Visite d’une école par les étudiants de l’atelier bénévolat

Le 6 Octobre, nous avons accueilli nos camarades qui participent à l’Atelier bénévolat pour les interviewer. Ils nous ont raconté leur visite d’une école primaire. A un moment de celle-ci, les étudiants ont été surpris par les rires éclatants des enfants. Écoutons-les nous raconter.

Par Aline, Elizabeth, Mayu, Tomomi, Pitchayapar, Haruko, Hyojung // octobre 2016

Qu’est-ce que vous avez fait dans l’atelier bénévolat en septembre?

Manuela nous a raconté : “Nous sommes allés visiter une école primaire à Joué-les-Tours. Il faut 20 minutes en tram depuis l’Institut de Touraine. C’est trop long ! Très loin du centre-ville de Tours. Nous avons rencontré des enfants qui ont 5~7ans et nous avons pris du bon temps pendant une heure et demie avec eux.

Couverture du "Livre magique de la rencontre"
Couverture du « Livre magique de la rencontre »

Pour cette occasion, nous avions préparé des petits livres. D’abord, nous avons écrit des poèmes ou des petits contes de chaque pays des participants en langue maternelle et nous les avons illustrés de dessins. Ensuite, nous les avons traduits en français. Dans la classe, nous avons lu ces poèmes et ces contes pour les enfants. Ils se sont particulièrement intéressés à celui qui était en arabe.

Et vous, Hyojung, quelles impressions avez-vous ressenties quand vous avez lu votre texte ?

“On a décidé de lire le petit livre à partir de moi. Puisque j’ai été la première, j’étais vraiment tendue. Je suis allée devant les enfants et puis, je les ai regardés. Ils faisaient tous attention à moi. J’ai commencé à lire un mot en coréen et tout à coup, le professeur a expliqué que chacun allait lire aux enfants une histoire d’abord dans sa langue maternelle et puis en français.

Ensuite, quand je me suis préparé à relire l’histoire, un enfant, assis au premier rang, a répété le mot que j’avais dit. J’étais surprise et contente aussi car il l’a très bien prononcé. Il était mignon et adorable. Je lui ai souri et puis, je me suis mise à lire toute l’histoire en coréen d’abord. En fait, je le leur ai lue avec une voix tremblée. Après avoir fini de la lire en coréen, je me suis éclairci la voix et je l’ai lue en français. Tous les enfants étaient calmes.

Lorsque j’ai fini de lire tout cela, le professeur a posé des questions aux enfants concernant cette histoire. Tous les enfants ont levé la main pour répondre. C’était intéressant pour moi car l’attitude dans la classe de ces enfants français était très différente de celle d’enfants coréens. En général, les enfants coréens sont calmes et ils ne lèvent pas souvent les mains pour répondre. J’ai senti que les enfants français étaient très actifs et agréables.

Après que mes camarades ont lu leur histoire, le professeur a demandé aux enfants : Quelle langue vous voulez apprendre ? Beaucoup d’enfants ont répondu l’arabe. Mais trois enfants ont choisi « le coréen ». Cela m’a fait vraiment plaisir. Cette expérience était très sympathique et intéressante parce que j’ai pu voir une école française réelle.”

Pourquoi avez-vous choisi cette école en particulier ?

Manuella a expliqué que Brahim, un professeur de notre institut, connaissait bien cette école publique et son directeur, Monsieur Bouvier. C’est la raison pour laquelle ils ont eu l’occasion de visiter cette école.

A votre avis, pourquoi beaucoup d’enfants ont choisi la langue arabe ?

Selon Manuela, les élèves aimaient beaucoup le poème en arabe qu’a lu Saad, un étudiant jordanien. D’ailleurs, lorsqu’il a commencé à lire, les enfants ont manifesté leur joie d’entendre cette langue. Manuela a pensé qu’ils aimaient cette langue car elle était très exotique pour eux. Pourtant, c’est aussi vrai pour la langue coréenne ou japonaise, alors comment expliquer cet enthousiasme ? Peut-être qu’en fait certains enfants comprennent plus ou moins cette langue et qu’ils l’entendent souvent autour d’eux. Il faut dire que cette école est située dans un quartier où vivent beaucoup de familles d’origine étrangère : des Algériens, des Marocains, des Turcs etc.

