La classe inversée

La pédagogie inversée ou classe inversée qu’est ce que c’est?

Fini le cours magistral ! La pédagogie inversée laisse l’élève préparer le cours à la maison à l’aide de vidéos, de podcasts, de lectures conseillées par le maître. La séance en classe est alors un grand brainstorming de ce qui a été construit ou pour le moins étudié. On travaille en groupe, on bâtit un projet, on s’entraîne autour de tâches complexes. Un immense bouleversement des pratiques enseignantes. Détaillons un peu cette pédagogie innovante.

  1. Pourquoi la pédagogie inversée est-elle un GRAND bouleversement ?

La pédagogie inversée chamboule les rôles traditionnels à l’école. Là, où habituellement, l’apport magistral (la leçon) est vue en classe, travaillée en classe via des exercices puis révisée et retravaillée à la maison via les devoirs (normalement interdits en ce qui concerne les devoirs écrits). C’est une toute autre approche avec la pédagogie inversée.

la pédagogie inversée

En effet dans la pédagogie inversée ou classe inversée (« flip classroom » en anglais) la notion est d’abord étudiée seul par l’élève. Il découvre la notion travaillée par lui même à l’aide d’outils fournis par l’enseignant – vidéos en ligne ou fournies par l’enseignant, podcast d’émissions, tutoriels, diaporamas, fichiers PDF. L’élève arrive donc en classe le lendemain ou le surlendemain « chargé » de questions, d’interrogations et d’envies aussi. En classe, l’enseignant va proposer des « tâches complexes » liées à ce qui a été vu, de la manipulation, des échanges d’idées en travaux de groupe. Il guide les enfants, les accompagnent de manière plus individualisée.

Il y a donc d’abord transfert de l’information: l’enseignant communique le savoir ensuite l’élève doit être capable de l’assimiler et de le réinvestir !

« Dans la pédagogie inversée, le rôle de l’enseignant devient central, explique Alice Yeager, enseignante en développement de l’enfant. Il n’est plus uniquement le passeur de savoir, il doit être un guide accompagnateur. »

La pédagogie inversée

2.    D’où vient la pédagogie inversée et qui la pratique en France ?

Les premières expériences de pédagogie inversée, sont nées à Harvard dans les années 1990 avec un professeur de physique, Éric Mazur. Celui qui a réellement développé le concept est un mathématicien américain, Salman Kahn, qui avait publié des vidéos sur YouTube en 2004 pour aider des enfants de sa famille en mathématiques. Il réalise que des centaines de personnes consultent ses vidéos. Rançon du succès en 2010, la fondation Bill Gates et Google lui offrent 3.5 millions de dollars. Il fonde la Kahn Academy, qui prône un espace web d’apprentissage gratuit et libre pour tous.

Selon les chiffres, en 1 an, 41% des membres sont devenus « avancés et compétents » en maths contre 23% un an plus tôt.

Depuis la rentrée 2012, il y a 11 écoles primaires de la Marne qui expérimentent ce principe essentiellement en cycle 3. L’une des personnes qui s’y intéresse en France, est une conseillère pédagogique : Adeline Collin. Dans un article publié dans le Nouvel observateur le 17 janvier 2013, elle explique notamment que « Les vidéos sont regardées en classe par petits groupes de 6-7, les enfants partagent ce qu’ils ont vu ou compris […..] ils collaborent pour comprendre ensemble. C’est le royaume de la parole ». Elle explique aussi que les élèves dessinent « un schéma mental » des différentes notions de la leçon.

3. Comment en savoir plus sur la pédagogie inversée ?

Je vous invite à consulter ses sources, articles, vidéos et pratiques enseignantes

Pourquoi ne pas se laisser tenter ? La pédagogie comme vos élèves ont tout à gagner à innover.

Monsieur Mathieu

 

5 réponses

Laisser un commentaire

buy windows 11 pro test ediyorum