Conseil et accompagnement scolaire

Réussir à en parler, en parler pour réussir

Conseil et accompagnement scolaire

Bonne rentrée à toutes et à tous !

Et voilà, c’est reparti pour un an. Un an de fournitures scolaires, de devoirs maison, d’interrogations écrites, de bulletins, d’encouragements, de tensions, d’espoirs, de joies et de déceptions. Les élèves et leurs parents s’apprêtent à traverser ensemble une nouvelle année scolaire… Mais pour les maintenir côte à côte et non dos à dos dans ce qui peut parfois ressembler à une épreuve, j’aimerais partager ce que plus de vingt ans d’enseignement m’ont appris : un enfant qui ne réussit pas à l’école n’est pas nécessairement feignant. Dire qu’il pourrait mieux faire “s’il le voulait” n’apporte d’ailleurs pas grand chose… Les questions à se poser seraient plutôt : pourquoi ne peut-il pas réussir et pourquoi ne veut-il pas s’investir ? 

A la première, de nombreuses réponses sont possibles : 

  • En classe : est-il distrait, les cours vont-ils trop vite, a-t-il le matériel qui lui permette de suivre et prendre les cours correctement, se sent-il bien intégré au groupe classe ?
  • A la maison : a-t-il un lieu pour travailler au calme, dispose-t-il de ressources qu’il sait utiliser, sait-il gérer son temps, est-il encadré par un adulte ?
  • Sur le plan de la santé : dort-il correctement, est-il sujet à des angoisses ou à des idées noires, a-t-il fait un bilan neuropsychologique au besoin ?

Concernant la seconde question, j’avoue ne pas avoir rencontré d’enfants qui ne voulaient pas réussir. Tous sont heureux d’avoir des bonnes notes et seraient soulagés que tout se passe bien à l’école comme à la maison. Pourtant, certains semblent faire preuve de mauvaise volonté, comme s’ils savaient comment faire, mais refusaient d’appliquer la méthode. Qu’est-ce qui se joue ici ? Différentes pistes sont à explorer, telles que la trop grande pression de réussite, la peur d’échouer malgré les efforts fournis, la croyance fausse que le labeur scolaire contredit l’idée d’intelligence “innée”, le refus de se soumettre à une autorité scolaire, une mauvaise orientation, l’envie d’attirer l’attention sur soi… Quelle que puisse en être la cause, il faut souvent du temps pour que le dialogue puisse renouer et la confiance renaître. Du temps pour interroger l’enfant, le rassurer, aller à son rythme tout en fixant des étapes, apprendre avec lui de ses erreurs… La route est souvent longue, mais il ne faut pas le lâcher, et surtout savoir se faire accompagner par d’autres. Enseignants, CPE, psychologue, soutien scolaire : c’est en faisant corps autour de lui que les réponses émergeront et qu’il pourra trouver sa voie, voire retrouver le plaisir d’apprendre. 

Nathalie Anton

7 conseils capitaux pour Parcoursup !

Voici reproduits ci-dessous les conseils avisés du journaliste Gurval le Guellec dispensés dans le supplément de L’Obs du 10 au 16 février : « Universités, prépas, post-bac, PARCOURSUP, les 350 formations gagnantes, guide 2022. »
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Et pour plus d’informations sur ce dossier, c’est ici qu’il faut cliquer !

Nathalie Anton

Le sexisme, moteur de harcèlement et de cyber-harcèlement

Deux journées de prévention sont mises à l’honneur à une semaine d’intervalle : celle consacrée à la lutte contre le harcèlement à l’école du 18 novembre, et celle dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre. Toutes deux entretiennent malheureusement des liens étroits, puisque l’on sait que les femmes sont majoritairement victimes de cyber-harcèlement : humiliations, insultes, propagations de rumeurs, affichage non consenti de photos intimes … Internet décuple la violence du harcèlement en créant une pression 24h/24h, en favorisant l’anonymat des harceleurs, en produisant des effets de meute, en banalisant les actions blessantes telles qu’un « simple » like ou un « simple » partage d’information à d’autres personnes au détriment de la victime, et tout ça, dans la plus grande discrétion puisque un clic est moins sonore ou voyant qu’une claque.
https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/faire-face-au-sexting-non-consenti-et-au-revenge-porn-325394
Le préjugé sexiste associant les garçons homosexuels à sous-hommes efféminés, ou assignant les filles à un stéréotype de la féminité conduit également à des violences homophobes et transphobes. Comme l’explique l’UNESCO : « La violence fondée sur l’orientation sexuelle et sur l’identité/expression de genre est souvent dirigée contre les élèves qui sont, ou sont perçus comme étant, lesbiennes, homosexuels, bisexuels (homophobie), transgenres (transphobie) et contre d’autres personnes dont l’expression de genre ne s’inscrit pas dans des normes sexuelles binaires, à l’instar des garçons perçus comme efféminés et des filles perçues comme masculines. Il s’agit là d’une forme de violence de genre. » Casser les tabous sur ces questions de harcèlement et de cyber-sexisme à l’école et en famille est impératif pour plusieurs raisons. D’abord, pour que les éducateurs aient tous bien conscience qu’elles existent et qu’elles ne doivent pas être minimisées : 700 000 élèves seraient victimes de harcèlement scolaire, et l’on connaît désormais les conséquences parfois fatales qui en découlent. Il faut maintenir la vigilance, ouvrir le dialogue, mettre en oeuvre des actions de prévention, s’informer et communiquer sur les ressources telles que le 3018, le nouveau numéro national pour les jeunes victimes de violences numériques, ou l’association e-Enfance qui protège les enfants et les adolescents des dangers d’Internet. Ensuite, pour que les témoins qui se sentent souvent innocents prennent conscience, d’une part, du rôle complice incitatif qu’ils jouent dans les agissements du harceleur, et d’autre part, dans le sentiment d’isolement et de honte de la victime. Enfin, pour que ces dernières se sentent soutenues et rassurées : la honte n’est pas de leur côté. Elle réside dans l’intolérance, dans l’incapacité à reconnaître autrui dans sa singularité, dans le fait d’exercer des violences physiques, verbales, psychologiques en raison de différences liées à l’âge, l’apparence physique, le handicap, l’origine ethnique, les croyances religieuses, le statut socio-économique, ou, comme nous l’avons vu, le genre, le sexe et l’orientation sexuelle. Même dans les cas de « revenge porn » où un.e ex. malveillant.e publie des photos ou des vidéos intimes de son ancien.e partenaire, la honte est du côté du premier, et pas du second. On sait qu’aujourd’hui, les échanges de sextos font partie des rapports amoureux, surtout chez les adolescents qui explorent leur séduction et leur sensualité. Blâmer une personne pour avoir partagé, dans une relation intime, des photos d’elle-même n’est pas constructif. Il faut au contraire lui rappeler que ce sont les agissements du harceleur qui sont répréhensibles et condamnés par la loi. Pour en savoir plus, je renvoie à deux émissions de France Culture diffusées sur ces problématiques cette semaine, Etre et Savoir et Le Meilleur des mondes, et à la série web-documentaire Revenge en replay sur France.tv Slash, sur la pornodivulgation ou revenge porn, avec la traque des comptes « fisha », qui affichent des photos intimes non consenties : https://www.franceculture.fr/emissions/le-meilleur-des-mondes/comptes-fisha-revenge-porn-et-effet-de-meute-comment-lutter-contre-le-cyberharcelement https://www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/comment-faire-reculer-le-harcelement-scolaire https://www.france.tv/slash/revenge/ Nathalie Anton