Comprendre avec l’imagination et rêver avec la raison.

La science a toujours été au cœur de ma motivation pour devenir enseignant. Je propose donc aux élèves, en collaboration avec mon collègue de physique, C. Lémonie, un atelier de « vulgarisation des sciences » que j’ai nommé Sciences-friction(s). C’est un projet que j’ai également animé l’an dernier dans un autre établissement (cité scolaire qui accueille collégiens et lycéens). Les retours étaient positifs.

Créer de la friction

Durant mes cours j’entends souvent « À quoi ça sert monsieur les mathématiques ?! ». Le fait de parler aux élèves de notions très concrètes (les trous noirs, l’origine de l’univers, le temps, les voyages dans l’espace, les paradoxes scientifiques…) et de faire le lien avec l’enseignement des mathématiques, m’a convaincu qu’il fallait développer ce type d’atelier. La « friction » entre les différents domaines est primordiale pour les élèves afin de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent et de donner du sens à leurs apprentissages.

Ainsi, leur permettre de faire des liens qui ne sont pas a priori évidents les aide à mieux comprendre.

Contextualiser pour les intéresser

Mes objectifs sont de leur (re)donner un attrait pour les sciences, qui passe par la connaissance, l’imagination et le rêve, de susciter un intérêt et une curiosité pour les sciences (sciences exactes et sciences humaines) en présentant un problème, une expérience, une phrase, un paradoxe, une situation (réelle ou imaginaire), une question, un événement de l’actualité (ondes gravitationnelles, boson de Higgs,  mission spatiale….), un extrait de film, un texte (extrait de livre ou article scientifique).

À partir de l’un de ces ingrédients, sans faire un cours traditionnel, il s’agit de déployer un exposé qui apporte des éléments de réponses factuels s’appuyant sur un contexte historique, des connaissances scientifiques, des expériences ou des anecdotes. Mais on peut volontairement, dans nos réponses, laisser des questions en suspens afin de susciter chez le public une forme de frustration positive qui le pousse à approfondir le sujet par ses propres moyens. Nous sommes là pour ouvrir des portes, libre aux élèves de franchir leurs seuils….

La prochaine séance portera sur les paradoxes du temps et de la relativité. En présentant un extrait du film Interstellar nous espérons, avec mon collègue, pouvoir susciter le désir, essentiel pour éveiller toute curiosité, et donner accès à des notions complexes, qui ne seront ensuite peut-être plus évoquées au ours de la scolarité de certains élèves.

 

Une chronique de Stéphane

Une réponse

  1. Bonjour Stephane, belle synchronicité que cet article ! C’est précisément un de mes projets, pouvoir « nourrir » la curiosité des élèves en proposant des temps de transmission et d’échanges autour des nouvelles donnes scientifiques, toutes disciplines confondues… Alors votre travail m’intéresse bigrement, notamment votre dernier atelier sur la relativité du temps; comptez-vous y aborder les phénomènes de rétrocausalité étudiés par Guillemant et Leterrier par exemple ? Si oui, je serai fort aise de savoir comment vous prévoyez les introduire ?… En tous cas, bravo pour votre initiative, c’est très inspirant !
    Solange

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