Un exercice pas toujours bénéfique

Chers lecteurs,

Aujourd’hui je voudrais vous parler des exposés ! Exercices d’écriture et de rhétorique intemporels auxquels nous nous sommes tous adonnés un jour ou l’autre.

Dans toutes les classes où je suis passée, les élèves pouvaient faire des exposés. Dans le fond, c’est plutôt bénéfique car l’exposé est un exercice complet qui permet de travailler moult compétences en lecture documentaire, écriture, langage oral… tout en mobilisant au maximum la motivation des élèves.

Mais bien souvent, on peut déplorer la façon dont les exposés sont préparés car là où le bât blesse, c’est que les élèves sont livrés à eux-mêmes sans la moindre méthodologie.

Alors pour contourner leurs difficultés certains font faire l’exposé par papa et maman qui s’empressent d’imprimer tout ce qu’ils peuvent d’internet. D’autres, qui n’ont ni la chance d’avoir internet (ça arrive dans certains milieux) ni celle d’avoir papa et maman qui peuvent les aider, finissent par ne rien rendre.

Bénéfice zéro dans les deux cas !

Une préparation en classe

C’est pourquoi je tiens absolument à ce que les exposés soient faits en classe ! Pour cela, j’ai débloqué une plage horaire dans l’emploi du temps, le mardi après-midi, pendant laquelle les enfants peuvent préparer leurs exposés avec mon aide.

La méthodologie a été travaillée en amont. Nous avons établi ensemble les règles d’une préparation et d’un exposé réussis. Les élèves ont ces règles sur leur feuille de route, qu’ils doivent cocher au fur et à mesure de leur avancée.

1/ Je choisis un thème sur lequel j’aimerais bien travailler.

2/ Je vois si d’autres camarades veulent travailler sur le même thème.

3/ J’affine mon sujet (avec le groupe si travail de groupe il y a).

4/ J’écris 3 ou 4 questions que je me pose sur le sujet (exemple, si je veux faire un exposé sur les dauphins, je liste ce que je voudrais savoir à leur sujet. Où en trouve-t-on ? Que mangent-ils ? Quel est leur mode de vie ?

5/ Je cherche des documents à la BCD ou sur internet afin de trouver les réponses à mes questions. Si besoin, la maîtresse peut m’apporter des informations si je lui demande suffisamment à l’avance.

6/ Je fais mon plan en m’aidant des questions.

7/ Si l’exposé est fait en groupe, nous nous partageons le plan.

8/ Chaque membre du groupe écrit un résumé ou quelques notes sur sa partie, afin de s’appuyer là-dessus à l’oral.

9/ Nous montrons à la maîtresse notre travail pour qu’elle le valide (respect des consignes, entretien avec chaque élève pour voir son investissement personnel dans le travail, validité des informations qui vont être exposées etc…)

10/ Je prépare une affiche, une expérience, un support pour étayer mon exposé.

Des élèves en autonomie

Donc tous les mardis, les groupes sont en autonomie et avancent sur ce qu’il leur reste à faire (la feuille de route est indispensable). Pendant ce temps, je prends les 2 groupes qui doivent passer la prochaine fois pour superviser les étapes 9 et 10 (2 groupes tous les vendredis selon un calendrier bien défini).

Ainsi, chacun aura eu l’occasion de faire son exposé en classe de façon autonome, mais aura aussi bénéficié de mon aide et des outils de l’école si besoin.

C’était le première fois que je me penchais réellement sur ce type de travail. À vrai dire, c’est à la demande de mes élèves que j’ai décidé de leur faire faire des exposés. Je ne suis pas mécontente du résultat. Niveau méthodologie, ça fonctionne (j’ai même changé ma disposition de tables pour une organisation en îlots de 5, sans regret à cette période de l’année).

Le seul bémol que je constate, c’est la qualité de l’oral. Les enfants lisent leurs notes d’un ton monocorde, ont du mal à s’appuyer sur leurs supports (ils font de superbes affiches mais ne s’en servent pas).

Pour l’instant, à part l’entraînement, je ne sais pas trop quoi mettre en place pour améliorer cela.

Dans tous les cas, l’expérience est plutôt positive pour tout le monde ! Les élèves à l’aise se régalent d’étaler leur science (et je fais partie de ceux qui pensent que même l’épanouissement des très bons élèves est important à l’école !!!), les élèves en difficulté sont motivés pour travailler avec leurs camarades sur un sujet qui leur plaît. D’ailleurs, ces derniers adorent venir à ma place devant le tableau !

Et… j’avoue, j’ai même appris des choses… comme quoi tout le monde s’enrichit !

 

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Scolairement vôtre.

 

Une chronique de Céline P

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