Des lectures éclairantes

En préparant mon diplôme pour devenir enseignante spécialisée, il y a une auteure que j’ai croisée au fil de mes lectures et qui m’a vraiment éclairée. Il s’agit de Britt-Mari Barth. Dans ses livres, pas de jargon incompréhensible, mais un discours clair et illustré par des situations de classes concrètes.

concept-impressionnisme

Voilà les 2 livres que j’ai lus, sur lesquels je vais m’appuyer pour vous la présenter :

Au centre de sa démarche, la notion de « concept ». Mais un concept qu’est-ce que c’est ? Pour vous expliquer comment s’appuyer sur ses travaux en classe, je vais utiliser un exemple qu’elle détaille dans son livre Élève chercheur, enseignant médiateur. Il s’agit de travailler avec les élèves sur le concept de « l’impressionnisme ».

Étape 1 :

La première étape est la présentation d’un tableau de Renoir. Les élèves doivent décrire tout ce qu’ils voient. L’enseignant note au tableau tout ce que les élèves disent. Ils ne risquent rien, il n’y a pas de bonne réponse ou de mauvaise proposition.

Puis, un deuxième tableau, de Monet, leur est présenté. Ils doivent trouver ce qu’il a en commun avec le premier. On retient les points communs et on barre les autres propositions, parce que ce à quoi l’on va s’intéresser à présent ce sont les similitudes.

Un troisième et un quatrième tableaux impressionnistes sont projetés ; l’enseignant barre en conséquence et écrit les idées nouvelles.

À ce stade, voilà les éléments que mes élèves avaient mis en évidence :

Flou – couleurs claires et vives – lumière – soleil – on se sent bien

Étape 2 :

Puis, la consigne évolue : « Les tableaux que l’on vient de comparer pour voir ce qu’ils avaient en commun on va les appeler les tableaux OUI. Maintenant je vais vous présenter des tableaux que l’on va appeler NON car ils sont différents. La question est : Est-ce que les tableaux non, parce qu’ils sont différents, peuvent nous aider à trouver d’autres ressemblances que nous n’aurions pas encore vues dans les tableaux oui ? »

Je projette alors un tableau de Rembrandt, très sombre, ou encore un de Picasso où les contours sont nettement dessinés. Cette étape permet d’affiner les éléments inscrits au tableau.

 

Étape 3 :

Je projette différents tableaux. Ce sont aux élèves de dire si ce sont des tableaux OUI ou NON et d’expliquer pourquoi.

 

Étape 4 :

Ce n’est qu’en quatrième étape que je leur apporte le nom du style de peinture sur lequel on a travaillé, à savoir l’impressionnisme. Et comme bilan de séance, une carte conceptuelle peut être élaborée à partir des éléments qu’ils ont mis en évidence tout au long de l’heure.

 

Et les élèves dans tout ça, qu’en pensent-ils ? Pour l’avoir utilisée à plusieurs reprises et dans différentes disciplines, c’est une méthode qui fonctionne et qui leur plaît. Ils participent, ils ont envie de découvrir le concept et donc ils sont acteurs. Sans doute parce que « les élèves ne se sentent plus comme un récipient qu’il faut remplir, mais comme des personnes dotées de capacités d’apprendre et d’entreprendre. Ils ont droit à l’exploration, aux initiatives, à l’hésitation et à l’erreur. » (B. Mari-Barth)

Alors, à vos concepts !

Une chronique de Chloé

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