, et le laissa mourant. Puis elle retourna à la grotte et elle  prit l’Oiseau d’or. Il lui parut merveilleux, si étincelant et si majestueux, avec une voix tellement enchanteresse ! Elle était comme ensorcelée…

La princesse apporta la tête de l’ours au dragon. C’est ainsi qu’elle réussit à délivrer son frère. Ils rentrèrent au château de leurs parents, toujours accompagnés de la lionne et du lionceau. Marwa revint dans son royaume comme une véritable héroïne. Les habitants préparèrent une fête pour elle, pour son frère et pour l’Oiseau d’or, que tout le monde trouvait fabuleux. Ce dernier chanta toute la nuit à cette fête, et tout rentra dans l’ordre. Les gens se sentaient à nouveau très heureux…

MORALE

Les filles peuvent accomplir de grandes missions : elles savent faire preuve de courage, de ruse et de détermination car elles ne baissent jamais les bras, elles voient toujours dans le présent, et font tout pour l’avenir.

Les garçons doivent apprendre à ne pas toujours avoir les projecteurs sur eux. Alors, autant en laisser pour les filles

 

         FIN

 

Merci d’avoir lu mon récit…

 

[1]Ce début s’inspire librement d’un conte tiré du recueil Contes berbères de Kabylie, de Mouloud MAMMERI.