Classe de CP à l'école élémentaire Rotière de Joué-les-Tours.
Classe de CP de Monsieur Vessal à l’école élémentaire Rotière de Joué-les-Tours.

Nous avons demandé à Manuela si elle préférait être bénévole ici ou en Colombie ?

C’était la première fois qu’elle était bénévole en Europe mais elle, comme Maria, avait déjà eu beaucoup d’expériences de bénévolat en Colombie. En plus, elle a dit qu’elle ne pouvait pas vraiment choisir entre les deux parce que ces deux pays étaient différents. « En Colombie, il y a beaucoup de personnes qui ont besoin de beaucoup d’aide. Les écoles ne sont pas aussi bien équipées qu’en France. Cette visite nous a surtout permis de rencontrer les enfants dans leur école. »

Quel est votre prochain projet? Qu’est-ce que vous allez faire en Octobre?

“Nous nous préparons à visiter une association qui aide les personnes âgées. L’association « VMEH » administre les maisons de retraite publiques. Il y en a une qui n’est qu’à 10 minutes à pied d’Institut de Touraine. Pour le moment, nous allons réfléchir avec les responsables de cette maison de retraite pour savoir que que l’on pourrait faire pour eux et avec eux.”

Nous espérons que les étudiants de l’atelier bénévolat viendront bientôt nous raconter leurs dernières aventures ! Un grand merci à eux, ainsi qu’à leur professeur Véronique Sorin qui les accompagne dans leurs actions et les invite à raconter !

L’histoire des bananes ou comment le rire vint aux hommes

Voici un texte qui nous a été proposé par les étudiants du cours avancé et par leur professeur Monique Bazin. A partir de l’étude d’un texte de Cyrano-Bergerac (le vrai, pas le personnage de la pièce), dans lequel il explique nos troubles digestifs par la présence du serpent tentateur de la genèse, placé dans nos corps par Dieu, ils ont imaginé dans quelles circonstances, le rire est venu aux hommes. Lisez plutôt…

Par Connie, Kathie et Pao, cours avancé 2 // octobre 2016

« Il y a bien longtemps, si dur était le climat, si dure la chasse et si dure la vie que personne ne savait rire. Toujours sérieux, les membres de la tribu des D-Pré-Siph ne cessaient de fuir le froid, s’aventurant vers des contrées ensoleillées plus propices à une vie moins rude.

Un jour, avant que la plupart ne s’évanouissent de faim, ils tombèrent sur un arbre inconnu qui portait des rangées de fruits jaunes sous de larges feuilles. Bien que mourant presque d’inanition, ils n’osaient goûter aux bananes, de crainte qu’elles ne soient dangereuses.

C’est alors que le plus jeune, n’y tenant plus, et sous les regards médusés de la tribu, se jeta sur les bananes tentatrices, et en arracha une qui s’éplucha d’elle-même. Il dévora le fruit, puis un autre, puis un autre, jetant à chaque fois la peau derrière lui.

Constatant que le jeune garçon reprenait des forces au lieu de mourir, le chef des D-Pré-Siph se lança à son tour vers l’arbre miraculeux, en écartant les autres D-Pré-Siph -qui l’étaient de plus en plus.

Le premier rire de l’humanité s’éleva dans le ciel bleu lorsque le chef posa son pied sur le monceau de peaux et se retrouva… le nez par terre.

C’est ainsi que les D-Pré-Siph découvrirent le sens de l’humour. »

Portraits croisés d’octobre

Une fois de plus les étudiants se sont prêtés à l’exercice de l’interview croisée à partir de laquelle ils ont rédigé les portraits que voici…

Portrait d‘Elisabeth par Aline

Elisabeth est une fille des États Unis, plus exactement de caroline du nord. À mon avis c’est une personne très sympathique qui sourit toujours. Elle m’a raconté, qu’elle est à Tours depuis le 26 août, donc depuis six semaines. En Amérique elle étudie la psychologie et le français, c’est pour cela qu’elle est venue en France avec d’autres étudiants de son université pour perfectionner son français. Ensuite elle va continuer ses études à Tours pendant quelque temps.

