À la fin de l’année, si vous enseignez en seconde, comme moi, il vous faudra aider vos élèves à choisir trois enseignements de spécialité. Ce choix est déterminant, car de ces trois enseignements, deux seront évalués au baccalauréat avec un fort coefficient (16). Dès maintenant, il est donc demandé aux élèves de seconde de se projeter assez loin, sur un avenir et une orientation post-bac, ce qui n’est pas évident…

Quelques conseils pour guider les élèves dans leurs choix de spécialités

Jean-Michel Blanquer avait, à l’époque du lancement de sa réforme, annoncé sa volonté de « muscler » l’épreuve du baccalauréat. Les nouveaux coefficients sont élevés (16) et les notes obtenues en épreuves finales seront donc décisives. Vous pouvez donc commencer par conseiller à chaque élève d’évaluer ses points faibles et ses points forts dès la classe de seconde. L’importance des dossiers scolaires, dès la classe de première, rend ces choix déterminants. Si vos élèves ont des difficultés dans une discipline susceptible d’être choisie comme enseignement de spécialité, il faudra qu’ils acceptent d’y renoncer. Un bon choix de spécialité, avec la réforme du baccalauréat, n’est pas un choix par défaut, ni un choix contraint par un projet professionnel encore hypothétique.

En bref, un enseignement qui plaît à l’élève. Rappelez-leur que la quantité de travail demandée sera évidemment importante : les enseignements de spécialité occuperont respectivement quatre heures en première et six heures en terminale. Le travail personnel est quotidien, et dans le cas de l’enseignement d’H2GSP (que je connais le mieux), le travail excède les seules demandes institutionnelles. Lire la presse, regarder des documentaires, écouter des podcasts, faire un constant travail de veille contribue à un travail qui est donc impossible à quantifier. Rassurez-les : s’ils ne comptent plus leurs heures de travail, c’est que celui-ci leur plaît ! Ce sera pareil pour les enseignements en sciences expérimentales. Il sera nécessaire d’acquérir une vraie culture scientifique et de dépasser le stade de la simple répétition d’exercices faits en classe. Le but est d’être à l’aise dans sa discipline pour y exceller.

C’est tôt, mais c’est bien d’y penser. Précisez-leur que les enseignements de spécialité doivent aussi les acclimater aux méthodes de travail de l’enseignement supérieur. Les programmes sont conçus pour préparer les élèves aux exigences de l’après bac : autonomie, initiative, rigueur, etc. Il sera plus facile de les motiver pour des enseignements exigeants s’ils ont déjà en tête une idée, s’ils visent une école, une filière voire déjà un métier…

N’oublions pas qu’un élève qui fait un bon choix met en route une dynamique vertueuse : aisance, plaisir à travailler, performance. Inversement, les mauvais choix rendront son cycle terminal extrêmement laborieux.

Il nous reste donc quelques mois pour aider nos élèves à faire le bon choix !

 

Une chronique de Gweltaz Caouissin

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