Adolescents et sédentarité : quels risques ? Quelles solutions ?

Passionnante émission de France Culture samedi 30 janvier dernier, consacrée à la sédentarité croissante de nos jeunes. « Trop d’écrans, pas assez d’activité physique : les adolescents en danger« , tel était le titre du Grand Reportage d’Aurélie Kieffer.
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D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les deux-tiers des 11-17 ans ne respectent pas les recommandations de l’OMS, à savoir 1 heure d’activité modérée à élevée par jour, et deux heures d’écran maximum. « Presque la moitié de ces jeunes (49%) est exposée à un risque élevé d’inactivité, avec moins de vingt minutes d’activités quotidiennes et plus de quatre heures passés devant les écrans« , peut-on lire sur le site de France Culture. La journaliste nous explique qu’avant le confinement, déjà 73% des élèves de 3ème passaient déjà plus de deux heures par jour devant l’écran en semaine, et 93% le week-end. Or ces chiffres ont augmenté avec la crise sanitaire et les cours à distance, l’obligation de restreindre des déplacements et la réduction des activités de groupe, en intérieur notamment. Pour François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes, membre du comité scientifique de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS), bouger fait partie inhérente de notre condition humaine. Nous sommes faits pour nous dépenser : cela favorise notre sommeil, notre croissance, notre endurance, notre équilibre émotionnel et physiologique… Plus on est actif, plus notre capital santé se renforce. Comme le martèle ce médecin, la sédentarité, souvent associée à une mauvaise alimentation, est à l’origine de nombreuses maladies chroniques : surpoids, diabète, hypertension, problèmes cardio-vasculaires, développement de cancers… « Les gens n’ont pas conscience du risque qu’ils prennent pour leur enfant« , explique François Carré, qui regrette de voir des enfants encore en poussette à l’âge 4 ans et qui s’indigne de constater que 75% d’enfants de moins de deux ans regardent une heure, voire une heure vingt de télévision par jour. Il s’agit en effet d’un problème de santé publique. Certes, la vie même des adolescent incite parfois à l’immobilité : emplois du temps scolaire trop longs, vie en appartement limitant l’espace et obligeant à la discrétion… Et le confinement n’arrange rien. Cependant, l’activité physique doit, comme le lavage des mains ou le brossage des dents, faire partie des habitudes de vie, qui deviendront ensuite une nécessité, voire un plaisir ! Et n’oublions pas que bouger entre 30 minutes et une heure par jour ne signifie pas le faire d’affilée : marcher de chez soi à son établissement le soir et le matin, aller faire des courses ou promener le chien, monter et descendre les escaliers plutôt que prendre l’ascenseur sont des habitudes à prendre au quotidien. Idem pour la balade en vélo le week-end, le match de basket avec les copains ou le footing avec les parents. L’activité physique, comme l’alimentation équilibrée ou l’hygiène corporelle, ne peut pas se réduire à la simple bonne volonté de chacun : c’est une condition sine qua non de bonne santé et de bien-être. Alors… espérons que ces vacances auront été l’occasion de vous dépenser avec vos enfants ! Vous trouverez de nombreux conseils au besoin sur le site Bouger-Manger.fr Nathalie Anton

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