Avant son stage en France elle croyait aux clichés sur les Français (les baguettes, le béret et beaucoup de campagne), ce qui n’est pas la réalité. Elle était alors un peu étonnée qu’il n’y ait pas autant d’arbres que ce qu’elle s’était imaginée.

Après deux jours passés en France, chez la famille d’accueil d’un ami, elle a finalement rencontré sa mère d’accueil et toute la famille chez qui elle va habiter pendant les 6 prochains mois. Dès le début, elle s’est sentie bien chez cette gentille famille et elle a été vraiment soulagée de constater la chance qu’elle a eue.

Cependant ce n’était pas toujours comme ça. Avant le départ, elle était vraiment nerveuse et avait même un peu peur, même si elle était toujours réjouie de pouvoir faire ce stage. Cette façon de penser – toujours très positive et heureuse – l’a déjà beaucoup aidé en France parce que comme ça on a toujours envie de faire connaissance avec elle.

Portrait de Mayu par Haruko

J’aimerais vous présenter une très belle Japonaise qui s’appelle Mayu. Elle est arrivée en France le 13 novembre en 2015. Vous souvenez-vous ce jour-là ?
Oui, exactement, c’était le jour du terrible attentat de Paris !!
Quel jour pour une arrivée !!

Heureusement elle est restée toute la nuit dans sa chambre de l’hôtel situé à côté de l’aéroport de CDG si bien qu’elle n’avait rien su avant d’avoir reçu une pléthore d’e-mails du Japon.

Haruko et Mayu
Haruko et Mayu

Lendemain elle est venue à Tours sans aucun problème .
Dès qu’elle y arrivée , elle a senti que Tours était très calme et elle trouvait qu’il n’y avait pas beaucoup de personne SDF. Elle a pu se rassurer. Et elle a été étonnée par le nombre de crottes de chien dans la rue, et que presque tous les magasins étaient fermés le dimanche .

Avant de venir en France, elle avait l’image que les Français étaient très chics et qu’ils buvaient beaucoup de vin. Maintenant, le vin et les très bons fromages la fascinent !!

Portrait de Tomomi par Hyojung

Bonjour à tous!! Je m’appelle Hyojung Lee. Je suis journaliste du Webzine. Alors, je vais vous présenter ma camarade, elle s’appelle Tomomi. Elle est japonaise. Il y a 2 mois environ qu’elle est en France. Elle est arrivée à Paris le 23 juillet et elle y a passé une journée. Et puis, le lendemain, elle est venue à Tours toute seule. Heureusement, comme il y avait une dame de famille d’accueil qui pouvait l’aider, ce n’était pas très dur pour elle.

Avant de venir en France, elle avait plusieurs bonnes images en France. En fait, c’était la deuxième fois qu’elle y venait donc elle connaissait déjà ce pays. Elle pensait que les Français étaient très fiers de leurs pays. Et quand elle a voyagé, plupart des Français ont été gentils avec elle par conséquent, elle pensait que les Français étaient vraiment compréhensifs.

Après son arrivée, elle était très surprise parce qu’il y avait beaucoup de crottes de chien dans la rue. Elle m´a dit qu’elle devait regarder où marcher pour les éviter. Et cet été, elle était surprise encore parce qu’il faisait trop chaud!!! A cause du soleil, elle a beaucoup bronzé.

Lorsqu’elle est arrivée en France, elle avait beaucoup d’émotions et de sentiments dans le cœur. Elle avait peur par contre, elle était contente de pouvoir rencontrer beaucoup d’étudiants étrangers et de pouvoir parler le français avec les Français. Mais un peu malheureusement, quand elle a parlé avec des Français, elle s’est rendu compte qu’ils parlaient très vite. Et elle pensait qu’elle était bonne en français parce qu’elle l’étudiait depuis deux ans mais elle a compris que ce n’était pas vrai.

