La liberté de bloguer

En 2015, j’ai commencé à bloguer, séduit par cet outil en ligne. Auparavant, je publiais des articles dans le journal de la Maison Pour Tous de mon quartier. Journal papier que les membres de l’équipe d’édition distribuaient dans les boîtes aux lettres. Notre lectorat se limitait aux frontières de notre espace de vie.

blogueur-responsable

Un de mes premiers articles de blogue concernait le devoir de mémoire :

« Il y a bientôt vingt cinq ans, je tournais un film 16 mm dans la région de Natzwiller en Alsace.

Un après-midi, nous avons fait une pause. Je me suis promené et suis arrivé par hasard à l’entrée du camp de concentration du Struthof.

C’était l’été, les montagnes vosgiennes couvertes de forêts étaient magnifiques.

Je suis retourné visiter le camp plusieurs fois. À chaque visite, j’ai compris ce que l’on appelle le devoir du souvenir.

Non, on ne peut pas oublier ce moment de l’histoire. Il faut le garder à l’esprit, chaque jour.

Lors de vos périples personnels, faites un jour le voyage jusque-là. Vous ne serez plus la même ou le même à votre retour.

Allez-y et prenez le temps d’écouter le souvenir vous parler…

Jack »
Lien vers le billet : http://carter.blogg.org/un-camp-dans-la-montagne-a115624482

Peu après avoir validé la publication de mon billet, je me suis questionné à propos des commentaires possibles qui seraient mis en ligne par les internautes. J’ai été surpris que ce petit billet anodin fasse réagir des responsables du Centre Mondial de la Paix :

« Désir de mémoire
En visitant ton blog, je découvre ce billet. Cet été, j’ai eu l’occasion d’arpenter la « zone rouge », cette terre près de Verdun ou chaque pas rappelle la souffrance de ces hommes massacrés pour quoi ? pourquoi ? Verdun accueille maintenant le Centre mondial de la paix. Pierre Tritz (voir sur le site du centre mondial) qui m’accompagnait parle du « Désir de mémoire ». Vouloir se souvenir pour bâtir la Paix. »

Blogueur responsable

Par la suite, j’ai vite compris que des sujets peuvent être sensibles et susciter des commentaires pas toujours corrects voire enfreignant la loi. J’ai fouiné sur la Toile pour glaner plus d’informations et me suis rendu compte que le blogueur est responsable de ses écrits mais aussi des commentaires postés par les internautes !

J’ai alors cherché dans l’interface de mon blogue la façon de ne pas laisser les commentaires totalement libres mais de les modérer. Je reçois un courriel m’avisant de la publication d’un commentaire (en attente). Je le lis et valide ou non sa publication.

Je repense à ma petite élève de sixième (2008) qui reste dans mon atelier et laisse sortir ses camarades. Elle me demande si je veux bien aller sur son blogue. Je réponds bien évidemment oui, elle m’en donne l’adresse.

En rentrant à la maison, je vais vite taper cette url, un peu en souci de ce que j’allais lire. Mon élève s’était prise en photo, avait publié un billet incluant cette image en écrivant « Comment vous me trouvez ? »

Vous imaginez les commentaires ? Il y en avait des supers, d’autres …

Comment voulez-vous que cette enfant imagine un seul instant qu’elle était devenue une journaliste à part entière ?

Ce que dit la CNIL : https://www.cnil.fr/fr/les-obligations-du-blogueur

Remarque : j’ai cessé l’écriture sur ce blogue car je me suis aperçu que je cohabitais avec des « écrivains » plutôt intéressés par le XXL (ce n’est pas une taille d’habit)…

Une chronique de Jacques Cartier

Blogue : www.espace-formation.orgwww.jacques-cartier.frwww.espace-formation.eu

 

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