Comme nous sommes curieux et voyageurs de nature, nous nous sommes rendus au CES de Las Vegas, histoire de voir si les technologies de demain pourraient apporter quelque chose à vos pratiques pédagogiques (et puis c’est tellement chic…). Au bout d’une première journée à traverser des casinos et centres commerciaux pour arriver aux salles de conférence, nous vous avons déniché un nouveau concept dont il y a fort à parier que vous en serez abreuvés dans les mois à venir. C’est la « Now Generation » et elle est dans votre classe !
La Now Generation est le concept marketing qui tue celui de la génération Z, elle-même ayant eu raison des millenials. Bref, c’est une tentative de réduire une génération à quelques caractéristiques permettant de mieux cibler les offres et autres positionnements commerciaux. Une conférence, animée par la société GFK, donnait à un public nombreux et venu des quatre coins du monde une synthèse des différentes études menées par le cabinet pour cerner les contours sociaux-économiques de la génération des 15-24 ans, dont il est acquis qu’ils détermineront le monde (du moins celui du commerce). Voici un résumé de ce que nous avons compris :
- La Now Generation est stressée. Elle manque de temps, d’argent mais surtout elle se met à elle-même une pression importante. Parce qu’elle est en contact permanent avec son réseau social, elle se compare en permanence et cela finit par la stresser (vous pouvez donc liker cet article, cela me déstressera).
- La Now Generation ne se définit pas par son rapport aux technologies numériques. Les Now Generation se considèrent comme relativement habiles avec les trucs et machins numériques, pas la peine d’en faire une caractéristique déterminante, c’est un fait, rien de plus.
- La Now Generation utilise un smartphone pour à peu près tout, tout le temps (flûte, c’est interdit dans vos établissements).
- La Now Generation retarde plus encore son passage à l’âge adulte. On quitte le nid familial plus tard, on se marie plus tard, fait des enfants plus tard, bref la notion d’âge adulte devient floue. De ce point de vue, la Now Generation ne ferait qu’accentuer ce que les précédentes avaient déjà initié.
- La Now Generation sait que les services numériques savent tout d’elle mais elle n’aime pas qu’on le lui rappelle parce que les recommandations de services ou produits qui en résultent sont cool. Bref, c’est une génération un peu schizo sur les données personnelles.
- La Now Generation regarde la télévision, mais rarement sur un poste de télévision. La Now Generation pratique avec la TV comme avec l’alcool, elle se saoule (binge TV). Elle regarde plusieurs épisodes d’un coup et du coup on peut difficilement capter son attention (je sais, vous c’est pareil, c’est votre côté jeune).
Bref, la Now Generation est un nouveau concept qui, un peu à l’instar des précédents, ne changera sans doute pas la face du monde, mais bon faites attention, ils sont déjà stressés !
La « Novgeneration » ?… mais pourquoi espériez-vous que Las Vegas vous éclairerait autrement sur la question des comportements dits « jeunes » ou « connectés » d’aujourd’hui ? Las Vegas, ville de l’argent et de l’illusion du succès visant à faire consommer du tout fait – tout prêt, des stars et des icônes inaccsssibles, ne pouvait pas dire autre chose que ce qu’elle induit chez les gens (*), c’est à dire passivité et reproduction dans les addictions de toutes sortes, à la poursuite des croyances au bonheur d’avoir comme les autres, de faire comme tout le monde, en croyant être soi, donc à la répétition mentales de clichés économiques et sociaux qui pourtant appauvrissent et excluent toujours davantage, dans une spirale suicidaire de civilisation technicienne sans humanisme.
Je vous suggère donc la lecture des résultats de la recherche scientifique d’un spécialiste des NEUROSCIENCES reconnu qui a passionnément consacré son temps à trois thèses sur ce vaste, inépuisable et urgent sujet (**) : POURQUOI les fonctionnements cognitifs peuvent soit faire régresser ou stagner à cause de la peur de penser par soi-même ou d’être mis à l’écart, soit au contraire faire avancer grâce à la méthode de « l’essai-erreur » collective avec rang égal des contributeurs, qui est le COMMENT incontournable de l’apprentissage et de l’adaptation NATURELS depuis l’aube de l’humanité, pour sa survie. Son livre : LIBEREZ VOTRE CERVEAU ! Traité de ‘neurosagesse’ pour changer l’école et la société », auteur IDRISS ABERKANE, Introduction nouvelle de 2017, chez Robert Laffont, 20 euros. UTILE pour tous, tout âge, toute situation et milieu social, quel que soit le passé individuel, le milieu professionnel et les actions que chacun y exerce, POUR RENDRE CHACUN CONSCIENT. Ce scientifique est un bienfaiteur de l’humanité en germe et future, parmi toute génération qui déverrouille aujourd’hui son esprit, ou qui a commencé à l’ouvrir. Les enseignants y trouveront, selon leur comportement, les raisons d’être profondes de leur malaise paralysant et démoralisant ou au contraire des encouragements à poursuivre leur expérimentation pédagogique originale, contre les diktats institutionnels qui ne produisent pas les effets attendus. Les élèves y entendront, selon leur expérience propre du système scolaire, les vraies causes de leur échec qui sont externes à eux-mêmes, dont ils ne sont pas du tout responsables contrairement à ce qu’on leur fait généralement croire, ou au contraire des encouragements à oser prendre du recul devant des parcours traditionnels présentés comme « mise sur les rails » de la réussite, au désespoir d’une majorité qui sort de l’école passablement déçue par rapport à son enthousiasme initial, son ambition légitime effacée dans un parcours du combattant qui n’inclut pas l’épanouissement personnel. Le livre est d’une franchise brutale en ce qui concerne les blocages de notre société française, ses pratiques en matière d’acquisition des connaissances, de leur mémorisation, de leur transfert. Bien d’autres entrées dans le livre satisferont la majorité des lecteurs DESIREUX DE VERITE.
(*)Le marketing de Las Vegas serait donc un serpent qui se mordrait la queue mais paradoxalement ou malignement s’étonnerait ? Ou bien un marketing qui atteindrait le comble du mensonge, ce qui en dévoilerait sa finalité perverse ?
(**) Le livre d’Aberkane se lit sans difficulté donc agréablement, grâce à pas mal d’humour, aux fréquentes comparaisons d’idées ou de situation opposées, aux nombreuses métaphores empruntées au quotidien et aux exemples clairs pris dans tous les domaines du savoir et des activités humaines. Un vrai discours de communication qui vulgarise, familiarise avec cette science encore peu connue et qui en est à ses prémisses, mais des prémisses très prometteuses.