Le tableau noir de la pression scolaire

Télérama a consacré son numéro du 16 au 22 novembre dernier à la pression scolaire vécue douloureusement par les adolescents. En cette période de fin de premier trimestre, où les bilans scolaires des enseignants se répercutent en cascade des parents aux enfants, ce dossier permet de poser des garde-fous utiles. Extraits sur différents points abordés par l’hebdomadaire : 

L’anxiété liée à l’école

D’après Hélène Denis, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, cette anxiété peut prendre trois formes chez les élèves : « Les uns sont si épouvanté à l’idée que quelque chose arrive à leurs parents qu’ils veulent rester à la maison (anxiété de séparation). Les autres ont peur du regard porté sur eux, d’être jugés (anxiété sociale). Et puis il y a ceux qui craignent de ne pas être à la hauteur et stressent à la perspective d’être évalués (anxiété de performance).

La pression exercée par les parents 

« Bien des parents peuvent juger sans grande importance que leur enfant dorme mal, ne mange plus, s’enferme dans sa chambre et refuse de voir quiconque. Mais si ce même enfant revient deux trimestres de suite avec un bulletin catastrophique et des appréciations négatives des profs, alors là c’est l’alerte générale et la mobilisation maximale. L’équation entre difficulté scolaire et vie « gâchée » est omniprésente dans les esprits. Une idée s’est peu à peu immiscée : je suis un bon parent si mes enfants « fonctionnent » bien à l’école » (Jeanne Siaud-Facchin, psychologue fondatrice des centres de diagnostic et de prise en charge des troubles et des apprentissages scolaires Cogito’Z)

Face à la compétition scolaire, le journaliste Marc Belpois s’interroge : « Est-ce parce que leur frousse est inextinguible que certains parents colmatent le moindre recoin resté vacant dans l’emploi du temps de leur enfants par toutes sortes d’activités extrascolaires ? (…) Cette frénésie interroge lorsqu’elle se double là aussi d’une exigence de performance. Quand il ne s’agit pas de jouer de la musique mais de travailler son instrument. Non point de se défouler au karaté mais de remporter des compétitions. Surtout pas de barbouiller joyeusement mais de stimuler la créativité. Comme si la concurrence était telle qu’il fallait, dès le plus jeune âge, compléter les cursus scolaires avec toutes sortes de compétences.« 

La pression exercée par le système scolaire

Télérama pointe du doigt « les réformes (du lycée, du bac et de l’accès à l’université), qui entendent orienter les élèves de plus en plus tôt : Parcoursup, la nouvelle plateforme d’accès à l’enseignement supérieur, n’examine-t-elle pas désormais à la loupe les résultats obtenus dès la classe de première ?« 

« Alors que le soutien scolaire avait pour vocation d’accompagner les jeunes en difficulté, il s’adresse aujourd’hui à tous les élèves soucieux de se perfectionner, même les meilleurs.« 

Le journal conclut sur la nécessité de prendre en compte l’épanouissement total de l’enfant, en valorisant ses qualités autres que scolaires. On pense bien-sûr aux compétences sociales et émotionnelles, encore trop peu abordées à l’école, et qui jouent pourtant un rôle essentiel sur le bien-être des jeunes, et in fine, sur leur réussite.

Nathalie Anton

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