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Les Instits. Professeurs des écoles dans leur nouvelle appellation. Déjà le bât blesse. On note le besoin de reconnaissance. Il leur était nécessaire de voir INSCRIT, quasi génétiquement, le mot professeur. Sans doute pour faire comme les Grands. Un caprice.

Non.

Je continuerai à les nommer instituteurs et institutrices, ne serait-ce que par mémoire pour Gérard Klein, qui a bien plus fait pour eux que bien des réformes.

Bref, les instits. Le primaire. Soyons sérieux. Usons de notre raison, de notre sens commun.

Mais avant de digresser je tiens à clarifier mon propos, j’ai beaucoup de respect pour ces gens-là. Je pense à ceux qui pour leur concours autrefois allaient chercher un mannequin au fond d’une piscine, ou couraient le 200 mètres, car ils savaient que leur vie entière ne serait qu’une course sans fin derrière l’enfant. Respect donc, pour ceux ou celles qui doivent être bons partout, que ce soit en histoire, en géo, en maths, en anglais (et là, il y a encore du boulot vu le niveau de nos jeunes en sixième). Mais mon respect s’arrête là où la logique commence.

La logique m’impose de regarder ça de plus près. Une fois le concours fini, il y a ceux qui vont se frotter au cycle 3, et donc devoir gérer une bande de jeunes chiots fougueux d’une huitaine d’années… et il y a les autres.

Les autres, ceux qui sont allés chercher Kevin le mannequin qui se noyait dans l’onde fraîche, qui ont su démontrer leur talent sur une équation à deux inconnues, et qui vont finir en moyenne section, à accompagner Noémie au dodo avec Félix le chat-doudou, raconter l’histoire de Perlotin le lutin qui a perdu sa maman, et qui au lieu de l’équation, feront entrer le maximum de cubes bleus dans les trous bleus prévus à cet effet.

Non mais cette blague ? PROFESSEUR DES ÉCOLES ?

OU SUPER NANNY DES ÉCOLES ??

Ces mêmes personnes, durant les dîners, seront les premières à prendre un air grave et très solennel en évoquant leur préparation de séquences pédagogiques. Genre à côté, le ministère de l’Économie et des Finances, c’est des enfantillages. Ou du caca-prout-qui-sent si je veux utiliser leur jargon linguistique. Ok, donc je vais vous avouer un truc. Ils ont raison. Voilà.

C’est vachement difficile d’aligner des gommettes bleues et rouges sur des conjugaisons du verbe avoir. Et de découper sans déborder les vignettes pour le cours de lecture. Celui de Perlotin qui a perdu sa maman (car il va la perdre TOUTE L’ANNÉE le gars !).

Non, vraiment, bravo.

Et, petit aparté, je préfère passer sous silence les méthodes pédagogiques souvent saugrenues, qui consistent à donner des rôles aux élèves de la classe.

« Tiens Papa, cette semaine je suis distributeur, et la semaine prochaine je suis le scribe du tableau, comme ça la maîtresse elle écrit pas elle a dit »

« Ok mon chéri, mais préviens-moi si la maîtresse donne le rôle de maîtresse un jour à quelqu’un. » L’innovation je veux bien, responsabiliser ok, mais faut pas déconner NON PLUS.

Ok mais mis à part ça, moi je peux comprendre, dans ces conditions, que les instits soient dans le top trois des corps de métier à se mettre en grève. D’ailleurs j’étais pour qu’on place directement une voie réservée pour les instits dans la rue pour qu’ils soient à l’aise lors de leur marche active et revendicatrice. Plus de moyens bien entendu, plus d’écoute de la part du ministère qui les bafoue à longueur d’année.

Où est le respect? Où va-t-on avec ce système de TAP ? Où sont nos ciseaux à bouts ronds ?

On leur ment. On les spolie.

Voilà.

Des cibles.

Et en même temps.

Une nana en Birk’, jupe longue à fleurs, et avec un collier de pâtes autour du cou, et une coccinelle dans les cheveux. Ne me dites pas qu’elle cherche pas un peu ? Sérieusement ?

Est-ce que les activités bricolages, on doit nécessairement les porter SUR SOI constamment ? D’où ma question subsidiaire et capitale : quand on voit le niveau des cadeaux des fêtes des mères et pères, ne pouvons-nous pas demander à ce que soit inscrite dans le référentiel une pratique du bon goût ? Ou au moins une formation ? De toute manière vous aurez remarqué qu’un instit se forme souvent. Que sa formation commence en général début novembre (avant ça sert à rien, faut quand même que nos gosses s’habituent aux méthodes de travail de l’instit avant qu’elle parte, sinon où est le plaisir ?) et se termine en mai. Pour les cadeaux des fêtes des mères et pères.

Non mais ne vous inquiétez pas, il existe un remède aux absences, RÉPARTITION. Cherchez pas ailleurs, ça n’existe pas. J’ai jamais vu de boulanger en répartition chez un notaire. Ou tout simplement un élève de terminale aller squatter trois jours en troisième B2. Pareil en Grande-Bretagne, vous voyez Harry ou Hermione aller en cours de potion car Dumbledore est absent trois jours ? NON. C’est pour ça qu’Harry réussit tout. Il a pas passé trois jours à mettre des cubes bleus dans des trous bleus.

 

Une chronique de Frédéric Lapraz

3 réponses

  1. Toi tu vas prendre cher :-)) Tu n’y es pas allé avec le dos de la main morte.
    En même temps ça se saurait si les instits avaient de l’humour (on a le droit de le dire ça ou il faut préciser qu’on rigole ?).
    Ça doit être dans les gênes de certains instits le premier degré 😉

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