Portrait de Hyojung par Tomomi :

Un jour d’automne, j’ai eu une belle occasion d’interviewer une femme charmante. Elle s’appelle Hyojung et elle est Coréenne. Elle est arrivée en France le 15 Août. A partir de l’aéroport Charles de Gaulle, elle a pris le TGV pour venir à Tours. C’était première fois qu’elle le prenait.

Avant de venir en France, elle imaginait que la France était le pays de l’amour et qu’il y avait beaucoup de restaurants. De plus, elle pensait que les Français mangeaient de la baguette tous les jours et qu’ils portaient tous le béret.

En arrivant dans ce pays, elle a été surprise de voir les magasins fermer si tôt. En Corée du Sud, beaucoup de supermarchés ouvrent 24 heures sur 24. Mais en ce temps-là, elle n’était pas trop perdue parce que les personnes qui étaient autour d’elle l’ont aidée.

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Tomomi et Hyojung

Il y a une autre chose qui l’a étonné. D’habitude, en Corée, il y a toujours une moustiquaire intégrée aux fenêtres, ce qui est très pratique en été pour se protéger des moustiques. Mais normalement, il n’y en a pas dans les maisons françaises.

C’est la première fois qu’elle habite toute seule si bien qu’elle avait un peu peur. En plus, les jeunes Coréens habitent avec leur famille jusqu’à ce qu’ils veulent partir et c’est un peu tôt pour elle. Mais aujourd’hui, elle s’est habituée à la vie différente et elle peut même en profiter.

À la fin, elle m’a raconté que ce qui est intéressant ici, c’est qu’elle peut faire connaissance et parler avec beaucoup de gens qui ont une culture différente, et qui ont des opinions différentes.

Portrait de Pitchayapar par Sébastien :

J’avais rencontré Pitchayapar à l’atelier webzine en septembre. J’avais remarqué son intérêt pour l’art, l’artisanat et découvert, grâce à l’article qu’elle avait rédigé, qu’il existait un atelier de fabrication de papier peint à Tours. Par l’interview croisé que nous avons réalisé début octobre, j’ai mieux compris d’où lui venait cette passion, cette étincelle qui s’allume parfois dans ses yeux…

Pitchayapar a étudié le français à l’Alliance Française de Bangkok, en Thaïlande. C’est là qu’elle a rencontré un professeur qui lui a conseillé d’aller étudier le français à Tours, à l’Institut où lui-même avait étudié. Mais pour comprendre son envie d’apprendre le français, il faut savoir que Pitchaypar est passionnée par la couture, la mode, et ce depuis le lycée où elle a abandonné la filière scientifique pour se lancer dans son projet d’apprentissage en parallèle du français et de la couture.

Pour devenir styliste, elle s’est d’abord inscrite dans une école de couture où l’un des professeurs avait fait ses études dans une école de mode parisienne. Pitchayapar s’est ensuite inscrite dans une école d’art appliqué en Suisse. Ce qui n’était pas simple car elle ne parlait pas allemand et même les cours en français étaient parfois trop difficiles pour son niveau. Mais elle s’est débrouillée par le dessin. Pour expliquer ce qu’elle voulait ou ce qu’elle ne comprenait pas, elle le dessinait et le montrait à son professeur.

C’est pour améliorer son niveau de français qu’elle est finalement venue en France, à Tours. Son bref passage à Paris ne l’a pas convaincu : les gens n’y souriaient pas et n’avaient jamais le temps de répondre à ses demandes. Dès son arrivée à Tours, où les gens sont plus disponibles, elle a mis en application le conseil d’un professeur de son école d’art : « pour trouver son inspiration, former son goût, il ne faut pas lire les revues de mode mais regarder tous les arts, pour développer son propre goût qui ne peut pas être enseigné. »

Merci à Pitchayapar d’avoir partagé cette vision du monde très rafraîchissante avec nous.

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