Gérer le conatif

Bonjour à tous,

Aujourd’hui dans cette chronique je vais m’intéresser à un sujet qui nous hante tous un peu plus au fil de nos carrières. L’école va t-elle vers le « tout psycho » ?

psycho-primaire

 

En effet, nous passons de plus en plus de temps à gérer le conatif de nos élèves, à les accompagner psychologiquement, à aider leurs familles en détresse ou perdues, sans pour autant être formés à le faire. Nous avons été formés à enseigner, et même à éduquer, mais en aucun cas à accompagner psychologiquement des personnes.

vector business teamwork meeting and brainstormDepuis 11 ans que j’enseigne, je constate que je passe de plus en plus de temps chaque année à fixer et organiser des rendez-vous avec les parents, les psychologues et médecins scolaires. Les profils conatifs de mes élèves sont de plus en plus inquiétants, entre :

 

De plus en plus d’enfants arrivent « chargés » conativement à l’école, et n’ont plus les capacités cognitives pour se consacrer aux apprentissages.

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Nous ne sommes pas formés à ça, et le plus souvent démunis (à part quelques heures de psychologie de l’enfant en formation intiale, ou des formations glanées ici et là).

Nous apprenons sur le tas et nous faisons certainement des erreurs. Nous essayons d’être dans la bienveillance, mais nous devons aussi parfois apporter un « cadre » à des enfants qui n’en disposent plus à la maison.

16763936_mlLe problème demeure qu’à 28-30 élèves (cette année, pour la première fois depuis 11 ans, j’en ai moins de 25 !!!!), nous faisons du saupoudrage ; on ne peut pas individualiser ce suivi des élèves pleinement, quand 16 ou 17 de nos 28 élèves ont des soucis. Nous laissons donc des enfants en souffrance dans nos classes, des enfants sur le carreau.

Imaginez la différence entre un enfant d’un couple épanoui, sans histoires, avec un frère ou une sœur, dont le climat familial est serein et porteur, et un autre élève dont la famille se déchire, qui angoisse, perdu entre ses frères et sœurs ou demi-frères et demi-sœurs, auquel on ne propose aucune sortie, échappatoire ni divertissement.

Certains enfants culpabilisent, portent le poids des décisions ou conflits de leurs parents, et leur seule stabilité est parfois l’école.

Dans mon école, nous avons même certains parents « adulescents » complètement dépassés, qui n’ont pas su poser leur autorité, démissionnaires et qui ne répondent plus ni des actes ni des mots de leurs enfants.

Alors, que faire ?

question

Voici quelques ressources qui pourraient vous être utiles :

 

 

Voilà, en espérant vous avoir un peu aidé.

Courage à tous !

Une chronique de Monsieur Mathieu

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3 réponses

  1. Ce que vous pointez dans votre article est que la prise en compte de l’apprenant dans sa globalité est inévitable pour les enseignants (en effet, difficile à 28). L’élève est avant tout une personne.
    Cependant, il est vrai que votre article peut paraitre un peu réducteur car l’angoisse, les difficultés psychologiques … d’un enfant peuvent être liées à son contexte environnemental mais ce n’est pas aussi simple (ça n’aide pas bien sur !). D’autres enfants développent des troubles également dans des contextes que l’on nommerait « bienveillant ».
    Dans un temps lointain des cours de psychopédagogie étaient dispensés dans les IUFM !
    Mais ça c’était avant !!
    Bon courage

  2. Loin de moi l’idée de juger qui que ce soit. Je dressais simplement un constat (certes alarmant) que les enfants se trouvant dans des familles recomposées ou monoparentales étaient plus sujets aux angoisses et soucis psychologiques. Mais je connais aussi de nombreux exemples de familles recomposées ou monoparentales où tout se passe bien et où les enfants sont épanouis et bénéficient d’un cadre familial stable.
    J’avançais juste l’idée selon laquelle un enfant d’une famille où aucune recomposition n’avait eu lieu, est moins exposé à certaines problématiques.
    Mais loin de moi l’idée de généraliser ou de stigmatiser qui que ce soit.
    Cordialement

  3. Je trouve votre article très culpabilisant pour les parents. La monoparentalité n’est pas toujours un choix et la famille n’est pas « déstructurée » pour autant. L’image d’Epinal que vous offrez d’un couple « épanoui, sans histoires, avec un frère est une soeur » est une vision bien naïve de la réalité, réalité que vous opposez de surcroît la « famille [qui] se déchire » et l’enfant qui « angoisse, perdu entre ses frères et soeurs ou demi-frères et demi-soeurs ». Vous présentez la famille idéale « sans histoires »(!) mais que signifie ce terme? A lire votre description c’est une famille sans demi-frères ni demi-soeurs! Que de préjugés! Nous ne sommes pas là pour juger les familles .

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